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Bulletin n° : B140 - Question et réponse écrite n° : 2746 - Législature : 54


Auteur Vincent Scourneau, MR (06287)
Département Ministre de la Mobilité, chargé de Belgocontrol et de la Société nationale des chemins de fer belges
Sous-département Mobilité, Belgocontrol, SNCB
Titre Utilité et rentabilité des wagons première classe à la SNCB.
Date de dépôt07/11/2017
Langue F
Publication question     B140
Date publication 18/12/2017, 20172018
Date de délai11/12/2017

 
Question

Selon la SNCB, il n'y a que 4 % de voyageurs payants qui circulent en première classe. Il n'est cependant pas rare de voir deux voitures de première classe pratiquement vides dans un train comportant une dizaine de voitures de deuxième classe bondées. Le confort des trains s'étant amélioré depuis plusieurs années, les différences entre la première classe et la deuxième sont relativement peu visibles sur certaines lignes de train. 1. Pouvez-vous nous confirmer les chiffres de l'utilisation des voitures première classe à la SNCB avec le pourcentage des usagers payants? 2. Pouvez-vous nous donner une idée de la rentabilité et de l'opportunité de maintenir ce type de voitures? 3. Dans le souci d'améliorer la qualité du transport pour le plus grand nombre de passagers ne serait-il pas opportun de revoir l'offre?


 
Statut 1 réponse normale - normaal antwoord
Publication réponse     B153
Date publication 20/04/2018, 20172018
Réponse

En 2016, l'offre d'un service de première classe représentait un apport annuel moyen au niveau des recettes d'environ 32,70 millions d'euros pour le service des trains à l'intérieur du pays. Le prix du billet d'un voyage en première classe est une fois et demie plus cher que le prix en deuxième classe. Le niveau de confort est lui aussi plus élevé (notamment parce qu'il y a moins de sièges par voiture). Environ 3 % de l'ensemble des voyageurs prennent place en première classe, ce qui représente 6 % des recettes générées au profit de la SNCB. Pour les billets: environ 2 % des voyageurs prennent place en première classe, ce qui représente 5 % des recettes générées. Pour les abonnements: environ 3 % des voyageurs prennent place en première classe, ce qui représente 5 % des recettes générées. Ces pourcentages sont restés pratiquement inchangés ces dernières années. Supprimer la première classe entraînerait dès lors, pour la SNCB, une perte de clientèle et une perte de recettes, ce qui est difficilement acceptable compte tenu de sa situation financière. En outre, le maintien de la première et de la deuxième classe reste pertinent, étant donné qu'il existe à cet égard une demande claire de la part de la clientèle, surtout au niveau des navetteurs journaliers et du public d'affaires. De plus, la SNCB souhaite, grâce au confort offert en première classe, attirer davantage de voyageurs, avec une attention toute particulière vis-à-vis d'un groupe important que représentent les automobilistes, pour qui le confort est clairement un élément décisif. La SNCB peut leur offrir ce même niveau de confort et répond ainsi sans conteste à la demande d'un public cible très spécifique. L'ambition de la SNCB d'augmenter le nombre de ses voyageurs de 1 % chaque année ne peut se baser que sur une clientèle plurielle et donc une offre diversifiée quant au confort et au prix. Et enfin, la conversion des voitures de première classe nécessiterait un investissement élevé. L'Association des Clients des Transports Publics et le Comité Consultatif des Usagers plaidaient également dans le passé, pour le maintien de la première classe. Sa suppression mécontenterait des clients qui sont prêts à payer davantage pour plus d'espace, de confort et de tranquillité, pour la garantie d'avoir une place assise, éviter la bousculade et jouir d'un meilleur confort dans une ambiance plus feutrée. La SNCB plaide dès lors pour le maintien de la première classe.

 
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Descripteurs EurovocPOLITIQUE DES TRANSPORTS | POLITIQUE TARIFAIRE | TRANSPORT FERROVIAIRE
Mots-clés libresSNCB