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Commissie
voor Buitenlandse Betrekkingen |
Commission
des Relations extérieures |
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van Donderdag 14 augustus 2025 Namiddag ______ |
du Jeudi 14 aout 2025 Après-midi ______ |
De openbare commissievergadering wordt geopend om 14.20 uur en voorgezeten door mevrouw Els Van Hoof.
La réunion publique de commission est ouverte à 14 h 20 et présidée par Mme Els Van Hoof.
De voorzitster: Collega’s, ik stel voor om te beginnen met het tweede punt op de agenda, de gedachtewisseling met de minister, en de regeling van de werkzaamheden aan te vatten na de bespreking met de minister. Het is immers belangrijk dat we onze agenda verder bepalen voor de zomermaanden en bespreken welke punten er nog op de agenda zullen komen.
01.01 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, pourquoi remettre l'ordre du jour à la fin de cette commission?
Habituellement, la commission prime sur le gouvernement. Nous devons donc nous réunir et décider de l'ordre de nos travaux maintenant puisque, directement et indirectement, l'audition du ministre fait partie en soi de l'ordre des travaux et qu'il y a une résolution qui demande la reconnaissance de l'État palestinien, qui demande des sanctions économiques contre Israël, qui réclame la libération des otages, qui veut condamner Israël pour des actes d'apartheid, de génocide. Une résolution qui demande un cessez-le-feu immédiat afin d'y faire entrer l'aide humanitaire. Des milliers de personnes sont déjà mortes et, à chaque seconde, chaque minute qui passe, d'autres sont en train de mourir. Et quand je parle de personnes qui meurent, ce sont des innocents qui n'ont rien à voir, qui sont assassinés par un régime raciste, un régime colonial, un régime qui pratique l'apartheid, un régime qui est violent, un régime qui est nationaliste et religieux.
Et vous allez me dire que, pour éviter des troubles dans la majorité, on va d'abord écouter le ministre qui, je l'espère, aura autre chose à nous dire que ce qu'il nous a dit il y a quelques semaines, où il réclamait d'ailleurs l'aide du Parlement pour faire avancer péniblement son gouvernement dans le sens d'un gouvernement plus humain. Car c'est ça que nous demandons: c'est qu'il y ait enfin dans ce gouvernement, dans tous les partis concernés, et dans celui du premier ministre notamment, une lueur d'humanité. Car la lueur d'humanité, elle peut briller pour l'Ukraine, mais elle doit briller tout autant pour la Palestine et pour toutes les nations qui souffrent dans le monde.
Donc, je trouverais ça scandaleux que nous ne discutions pas maintenant de l'ordre du jour et de l'ordre des travaux tels que nous en avons l'habitude. Et je ne comprends pas pourquoi jouer la montre sur une résolution qui se veut transpartisane, qui veut parler au-delà de partis et qui appelle à la décence, à la dignité et au respect de la vie humaine.
01.02 Peter Mertens (PVDA-PTB): Mevrouw de voorzitster, ik begrijp uiteraard dat er binnen de regering een zekere malaise heerst. Ik popel om met de minister van gedachten te wisselen. Het is echter niet duidelijk in wiens naam die minister zal spreken. Zal dat in naam van de regering zijn of niet in naam van de regering?
De afgelopen weken hebben verschillende partijen gevraagd het kernkabinet samen te roepen om ten minste een regeringsstandpunt in te nemen over de grootste genocide van de eenentwintigste eeuw. Dat is niet meer dan logisch, gelet op de ernst van de situatie, de hongermoord en de genocide. De eerste minister heeft als antwoord echter een digitale postkaart vanuit Zuid-Afrika gestuurd met krokodillen erop. Dat was dus het zeer duidelijke antwoord van de eerste minister. Ik wil dat hier duidelijk wordt wie namens wie spreekt en wat het standpunt van de regering is.
Ik wens dat deze commissie de eerste minister oproept om stante pede het eerste vliegtuig van Zuid-Afrika naar Brussel te nemen, zodat hij zijn verantwoordelijkheid kan opnemen, een kernkabinet kan samenroepen en eindelijk een ernstig debat kan voeren met het kernkabinet en in het Parlement over deze gore misdaad van genocide.
01.03 Rajae Maouane (Ecolo-Groen): Madame la présidente, merci d'avoir accédé à notre demande d'organiser cette commission, puisque c'est une initiative du groupe Ecolo-Groen, joint par d'autres partis – merci à eux également.
On trouvait que c'était extrêmement important et nécessaire d'interrompre nos vacances parlementaires – puisque le génocide, lui, ne prend pas de vacances – pour pouvoir entendre nos responsables politiques, notre premier ministre – même si lui n'a pas souhaité interrompre ses vacances. Merci au ministre Prévot d'être présent. Même si j'apprécie sa présence, je ne sais pas très bien toutefois ce qu'il va nous raconter de nouveau, étant donné qu'il n'y a pas de positionnement clair du gouvernement belge.
Madame la présidente, vous avez déclaré dans la presse espérer que cette discussion ne sera pas une énième discussion, qu'on ne sera pas "dans la posture", et je vous rejoins. La situation est suffisamment grave – les collègues l'ont rappelé. On est face à un génocide, on est face à une famine sans précédent, on est face à des massacres, des exactions et des violations quotidiennes par Israël du droit international. Il faut à tout prix, pour nous, mettre un terme à ce massacre. La responsabilité de la Belgique est extrêmement grande à cet égard.
Je ne comprends donc pas – nous ne comprenons pas – cette inversion de l'ordre du jour, puisque l'idée est de proposer d'abord la manière dont on va travailler et ensuite d'entendre le ministre. Je regarde d'ailleurs les autres partis de la majorité, puisqu'il y a une majorité, il y a beaucoup de partis au sein de ce Parlement qui souhaitent aller plus loin dans les sanctions, qui souhaitent aller plus loin dans la fin du génocide, et je regarde spécifiquement les Engagés, Vooruit et le cd&v, et je leur dis "soyons courageuses et courageux, soyons du bon côté de l'Histoire et avançons".
On a d'ailleurs un texte, c'est le texte 671 qu'on a déjà déposé, qui a déjà fait l'objet d'auditions. Ce texte parle des sanctions contre Israël et de la reconnaissance du génocide, il suffirait donc de le voter. Mais moi je ne vais pas faire ici de politique politicienne, madame la présidente. Je voudrais qu'on puisse laisser le Parlement s'exprimer et que le gouvernement n'ignore pas l'avis du Parlement. C'est le Parlement qui est souverain et c'est le Parlement qui est maître de ses travaux, et donc nous ne comprenons pas cette inversion de l'ordre du jour. Il y a différents textes: le nôtre, mais celui d'autres partis également. Nous demandons donc que cette discussion ne soit pas une simple discussion affable et polie.
Nous connaissons d'ailleurs le positionnement du ministre Prévot – merci pour son positionnement clair –, mais ce que nous attendons, ce n'est pas juste un positionnement du ministre Prévot, ce sont des actions du gouvernement belge pour arrêter le massacre et le génocide en cours, et on continuera évidemment à convoquer le premier ministre également – qui, lui, n'a pas souhaité interrompre ses vacances –, pour pouvoir avoir un positionnement clair du gouvernement belge et des actions qui soient concrètes, puisque j'en ai marre des larmes de crocodiles de certains. Ce que nous demandons ce sont des actions fermes, des actions claires, et donc nous demandons également que l'ordre du jour ne soit pas inversé et qu'on puisse commencer par l'ordre des travaux.
01.04 Kjell Vander Elst (Open Vld): Mevrouw de voorzitster, de shitshow is al enkele weken bezig. We zouden een spoedcommissie samenroepen. We zijn ondertussen twee weken verder. In die tijd is er al heel wat gebeurd. Honderden Gazanen zijn vermoord, vandaag nog zestig. Kinderen worden afgeslacht op weg naar eten en drinken. De Israëlische regering heeft net aangekondigd dat ze een groot offensief in Gaza-stad zou uitvoeren. Ze is daarmee bezig.
Nu zitten we hier in een commissievergadering, die al doodleuk een kwartier later begon, en zegt u dat we de regeling van de werkzaamheden naar het einde van de vergadering zullen verplaatsen. Ik heb echter nu al een belangrijke vraag: met wie spreek ik? Met wie ga ik in debat? Ga ik in debat met de heer Prévot, lid van Les Engagés, die hier voor de zoveelste keer zijn persoonlijk standpunt gaat verkondigen? Ga ik in debat met minister Prévot, die namens de regering spreekt? Of gaat het hier opnieuw om een schertsvertoning, waarbij elke partij nog eens haar standpunt kan uitspreken? Elke partij heeft die kans al gehad. Vooruit en cd&v zijn nauwelijks uit de media weg te slaan.
Gaan we die hele ronde hier nog eens overdoen, zodat elke partij opnieuw haar standpunt kan geven, waarna we elkaar binnen vijf weken terugzien, in de derde week van september? Zo gaat het hier blijkbaar.
Mevrouw de voorzitter, ik wil aansluiten bij mijn collega's. De agenda was vastgelegd: eerst de regeling van de werkzaamheden, daarna de gedachtewisseling. Ik wil dat die volgorde gerespecteerd wordt.
01.05 Tinne Van der Straeten (Ecolo-Groen): Mevrouw de voorzitster, ik wil u vragen wat uw intentie is. Alle parlementsleden die hier vandaag aanwezig zijn, zijn naar hier gekomen om te werken en omdat ze gefrustreerd zijn. U knikt instemmend wanneer we het hebben over het ontbreken van een mandaat voor de minister van de regering.
Vrijwel iedereen die hier vandaag zit, heeft de afgelopen dagen verklaringen afgelegd over wat zij vinden dat er effectief nodig is. In deze zaal zit vandaag een coalitie van de menselijkheid, een coalitie van mensen die actie willen ondernemen. Het is goed om naar de minister te luisteren en om nog eens ieders standpunt te horen, maar zoals u deze ochtend zelf hebt gezegd, mag het geen rondje worden waarin iedereen opnieuw zijn verontwaardiging toont. Er moet nu actie worden ondernomen.
Als we straks de regeling van de werkzaamheden bespreken, waarvan ik vind dat we dat nu moeten doen, wil ik horen wat we dan precies zullen doen. Zullen we hier samen een tekst opstellen? Het Parlement kan de minister immers mandateren. Wat de minister vraagt, heeft hij al verschillende keren gevraagd en iedereen heeft in de media gehoord en gelezen dat wij allemaal bereid zijn om dat te doen. Er is daarvoor een meerderheid, maar dan moeten we natuurlijk wel werken en een tekst opstellen. Dan moeten we noteren wat iedereen hier zegt, waar iedereen achter staat en dat aan de minister meegeven, zodat hij niet telkens opnieuw naar de premier moet bellen – waar die zich ook bevindt – maar naar een tekst kan verwijzen die hij van het Parlement heeft gekregen.
Mevrouw de voorzitster, voor we overgaan tot de regeling van de werkzaamheden wil ik u dus vragen wat uw intenties zijn. Hoe wilt u het aanpakken? Hoe wilt u ervoor zorgen dat het Parlement de minister het mandaat geeft dat nodig is om de wreedheid in Gaza eindelijk te doen stoppen en hoe ons land daaraan kan bijdragen?
01.06 Kathleen Depoorter (N-VA): Mevrouw de voorzitster, collega's, we zijn hier samen om de grootste gruwel in jaren te bespreken, om zaken in gang te zetten, om te verbinden, om met de minister in overleg te gaan en dan zouden we nu struikelen over procedures? Ik vind het voorstel van de voorzitster om over te gaan tot het tweede agendapunt dan ook prima. Laat ons naar elkaar luisteren, laat ons kiezen voor de dialoog, laat ons kiezen voor oplossingen en laat ons die gruwel samen aanpakken.
01.07 Pierre-Yves Dermagne (PS): J'entends les appels à la bonne volonté, au dialogue et à l'écoute. Ils sont importants mais ils sont sans doute tardifs, trop tardifs. Par ailleurs, je suis surpris de la proposition que vous avez faite, madame la présidente, de modifier l'ordre du jour. Selon moi, elle n'est légitime que si et seulement si monsieur le ministre Prévot, vice-premier ministre de cette majorité, de ce gouvernement Arizona, a quelque chose de neuf à nous dire. Vient-il aujourd'hui délivrer le message du gouvernement belge dans son ensemble? Vient-il nous dire autre chose que ce qu'il a dit les jours et les semaines passés?
Monsieur le vice-premier ministre, je ne remets pas en question votre sincérité sur ces questions, comme je ne remets pas en cause la sincérité d'autres membres de la majorité au sein de cette Assemblée. J'ai pu voir, à travers nos échanges, des moments de tension, d'émotion, d'exaspération par rapport au fait que ce gouvernement belge, votre gouvernement, cette majorité, n'arrivent pas aujourd'hui à être à la hauteur des événements. Votre sincérité, monsieur le ministre, comme celle d'autres membres de la majorité et des présidents de partis, je ne la remets pas en cause.
La sincérité est importante en politique. Mais le courage l'est encore plus. Aujourd'hui, monsieur le ministre, mesdames et messieurs les membres de la majorité, la sincérité ne suffit plus. Il faut du courage. Le courage d'en faire une affaire de gouvernement, de faire de cette question de la reconnaissance de la Palestine, des sanctions envers Israël, etc., une question de gouvernement, et qui nécessite bien entendu le retour du premier ministre, ou, à tout le moins, la réunion d'un Conseil des ministres électronique, d'un kern électronique.
Nous en avons fait des dizaines, voire des centaines sous la législature précédente. Et singulièrement pour des questions internationales, des enjeux d'opérations humanitaires et d'opérations militaires. Le 25 décembre, le 21 juillet, après la fête et le défilé; à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, nous nous sommes réunis quand la situation l'exigeait. Aujourd'hui, je pense que tout le monde – presque tout le monde – est conscient que la situation nécessite une réunion, physique ou virtuelle, de ce gouvernement pour enfin prendre position de manière claire, et être effectivement du bon côté de l'Histoire.
Parce que l'Histoire, elle nous demandera des comptes, et pas à travers les manuels, pas à travers des documentaires, pas à travers des académiques. L'Histoire, elle prendra les yeux, le visage, la voix de nos enfants, de nos petits-enfants, qui nous demanderont, au regard de tout ce que nous savions, de tout ce que nous avons vu, de tout ce que nous avons connu et de ce que nous pouvions faire, comment nous n'avons pas fait plus pour arrêter enfin cette tragédie et ce drame.
Madame la présidente, chers collègues, l’intervention du vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, n'a de sens en début de commission que si elle apporte un message nouveau, courageux et à la hauteur des événements.
Dans le cas contraire, travaillons, comme l’a
proposé Mme Van der Straeten. Travaillons, comme l’ont suggéré
M. Lacroix, Mme Maouane et M. Mertens. Travaillons dans le
respect mutuel, cela va de soi, madame Depoorter. Mais surtout faisons bouger
les lignes. Adoptons enfin des positions claires. Posons des actes forts.
01.08 Jean-Marie Dedecker (ONAFH): Mevrouw de voorzitster, we zijn hier vandaag opgeroepen om onze mening te geven. Het lijkt me dan ook tijd om daaraan te beginnen. Voordat we met het debat beginnen – of beter, met het uurtje waarin we onze mening kunnen geven, waarbij we slechts 10 minuten spreektijd krijgen, wat op zich al een schande is, maar goed, dat zijn nu eenmaal de gemaakte afspraken – lijkt het me niet zinvol om nog eens een debat te voeren over bijvoorbeeld de kleur van het bluswater dat we straks zullen gebruiken. Ik stel voor dat we gewoon met het debat beginnen, zodat iedereen zijn spreektijd krijgt en zijn mening kan geven. Ik dank mijn collega's, nu ik op deze mooie, zonnige dag van de kust naar hier ben gekomen.
De voorzitster: Dank u wel. Het lijkt me goed dat we op het einde van het debat bekijken welke mogelijkheden er zijn.
We starten met de gedachtewisseling met de minister. Alles wat daarna aan bod moet komen, zullen we dan bekijken; die mogelijkheid blijft dus bestaan. Ik stel daarom voor dat we nu beginnen met het debat en daarna bepalen hoe we verdergaan. Dat is ook het standpunt dat ik vanuit de oppositie hoor: hoe gaan we hiermee verder? Het is nuttig om eerst de stem van een lid van de regering te horen, zodat we daarna, met kennis van zaken, verder kunnen werken.
Welkom mijnheer de minister, en welkom iedereen in dit commissiedebat. Het is belangrijk dat we naar elkaar luisteren en elkaar met respect behandelen. Dat betekent voor de mensen in de tribune dat er geen goed- of afkeuring mag worden geuit. Ik weet dat het een emotioneel geladen debat is, maar de bedoeling is dat we naar elkaar luisteren. We danken minister Prévot voor zijn aanwezigheid. Daarna zullen we bekijken hoe we het thema verder zullen aanpakken.
Vooraf zijn er afspraken doorgestuurd. Ik heb daarop commentaar ontvangen van bepaalde fracties. Er geldt een maximum van 10 minuten spreektijd per fractie. Dat betekent dat als verschillende sprekers van dezelfde fractie het woord nemen, zij de spreektijd moeten opdelen. Aangezien ik niet graag met een apothekersweegschaal werk, stel ik voor dat zij aansluitend op elkaar spreken. Dat is van belang. Eerst was er sprake van 2 minuten spreektijd voor de repliek. Ik stel voor om daarvoor wat meer marge te geven en 5 minuten repliekijd te geven.
Ik heb een benchmark gemaakt met Nederland, waar vorige week een soortgelijk debat is gehouden – de Ecolo-Groenfractie verwees daar trouwens naar in haar vraag om een gedachtewisseling te houden. In Nederland kregen de leden slechts 4 minuten. Ik ben hier dus ruimhartig door te bepalen dat elke fractie 10 minuten krijgt alsook een repliek van 5 minuten, teneinde tegemoet te komen aan de vraag om wat meer ruimte te geven. Zo kan iedereen aan bod komen.
Ik stel voor dat we op die manier werken. Ik denk dat er dan ruim de tijd is, zeker vergeleken met het debat in Nederland, waar slechts één lid per fractie gedurende 4 minuten het woord kreeg. Hier geven we dus meer spreektijd dan in onze buurlanden.
Ik stel voor dat we van start gaan met de grootste fractie.
Mevrouw Depoorter is aanwezig en krijgt de volle 10 minuten spreektijd.
02.01 Kathleen Depoorter (N-VA): Mevrouw de voorzitster, mijnheer de minister, collega’s, zoals ik daarnet zei, is het een zomer vol gruwel, met gruwelijke beelden die op ons netvlies zijn gebrand. Als ik de beelden zie van Evyatar David, de gijzelaar die zijn eigen graf moest graven, en hem hoor vertellen wanneer hij wel en wanneer hij geen eten had gekregen, dan breekt mijn hart, net zoals het breekt wanneer de jonge journalist Anas al-Sharif koelbloedig wordt doodgeschoten. Beide jongemannen zijn ongeveer even oud als mijn zonen en dat raakt een mens. Je wilt dat niet zien, je wilt dat niet horen en je wilt daar zeker niet aan bijdragen. Het zijn slechts twee voorbeelden van de vele gruwelijke taferelen die we hebben gezien. We hebben ook de oproep van de bevolking gehoord, die duidelijk aangeeft dat het genoeg is geweest en dat het moet stoppen.
Vandaar dat we hier samen zijn om van gedachten te wisselen en te bekijken welke maatregelen we vandaag al kunnen nemen – zaken die binnen de arizonacoalitie zijn afgesproken en die effectief impact hebben.
Collega’s, mijn partij heeft van bij het begin van deze crisis gepleit voor maatregelen die juridisch aanvaardbaar zijn, impact hebben op het terrein en uitvoerbaar zijn.
Wat kunnen we vandaag doen? We kunnen een inreisverbod formuleren voor de extreemrechtse Israëlische ministers, net zoals voor de Hamasleiding. Dat staat in onze resolutie. Daarover zijn we het als N-VA eens. We hebben minister Prévot het mandaat gegeven om mee over Europese sancties te onderhandelen en in het bijzonder de opheffing van een deel van het associatieverdrag tussen Israël en ons land – het Horizonplan – te steunen en eventueel ook rond vrijhandelsakkoorden op te treden. De minister heeft daarvoor het mandaat gekregen van de volledige regering binnen de Directie-generaal Europese Zaken en Coördinatie (DGE).
Wat kunnen we nog doen, collega’s? In het regeerakkoord staat op pagina 193 dat we maatregelen zullen nemen die extremistische kolonisten in de bezette gebieden van Israël-Palestina viseren. Ook dat hebben we herhaald in onze resolutie. We verwijzen daarbij naar VN-resolutie 10/24 en benadrukken zo de verplichting van ons land om de import van producten uit illegaal bezette gebieden aan te pakken. Dat kunnen we doen, collega's, en we zijn ook bereid om dat te doen. Dat hebben we afgesproken.
Deze zomer was er ook een diplomatieke vertegenwoordiging van ons land actief in de verschillende werkgroepen in New York, die geresulteerd heeft in een declaratie. Deze declaratie is een stappenplan dat conform het regeerakkoord naar de erkenning van Palestina leidt. We hebben van bij het begin gezegd dat de erkenning van Palestina voor ons als N-VA mogelijk is, wanneer aan een aantal voorwaarden voldaan is, met name dat gijzelaars vrijgelaten worden, Hamas ontmanteld wordt, Israël erkend wordt en er territoriale grenzen afgesproken zijn. De declaratie is nog niet afgeklopt en ondertekend. De deadline daarvoor is immers 5 september. Wanneer we naar het stappenplan in die declaratie kijken, zien we duidelijk dat de regering daar een beslissing kan nemen en daar ook nog de tijd voor heeft.
Collega's, we hebben deze zomer allemaal de beelden gezien. Deze zomer heeft veel gruwel en onmenselijkheden met zich meegebracht voor de mensen in Gaza, maar er zijn binnen de regering ook wel afspraken gemaakt en uitgevoerd.
Het kabinet van minister Francken heeft mij vandaag bevestigd dat de achtste luchtdropping een feit is en dat er meer dan 100 ton aan humanitaire middelen is geleverd in Gaza. Is dat genoeg? Absoluut niet. Is dat ideaal? Absoluut niet. Maar ons land doet het wel. Aan dat klein beetje verschil dat we daarmee maken, moeten we ons vasthouden. Moeten we verder gaan? Moeten we de humanitaire situatie pogen te verbeteren? Ja, daarvoor moeten we diplomatieke en politieke druk blijven zetten.
Het kabinet van minister Van Bossuyt heeft mij dan weer bevestigd dat 53 % van de opvangaanvragen door Palestijnen in de Europese Unie in ons land gebeurt. Ook daar maakt België wel degelijk het verschil en doet deze regering wat ze moet doen.
Er was ook een oproep van de WHO, een Europese operatie over de evacuatie van zieke kinderen. Ook daar is ons land in meegegaan.
Ons land heeft het UK statement ondertekend waar we heel duidelijk het signaal geven dat de screening van de ngo's die Israël begin september van plan is door te voeren toch wel heel gevaarlijk kan zijn op het terrein. We willen ervoor zorgen dat de ngo's de humanitaire werking kunnen doen die ze moeten doen en dat ze de mensen op het terrein kunnen helpen. Ook dat heeft ons land deze zomer beslist.
Daarnaast heeft minister Prévot het mandaat gekregen mee te onderhandelen over Europese sancties.
Er wordt onvoldoende vooruitgang geboekt om de humanitaire situatie op het terrein te verbeteren. Tijdens onze vorige bijeenkomst hebben we duidelijk gesteld dat er vooruitgang moest worden geboekt en dat bij het uitblijven daarvan de sancties opgeschaald moeten worden. Nu is het het uitgelezen moment om de diplomatieke en politieke druk te verhogen. De N-VA heeft van bij het begin van deze crisis aan de kant gestaan van de vrede, van de burger en van een politieke cultuur die verantwoordelijkheid neemt. Wij pleiten voor maatregelen die aanvaardbaar, uitvoerbaar, en internationaal juridisch correct zijn. Met slogans zullen we er niet komen. We doen het voor die kinderen die geen eten, geen school, geen educatie en ook geen psychologische begeleiding krijgen. Het gaat om de toekomst van die kinderen, maar ook om de toekomst van een wereld waarin terreur aan banden wordt gelegd. De humanitaire situatie in Gaza is onhoudbaar. Kinderen moeten begeleid worden. Dit moet stoppen.
Collega’s, wij kunnen vanuit het Parlement wel degelijk iets doen. Ons land doet ook wel degelijk iets: een inreisverbod steunen voor de extremistische Israëlische ministers, meegaan met gelijkgestemde staten binnen Europa voor een gedeeltelijke opschorting van het associatieverdrag, maatregelen nemen tegen de extremistische kolonisten en ja zeggen tegen een stappenplan naar vrede en naar een tweestatenoplossing. Mijn partij heeft van begin af aan voor vrede en menselijkheid gepleit en dat doen we vandaag nog steeds, want dat is uiteindelijk wat telt.
02.02 Britt Huybrechts (VB): Mevrouw de voorzitster, mijnheer de minister, collega’s, we zijn hier vandaag opnieuw voor een vergadering van de commissie voor Buitenlandse Betrekkingen. Helaas moet ik vaststellen dat deze commissie eerder een therapeutische praatsessie is geworden, aangezien er geen enkel wetgevend initiatief op de agenda staat.
Mijn eerste vraag aan de minister is dan ook eenvoudig: waarom staat er geen wetgevend initiatief van de regering op de agenda? Hadden we de commissie niet beter pas bijeengeroepen zodra de regering een standpunt had ingenomen, in plaats van vandaag de politieke frustraties opnieuw te ventileren? Ik kan het antwoord op die vraag al raden, namelijk dat er niets kan worden voorgelegd, omdat er geen eensgezindheid bestaat binnen de regering. Sterker nog, misschien zou een wetgevend initiatief weleens het einde van de arizonacoalitie kunnen betekenen.
In de pers roepen verschillende partijen op tot Belgische handelssancties tegen Israël. De federale regering lijkt echter te vergeten dat ze volgens het principe in foro interno, in foro externo helemaal niet bevoegd is om daar eenzijdig over te beslissen. De gewesten zijn bevoegd en moeten dus ook hun akkoord geven. Ook als EU-lidstaat kan België niet zomaar unilaterale handelssancties opleggen; dat wil ik toch even duidelijk maken. Het is bovendien op zijn minst merkwaardig dat er sancties tegen Israël worden overwogen, terwijl de sancties tegen Syrië zijn opgeheven, hoewel de christenen daar nog steeds actief worden vervolgd.
Waarom krijgt alleen het conflict in Gaza zoveel aandacht? Waar blijven de commissies over de vervolging van christenen in Syrië? Waar blijft de aandacht voor de burgeroorlog in Soedan, waar voor naar schatting 770.000 kinderen hongersnood dreigt? Waar blijven de reacties op de situatie in Myanmar, Haïti, Burkina Faso, Mali en Niger, om er maar enkele te noemen? Het is onbegrijpelijk te moeten vaststellen dat de regering-De Wever I bijna uitsluitend focust op een conflict waarover geen consensus bestaat.
Zaken waar deze regering wél invloed op heeft, zijn het gigantische begrotingstekort, de torenhoge belastingen, de slabakkende economie, de factuur van de migratie en de groeiende onveiligheid in onze eigen straten. Het belangrijkste land is en blijft het binnenland. Ik hoop, mijnheer de minister, dat u het daarmee eens bent. In het belang van iedere burger van dit land zou u daar beter eens uw aandacht op richten. Deze zomer alleen al waren er 20 schietpartijen in onze hoofdstad. Daarover slaakte het parket deze week nog een noodkreet. Cipiers worden bedreigd, zelfs tot aan hun woning, enzovoort Zal de commissie voor Justitie hierover eigenlijk eens samenzitten, want daarover wordt met geen woord gerept?
Het kan ook zijn dat Gaza als bliksemafleider dient om niet over deze moeilijke dossiers te moeten spreken. Waarom zou men in dit land de moeilijke dossiers aanpakken – justitie, begroting, Brussel, pensioenen, migratie – als we gewoon een zoveelste therapeutische praatsessie over het conflict in Gaza kunnen hebben?
De situatie in Gaza is hartverscheurend. Dat baby’s en jonge kinderen geen toegang hebben tot iets basaals als melkpoeder of essentiële medische zorg is onaanvaardbaar. Als moeder van een dochtertje van zes maanden grijpt mij dat diep aan.
De laatste tijd worden we bovendien met informatie overspoeld, zelfs in die mate dat het soms moeilijk is geworden om waarheid van propaganda te onderscheiden in het overaanbod aan nieuws over het conflict. De informatiestroom zorgt er bovendien voor dat het conflict zich naar onze eigen steden en wijken verplaatst. Dat is zorgwekkend.
Collega’s, wij Vlamingen hebben geen belang bij oorlog in het Midden-Oosten. Die oorlog zorgt namelijk voor ongewenste asielzoekers, economische instabiliteit, bedreiging van handelsroutes, onzekerheid over energievoorziening en het importeren van buitenlandse conflicten in onze samenleving. Wij hebben wel belang bij stabiliteit.
Een ander probleem in dit conflict dat de stabiliteit niet bevordert, is dat beide partijen elkaars bestaansrecht niet erkennen. Voor het Vlaams Belang is het duidelijk, wij steunen het recht van beide volkeren op zelfbeschikking en pleiten voor een tweestatenoplossing op basis van de grenzen van 1967. Daarvoor moeten echter drie obstakels worden aangepakt: de Israëlische kolonisatiepolitiek, de weigering van sommige Arabische landen om Israël te erkennen en het terrorisme van Hamas en de dreiging vanuit Iran.
Mijnheer de minister, bent u het eens met het Vlaams Belang dat deze drie obstakels eerst moeten worden aangepakt voordat we tot de erkenning van Palestina kunnen overgaan? Het is belangrijk dat Hamas wordt aangepakt. Dat kunnen wij hier in dit Parlement nu doen. Leg de financieringsstroom naar Hamas en andere terreurgroepen droog. Verbied haatgroepen zoals Samidoun en pak jihadistische bewegingen in eigen land aan.
Dit is opnieuw een eenvoudige vraag, mijnheer de minister. Bent u het op die drie punten met ons eens? Wilt u dit aanpakken? U kunt deze drie zaken immers morgen al aanpakken, als u dat wilt.
02.03 Denis Ducarme (MR): Madame la présidente, je vous remercie.
Quand on se réunit à la Chambre un 14 août, monsieur le vice-premier ministre, c'est que la problématique sur laquelle va porter le débat parlementaire est grave, et que la situation est urgente. Elle l'est!
Comment être insensible, comment ne pas être bouleversé par le sort de la population palestinienne de Gaza, du vieillard à l'enfant en passant par la mère, victimes directes de la guerre opposant dans cette zone l'armée israélienne et le Hamas? Il faudrait être de pierre pour ne pas être choqué.
Sans revenir sur les procès en inhumanité quelque peu secondaires que ma formation politique a subis, je voudrais dire en un mot à ceux qui donnent ces leçons de morale qu'ils n'ont ni le monopole du cœur, ni celui de l'humanisme. C'est pour cette raison… Oui, j'entends les rires! Quand vous êtes qualifié d'être proche de l'inhumanité dans une formation politique libérale, oui, vous le prenez mal et vous êtes blessé.
Simplement, nous, nous souhaitons agir avec rationalité par rapport à cette problématique grave sur le plan humanitaire et sur le plan international, plutôt que de rejoindre une position militante qui est sans doute mauvaise conseillère pour prendre les décisions équilibrées. C'est pour cette raison que nous sommes là, monsieur le vice-premier ministre: nous avons besoin de décisions, de décisions équilibrées et en particulier des décisions rapides sur le plan humanitaire. En effet, on le sait, la situation sur place est dramatique.
La Belgique (l'Union européenne) doit agir avec force afin que la malnutrition ne s'aggrave pas dans la bande de Gaza. Peut-être nous donnerez-vous des informations assez fraîches? Nous vous remercions d'être là le 14 août.
Il y a différents problèmes par rapport à l'acheminement de l'aide humanitaire, qu’il s’agisse de l'aide humanitaire alimentaire, sanitaire, logistique. Je pointe un problème en particulier: les contacts sont pratiquement rompus entre la GHF et les ONG, l'ONU et même la Commission européenne. Quand des gens crèvent de faim, on se parle pour organiser l'aide humanitaire. Avez-vous pu prendre des initiatives de rapprochement à cet égard?
Enfin, nous savons que, dans la bande de Gaza, la situation n'est pas la même partout. On sait en effet qu'au sud et au centre, la situation est moins grave qu'au nord de la bande de Gaza, où la malnutrition aiguë atteint des records. On sait évidemment que le contrôle de ces zones est opéré par les différents belligérants.
Il y a une initiative américaine visant à remettre à plat le fonctionnement. Aujourd'hui, la GHF donne des informations sur les convois d'aide humanitaire, qui doivent être rencontrés par les victimes dans l'heure qui vient, parfois dans les 20 minutes. Ce dispositif est sans doute à remettre à plat. La fenêtre est tellement courte que des centaines de personnes sont décédées en se rendant au point d'approvisionnement.
Très concrètement, nous souhaitons vous demander ce que vous faites, au-delà de rencontrer les objectifs sur lesquels l'Union européenne s’était accordée avec Israël en termes de quantité d'aide. On sait qu'il y a eu une progression. On sait qu'on ne rencontre pas encore aujourd'hui le volume d'aide souhaité. Dans ce cadre, avez-vous pu prendre des contacts avec vos homologues européens pour améliorer la situation sur place?
Nous sommes à la Chambre, nous débattons, nous travaillons. La Chambre, elle, a fait son travail! J'en veux pour preuve la proposition de résolution dont nous avons déjà débattu et que nous avons votée, madame la présidente: elle intègre, dans le cadre des demandes que nous formulons, le volet des sanctions européennes à l'égard du gouvernement israélien en réponse au drame humanitaire en cours.
Monsieur le vice-premier ministre, je tiens à vous remercier pour votre présence à ce poste. Toutefois, ce dossier relève pleinement de la compétence du gouvernement. Ce n’est pas ici à la Chambre, un 14 août, que nous pourrons déterminer l’action du gouvernement belge à mener, alors que la moitié de ses membres sont à l’étranger. C’est pourquoi, compte tenu de l’urgence humanitaire, le MR demande la tenue d’une réunion consacrée à ce sujet, non pas en septembre mais en août. Il est essentiel que les mesures à envisager – qu’il s’agisse de pressions diplomatiques ou de sanctions, tant au niveau belge qu’européen – soient décidées par le gouvernement, à qui cette responsabilité incombe. En effet, la Chambre, elle, elle a travaillé. Elle a voté. La Chambre a bon dos aujourd'hui. Il appartient au gouvernement de se mettre au travail!
Un dernier point. Il est profondément cynique de prétendre que la reconnaissance inconditionnelle de l’État palestinien suffirait à résoudre le drame humanitaire actuel. Ce ne sera pas le cas! Il est essentiel de distinguer deux problématiques distinctes, qui appellent des réponses différentes.
En ce qui nous concerne, notre position est claire: nous ne soutenons pas la reconnaissance de l’État palestinien sans que le Hamas, mouvement terroriste, soit désarmé. Ces conditions sont évidentes. D’ailleurs, même la Ligue arabe exige le désarmement du Hamas – c’est une condition fondamentale pour toute pacification. De la même manière qu’il faut exercer une pression sur le gouvernement israélien, qui ne remplit pas ses obligations humanitaires, il est tout aussi crucial de faire pression pour que le Hamas soit désarmé.
Voilà ce que je considère comme une réponse équilibrée en la matière. Non, le Hamas n'est pas...
(…): (…)
02.04 Denis Ducarme (MR): Madame la présidente, les tribunes de la Chambre ne sont pas un stade de football. Je réclame le respect des travaux parlementaires et j’aimerais ne pas entendre systématiquement les supporters, d'un camp comme de l'autre.
De voorzitster: U hebt daar een punt. Ik heb daar ook toe opgeroepen in het begin van de zitting. Gelieve uw goed- of afkeuring in de tribune niet te uiten. Daar bestaan andere fora voor. Ik vraag enig respect.
Mijnheer Ducarme, u hebt opnieuw het woord.
02.05 Denis Ducarme (MR): Merci, madame la présidente.
Les choses sont donc claires: nous souhaitons agir avec force sur le plan humanitaire, de quelque manière que ce soit. S'il y a effectivement des sanctions susceptibles d’avoir des effets concrets sur l'amélioration de la situation humanitaire, vous trouverez, monsieur le vice-premier ministre, le MR à vos côtés. En revanche, les sanctions idéologiques ne présentent aucun intérêt dans le cadre de la solution à apporter au drame humanitaire.
Pour le reste, en effet, vous nous avez compris, nous avons des convictions fortes. Oui, nous plaidons en faveur de la reconnaissance de l'État palestinien, mais nous plaidons également en faveur du désarmement du Hamas.
Je voudrais maintenant vous demander, avec beaucoup d'amitié, de prier vos collègues du gouvernement de se mettre au travail. Je vous remercie.
02.06 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, chers collègues, permettez-moi de commencer par quelques citations, afin de rafraîchir la mémoire de certaines et certains. Il y a quelque temps, et encore tout récemment, j'ai lu trois phrases qui m'ont marqué et ont sans doute aussi marqué la presse ainsi que celles et ceux qui les ont lues ou écoutées.
La première citation est la suivante: "Ce qui se passe à Gaza, ce n'est pas une guerre. C'est un génocide." La deuxième est: "Je ne veux pas entrer dans l’Histoire comme un collaborateur et devoir expliquer un jour à mes enfants que j’ai regardé des enfants mourir de faim sans rien faire." La troisième est: "Je pense que, oui, il faut reconnaître la Palestine. On ne peut pas rester au balcon."
Vous aurez sans doute reconnu les mots de Conner Rousseau, président de Vooruit, de Sammy Mahdi, président du cd&v, et d'Yvan Verougstraete, président des Engagés. Ils sont tous les trois présidents de partis membres du gouvernement. Depuis des mois, ils se lâchent dans la presse et sur les réseaux sociaux. Ils disent qu'il faut reconnaitre la Palestine, qu'ils veulent des sanctions contre Israël, qu’ils pleurent devant les images de ces enfants qui meurent de faim.
Cependant, face à la vérité et au courage, que font-ils concrètement? Que font-ils en dehors des pétitions qu'ils font signer ou des messages qu'ils publient sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook ou Instagram?
Cette illusion doit cesser. Pensez-vous réellement que cette forme de logorrhée larmoyante, qui vous donne une bonne conscience vis-à-vis d'autres partenaires de votre majorité, vous permet de faire encore illusion? Voulez-vous en réalité cacher l'inaction de la Belgique?
Nous sommes en effet face à des crimes de guerre et à des crimes contre l'humanité qui sont documentés, mais aussi face à une politique d'apartheid. Voyez ce qui se passe en Cisjordanie et ce qui y est documenté en matière de colonisation. Nous voyons une famine instrumentalisée comme outil d'extermination d'un peuple. Nous voyons une déportation proclamée par le premier ministre israélien. Au final, nous voyons un génocide.
De nombreux pays l'ont vu et, depuis, d'autres pays le voient encore et le disent ouvertement. La France, le Royaume-Uni, l'Allemagne – regardez le changement de pivot de l'Allemagne – le Portugal, Malte, l'Australie, le Canada. Et aujourd'hui, où est la Belgique? Où est la Belgique? Mais comment a-t-on pu tomber si bas? Je ne pensais pas vivre une médiocrité politique comme celle-là depuis que je suis député à la Chambre des représentants.
Quand j'ai appris – je n'en connais pas les raisons – que notre ministre des Affaires étrangères n'était pas à New York fin juillet pour assister à la grande conférence sur la Palestine, la conférence de haut niveau qui rassemblait toute une série de ministres des Affaires étrangères, une conférence qui préparait celle de septembre, organisée par le président Macron et l'Arabie saoudite pour reconnaître la Palestine. Vous n'étiez pas là, monsieur le ministre. J'aimerais savoir pourquoi, puisque vos collègues, vos homologues britannique, français, espagnol, norvégien, pour ne citer que ceux-là, étaient là.
Vous n'étiez pas là et ce n'est pas à vous, l'homme politique expérimenté, que je dois expliquer ce que sont ces grandes rencontres et surtout leurs coulisses, les couloirs où on peut non seulement sentir la température mais également échanger avec ses homologues dans la discrétion pour préparer les grandes décisions de plus tard. Vous auriez pu vous exprimer à titre personnel et prendre la température, rechercher des alliés de manière formelle et informelle. Mais où est la Belgique, monsieur Prévot?
Je vous ai entendu, comme d'autres membres du gouvernement également, dire "je vais me situer dans le sillon de Macron". Quand, au Conseil de l'Union européenne, on a débattu de la suspension de l'accord d'association, où étions-nous? Nous étions aux côtés de la Hongrie, de la Pologne, de l'Estonie, de l'Italie. Eh bien, quel voisinage!
Il y a peu, nous étions encore aux côtés des États qui soutenaient clairement la reconnaissance de l'État de Palestine. Alexander De Croo était aux côtés de Pedro Sánchez en mission en Israël et en Palestine, ce qui nous avait valu une convocation de nos ambassadeurs en Israël. Nous faisions partie du groupe like-minded, ce groupe de pointe qui rassemble des États qui recherchent activement des solutions et plaident pour la reconnaissance immédiate comme condition préalable à la négociation d'une solution, à la préparation d'un accord de paix.
On se souvient que Hadja Lahbib, l'ancienne ministre des Affaires étrangères, MR, avait été rappelée à l'ordre par Alexandre De Croo en avril 2024, lorsqu'elle avait laissé entendre que la Belgique ne ferait plus partie des "like-minded". Le MR, soutenu par la N-VA, a donc imposé sa ligne à ce gouvernement. Il n'y a donc plus de doute, nous ne sommes plus à la pointe, mais nous sommes à la traîne.
Je termine, madame la présidente, pour laisser un peu de temps de parole à ma collègue Lydia. Quand j'entends certains dire que reconnaître l'État de Palestine, c'est une position militante, je pense qu'ils devraient relire ce qu'Élie Barnavi a publié dans Le Monde le 5 août 2025, où il dit d'une part à monsieur Macron: "Monsieur le président, si des sanctions immédiates ne sont pas imposées à Israël, vous finirez par reconnaître un cimetière". Et il ajoute: "Vous avez pris, le 24 juillet, une décision courageuse et utile en annonçant la reconnaissance de l'État de Palestine par la France lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies, le 21 septembre". Grâce à cet élan diplomatique, les capacités juridiques des citoyens palestiniens seront renforcées devant les instances internationales. Ce n'est pas une position militante, c'est accorder la souveraineté à un peuple, le droit de défendre son existence d'égal à égal face à celui qui le menace.
02.07 Lydia Mutyebele Ngoi (PS): Monsieur le ministre, merci pour votre présence.
Aujourd'hui, comme l'ont dit mes collègues, nous devons être du bon côté de l'Histoire. En tant que mère, je ne veux pas qu'un jour mes enfants me demandent: "Maman, tu étais députée, qu'est-ce que tu as fait pour empêcher ces femmes et ces enfants de mourir de faim?" Je veux leur dire que j'ai agi. Et comme en Palestine, comme en RDC, comme en Ukraine ou comme ailleurs dans le monde, nous avons la responsabilité d'agir.
Monsieur le ministre, je vais vous rappeler quelques chiffres. Vous les connaissez, mais la répétition est la mère de l'enseignement. En Palestine, c'est 61 000 Palestiniens qui ont été tués depuis octobre 2003. La moitié sont des femmes et des enfants: 18 500 enfants, 9 800 femmes arrachées à la vie. Il n'y a pas que des morts sous les bombes, il y a aussi les morts invisibles, ceux qui meurent à cause de la faim, des malades qui meurent par manque de soins, des milliers de personnes, dont des enfants, qui sont déjà morts par manque de nourriture, des hôpitaux qui n'ont plus de médicaments, d'électricité ni d'eau. Il y a également 188 000 personnes qui ont des infections respiratoires aiguës; 136 400 cas de diarrhée, dont la moitié chez des enfants de moins de 5 ans; 55 400 cas de gale, de poux; de nombreuses épidémies; des hépatites; des méningites; et le tout, sans traitement; plus de 145 000 blessés depuis le début de la guerre, avec des plaies infectées, des amputations à vif; 14 000 personnes atteintes de cancer qui attendent d'être évacuées – on dénombre plus de 600 enfants morts, et l'unique hôpital spécialisé en oncologie a été bombardé. Sur les 36 hôpitaux de la bande de Gaza, seulement 19 restent partiellement fonctionnels.
Je ne vous parle pas que de chiffres. Ce sont des femmes, des enfants, des personnes âgées, des malades et des handicapés. Eh bien ces personnes ont perdu tout espoir.
Monsieur le ministre, ce lundi, cinq journalistes, dont Anas Al-Sharif, ont été tués. Pourquoi? Parce que monsieur Benyamin Netanyahu préfère tuer en silence sans caméra. La liberté de la presse est importante, mais peut-être que pour votre partenaire de droite, ce n'est pas si important au vu des déclarations qu'il a faites cette semaine.
Monsieur le ministre, je ne comprends pas pourquoi votre partenaire de droite refuse d'agir comme il le fait pour l'Ukraine. Au moment de l'invasion russe, il dénonçait les crimes et imposait des dizaines de sanctions contre la Russie. Et aujourd'hui, c'est la politique du deux poids, deux mesures.
Cette situation humanitaire est catastrophique et on ne peut pas rester silencieux. Nous demandons la reconnaissance urgente et immédiate de l'État palestinien.
De voorzitster: Het woord is nu aan de PVDA-PTB-fractie.
02.08 Peter Mertens (PVDA-PTB): Mevrouw de voorzitster, de hele wereld zit vandaag te kijken naar de meest apocalyptische beelden die niet uit een videogame komen, maar uit de realiteit. Dat is al 22 maanden aan de gang. We zien een minutieus geplande uithongering, we zien een etnische zuivering, we zien concentratiekampen, we zien de complete kolonisatie van een gebied.
Dan horen wij hier na 22 maanden, na 62 debatten in dit Parlement, dat de rechtse partijen de situatie erg vinden, dat ze aangedaan zijn door die hele situatie en dat er moet opgetreden worden in naam van het humanisme. Dat horen wij hier dan.
De werkelijkheid is echter dat die hele situatie niet mogelijk zou zijn geweest zonder de actieve steun, sinds het begin, van de Verenigde Staten, van de Europese Unie en van ons land. Zonder militaire steun, zonder economische steun, zonder ideologische steun en zonder de weigering om Palestina te erkennen alsook die erkenning te laten afhangen van allerlei neokoloniale voorwaarden. Wij hebben een verantwoordelijkheid. Wie dat begrepen heeft, is meer dan ooit de burgerbevolking, niet alleen in ons land, maar overal ter wereld.
Er zijn 110.000 burgers in ons land die de rode lijn hebben getrokken. Er zijn de vakbonden die vandaag op de luchthaven hun verantwoordelijkheid nemen om te weigeren deel te nemen aan die genocide. Er is het middenveld gehad, er is de burgerbevolking die duidelijk heeft gezegd: tot hier en niet verder.
Dan komen we vandaag in een soort Pontius Pilatusfase terecht, waar een aantal mensen heel snel, heel graag, hun handen willen wassen in onschuld, zonder ook maar enige maatregel te nemen. Men weigert de Israëlische ambassadeur uit te zetten. Men weigert Palestina te erkennen. Men weigert een economisch embargo in te voeren. Men weigert een militair embargo in te voeren. Men weigert de handelsmissies in Tel Aviv te sluiten. Men weigert een verbod in te voeren op de producten uit Israël. Men weigert het Swiftsysteem af te sluiten voor Israël. Er gebeurt niets.
Er worden twee maten en twee gewichten gehanteerd, dat blijkt overduidelijk ten aanzien van het Ruslandbeleid. Ik denk dat wij vandaag in dit Parlement nog altijd geen akkoord hebben over de zaak, want ik hoor hier spreken over "een paar extremistische ministers". Dat vind ik een heel interessante uitspraak. Ik zou graag willen weten welke ministers dat dan zijn en vooral welke niet extremistisch zijn vandaag in Israël. Welk project van de huidige extreemrechtse regering in Israël zou niet extremistisch zijn? Welke ministers zijn hier welkom en waarom willen de N-VA en de MR de lijn van Netanyahu steunen in plaats van die van Smotrich? Wat is het fundamentele verschil tussen beide?
Men spreekt hier over een humanitaire crisis en dat is het ook. Men spreekt over honger en dat is het ook, maar het is niet alleen dat. De honger en de verwoesting drukken ook iets uit. Het betreft slechts de eindfase van een plan van Israël sinds het begin. De honger is al vanaf oktober 2023 aangekondigd, niet alleen door Smotrich, maar ook door de coördinator die verklaarde dat men een totale blokkade wilde van voedsel, energie, medicamenten en elektriciteit, omdat ʺmenselijke dieren als menselijke dieren moeten worden behandeldʺ. Dat was in oktober 2023. Men heeft aangekondigd dat men Gaza zou uithongeren en dat heeft men ook gedaan. Men heeft de UNRWA en de voedselbedelingsprogramma’s doelbewust aangepakt om die kapot te maken. Hier in het Parlement zijn er partijen geweest die de UNRWA mee hebben besmet en belachelijk gemaakt, om het te ondermijnen. Daarna heeft men de programma’s en medewerkers van World Central Kitchen gebombardeerd. Men heeft de capaciteit om zelf landbouw te ontwikkelen in Gaza en op de Westelijke Jordaanoever kapotgemaakt. Het is vanaf het begin een bewuste politiek van uithongering geweest. Dat heeft geleid tot wat Alex de Waal stelt: there is no case since World War II of starvation that has been so minutely designed and controlled. Er is sinds de Tweede Wereldoorlog nooit een zaak geweest van een dergelijke minutieus geplande uithongering.
Degenen die hier vandaag komen praten over luchtdroppings, doen iets crimineels en gevaarlijks. Het is een afleidingsmanoeuvre en een rookgordijn, zoals de Verenigde Naties het noemen. Het is zoals Pontius Pilatus om nu te doen alsof luchtdroppings het probleem zouden oplossen, terwijl er nooit een hongersnood is geweest waarbij voedsel zo dicht bij de slachtoffers was. Ik herhaal, er is nooit een hongersnood geweest waarbij voedsel zo dicht bij de slachtoffers was. Het voedsel wordt geblokkeerd aan de grens met Egypte. Onze regering en ons land zouden moeten eisen dat die grenzen worden geopend, in plaats van die gevaarlijke en misleidende voedseldroppings als een oplossing te presenteren.
Hetzelfde geldt voor de verwoesting. Men verwoest de ene stad na de andere. In mei vorig jaar werd Rafah verwoest. Netanyahu heeft gezegd dat het de bedoeling is om alles kapot te maken zodat niemand kan terugkeren. Vandaag wil men dat ook voor de rest van Gaza doen.
Wie niet ziet dat er achter het minutieus geplande hongerplan sinds oktober 2023, enerzijds, en het verwoestingsplan, anderzijds, een andere agenda zit, is ziende blind en zal niet met een oplossing komen.
Het plan van Israël is een Groot-Israël op te richten. Het plan is om de Palestijnse gebieden definitief en volledig te bezetten. Dat is vanaf het begin het plan van extreemrechts in Israël. De honger en de verwoesting dienen om dat plan mogelijk te maken.
Degenen die vandaag pleiten tegen de erkenning van Palestina, geven eigenlijk groen licht aan die extreemrechtse regering in Israël en zeggen: ga uw gang. Pas wanneer er niets overblijft van Palestina, zullen ze Palestina erkennen. Dat is wat de N-VA zegt, dat is wat de MR zegt, dat is wat het Vlaams Belang zegt. Pas wanneer er geen Palestijn meer overblijft, zullen ze Palestina erkennen. Het is nu het moment om Palestina te erkennen. Het is nu het moment om het extreemrechtse annexatieplan voor een Groot-Israël een halt toe te roepen.
Degenen die zeggen dat het te vroeg is, lopen achter de feiten aan en zijn medeplichtig. Het is niet te vroeg; we zijn eigenlijk al te laat. We zijn al 22 maanden te laat met de erkenning van Palestina. Ierland heeft het gedaan. Slovenië en Spanje willen het doen. Het probleem is niet dat België te klein is, het probleem is niet dat het vandaag niet opportuun is en evenmin dat we even moeten wachten of dat we niet vanuit emotie mogen reageren. Het probleem is dat er vanaf het begin in onze regering krachten aanwezig zijn die de extreemrechtse regering in Israël hebben gesteund: met wapens, economisch en ideologisch. Ze hebben alle leugens van de IDF, het Israëlische leger, gepapegaaid in onze pers, tot en met de zogenoemde "kant van het licht". Dat is het probleem.
Ik wil graag weten, minister Prévot, of u gaat spreken, niet alleen als mens en niet alleen als individuele minister, maar namens de regering. Wat is het standpunt van de regering?
Men kan niet enerzijds zeggen dat we onze verantwoordelijkheid moeten nemen en dat de tijd van handelen is aangebroken en anderzijds weigeren om er een regeringscrisis van te maken. Het is het ene of het andere. Ofwel komt ons land nu, na die 22 maanden, eindelijk in actie en zetten we de Israëlische ambassadrice het land uit en voeren we een economisch en militair embargo in, ofwel is dit allemaal maar theater en zal België achterlopen op de geschiedenis. Dan zal de geschiedenis hard oordelen over deze Belgische regering, die samen met de Verenigde Staten en een aantal andere landen deze genocide mogelijk heeft gemaakt.
Stop met dit politieke theater. Handel. Voer een economisch embargo in. Voer een militair embargo in. Zorg ervoor dat er een wisselmeerderheid komt in het Parlement. Zet de MR buitenspel. Zet de heer Bouchez buitenspel. Zet de N-VA buitenspel. Zorg voor een wisselmeerderheid in dit Parlement om dat embargo eindelijk door te voeren en België aan de kant van de menselijkheid te laten staan.
02.09 Benoît Lutgen (Les Engagés): Monsieur le ministre, chers collègues, deux millions de personnes sont aujourd'hui encerclées et subissent des crimes de guerre ainsi que la famine, dans un territoire qui est une fois et demie plus grand que celui de ma commune. J'ai entendu plusieurs de mes collègues désireux de prendre le baromètre de l'émotion afin de savoir qui serait le plus sensible à la cause des Palestiniens.
Je pense qu'au-delà de l'humanité dont nous devons faire preuve, aucune décision – et je m’adresse ici à tous les collègues, en ce compris ceux de la majorité –, aucune décision ne peut être équilibrée si elle ne respecte pas le droit international et le droit humanitaire. Il est impossible de trouver l'équilibre sans ce respect-là. Oui, notre crédibilité, celle de notre pays, est aujourd'hui mise en cause au travers de la réalité et de son positionnement.
Nous nous devons de faire respecter le droit international et le droit humanitaire. Nous ne sommes pas plus partisans d'un camp que de l'autre, mais des partisans du droit international et du droit humanitaire. Oui, la politique et la diplomatie, c'est aussi un rapport de force. Et je ne crois pas, au plus profond de moi-même, je ne crois pas une seule seconde que nous parviendrons à faire bouger les lignes pour aider le peuple palestinien de Gaza à se nourrir correctement, si nous ne prenons pas de sanctions.
Il s’agit là d’un rapport de force. Israël nous envoie un tiers de ses exportations. Oui, nous devons prendre des sanctions. Oui, nous devons rallier à notre cause et à la cause du droit international et du droit humanitaire celles et ceux qui, en Israël ou en dehors des frontières, soutiennent effectivement ces droits. Elie Barnavi, que je connais très bien, qui est un ami, a pris des positions courageuses à cet égard. D'autres l'ont fait dans notre pays, en France ou ailleurs en Europe. Soyons à leurs côtés.
Soyons à leurs côtés mais aussi aux côtés de ceux qui, dans une assemblée parlementaire telle que la nôtre, s’efforcent de faire valoir et prévaloir le droit international, face à des extrémistes de tous bords.
Monsieur le ministre, d'aucuns vous font des procès ici, mais je voudrais d'abord vous remercier d’avoir pleinement exploité les quelques marges de manœuvre dont vous avez bénéficié au sein du gouvernement ou au niveau européen.
Oui, s'il y a eu une amorce de sanctions, certes insuffisantes, au niveau européen, c'est grâce à votre action, parce que vous avez été chercher effectivement ce mandat au sein du gouvernement et que vous l'avez utilisé à plein.
Oui, s'il y a eu, ces dernières semaines, des actions humanitaires concrètes sur le terrain insuffisantes et non permanentes, vous y avez contribué, tout comme d'autres membres du gouvernement. Je les en remercie très chaleureusement.
Mais oui, nous sommes face à un rapport de force qui passe par toute une série d'outils qui sont à notre disposition. J'ai cité les outils de sanctions. Bien sûr, la reconnaissance pourrait aider. C'est une évidence de reconnaître à un peuple le droit d'avoir son propre territoire. Qui d'entre nous ici dans cette Assemblée accepterait qu'on lui prenne un centimètre carré de terre? Regardez ce qui s'est produit depuis des décennies dans ces territoires, et non pas seulement depuis trois jours. À ceux qui ont fait partie de majorités antérieures, je dis que l'on n'aurait pas ce débat-là aujourd'hui si la reconnaissance avait été faite il y a 5, 10, 15 ans ou 20 ans par un gouvernement. Cela n'a jamais été fait.
Plus que jamais aujourd'hui, nous devons être aux côtés de celles et ceux qui ont pris des positions. Je pense notamment à la France et à d'autres pays qui, aujourd'hui, reconnaissent la Palestine, parfois sous condition. Ces conditions, il faut pouvoir les déterminer. Il n'est pas question, demain, de reconnaître au travers d'un territoire et d'un État la réalité de groupes terroristes qui s'y trouvent. Ne mélangeons pas les deux éléments, cela n'a pas lieu d'être!
Nous devons tout faire aussi pour que la pression soit maximale sur le Hamas afin qu'il libère les otages. Nous ne devons pas abandonner ou oublier ce combat. Il est sensé sur le plan humain. Depuis notre dernière réunion, tous les jours, il y a eu des images marquantes de Gazaouis. Certaines autres ont brisé le cœur de la plupart d'entre nous, pour ne pas dire tous: celles d'otages israéliens traités horriblement.
Le respect du droit humanitaire et du droit international est notre seul phare et notre seul guide. Je suis convaincu, je ne le dis pas par obligation, je le dis par conviction.
Vu les marges de manœuvre, quelqu'un dans cette Assemblée, dans ce contexte belge et européen qui est ce qu'il est, aurait-il pu faire plus que ce que notre ministre des Affaires étrangères a fait? Je remercie d'ailleurs certains membres de l'opposition de l'avoir reconnu.
Ce que nous devons faire, c'est donner la force nécessaire à notre ministre, ainsi qu'au gouvernement, pour imposer des sanctions, pour, rapidement et de façon permanente, acheminer l'aide humanitaire et pour que, lorsqu'arrivera le rendez-vous international, dans quelques semaines – vers le 20 septembre – à l'Assemblée générale des Nations Unies, nous puissions être du côté de ceux qui vont reconnaître le territoire de l'État palestinien.
La paix durable ne pourra jamais intervenir s'il n'y a pas côte à côte l’État palestinien et l’État israélien et si nous ne sommes pas du côté de ceux qui prônent la liberté et la démocratie pour pouvoir vivre librement sur son propre territoire.
Mesdames, messieurs, chers amis, je viens d'un territoire – il y en a dans notre pays – qui a subi des exactions. Il a fallu parfois des décennies, des générations, pour que nous oublions ce que nos voisins nous ont fait subir. Aujourd'hui, des millions de jeunes sont en train de subir des exactions d'une ignominie absolument insupportable. Cela risque de créer, pendant de nombreuses années encore, de la haine, de la violence.
Dans la réalité d'un conflit comme celui-là, quelles que soient les sensibilités, quelles que soient les raisons parfois dégueulassement électoralistes de certains, nous avons une responsabilité importante: être toujours du côté du droit international et du droit humanitaire.
C'est ce que vous faites, monsieur le ministre – et je vous en remercie. Je ne doute pas, à l'aune de ce que j'ai pu entendre ce matin – je remercie notamment les collègues de la N-VA – que les lignes bougent, et que les lignes bougeront au niveau du gouvernement, j'en suis sûr.
Ce gouvernement se doit de porter le fer et l'expression, avec d'autres sur le plan international, pour que la pression soit mise inexorablement et de façon puissante sur les extrêmes en Israël, dans le gouvernement, pour que, demain, une paix la plus durable possible puisse voir le jour.
Vous êtes notre phare, monsieur le ministre. Je ne doute pas que vous utiliserez toute votre conviction et vos qualités pour y parvenir, au sein du gouvernement, du Conseil européen et de l'Assemblée générale des Nations Unies au mois de septembre, qui est le rendez-vous le plus important.
Je vous remercie.
02.10 Oskar Seuntjens (Vooruit): Vanochtend om 07.00 uur, het eerste nieuws op de radio: alweer 100 Palestijnen vermoord. Elke dag opnieuw vermoordt Israël Palestijnen. Mama's en papa's die in de rij staan voor voedselbedeling en hopen om voedsel en medicijnen te vinden voor hun kinderen worden vermoord door Israël. Hulpverleners die met gevaar voor eigen leven naar daar gaan om mensen te redden, worden vermoord door Israël. Journalisten die de waarheid aan het licht willen brengen, worden doelbewust vermoord door Israël. Kinderen worden uitgehongerd en vermoord.
Welke woorden blijven er dan nog over, collega's? Ik weet oprecht niet wat ik hier vandaag allemaal moet komen zeggen. Ik kan er met mijn verstand niet bij dat de wereld toekijkt, zegt hoe schandalig men het allemaal wel niet vindt, maar in de praktijk niets doet. Dat is niet alleen onmenselijk, dat is gigantisch hypocriet. Toen Rusland Oekraïne nog niet zo lang geleden binnenviel, veroordeelden we Rusland in een vingerknip en legden we sancties op. We treden keihard op tegen Rusland, maar als het over Israël gaat, moeten we ineens met twee woorden spreken en dan is het allemaal veel complexer.
Het komt erop neer dat we vandaag te weinig doen. Van Trump zal het niet komen, dat weet iedereen. Europa is enorm verdeeld en doet niks. Sinds kort tonen Frankrijk, het Verenigd Koninkrijk, Canada en Australië wel een beetje moed en zeggen ze dat we Palestina moeten erkennen.
Voorzitster:
Kathleen Depoorter.
Présidente: Kathleen Depoorter.
Mijnheer de minister, waar blijft België? Als er één plek is waar het echt moet gebeuren, dan is het wel in Europa. Daar hebt u een stem. Gebruik ze, wees een voortrekker en pleit daar voor sancties tegen Israël. Als die er niet komen, dan moet België een signaal geven. Vandaag droppen we voedsel. Is dat goed? Ja. Is dat genoeg? Allesbehalve. Wat is men ermee dat men voedsel brengt als Israël systematisch mensen blijft uitmoorden? Dat is dweilen met de kraan open.
Mijnheer de minister, de tijd is al heel lang op, net als ons geduld. Als er geen oplossingen komen van de regering, dan kiezen wij ervoor om niet tot de generatie te behoren die heeft weggekeken, maar dan zullen we zelf met voorstellen naar het Parlement komen omdat er iets moet gebeuren.
Ik zie dat ik nog meer dan zeven minuten spreektijd heb, maar ik zal die niet gebruiken. De tijd van woorden is voorbij. Iedereen is de holle woorden beu. Ik heb geen vragen voor u, ik wil actie. De meerderheid van de bevolking wil actie. De regering moet nu samenkomen. Kom uit uw kot, doe iets. Deze genocide is te ranzig voor woorden. Ik wil dat de regering nu samenkomt en een menselijker standpunt inneemt. De tijd van woorden is voorbij, het is tijd voor actie.
02.11 Els Van Hoof (cd&v): Mijnheer de minister, alle Belgische rectoren, 284 middenveldorganisaties, 3.000 ondernemers, meer dan 20 gewezen ambassadeurs, meer dan 1.200 joodse rabbijnen wereldwijd, 100.000 Belgen in de Brusselse straten en volgens een recente peiling 75 % van de Vlamingen hebben zich uitgesproken. Australië, Canada, Finland, Frankrijk, IJsland, Ierland, Luxemburg, Malta, Nieuw-Zeeland, Noorwegen, Portugal, Slovenië, Spanje en het Verenigd Koninkrijk klagen allemaal het gruwelijke onrecht aan dat de Gazanen wordt aangedaan. Allemaal roepen ze op tot actie, maar in de regeringskern bleef het stil. Tot vandaag. Ik denk niet dat de Belgische regering de laatste in de rij wil zijn om Netanyahu wat dan ook in de weg te leggen. Dat staat niet in het regeerakkoord. Dat hebben we niet afgesproken. We hebben afgesproken een voortrekkersrol te spelen.
Mijnheer de minister, u hebt in het verleden getoond dat dit dossier u echt raakt. U bent het met mij eens dat het internationaal recht ons uitgangspunt moet zijn en blijven. Het is het enige onwankelbare, het enige houvast in deze crisis. Wat zich afspeelt in Gaza is volgens Artsen zonder Grenzen een georkestreerde moord.
Volgens het Internationaal Gerechtshof bestaat er een risico op genocide. Bij een genocide, collega’s, heeft elk land – dus ook België – de inspanningsverplichting om actie te ondernemen. Dat nalaten kan België medeplichtig maken, zoals bepaald in het Genocideverdrag van 1948.
Is de regering zich bewust van die verpletterende verantwoordelijkheid? Niets doen als er een genocide aan de gang is, is ook een keuze.
Mijnheer de minister, dat betekent dat wij als land individuele actie moeten ondernemen. De passiviteit van de Europese Unie of de Verenigde Naties ontslaat België niet van zijn juridische en morele plicht om te handelen. Door ons aan te sluiten bij de lange lijst van landen die wel actie ondernemen, kunnen we gezamenlijk impact hebben. Vandaag maakt de EU zich totaal ongeloofwaardig als waardegemeenschap, een politiek project waar ik zelf altijd sterk in heb geloofd.
We verwachten dan ook actie van de Belgische regering in drie domeinen – ik ben ook enigszins opgelucht dat ik bij andere collega’s, ook bij de N-VA en de MR, een verschuiving opmerk. Voor ons moet de regering minstens de drie volgende zaken doen.
Ten eerste moet ze de Palestijnse Staat erkennen. Eind juli ondertekenden veertien gelijkgezinde landen de New York call van president Macron voor een voorwaardelijke erkenning van de Palestijnse Staat. België ontbrak. De Palestijnse Autoriteit heeft intussen ingestemd met verkiezingen in 2026. Zij heeft de Hamasaanval veroordeeld, opgeroepen tot de vrijlating van de gijzelaars en ingestemd met een gedemilitariseerde staat. Welke voorwaarde uit onze Kamerresolutie is dan nog niet vervuld om tot erkenning over te gaan?
Ten tweede moet er een inreisverbod komen voor extremistische Israëlische ministers. Landen als Nederland, Noorwegen en het Verenigd Koninkrijk hebben dit reeds ingevoerd. Of moeten figuren als Smotrich en Ben-Gvir, die openlijk pleiten voor een volledige annexatie en een zuivering van Gaza, hier welkom blijven om te komen shoppen in België? Ik denk het niet.
Ten derde vraagt cd&v reeds lang een invoerverbod voor producten uit illegale nederzettingen. Ierland en Slovenië zullen het advies van het Internationaal Gerechtshof ook naleven. In België liggen cosmetica van onder andere Ahava en wijn uit de bezette Golanhoogten echter nog steeds in de rekken, zonder dat de consument dat weet. Ook hier geldt: als de EU stilzit, moeten we zelf handelen. Ons wetsvoorstel ligt momenteel voor advies bij de Raad van State. Dat advies komt hopelijk in september. Zodra het er is, hoop ik dat alle regeringspartijen mijn voorstel kunnen steunen.
Mijnheer de minister, het is de taak van dit Parlement om de spreekbuis te zijn van de Belgische samenleving, de regering te controleren en vragen te stellen. Het is de taak van onze regeringsleider om de vinger aan de pols te houden, het regeerakkoord uit te voeren en onze internationale verplichtingen na te komen. Met betrekking tot Gaza doet deze regering haar werk vandaag onvoldoende. Niemand hier wil ooit moeten antwoorden op de vraag waarom wij toekeken terwijl een genocide voor onze ogen plaatsvond en wij niets deden. Collega’s, die dag mag vooral niet komen.
Mijnheer de minister, welke concrete maatregelen zal België op zeer korte termijn zelfstandig nemen? Is er intussen al een vergadering van het kernkabinet over Gaza gepland?
De voorzitster: Dank u, mevrouw Van Hoof.
Dan geef ik het woord aan mevrouw Maouane van Ecolo-Groen.
02.12 Rajae Maouane (Ecolo-Groen): Dank u, mevrouw de voorzitster.
Ik zal beginnen en daarna zal mevrouw Van der Straeten het woord nemen.
Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre présence.
J'ai l'impression que nous nous répétons, encore et encore, depuis des mois, dans cette commission. Chaque jour, nous voyons défiler des images insoutenables: des familles entières décimées; des journalistes ciblés, assassinés, parce qu'ils témoignent; des enfants, des bébés qui meurent de faim, qui sont délibérément affamés alors que les convois humanitaires restent bloqués.
Je vous parle de la mort de femmes et d'enfants. Et devant cette horreur, on oublie de s'émouvoir pour la mort d'hommes. Leur mort n'émeut presque plus personne, tellement les vies arabes sont déshumanisées, comme si la souffrance palestinienne était devenue une bande son de nos vies. C'est cela, c'est cette impunité qui devient insupportable! Et cette impunité, elle doit cesser! Cette impunité d'Israël, la Belgique en est complice. Complice, parce que la Belgique ne fait rien! Vous dites qu'il y a eu des largages. Oui, il y en a eu, mais êtes-vous sérieux? Est-ce cela la solution? Jeter des vivres comme à des chiens? De la farine dans la mer? Risquer de se faire écraser par un colis alimentaire? Franchement, est-ce là la solution dont l'Arizona est fier? Vraiment, quelle honte!
On se retrouve face à un État qui se permet de bombarder des hôpitaux, d'exécuter des journalistes, d'affamer une population entière, de commettre la colonisation, l'apartheid. Et cet État ne rend de comptes à personne. On a un illuminé, Netanyahu, qui entend des voix lui enjoignant d'exterminer une population entière et on le laisse faire dans une espèce d'apathie qui est scandaleuse, alors qu'il y a des choses à faire. Il y a des actes concrets à poser. Ce sont des actes qui sont à notre portée. C'est le minimum qu'on puisse faire. Nous voulons des sanctions immédiates. Aussi longtemps que les crimes se poursuivent, il faut frapper là où ça fait mal: dans l'économie, dans la diplomatie, dans la coopération militaire. Nous voulons des sanctions.
Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, on est intervenu directement. On a sanctionné. On a même donné des armes aux Ukrainiens pour se défendre. Et ici, que fait-on? On laisse le peuple palestinien se faire exterminer. On laisse le peuple palestinien livré à son propre sort.
Nous demandons également la suspension de l'accord d'association UE-Israël. On ne peut pas continuer à accorder des avantages commerciaux et politiques à un État qui viole ouvertement le droit international. C'est une question de cohérence et de dignité. Et même cela, on n'est pas capable de l'avoir en Europe! Il faut stopper ce blocus par la force s'il le faut! Nous voulons le déploiement d'une force d'interposition internationale accompagnée de casques bleus pour protéger les civils! Pas dans un futur lointain, mais immédiatement!
Monsieur le ministre, j'ai hâte de vous entendre et je vous sais sincère, mais je ne suis, hélas, pas sûre que vous réussirez à nous convaincre et à nous rassurer. Une de mes questions est – et je vous prie d'excuser mon impertinence –: venez-vous vous épancher en commission, parce que vous n'avez pas grand-chose à dire au sein du gouvernement? Venez-vous ici parce que vous ne parvenez pas à convaincre vos collègues d'autres partis?
Voorzitster:
Els Van Hoof.
Présidente: Els Van Hoof.
Et j'interpelle ici les autres partis de la majorité. Si, comme vous le dites, la situation est insoutenable, si vous ne pouvez pas rester sans rien faire, alors pourquoi rester au gouvernement? Pourquoi rester si c'est pour cautionner l'inaction? Qu'attendons-nous pour reconnaître la Palestine? Qu'il n'y ait plus de Palestiniens? Qu'il n'y ait plus personne? Qu'on reconnaisse un cimetière à ciel ouvert? Qu'attendons-nous pour sanctionner? Attendons-nous un génocide? Ce génocide est en cours! Il est en cours en 4K, sur nos écrans géants!
Voici un extrait du testament d’Anas Jamal Al-Sharif, un des journalistes assassinés par Israël: "Je vous confie la Palestine. Je vous confie son peuple, ses enfants opprimés et innocents qui n'ont jamais eu le temps de rêver, ni de vivre en sécurité et en paix. Leurs corps purs ont été broyés sous des milliers de tonnes de bombes et de missiles israéliens, déchirés et éparpillés sur les murs." (Mme Maouane est gagnée par l’émotion)
Je vous le répète, collègues de Vooruit, du cd&v et des Engagés, soyez du bon côté de l'Histoire. Soyons du bon côté de l'Histoire. Je suis sûre que vous êtes sincères dans votre colère, dans votre exaspération. Mais, s'il vous plaît, agissons! Agissez! Je ne veux plus de prise de position qui nous donne bonne conscience et qui ne change rien. Nous voulons des actions et des actes concrets, et nous avons la possibilité de les prendre.
Monsieur Ducarme, vous n’avez pas honte? Vous devriez. Vous parlez de la guerre d'Israël et du Hamas, mais c'est un génocide, monsieur Ducarme, c'est un génocide! C'est une extermination organisée du peuple palestinien! Vous dites que la situation est un peu moins grave dans le sud et dans le centre que dans le nord. Franchement, que vous faut-il? Que vous faut-il? Des crêpes au Nutella? Des restos? Faut-il que les gens crèvent la gueule ouverte pour vous émouvoir? Je vous le répète – oui, vous pourrez évoquer un fait personnel par la suite –, c'est le Parlement qui est souverain. C'est le Parlement qui donne mandat au gouvernement pour travailler. Ici, il y a une majorité de parlementaires qui veulent avancer. Il y a une majorité – comme le disait ma collègue – de l'humanité. Il faut avancer. J'ai bien compris que ce n'est pas du MR que viendra le salut, et je n'attends rien du MR. J'ai entendu l'ouverture de la N-VA et il y a un consensus. Il y a une majorité au niveau du Parlement pour avancer. Il faut avancer. Je n'ai pas envie que le MR, qui se rapproche du Vlaams Belang, reste avec le Vlaams Belang.
Je conclurai par une citation: "Un pays qui se défend s'impose au respect de tous. Ce pays ne périt pas." C'est une citation du roi Albert Ier. Vous savez, le roi qu'on appelait le Roi Chevalier, qu'on admire toutes et tous? Appliquez cette citation à la situation actuelle. Le peuple palestinien résiste tous les jours, jour après jour. Il résiste à l'écrasement. Il résiste à l'oubli. Il résiste au génocide. Vive la résistance palestinienne et longue vie au peuple palestinien!
La présidente: Monsieur Ducarme, vous avez la parole.
02.13 Denis Ducarme (MR): Juste pour indiquer que je respecte, et que nous respectons au niveau du MR, les sensibilités et les convictions de chacun. Nous ne partageons pas les vôtres, chère amie Ecolo. Ce n'est pas pour autant qu'on vous insulte ou qu'on indique que vous êtes proche des extrêmes, comme vous venez de le faire.
Tout ça est inutile sur un sujet que, vous le
savez – je pense que j'ai été clair –, nous avons abordé en profondeur
au travers des questions adressées au ministre sur les solutions à trouver sur
le plan humanitaire. Nous
n'avons donc pas à subir vos insultes.
02.14 Tinne Van der Straeten (Ecolo-Groen): Collega's, het is vandaag 60 dagen geleden dat er 120.000 mensen op straat zijn gekomen, niet om te horen hoe erg het allemaal is, maar om uit te drukken hoe erg het allemaal is en vooral om actie te vragen van de regering.
Heel wat collega’s, hoofdzakelijk van de meerderheid, hebben erop gewezen dat de regering moet samenkomen en het probleem moet oplossen. Ik moet er toch niemand aan herinneren – ik viseer u niet, mijnheer de minister, want u bent hier vandaag – dat de minister van Buitenlandse Zaken eerder al heeft aangegeven dat hij alleen kan handelen met het mandaat van de regering en dat degenen die hem dat mandaat kunnen geven allemaal met vakantie zijn. Bungeespringen, olifanten knuffelen, krokodillentranen, dat is wat de regering doet.
Luchtdroppings, zegt men dan. Bent u niet beschaamd? Waarom krijgt de minister geen mandaat om druk op Israël uit te oefenen, zodat de vrachtwagens die aan de grens geparkeerd staan kunnen binnenrijden? Neen, België gaat eerst nog afstemmen met Israël wanneer er zal worden gedropt. Daarmee legitimeert men het beleid van Israël.
Collega Seuntjens heeft gezegd dat hij niet meer weet wat hij hier vandaag nog moet zeggen en hij heeft gelijk. Er valt niets meer te zeggen. Vandaag gaat het om actie ondernemen. Laten we onze rol in het Parlement niet uithollen. Het is onze rol om de regering te controleren en daarom is de minister hier. Het is niet onze taak om te vragen dat de regering bijeenkomt. Het is de eerste minister die de regering bijeenroept. A chacun son rôle. Wij als Parlement kunnen de regering wel een mandaat geven. Daar bestaan technieken voor. We kunnen wetsvoorstellen en resoluties goedkeuren. Wij kunnen de regering een mandaat geven.
Ik heb goed geluisterd naar iedereen die voor ons gesproken heeft. Ik heb geen enkele illusie dat het Vlaams Belang met iets zal meestemmen. Misschien kan er met de MR nog iets worden goedgekeurd.
Mijnheer Ducarme, mijn grootmoeder zei altijd: als mijn kat een koe was, gaf ze melk onder de stoof. U had het over sancties, blablabla. Als sancties niet werken, zoals we bij Rusland hebben gezien, wat gebeurt er dan? Dan worden er extra sancties opgelegd en gaat men verstrengen, maar men moet wel ergens beginnen.
Ik denk dat de N-VA met dubbele tong spreekt, zij zal zich minstens onthouden. Al de anderen hebben hier gezegd dat het tijd is voor actie.
Les Engagés en cd&v hebben expliciet verwezen naar respect voor het humanitaire recht. Het woord genocide is expliciet in de mond genomen. Dat is wat wij hier vandaag moeten doen.
Ik heb twee vragen.
De eerste is voor u, mijnheer de minister. Waar wacht de regering nog op en hoe kan de regering haar gebrek aan daadkracht nog goedpraten? Hebt u een extra mandaat gekregen?
Mijn tweede vraag, mevrouw de voorzitter, is voor u. Als voorzitter kunt u onze commissie samenroepen om samen te werken aan een tekst en om de tekst die hier eerder is aangenomen door het hele Parlement te verstevigen. Dan gaat het precies om de punten die u hebt opgenoemd: de importban, de erkenning van de Palestijnse Staat, een inreisverbod, sancties. Dat kunnen wij doen en daarvoor kan u het initiatief nemen. Wij kunnen aan de Conferentie van voorzitters vragen om dat via de techniek van artikel 76 te bekrachtigen. Dan kunnen wij aan de slag. Wij hoeven niet te wachten op de regering.
Zij die hier vandaag deel willen uitmaken van de coalitie van de menselijkheid, kunnen aan de slag gaan om de regering te machtigen, om deze minister, die bereid is om iets te doen, te machtigen om over meer middelen te beschikken om de genocide te kunnen stoppen.
02.15 Kjell Vander Elst (Open Vld): Collega's, wat een shitshow, wat een farce, wat een schouwspel. Al dagen en weken horen we stoere verklaringen en krachtige woorden in de media en ook hier horen we weer forse statements. Wat doet de meerderheid, wat doet de regering? Niets. Er zijn geen daden, geen beslissingen. Er worden uitvluchten gezocht om vandaag niet te moeten handelen.
Vanmiddag is er opnieuw veel gesproken, maar er is bitter weinig gezegd en nog minder gedaan voor de Gazanen ter plaatse. Cd&v en Vooruit, collega Mahdi, collega Seuntjens, collega Van Hoof, ik hoor uw verklaringen en oproepen allemaal heel graag. U was de voorbije dagen niet uit de media weg te slaan. De ethische en morele ondergrens is bereikt, zo zegt u in koor. Dat is waar, u hebt volkomen gelijk, maar weet u welke ondergrens ook is bereikt? De ondergrens van de hypocrisie. U vertegenwoordigt immers twee van de vijf regeringspartners en hebt de macht om zaken in beweging te zetten.
Op dit moment slaagt u er zelfs niet in om een ministerraad samen te roepen. Dat had eventueel digitaal kunnen gebeuren. De premier hoefde dus niet eens weg te gaan bij zijn olifanten en krokodillen, maar zelfs dat is u niet gelukt. Als zelfs dat niet lukt op zo’n moment, dan stel ik mij zeer veel vragen bij die straffe en stoere verklaringen.
Collega’s, het enige wat deze regering op dit moment doet, is de kop in het zand steken en verstoppertje spelen. Dat zijn allebei plezierige spelletjes voor op vakantie, maar niet wanneer we met zo’n situatie te maken hebben. Het maakt mij werkelijk niet uit op welke manier we actie ondernemen: digitaal, hybride, fysiek, via de regering of via het Parlement. Het laat mij volkomen onverschillig, zolang er maar iets gebeurt. Er gebeurt echter niets. We zitten hier opnieuw onze partijprogramma's en onze standpunten tentoon te spreiden voor de mensen in de zaal en voor wie vanavond naar het nieuws kijkt. Daar zijn we allemaal goed in. Intussen gebeurt er echter niets. Het blijft oorverdovend stil bij de meerderheid. Dat is een absolute schande.
Het is hier vandaag een schertsvertoning, die zogenaamde spoedvergadering, twee weken na datum. Spoedvergadering. Weet u wat er in die twee weken in Gaza is gebeurd? Honderd doden per dag. Kinderen die sterven op weg naar een voedselpakket. Hongersnood die de hoogste piek bereikt. Israël kondigt een groot offensief op Gaza-stad aan en is dat aan het uitvoeren. Een hele reeks organisaties, academici, maar vooral burgers zijn het kotsbeu. Ze zijn het echt kotsbeu dat wij niets doen, dat ze die beelden moeten aanzien en dat wij als Belgen gewoon achterblijven en geen actie ondernemen.
Ik hoor hier vandaag ook opnieuw, en ik heb dat ook gelezen van een aantal collega’s, dat het Parlement zijn rol heeft gespeeld. Waarom zijn we hier eigenlijk samen? Het Parlement kan niets meer doen, het is de regering die het moet doen. Collega’s, er zijn vandaag gemeenteraden en lokale mandatarissen, burgemeesters die forsere statements maken, die moties indienen, die zaken gestemd krijgen. Die doen meer tijdens de zomermaanden dan dit Parlement. Stop dus met te zeggen dat dit Parlement niets zou kunnen doen.
Ik heb de oproep van collega Van der Straeten zeer goed gehoord en ik wil die ondersteunen. We kunnen veel meer doen dan wat we vandaag doen. Het Parlement kan dat doen, de regering kan dat doen. Daarvoor is het geen moment te vroeg, stilaan te laat, maar we kunnen het nog altijd doen in de komende dagen. Ik debatteer heel graag, collega’s, maar de woorden van vandaag vullen geen magen en stoppen geen kogels. Het is echt tijd dat we actie ondernemen.
België was ooit een voortrekker in Europa. Het is altijd een voorvechter geweest op het vlak van mensenrechten. Weken nadat Frankrijk, Canada, het Verenigd Koninkrijk, toch allemaal westerse bondgenoten zoals we dat graag zeggen, Australië en Portugal al de beslissing hebben genomen om volgens een aantal voorwaarden de Staat Palestina te erkennen, blijven wij muisstil. We blijven muisstil. Zelfs een digitale vergadering tijdens de zomervakantie is te veel gevraagd voor de regering. Dat is geen stilstand, collega’s, dat is schuldig verzuim.
Mijn fractie heeft een duidelijk standpunt: sancties tegen Israël. De opschorting van het volledige EU-Israël-associatieakkoord. Daarvoor pleiten, een voortrekkersrol spelen op Europees niveau, dat is wat België kan doen. Een importverbod op goederen uit de bezette gebieden, een volledig wapenembargo en ook het erkennen van de Palestijnse Staat, samen met de bondgenoten die op dit moment wel de moed hebben om dat uit te spreken en te doen. België moet zich aansluiten bij die Europese coalitie die vooruitkijkt, in plaats van zich te verstoppen achter stilzwijgen en vakantieagenda’s. Dat is ons standpunt, maar dat wist u al.
Mijnheer de minister, ik heb eigenlijk geen enkele vraag voor u, want ik ken uw persoonlijk standpunt, maar dat weegt duidelijk niet zwaar genoeg om deze regering te doen bewegen. Ik vind dat bijzonder jammer, want het lost niks op. Namens wie zitten we hier eigenlijk? Zitten we hier namens uzelf, als minister van Buitenlandse Zaken zonder mandaat van de regering? Zult u hier straks een toespraak houden met een mandaat van de regering? Dat is wat ik wil weten, maar als ik zie dat er nog niet eens een digitale ministerraad is geweest, dan vrees ik dat u hier weer bochten zult maken en enkel ten persoonlijken titel een aantal standpunten zult poneren die ons niet vooruit zullen helpen en die geen enkele actie zullen teweegbrengen. U wordt in een wurggreep gehouden door uw coalitiepartners, door de MR en door de N-VA. De premier laat u vallen als een baksteen en u zit hier en moet incasseren. U zit hier eigenlijk als een keizer zonder kleren.
Ik heb geen vragen, maar wel een oproep om eindelijk met een regeringsstandpunt te komen, een standpunt waaruit blijkt dat België moed zal tonen, actie zal ondernemen, sancties aan Israël zal opleggen voor het disproportioneel geweld dat het al maandenlang gebruikt, in september de moed zal hebben om te tonen dat het wel in staat is om actie te ondernemen, om een voortrekkersrol te spelen en de Staat Palestina samen met veel bondgenoten zal erkennen.
Als u dat straks zegt, nog beter, maar als u daarmee de komende dagen of weken terugkomt naar dit Parlement, vóór die VN-vergadering, dan krijgt u de steun van mijn fractie. Dat beloof ik u. Als u die steun niet krijgt vanuit uw regering, kijk hier dan eens goed rond, want ik ben er 100 % zeker van dat er in dit Huis een meerderheid is die de Staat Palestina wil erkennen, wat u half september samen met veel bondgenoten kunt aankondigen op die VN-vergadering.
Mijnheer de minister, wij zitten klaar, het
Parlement zit klaar. U hebt hier een meerderheid. Er hoeft niet veel te
gebeuren. We moeten gewoon op het knopje duwen om de Staat Palestina te
erkennen en om sancties tegen Israël uit te vaardigen. U hebt hier nu een
meerderheid, niet morgen, niet na een vakantie, maar wel vandaag. Doe iets voor het te laat is.
02.16 François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, chers collègues, je voudrais d’abord répondre à celles et ceux qui, ici comme ailleurs, notamment sur les réseaux sociaux, interrogent la légitimité de notre réunion, en avançant l’argument suivant: "Oui, mais il y a d’autres drames ailleurs, il y a des conflits et des choses tout aussi importantes".
Je suis convaincu qu'il fallait se réunir aujourd'hui et j'ai expliqué pourquoi. Cependant, il vrai qu'au Soudan, par exemple, une famine sévit et peu de gens en parlent. Environ 23 millions de personnes sont en situation de malnutrition. Une guerre abominable ravage le pays. Monsieur le ministre, comme je vous ai vu réagir sur les réseaux sociaux, je sais que vous vous sentez également concerné par cette situation.
De la même manière, lors du débat sur les sans-papiers, certains rétorquent: "oui, mais… et les SDF?", d’autres brandissent l’argument: "oui, mais… et la famine au Soudan ou telle ou telle autre catastrophe?"
Ce qu’il faut répondre, avant tout, c’est que la question du Moyen-Orient a une portée universelle. Elle l’a toujours eue. C'est le cas lorsque le 7 octobre survient. Je pense que lors de ce pogrom, nous avons tous été indignés et retournés par une émotion de nature universelle. C'est cette même émotion qui nous saisit lorsque des enfants meurent à Gaza, sous les bombes ou de faim. C’est juste insupportable!
Bien sûr, ce conflit, depuis des décennies, est parfois invoqué ou importé dans le débat intérieur. Il existe des "mauvaises" raisons de s’y intéresser, notamment celles qui relèvent d’un calcul électoraliste. Mais il existe aussi de bonnes raisons: la raison universelle que je viens d’évoquer, mais également une raison historique que personne ne rappelle et que je vais brièvement aborder.
Après la Seconde Guerre mondiale, en novembre 1947, les Nations Unies – reconfigurées par les parties gagnantes de la guerre – décident qu’il faut offrir un foyer national au peuple juif parce qu'il a été presque exterminé par la Shoah. Cette décision intervient aussi après des décennies, voire des siècles, de pogroms et de mauvais traitements en Europe. À l’époque, cela semble oublié par certains, il y avait déjà 600 000 Juifs en Palestine. Cependant, il y avait aussi 1,3 million de Palestiniens arabes. La communauté internationale, et les Européens en premier lieu, ont alors décidé qu'il devait y avoir deux États.
Moralement, tant qu’il n’y aura pas deux États – Israël et la Palestine – vivant en sécurité et en paix au Proche-Orient, la communauté internationale, et les Européens en particulier, auront le devoir moral de s’intéresser à ce qui se passe dans cette région, et de peser de tout leur poids jusqu’à ce que le conflit israélo-palestinien soit résolu, vu que ce conflit est l’épicentre de toutes les tensions géopolitiques du monde. Tant que ce conflit ne sera pas résolu, nous aurons de l'alimentation de l'islamisme et de l'antisémitisme, et cela ne s'arrêtera jamais.
Rien que cette raison-là, qui est peu souvent rappelée, justifie qu'on continue à s'y intéresser.
Sur le fond, ce dossier mérite-t-il une chute du gouvernement? Je pense qu'il mérite au minimum une crise, parce que c’est une question de valeurs. La situation à Gaza ne fait qu’empirer. De nouveaux morts chaque jour, en ce compris des enfants.
Personne ne nie la responsabilité du Hamas dans le déclenchement de la séquence, avec son pogrom du 7 octobre. Il faut continuer – il faut le faire à chaque fois – de réclamer la libération des otages.
Mais même les meilleurs amis d'Israël, ceux qui pensent que cet État doit évidemment continuer à vivre et qu'il a une vocation historique réelle, doivent bien reconnaître que ce qu'il se passe est complètement injustifiable. On tue des civils en nombre insupportable, en ce compris un grand nombre d'enfants. On a détruit 50 à 60 % du bâti à Gaza.
En passant, cette opération est non seulement un désastre humanitaire, mais ce n'est même pas un succès militaire. Voilà deux ans qu'Israël nous dit qu'il va éradiquer le Hamas. C’est vrai qu'il tue ses dirigeants un par un. Il n'a pas l'air de comprendre qu’il est très compliqué d'annihiler avec des bombes une idéologie qui se nourrit en continu du sang de ses propres martyrs. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Sur l'ensemble des otages libérés, 145 l'ont été par voie de négociation. Seulement 9 l'ont été à la suite d'opérations militaires.
La vérité, c'est que nous avons affaire à des extrémistes au pouvoir dans chaque camp, qui ne vivent et sans doute ne survivent que par la guerre. Il n'y a aucune raison que cela s'arrête sans pression extérieure.
Même un petit pays comme la Belgique a donc son mot à dire, et nous devons le faire pour les civils de chaque côté, auxquels je pense. À côté d'un gouvernement israélien qui aligne, hélas, des déclarations dignes de purification ethnique, il y a des milliers d'Israéliens qui veulent la paix, qui sont choqués et qui constatent la folie dans laquelle ils sont emmenés.
À côté du Hamas et de son agenda islamiste et d'éradication, par ailleurs, il y a des milliers de Palestiniens et de Gazaouis qui sont les premières victimes de la situation actuelle et qui ne sont pas responsables de ce que commet ce mouvement terroriste. Il y a aussi les Palestiniens de Cisjordanie qui subissent une violence impunie de la part des colons. Je pense que c'est pour ces civils des deux côtés que nous devons agir.
Y a-t-il un génocide aujourd'hui à Gaza? C'est la justice qui devra répondre un jour à cette question, et elle devra le faire avec la seule boussole du droit international. Ce qu'il est permis de constater, au minimum en tout cas, c'est le nombre important et convergent de déclarations de responsables gouvernementaux israéliens de nature génocidaire ou encourageant une forme de purification ethnique. Il est aussi permis de constater que les actes posés par ce gouvernement sont hélas compatibles avec une volonté de rendre de plus en plus impossible matériellement la survie sur place de cette population dans des conditions dignes. Quand on occupe un territoire à 75 %, quand on restreint fortement l'accès à l'aide alimentaire depuis des mois, quand on refuse l'établissement de corridors humanitaires, quand on restreint son accès matériel aux ONG et à la presse, il est évident qu'on est responsable, du point de vue du droit international, de son administration et de son accès à la nourriture, à l'eau et aux soins. Y aurait-il un risque de famine à Gaza aujourd'hui si l'essentiel de la population n'était pas enclavé dans 12 % du territoire et si la plupart des infrastructures n'étaient pas détruites?
Alors, que faire? Empêcher évidemment le plus possible qu'il y ait d'autres victimes, faire libérer les otages, empêcher la famine, arrêter ce carnage, indiquer à Israël que le projet d'invasion totale est une folie. Vous avez convoqué l'ambassadrice, monsieur le ministre. Je suppose que vous allez nous en parler. Il faut réclamer l'établissement de corridors humanitaires et un accès sans entrave à Gaza pour les humanitaires, et les journalistes d'ailleurs.
Je partage le point de vue de certains collègues sur les largages. Je comprends l'intention, mais je pense qu'il s'agit surtout de larguer notre mauvaise conscience.
Ces largages ne sont pas efficaces. Ils sont dangereux et donnent lieu parfois à des émeutes. Le simple fait qu'ils tombent alimente aussi des dégâts. Il n'y a donc rien à faire: il faudra faire pression pour obtenir des couloirs humanitaires sécurisés.
Je pense, moi aussi, qu'il faut reconnaître la Palestine. Mon parti DéFI le demande, in tempore non suspecto, depuis 10 ans. Nous avons aussi déposé des textes sur le sujet. Mais la motivation, aujourd'hui, évolue. Bien sûr, comme tout le monde, depuis les accords d'Oslo, nous aurions voulu que la reconnaissance de la Palestine sanctionne la fin d'un processus de paix à deux États. Aujourd'hui, il s'agit d'obtenir la reconnaissance de la Palestine pour que survive la possibilité de la solution à deux États. C'est cela qui est en jeu. On ne peut plus attendre la fin d'un processus de paix.
On m'opposera qu'il n'y a pas de gouvernement, pas de frontières claires. C'est vrai, mais il y a un peuple palestinien. C'est indéniable. Il y a un peuple qui a des aspirations légitimes à un État, qui souffre à la fois de la colonisation en Cisjordanie depuis 1967, une occupation qui sépare les habitants et leur confère des droits différents selon leur origine, et un peuple qui souffre à Gaza d'être sous la coupe d'un parti islamiste et sous les bombes d'Israël.
Reconnaître la Palestine, ce n'est pas reconnaître le Hamas, c'est reconnaître un peuple. Rappelons d'ailleurs que le Hamas n'a absolument que faire d'une double reconnaissance puisqu'il n'a ni envie ni intérêt de vivre à côté d'un État israélien.
Cette reconnaissance, selon nous, doit être rapide. Doit-elle être absolument inconditionnelle? Je crois, et j'aimerais votre avis là-dessus, monsieur le ministre. On peut peut-être s'inspirer de ce que les Britanniques proposent, à savoir qu'il faut refuser au Hamas le moindre rôle dans la représentation diplomatique ou politique de cet État. Cela paraît évident. Mais il est nécessaire que cette reconnaissance progresse pour préserver les deux États comme horizon.
Sur la question des sanctions, je rejoins le collègue Lutgen. Il est vrai que, dans la diplomatie, s'exerce un rapport de force. Il est vrai que ces sanctions sont désormais indispensables. Je pense qu'elles doivent être ciblées. Je ne vois pas, en effet, pourquoi on continuerait à permettre aux armes de parvenir aux belligérants, par exemple. Je ne vois pas non plus pourquoi les responsables politiques responsables de ce carnage ne seraient pas sanctionnés. Je voudrais juste dire qu'il y a aussi une société civile israélienne. C'est-à-dire que le boycott académique ou culturel ne serait pas une bonne idée. Parce que, même si son gouvernement est radicalement à droite et à l'extrême droite aujourd'hui, Israël reste une démocratie et on doit pouvoir compter aussi sur les forces vives de ce pays, celles qui, dans un inconfort et une douleur qui n'est pas simple non plus pour eux, comprennent ce qui se passe et peuvent aussi agir de l'intérieur.
Reconnaître la Palestine, chers collègues, c'est simplement tenter de sauver la solution à deux États afin de sortir du récit de guerre sans fin qui nous est imposé par les protagonistes de cette situation sans égard pour l'avenir et le bien-être réel de leurs populations respectives.
Monsieur le ministre, quelle réponse vous et votre gouvernement apporterez-vous? Pourriez-vous commencer par dire si vous répondez en votre nom propre ou en celui de l'ensemble du gouvernement? Y a-t-il aujourd'hui une position de l'Arizona claire sur la reconnaissance et sur les sanctions?
02.17 Jean-Marie Dedecker (ONAFH): Mijnheer de minister, er bestaat een heel mooi Vlaams spreekwoord: wat baten kaars en bril als den uil niet zien en wil? Ik vraag niet dat u hier nogmaals komt opdraven voor de zoveelste therapeutische sessie in deze praatbarak. Ik zal u een concreet voorstel doen.
Neem de tgv met de hele regering. U kunt ook Gaza-negationisten meenemen, kwestie van tot inkeer te komen. U kunt ook mevrouw Hadja Lahbib meenemen. Het schijnt immers dat er ook nog een Eurocommissaris voor humanitaire hulp bestaat, maar die is nergens te vinden. Dus, u neemt de tgv richting Limoges. Niet voor de porseleinfabriek, maar u reist even verder naar Oradour-sur-Glane. Ik weet niet of u ooit van deze plaats heeft gehoord. Precies 81 jaar geleden vond daar een gruwelijk bloedbad plaats, op 10 juni 1944. Het was de Duitse SS-pantserdivisie Das Reich die als collectieve bestraffing dat hele dorpje uitgemoord heeft. Daarvoor is er nog steeds een monument terug te vinden. Er werden 643 mensen uitgemoord, 4 scholen werden leeggehaald, collega's, met daarin 191 kinderen. Ze werden allemaal in een kerk gebracht, samen met de vrouwen, 350 in totaal. Er vielen 643 slachtoffers, 25 jonger dan 5 jaar, 145 tussen de 5 en de 14 jaar, 193 jonge mannen en 240 meisjes en vrouwen.
Ik vertel dat verhaal hier. Het gaat niet over Joden, het gaat over collectieve bestraffing. Die collectieve bestraffing is daar gebeurd, met nazistische praktijken, door de SS, omdat men op zoek was naar een wapendepot, maar men vond het niet. Wat heeft men dan maar gedaan? De bevolking bestraft.
Waarom vertel ik dat verhaal? Ik breng het in verband met wat er vandaag in Gaza gebeurt. Daar worden 2 miljoen mensen collectief bestraft. Kinderen worden uitgemoord. Kinderen die voedsel gaan halen worden afgeschoten, als konijnen voor een lichtbak. Waarom? Als collectieve bestraffing voor een terroristische organisatie. Daar hebben die kinderen geen schuld aan. Ook de vrouwen hebben daar geen schuld aan. Het gaat om een collectieve bestraffing voor moorden door een terroristische organisatie. Dat keur ik ten zeerste af. Ik verafschuw het islamisme en ik vind de islam zelfs een achterlijke godsdienst. Dat mensen die slachtoffer zijn geweest in de oorlog dezelfde nazistische praktijken toepassen op een andere bevolking, is voor mij echter onbegrijpelijk.
Ik hoor hier collega’s verwijzen naar de Tweede Wereldoorlog. Daarvoor doe ik het, en ik doe het bewust. We zijn allemaal bang voor de Holocaustindustrie, zoals Norman Finkelstein het noemt. We maken ons schuldig aan net hetzelfde verhaal als toen, van “Wir haben es nicht gewusst”.
Wat is er gebeurd in 1948? We hebben het Joodse volk overgeplaatst naar Palestina. Wie betaalt de rekening voor wat wij, westerlingen, het Joodse volk hebben aangedaan? De Palestijnen. Vandaag gebeurt precies hetzelfde en wij doen alsof er niets aan de hand is. Wir haben es nicht gewusst.
Ik hoor hier de collectieve verontwaardiging over deze oorlog, maar die apartheidsstaat bestaat al veel langer dan vandaag. Die is ontstaan in 1948 en escaleerde na 1967. Gaza bestaat 25 jaar. Ik ben er geweest; ik ben verschillende keren in Israël geweest, maar ik zal mijn persoonlijke ervaringen niet gebruiken, anders word ik te emotioneel.
Wat gebeurt er in Gaza, collega’s? Men zegt dat de mensen zich niet ontwikkeld hebben, terwijl ze daartoe de kans hebben gehad. Nee, in Gaza heeft niemand de kans gehad!
Kent u de theorie van het gras maaien? Dat is de praktijk die het Israëlische leger toepast: om de vier à vijf jaar, sinds het ontstaan van Gaza, valt men er binnen, wordt alles vernietigd en worden mensen vermoord. Laten we eens kijken naar de collectieve verontwaardiging over de huidige uithongering: die situatie bestaat al jaren. U kunt het genocide noemen, u kunt het etnische zuivering noemen of u kunt het volkerenmoord noemen; daar gaat het niet om. Het gaat om menselijkheid. Of het nu joden of moslims betreft, het is mij om het even. Maar dat dit vandaag in onze maatschappij gebeurt…
Het is niet nieuw. Ik kan precies zeggen wanneer het allemaal gebeurd is; en altijd worden er vrouwen vermoord, altijd worden er kinderen vermoord. Voor de Israël-lovers of voor de Gaza-negationisten – ik zal hen voortaan zo noemen – som ik enkele feiten op. Operatie Hot Winter: 34 kinderen gedood, 6 vrouwen. Operatie Cast Lead: 1.417 slachtoffers, onder wie 337 kinderen en 124 vrouwen. Operatie Pillar of Defense in 2012. Operatie Protective Edge in 2014: 2.251 slachtoffers, onder wie 551 kinderen en 299 vrouwen. En ik kan zo doorgaan… Ik denk ook aan Breaking Dawn, Operatie Dageraad. In deze Gaza-oorlog vielen al 61.000 slachtoffers, waarvan 18.400 kinderen. Terwijl ik dit zeg, zijn er waarschijnlijk alweer slachtoffers bij gekomen.
Schaamteloos discussiëren wij hier over de kleur van het bluswater terwijl de wereld in brand staat en over nutteloze resoluties, maar we kunnen toch minstens proberen om iets te doen. We praten hier opnieuw over de tweestatenoplossing, maar er is geen tweestatenoplossing meer mogelijk. Waarom niet? Omdat we al 40 jaar wegkijken van wat wij de Palestijnen hebben aangedaan, sinds 1948. Omdat we blijven wegkijken. Omdat we de Palestijnen geen rechten geven. Het is de grootste openluchtgevangenis ter wereld, waar niemand weg kan. Vandaag is dat het grootste kinderkerkhof ter wereld. Wanneer gaan we dat eens beseffen?
Wij zitten te discussiëren over een resolutie voor de tweestatenoplossing. We praten over Gaza, maar hebt u ooit gehoord van de andere kant, van de Westelijke Jordaanoever? De Joden spreken over Judea en Samaria. Daar leven drie miljoen Palestijnen zonder eigendomsrechten. Gekoloniseerd in eigen land, zonder eigendomsrecht. Kolonisten vallen binnen en vermoorden rechteloos mensen; al 938 in de laatste twee jaar. Hamas zit niet op de Westelijke Jordaanoever, daar zit de Palestijnse Autoriteit en niet Hamas. Hamas is blijkbaar het alibi voor een genocidale campagne tegen het Palestijnse volk, met als doel de Joodse suprematie op te leggen, from the river to the sea.
Ik heb het moeilijk. Ik had gezegd dat ik nooit meer zou spreken, maar ik ben toch gekomen. Ik heb een interview gedaan met een bepaalde moraalfilosoof, totdat ik tot het inzicht kwam dat het een immoreel filosoof was. Ik wil er in principe niet meer over praten. Ik praat vandaag toch, om de mensen die geen geweten hebben een geweten te schoppen.
De voorzitster: Dank u wel.
Dan zijn we aan het einde gekomen van de tussenkomsten van de leden. Ik geef nu het woord aan de minister. Dank dat u vandaag wilt antwoorden.
02.18 Maxime Prévot, ministre: Merci, madame la présidente et merci, mesdames et messieurs les parlementaires, pour vos interventions multiples.
Vous avez souhaité organiser une réunion en urgence de la commission des Relations extérieures de la Chambre au vu de l'actualité dramatique qui continue de se dérouler sous nos yeux et vous avez bien fait. La situation à Gaza et ailleurs en Palestine ne connaît pas de vacances et encore moins de répit. Je suis donc présent face à vous aujourd'hui non pas par contrainte, celle qui impose au ministre d'être à la disposition du Parlement, mais par conviction que nous ne pouvons pas rester six semaines sans avancer sur le sujet et sans rendre des comptes à la population par le biais de ses élus.
C'est un moment important et plusieurs d'entre vous ont commencé par me poser la question de savoir à quel titre je m'exprimais, quel mandat j'avais reçu, etc. Soyons clairs, vous le savez, il n'y a guère eu de réunion du kern ces dernières heures pour délivrer un mandat spécifique, mais lorsque j'ai prêté serment le 3 février dernier comme ministre des Affaires étrangères, j'ai reçu le mandat au sein de ce gouvernement de porter les messages de notre politique extérieure et donc de sa cohérence en matière de défense du droit international depuis plusieurs décennies déjà. Une cohérence, je le rappelle à titre utile, qui figure expressis verbis dans notre accord de gouvernement.
C'est donc le moment de faire le point sur le positionnement des Affaires étrangères, celui d'aujourd'hui et d'avantage encore les perspectives pour demain. C'est le moment, comme j'en ai toujours fait un mantra dans mon engagement politique, de penser loin, de parler vrai et d'agir juste.
Vous me permettrez d'ailleurs de souligner, monsieur Ducarme, le plaisir que j'ai eu, très attentif à vos propos, au fait que vous ayez précisé que la volonté du MR était d'agir avec rationalité. Tant mieux, car s'il peut exister des divergences sur les questions morales, la rationalité nous réconciliera incontestablement sur les questions légales. J'ose espérer que le droit inspire encore la droite.
Je crois pouvoir dire que le problème, puisque vous y avez fait allusion, n'est pas que mes collègues de gouvernement rechignent à se mettre au travail. Je pense sincèrement que, sur ce dossier, moi-même et mes collègues avons été nombreux à vouloir progresser. Or, nous devons effectivement – parce que vous avez raison, c'est une question de gouvernement davantage qu'une question de Parlement, je vous rejoins là-dessus – aussi veiller à avancer sans que ce soit en ordre dispersé.
Penser loin, c'est oser prendre de la hauteur dans l'analyse de ce conflit et ne pas réduire celui-ci à des considérations bassement électorales, ni à des enjeux de rapport de force de court terme, alors même que c'est la cohérence, et donc la crédibilité de la politique étrangère de la Belgique qui sont en jeu; au-delà, bien sûr, de la priorité absolue qui est celle de sauver des vies.
Pendant des décennies, la Belgique a pu se distinguer sur la scène internationale et être respectée à ce titre en boxant parfois au-dessus de sa catégorie. Respectée et distinguée comme inébranlable défenseur du droit international et particulièrement des droits humains. Cette posture nous a toujours permis d'être écoutés et d'être considérés, même par ceux qui ne suivent pas les mêmes standards démocratiques que nous, mais qui ont la capacité d'entendre notre diplomatie et ses messages, en raison précisément de sa constance et de son absence de double standard.
Deze regering is zich bewust van die uitdagingen en herinnerde er daarom in het regeerakkoord uitdrukkelijk aan dat België het belang benadrukt van een op internationaal recht gebaseerde internationale orde en pleit voor democratie, de rechtsstaat en mensenrechten. Een prioriteit is de strijd tegen straffeloosheid en België steunt internationale hoven, zoals het ICC en het ICJ, bij onderzoeken naar schendingen van internationaal recht. België promoot mensenrechtenverdragen en ondersteunt kwetsbare groepen, mensenrechtenverdedigers en het maatschappelijk middenveld.
Ik wil u graag aan bepaalde elementen van het regeerakkoord herinneren, want die zijn niet onbelangrijk.
In het regeerakkoord staat duidelijk dat we langs diplomatieke weg willen komen tot een tweestatenoplossing, die zowel de veiligheid van Israël moet garanderen als de erkenning van Palestina mogelijk moet maken en dit met respect voor de territoriale integriteit. Het vooruitzicht van de erkenning van de Staat Palestina is dus duidelijk een doelstelling die we ons eigen hebben gemaakt. Meer nog, we hebben in het regeerakkoord gespecificeerd dat elke actie die een tweestatenoplossing in gevaar brengt, aan de kaak zal worden gesteld. De paragraaf over het Israëlisch-Palestijnse conflict sluit af met de woorden: "We benadrukken te allen tijde het belang dat we hechten aan het respecteren van het internationaal recht." Dat kan niet explicieter. We moeten ons dus scharen achter het regeerakkoord, collega’s.
Vooruitdenken is – in overeenstemming met de eigen overtuigingen en de regeringsakkoorden die een team verbinden – een houding aannemen die ijvert voor enerzijds internationale druk om tastbare resultaten op het terrein te creëren en anderzijds de handhaving van een coherente en consequente internationale actielijn van België.
Wat dat laatste punt betreft, toont het gedrag van de internationale betrekkingen van de regering-Trump door de ontwrichtende effecten ervan aan dat het mogelijk en zelfs volkomen legitiem is voor een regering om de betekenis en de toon van haar buitenlandse beleid te veranderen. De stembus heeft die optie gegeven aan de Amerikaanse kiezers en aan hun democratisch gekozen vertegenwoordigers. Het zijn echter dezelfde ontwrichtende effecten die ook hebben geleid tot onzekerheid, onvoorspelbaarheid en de ineenstorting van een internationale orde die de bilaterale en multilaterale betrekkingen van de planeet decennialang heeft gediend. Daardoor wordt het jarenlange geduldige werk door de diplomaten van deze wereld vernietigd of ernstig ondermijnd, werk dat op de lange termijn vruchten afwerpt dankzij allianties op basis van overtuigingen in plaats van door omstandigheden.
In absolute termen zou dus kunnen worden
aangenomen dat onze arizonaregering formeel niet gebonden is door de eerdere
gedragslijnen van het Belgische internationale beleid, aangezien dat zoals elk
openbaar beleid kan evolueren of in twijfel kan worden getrokken. Gelukkig is
dat echter niet de weg die deze coalitie heeft gekozen. Zij heeft de
substantiële beginselen van haar buitenlandse beleid in het regeerakkoord
bevestigd. Ik citeer: ʺWij verdedigen krachtig de internationale orde, geworteld in het
internationaal recht en in multilaterale akkoorden omdat wij geloven dat dit de
enige weg is naar duurzame vrede en veiligheid. Wij blijven onophoudelijk
pleiten voor onvoorwaardelijk respect voor internationale mensenrechten,
waarbij wij nadruk leggen op de bescherming van de meest kwetsbaren in de
samenleving.ʺ Einde citaat.
Dès lors, en raison de cette ligne de conduite et du choix que nous avons opéré de maintenir notre boussole dans la lignée des politiques étrangères menées depuis plusieurs gouvernements – et qui ont d'ailleurs démontré leur efficacité –, il m'apparaît indispensable de continuer à poser des actes afin d'œuvrer à la justice internationale et à la réputation belge de défense du droit international et des droits humains. C'est une question légale, politique, mais aussi pragmatique. Il ne s'agit pas d'un débat idéologique.
Respecter le droit revient à apporter une réponse pratique à des problèmes concrets. C'est aussi à la lumière de ces enjeux que les questions de la reconnaissance de la Palestine et des sanctions à l'égard d'Israël doivent s'apprécier. C'est la raison pour laquelle notre gouvernement aura encore rendez-vous avec lui-même dans les prochaines semaines, afin d'approfondir tant le volet relatif à la perspective de reconnaissance que celui relatif à la montée en puissance des sanctions vis-à-vis du gouvernement israélien s'il s'entête dans ses démarches actuelles à l'égard des Gazaouis en particulier et des Palestiniens en général.
Ce sont là des rendez-vous que nous ne pouvons pas manquer. Des rendez-vous avec l'Histoire, avec nos consciences, avec nos obligations morales, mais aussi avec nos obligations légales. Des rendez-vous que nous devrons aborder avec justesse et discernement, loin des slogans, mais focalisés sur la volonté de créer du résultat. Je peux vous certifier que tous les agents de mon département, particulièrement émus et troublés par la situation à Gaza, mais aussi – disons-le avec franchise – par la position du gouvernement qu'ils jugent trop timorée, sont mobilisés chaque jour, car ils ont choisi de servir l'État belge dans le respect de ses principes faîtiers liés au droit international et aux valeurs démocratiques. C'est le socle commun entre eux, entre eux et moi aussi, qui donne sens à notre engagement respectif quotidien au service des intérêts de notre pays et de ses citoyens.
In ons land heerst een malaise die het gevolg is van ons onvermogen om het geweld tegen de Palestijnse bevolking in zijn ware omvang te beschouwen. We moeten dus de kloof verkleinen tussen juridische analyses, diplomatieke opties en de politieke lijnen van de regering om het ethisch gevoel niet blijvend aan te tasten.
Op dit punt moet de diplomatieke, politieke en morele gestalte van ons land voorbeeldig zijn. Al meer dan 30 jaar, sinds de ondertekening van de Oslo-akkoorden, hebben de Europese Unie en haar lidstaten de voorkeur gegeven aan een dialoog met Israël, waarbij diplomatieke initiatieven en beginselverklaringen zijn vermenigvuldigd, ook al schond Israël duidelijk voortdurend het internationaal recht en werden alle rode lijnen die in deze verklaringen werden aangekondigd systematisch overschreden.
Intussen zijn wij er niet in geslaagd om de Palestijnse Staat te erkennen, wat de hoop van Oslo heeft verraden. De Palestijnse Autoriteit lijdt al jaren onder een democratisch tekort, maar dit kan geen rechtvaardiging vormen voor de politieke passiviteit ten aanzien van de voortdurende verslechtering van de situatie. Dat geldt trouwens eveneens voor de criminele acties van Palestijnse extremistische organisaties zoals Hamas, die altijd terecht werden veroordeeld en gesanctioneerd door de Europese Unie en haar lidstaten.
Het is zeker via de stembus dat de legitimiteit van de Palestijnse Autoriteit versterkt zal worden, maar evenzeer vanuit de manoeuvreerruimte die men haar wil toekennen om de Palestijnen de basisdienstverlening te bieden waarop ze recht hebben.
En omettant ainsi la responsabilisation et la reddition de comptes d'un partenaire aussi étroitement lié à l'Union européenne qu'Israël, nous avons ouvert la voie à l'impunité.
La poursuite sans discontinuer de la politique de colonisation, la disparition sur le terrain de la perspective d'un État de Palestine viable, la négation des droits fondamentaux de la population palestinienne sous occupation militaire, l'annexion de moins en moins rampante de la Cisjordanie et la catastrophe humanitaire en cours à Gaza – que l'on qualifie ou non de génocide – sont aussi le résultat de choix politiques et de l'inconséquence européenne pendant plusieurs décennies.
Cette situation engage notre responsabilité à l'égard de la population palestinienne qui endure depuis des décennies les conséquences de l'impunité que nous avons contribué à perpétuer par notre absence d'actions concrètes. Nous ne pouvons pas non plus passer sous silence une responsabilité européenne que l'on peut faire remonter plus loin encore, comme le précisaient 21 de nos anciens diplomates dans une récente lettre ouverte.
De Europese Unie en België dragen dan ook een historische, politieke en morele verantwoordelijkheid. Het is tijd om te handelen in overeenstemming met onze waarden en onze internationale verplichtingen, met name deze zoals door het Internationale Gerechtshof in het advies van 19 juli 2024 bevestigd. Daarin wordt uitdrukkelijk geconcludeerd dat de Israëlische aanwezigheid in de bezette Palestijnse gebieden onwettig is.
Als stichtend lid van de EU, de Verenigde Naties en de NAVO heeft België de verantwoordelijkheid om het primaat van het internationaal recht en de fundamentele waarden in herinnering te brengen. Wij hebben tevens, zoals onze diplomatieke geschiedenis laat zien, het vermogen om allianties te smeden, bruggen te bouwen en creatieve oplossingen voor te stellen om de Europese verlamming te overwinnen. De steun voor Oekraïne en de sancties tegen Rusland, waarbij de oppositie van sommige lidstaten wordt genegeerd, zijn hier duidelijke voorbeelden van.
La Belgique a un intérêt fondamental à défendre le droit international, seul rempart contre la loi du plus fort. Cette ligne ne relève pas uniquement d'un idéal, mais aussi de la realpolitik. L'ordre juridique international auquel notre pays a contribué avec rigueur et persévérance pendant des années et des décennies est aujourd'hui menacé de désintégration. Préserver cet ordre, fondé sur des règles, est essentiel à notre sécurité et à notre crédibilité, comme le démontre notre propre histoire.
Nous le devons à l'idéal de paix et de stabilité que nous prétendons défendre. Nous le devons à la cohérence de nos valeurs et de nos principes, sur lesquels nous avons construit notre pays et dont dépend son avenir. À défaut, la crédibilité de notre politique extérieure risque d'être irrémédiablement compromise. La Belgique et l'Union européenne ne pourront plus prétendre défendre la démocratie et les droits humains – qui ne peuvent être qu'universels. Le recours sélectif au droit international et les doubles standards que nous reprochent certains sapent notre légitimité et affaiblissent durablement notre influence sur la scène internationale. Notre capacité à convaincre sur les grands enjeux où la Belgique souhaite faire entendre sa voix, qu'il s'agisse de ses intérêts nationaux, européens ou mondiaux, s'en verra profondément diminuée.
À l'inverse, ménager à tout prix nos relations avec Israël, en dépit de ses violations massives du droit international, ne sert ni notre diplomatie ni l'ordre international. Un tel soutien inconditionnel au gouvernement israélien, largement mené par l'extrême droite, ne sert ni la sécurité d'Israël ni la libération des otages, mais contribue en revanche à affaiblir les voix courageuses qui s'élèvent au sein de la société civile israélienne.
Onze energie moet daarom gaan naar een snelle oplossing van het conflict, door zo spoedig mogelijk een staakt-het-vuren tot stand te brengen, dankzij een zo sterk gecoördineerd en relevant mogelijk internationaal diplomatiek optreden. Dat is de reden waarom multilateralisme essentieel blijft. Het is binnen de Verenigde Naties en de Europese Unie in het bijzonder dat wij een hefboomeffect voor ons optreden kunnen creëren dat tot een overtuigend resultaat kan leiden.
Laten we duidelijk zijn: zelfs al beschikt België, met Brussel als hoofdstad van Europa, over erkende diplomatieke invloed, het kan vandaag de grote wereldconflicten niet op eigen houtje oplossen, net zo min als gisteren. Bovendien zien we dat zelfs de Verenigde Staten, als een van de grote mogendheden, er vandaag niet in slagen een einde te maken aan de conflicten in Oekraïne of in het Midden-Oosten, zeker zolang ze geen moeite doen om het juiste perspectief in te nemen. Gezamenlijk optreden met alle staten – het grondbeginsel van het multilateralisme, dat diezelfde Verenigde Staten onder druk zetten – is daarom essentieel.
Penser loin, c'est aussi agir aujourd'hui, en ayant en perspective les jours d'après. C'est veiller à éviter d'exacerber tout sentiment antisémite, alors même qu'une large partie de la population israélienne ne cautionne pas elle-même les accents politiques de son gouvernement. C'est devoir lutter dans le temps long contre toute volonté de vengeance d'un peuple israélien conservant le souvenir amer des actes terroristes du 7 octobre 2023, mais aussi éviter la volonté de vendetta d'un peuple palestinien dont les générations actuelles et futures seront durablement traumatisées par la riposte manifestement disproportionnée et honteuse dont sont victimes en masse des femmes, des enfants et des civils.
Parler vrai, c'est dire les choses comme elles sont, sans déni, sans retenue. Les mots ont du sens, ils ont du poids, ils qualifient les faits. Ce qui est actuellement vécu à Gaza est une honte absolue qui entachera durablement l'image et la crédibilité d'Israël. Comment le gouvernement d'un peuple qui a connu tant de souffrances et de privations peut-il se comporter de la sorte aujourd'hui?
La violence fondée sur la souffrance passée n'est jamais une justification morale valable. La souffrance doit être un moteur de transformation, non de reproduction de la violence. La mémoire de la douleur doit, au contraire, nourrir une volonté de paix et de justice. Nelson Mandela, emprisonné durant 27 années, n'a-t-il pas choisi la réconciliation plutôt que la vengeance à sa libération? Choisir la non-violence, malgré la souffrance, demande du courage moral. Cela contribue à briser la chaîne des représailles. C'est un choix que doivent faire les Israéliens après les souffrances d'il y a 80 ans, ou plus récemment encore en octobre 2023. C'est un choix que devront aussi faire les Palestiniens au lendemain de ce conflit, quand viendra la fin de celui-ci.
De waarheid spreken betekent vandaag durven te zeggen dat de opeenstapeling van acties die de Israëlische regering de afgelopen maanden heeft ondernomen, ruimschoots voorbij het stadium van zelfverdediging gaan die zij aanvankelijk mocht uitoefenen na de laffe en verachtelijke aanslag van Hamasterroristen in oktober 2023; een aanslag waarbij meer dan 1.200 doden vielen, onder wie een groot aantal Israëlische burgerslachtoffers en gijzelaars gevangen werden genomen, van wie sommigen nog steeds worden vastgehouden en voor wie wij nogmaals de onmiddellijke en onvoorwaardelijke vrijlating eisen.
En ayant fait plus de 60 000 victimes; en privant deux millions de personnes de nourriture, d'eau, d'électricité, de soins appropriés; en ayant tué plus de 500 humanitaires; en faisant volontairement mourir de faim des enfants au point que la communauté internationale est obligée de pallier le blocage honteux des camions remplis de vivres à la frontière par des largages aériens auxquels nous sommes en train de participer, malgré les risques et les coûts; en ayant annoncé la volonté d'occupation militaire totale de Gaza, quartier par quartier; en ayant des officiels qui ont tenu des propos qualifiant de sous-hommes les Palestiniens; en ayant indiqué par un vote de la Knesset le souhait d'annexer la Cisjordanie; en ayant relancé le projet E1 de colonies à l'est de Jérusalem; en prenant donc toutes les dispositions nécessaires pour que les territoires palestiniens occupés soient potentiellement rayés à terme de la carte; tout en tuant des journalistes et en empêchant les médias de couvrir les événements, il est difficile de ne pas y voir tous les éléments susceptibles de constituer des violences clairement génocidaires.
À nouveau, il s'agit, et je l'assume comme tel, d'une opinion personnelle. Je ne suis pas habilité à me prononcer officiellement sur cette qualification au nom du gouvernement pour deux raisons. D'abord, car il n'y a pas de consensus sur cette vision des choses au sein de notre coalition, vous le savez. Mais surtout, comme j'ai déjà pu le préciser moi-même antérieurement, et M. De Smet l'a encore souligné, parce qu'il revient au pouvoir judiciaire et non à la classe politique, en dehors de nos sentiments propres, à qualifier ou pas en droit cette situation. C'est du ressort de la Cour internationale de Justice et, ensuite, éventuellement, de la Cour pénale internationale, si les faits sont établis.
J'ai pu lire, il y a quelques mois, lorsque j'ai déjà partagé ma conviction, qu'un ministre des Affaires étrangères n'avait pas le droit d'avoir une opinion personnelle, même si j'ai eu le plaisir d'entendre que M. Lacroix m'invitait à l'inverse désormais. C'est évidemment une critique purement politique. D'ailleurs, je me souviens qu'en 2021, le brillant vice-premier ministre Dermagne avait déclaré qu'à titre personnel, il était pour l'abolition de la monarchie. Le fait qu'il soit ministre nommé par le Roi et numéro deux du gouvernement, signifiait-il à l'époque qu'il s'exprimait au nom de tout le gouvernement? Évidemment que non. Pourquoi se verrait-il d'ailleurs reconnaître le droit d'avoir une opinion personnelle et pas moi?
02.19 Pierre-Yves Dermagne (PS): (…)
02.20 Maxime Prévot, ministre: Mais je te dédouane, sens-toi à l'aise.
Du reste, plus récemment, j'ai aussi entendu notre premier ministre exprimer, à titre personnel, qu'il regrettait que la séparation du Royaume des Pays-Bas ait eu lieu et qu'il ne soit donc plus une seule entité avec la Flandre. Personne n'y a vu pour autant l'expression de l'opinion collective du gouvernement dans son entièreté. C'est son opinion personnelle, il en a le droit. Comme ministre, même aux Affaires étrangères, je n'ai pas perdu le droit d'avoir une opinion personnelle. Je n'ai pas perdu ma conscience. Je rajouterai même que "surtout" aux Affaires étrangères, il ne faut pas perdre sa conscience. Je suis loyal à celle-ci lorsque j'exprime, même avec les réserves d'usage, le fond de mes convictions. Je n'autoriserai jamais personne à m'en dénier le droit. En politique, de manière générale et comme humaniste en particulier, je veux pouvoir garder la tête froide, mais aussi conserver le cœur chaud.
Ik kom even terug op de vraag of het om genocide gaat.
Het is moeilijk voor te stellen dat het noodzakelijk zou zijn te wachten tot het einde van een lange gerechtelijke en documentatieprocedure om vervolgens a posteriori, na het plaatsvinden ervan, het bestaan van een genocide te kunnen vaststellen. Dan zouden we slechts onze tranen hebben om te huilen over een gebeurtenis die zich voor onze ogen heeft afgespeeld, zonder adequaat te kunnen reageren.
Uiteindelijk maakt het niet uit wat deze of gene partij of gekozen functionaris of mandataris denkt over de vraag of het wel of niet genocide is. Zoals ik al zei, is dat geen politieke kwestie, maar een juridische. Op grond van de verdragen die België heeft ondertekend, volstaat het dat er een risico van genocide bestaat om ons wettelijk te verplichten te reageren en actie te ondernemen.
Ik durf mij voor te stellen dat zelfs de mensen die het meest terughoudend zijn om de situatie van vandaag als genocide te bestempelen, niet volledig kunnen uitsluiten dat er een potentieel risico van genocide bestaat en we dus verplicht zijn te handelen overeenkomstig onze internationale verplichtingen.
Wie niet overtuigd is door het argument dat de gedwongen verplaatsing van bevolkingsgroepen een oorlogsmisdaad is, zal misschien meer overtuigd raken wanneer we benadrukken dat die verplaatsing honderdduizenden extra vluchtelingen naar Europa zal drijven, op een moment waarop sommigen al klagen over de huidige vluchtelingenstromen.
De waarheid spreken betekent ook erkennen dat dit dossier – ik geef toe dat ik moeite heb om dat administratieve woord in deze context te gebruiken – het onderwerp was van bittere discussies voorafgaand aan het sluiten van ons regeerakkoord. Al tijdens de onderhandelingen belemmerde het de formatie van onze coalitie. Dat is een publiek geheim. Het is daarom aan mij, meer nog dan in enige andere kwestie op internationaal gebied, om een gedragslijn uit te stippelen die boven de partijspanningen uitstijgt en het actiebereik van onze diplomatie consolideert.
À ce titre, j'ai l'intime conviction qu'il nous faudra progresser sur la question de la reconnaissance de l'État palestinien à l'occasion du rendez-vous de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre prochain.
Déjà fin juillet à New York, nous aurions pu franchir une étape symbolique importante. Je continue de penser que les lignes directrices, esquissées par la communication publique coordonnée par la France et l'Arabie saoudite, pouvaient offrir un chemin adéquat à emprunter – pas avec un blanc-seing, bien sûr. Du reste, ni la France, ni le Canada, ni l'Australie, ni le Portugal, ni le Royaume-Uni ne se sont exprimés en faveur de la reconnaissance sans balises connexes. Souvent, l'enjeu est d'assortir cette reconnaissance de volontés ou d’exigences susceptibles de faire évoluer la situation sur le terrain au travers de cette reconnaissance. C’est d'ailleurs pleinement en phase avec le texte de résolution voté par le Parlement, que M. Ducarme rappelait tout à l'heure, qui liste des efforts attendus dans divers domaines, sans parler pour autant formellement de conditions.
Bref, ce n'est que partie remise, car si le rendez-vous de fin juillet n'était pas incontournable, celui de septembre le sera. Comptez sur moi pour mobiliser toute mon énergie et celle de mon ministère pour pouvoir faire bouger les lignes.
On entend dire que reconnaître la Palestine nuirait aux négociations pour un cessez-le-feu entre le Hamas et le gouvernement Netanyahu. Or, ces négociations sont malheureusement au point mort. Malgré les efforts de médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, ni le Hamas, ni le gouvernement Netanyahu ne semblent prêts à faire la paix. Dans ce contexte, certains disent que la reconnaissance de la Palestine, dans plus d'un mois, n'y changerait rien.
Il y a aussi l'argument d'Israël selon lequel reconnaître la Palestine, ce serait récompenser le Hamas. On entend souvent cela. Au contraire, chers collègues, jusqu'ici, l'Autorité palestinienne a renoncé à la violence, et cela ne lui a valu aucun succès, ce qui a contribué à affaiblir sa crédibilité. La reconnaissance, c'est une prime à l'Autorité palestinienne, pas au Hamas. En aidant l'Autorité palestinienne à obtenir la reconnaissance, une Autorité qui en a besoin face au Hamas, on encourage la voie pacifique.
On offre un succès à l'administration du président Abbas pour terminer son mandat politique. Une Autorité palestinienne forte, c'est un Hamas faible. L'Autorité palestinienne lutte déjà contre le Hamas, comme le fait Israël, comme le fait la Belgique. Qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas de reconnaître un gouvernement, on reconnaît un État. Beaucoup font la confusion. Il ne s'agit nullement d'octroyer un cadeau ou une récompense au Hamas, je le répète, on parle de reconnaître un État, pas un gouvernement, et encore moins un groupe terroriste.
Vandaag zouden velen ook krachtig en met recht de huidige Russische regering en haar acties aan de kaak kunnen stellen. Nochtans denkt niemand eraan om het bestaan van de Russische Federatie in twijfel te trekken. Zo zou ik een overzicht kunnen geven van verschillende landen in de wereld waar autoritaire of zelfs dictatoriale regimes aan de kaak worden gesteld, zonder dat dit ook maar de geringste verwarring veroorzaakt over de legitimiteit van deze staten en hun grenzen.
Vandaag protesteren vele landen wereldwijd tegen het extreemrechtse beleid van de Israëlische regering. Echter, niemand twijfelt aan het bestaan van Israël als legitieme staat. Ik doel daarbij uiteraard niet op de landen die altijd hebben geweigerd om Israël te erkennen, wat vanuit ons oogpunt evenzeer betreurenswaardig is, want duurzame vrede en wederzijdse veiligheid kunnen alleen door een proces van wederzijdse en multilaterale erkenning van de twee staten worden gewaarborgd.
Ter herinnering, de Palestijnse Autoriteit heeft de Staat Israël al lang erkend, terwijl dit omgekeerd niet het geval is. De erkenning van een staat is echter geen beloning of wapen. Het mag noch een gunst, noch een sanctie zijn, maar de erkenning van een politieke en sociale realiteit, van een volk en zijn bestaansrecht, in perfecte harmonie met ons regeerakkoord, dat het belang van het recht op zelfbeschikking van volkeren benadrukt. Dat recht op zelfbeschikking van het Palestijnse volk is reeds erkend door resolutie 3236, die op 22 november 1974 door de Algemene Vergadering van de Verenigde Naties werd aangenomen.
Selon moi, ne pas le faire à court terme, alors qu'une majorité d'États le fait, que les colonies israéliennes seront bientôt un obstacle définitif à la solution à deux États, alors que la famine ravage Gaza, que l'aide humanitaire est bloquée et que des milliers de civils sont tués ou blessés, c'est continuer de soutenir un déséquilibre mortifère au nom d'une prudence politique et économique qui est devenue indécente.
Reconnaître la Palestine, c'est, selon mon opinion, poser un acte politique de justice. Ce n'est pas punir Israël, qui a besoin de garantir sa sécurité à long terme, évidemment. Ce n'est pas récompenser le Hamas. C'est restaurer un minimum d'équilibre sans lequel aucune paix n'est possible ni, par définition, aucune solution à deux États.
Des demandes fortes ont été exprimées au président Abbas, dont le renouvellement de la gouvernance du territoire palestinien, l'organisation de nouvelles élections, la démilitarisation du Hamas. Le président Abbas a déjà mis plusieurs de ces demandes en œuvre et s'est formellement engagé dans sa lettre au président Macron pour d'autres, raison pour laquelle la France a décidé de reconnaître prochainement la Palestine, comme l'ont fait – ou vont le faire – la plupart des pays à travers le monde.
Reconnaître la Palestine, c'est aussi augmenter le prix à payer pour les colons. C'est préserver cette solution à deux États qui figure dans notre accord de gouvernement. Si la Belgique ne progresse pas vers la reconnaissance de la Palestine en septembre, il n'y aura bientôt plus rien à reconnaître.
La Knesset a voté récemment une motion appelant à l'annexion de la Cisjordanie. Le Conseil suprême de planification de l'administration civile israélienne a repris le projet E1, qui prévoit la construction de plus de 3 000 logements à l'est de Jérusalem. Et la semaine dernière, le contrôle militaire de l'ensemble de la bande de Gaza a été décidé.
Ik herinner eraan dat de ministerraad besloten heeft zich de analyses en aanbevelingen van de parlementaire resolutie van de meerderheidspartijen eigen te maken.
Deze resolutie voorziet in het zich inschrijven in het diplomatieke initiatief van Frankrijk en Saoedi-Arabië dat bij uitstek het diplomatieke momentum voert om de Staat Palestina te erkennen. Ik wil er ook op wijzen dat België de facto de Palestijnse Staat al heeft erkend, zoals ere-ambassadeur Raoul Delcorde ons onlangs in herinnering bracht, aangezien de vertegenwoordiger van Palestina in België de rang van ambassadeur heeft en ons land diplomatieke betrekkingen onderhoudt met de Palestijnse Autoriteit.
Ik herinner degenen die zich er niet van bewust lijken te zijn eraan dat de grenzen van een toekomstige Staat Palestina betekend zijn. Het zijn die van 1967. Het is op deze basis dat de vele landen die recent Palestina hebben erkend dit hebben gedaan. Het is ook op deze basis dat ook België het volgens mij zou kunnen erkennen. Uiteraard zullen Israëli's en Palestijnen altijd in onderling overleg kunnen besluiten om deze basis achteraf te veranderen, zolang ze maar echte en oprechte onderhandelingen kunnen aangaan.
Indien België in september 2025 geen vooruitgang zou boeken in de richting van de officiële erkenning van Palestina, zullen wij niet langer geloofwaardig kunnen spreken over een tweestatenoplossing. We zouden ons aansluiten bij de minderheid van EU-lidstaten en landen over de hele wereld die Palestina niet hebben erkend, ons enigszins isoleren van anderen en ons in onze tegenstrijdigheden laten vastrijden. In dat geval zouden we niet meer geloofwaardig zijn als we steun vragen aan andere landen voor bijvoorbeeld Oekraïne. We zouden worden beschuldigd van het gebruik van dubbele standaarden.
Mettre en œuvre la solution à deux États, conformément à l'accord de gouvernement, c'est reconnaître aux Palestiniens et aux Israéliens le droit d'exister et de vivre en paix, c'est prouver aux Palestiniens que leur État peut se construire par la diplomatie plutôt que par les armes. Ne pas reconnaître ces deux État – comme nous le faisons déjà depuis environ 75 ans –, n'a pas marché. Cela n'a pas facilité le dialogue avec Israël. Cela n'a pas empêché la colonisation. Cela n'a pas empêché la montée des extrêmes en Israël et en Palestine. Cela n'a pas empêché ni la violence ni le terrorisme. Relisons les déclarations extraordinaires de courage et d'intelligence de Yitzhak Rabin, Shimon Peres, Ehud Olmert; Ehud Barak et même Ariel Sharon à la fin de son mandat.
À l'inverse, chers collègues, ayons l'honnêteté de reconnaître qu'à elle seule, la reconnaissance de la Palestine ne va pas du jour au lendemain et par miracle mettre un terme à la violence actuelle, à la famine quotidienne, aux morts que l'on décompte chaque jour avec horreur. C'est pour cela que, toujours en parlant vrai, je dois vous dire que si je considère la question de la reconnaissance de l'État palestinien comme un enjeu important, un enjeu dont la puissance symbolique n'est pas à négliger, un enjeu existentiel même – attendu par beaucoup d'acteurs politiques et nombre d'acteurs associatifs à l'heure où la crainte de la disparition du territoire palestinien se pose –, cela ne nous empêche pas de continuer de devoir nous occuper en parallèle de ce qui est aujourd'hui l'enjeu le plus urgent et le plus immédiat: celui de mettre fin au conflit et à la famine.
J'imagine donc que c'est également conscients eux aussi de cette réalité et du sens des priorités que les partis de la Vivaldi n'ont eux-mêmes pas cherché à progresser durant quatre ans sur la question de la reconnaissance de la Palestine. Il est en effet paradoxal de la part de certains partis de s'époumoner aujourd'hui sur cette question de la reconnaissance en accusant de tous les maux l'actuelle majorité, alors qu'eux-mêmes ont eu des années pour reconnaître cet État palestinien. Crier au scandale du fait que notre majorité n'a pas pu dégager de consensus sur cette question en seulement six mois, alors que d'autres n'y sont eux-mêmes pas parvenus durant plusieurs années, est un peu culotté.
Il me sera sûrement répondu que la situation sur le terrain a empiré ces derniers mois et que cette question de la reconnaissance est donc plus urgente aujourd'hui qu'elle ne le fut hier. C'est vrai. Cependant, la reconnaissance d'un État n'est pas une question liée à l'intensité d'un conflit. C'est une question de droit international, fondée notamment sur le droit à l'autodétermination des peuples.
La vraie question serait plutôt de savoir pourquoi la Belgique ne s'est pas inscrite dans un processus de reconnaissance de la Palestine depuis plusieurs dizaines d'années déjà.
Ayons donc, chers collègues, la vigueur de plaider – et à raison – pour cette reconnaissance aujourd'hui, avec la modestie de ceux qui ne l'ont eux-mêmes pas obtenue hier.
Ik zal daarom mijn departement en mijn bondgenoten in de regering mobiliseren om ervoor te zorgen dat de weg naar de erkenning van Palestina in de komende weken wordt vrijgemaakt.
Wat de tweestatenoplossing – het standpunt van de regering – betreft, wil ik u eraan herinneren dat die vooropstelt dat de Palestijnen het legitieme vooruitzicht op een eigen staat behouden. Er mag dus niet worden toegestaan dat Palestijns gebied, dat al internationaal wordt erkend door bijna 150 landen, wordt binnengevallen of bezet, laat staan geannexeerd.
C'est la raison pour laquelle j'ai dénoncé avec force la récente décision du cabinet de sécurité du gouvernement israélien de procéder à l'encerclement et la conquête, quartier par quartier, de la ville de Gaza et la prise de contrôle militaire de toute la bande de Gaza. Aussitôt la décision officielle tombée, j'ai fait convoquer – comme l'ont rappelé certains d'entre vous – l'ambassadrice d'Israël en Belgique. L'objectif était clairement de témoigner de notre totale désapprobation quant à cette décision.
S'il est légitime de vouloir anéantir le groupe terroriste du Hamas, cela ne saurait se faire au travers d'opérations disproportionnées qui allongeront encore et encore la déjà trop longue liste de victimes civiles palestiniennes et qui mettront inutilement en danger les otages israéliens, sans compter les soldats. C'est ce que demandent eux-mêmes de plus en plus d'Israéliens.
Je note, du reste, que l'indignation fut, une nouvelle fois internationale, avec plusieurs pays qui ont vertement réagi, de même que les Nations Unies et divers responsables européens. Je vous avoue avoir été assez estomaqué de voir l'ancien juge Luc Hennart sur un plateau de télévision singer cet acte de convocation de l'ambassadrice, parlant d'une démarche de courtoisie avec un café et des petits biscuits. J'espère franchement pour nos concitoyens qu'il fut meilleur juge qu'il n'est aujourd'hui chroniqueur. Quel lamentable et flagrant manque de connaissance du monde des affaires étrangères! Convoquer un ambassadeur est, au contraire, un acte fort et très significatif dans le monde diplomatique, à tel point qu'il est fait usage de cette démarche avec beaucoup de précaution et de parcimonie, sachant le risque de dégâts relationnels potentiels avec le pays concerné.
Et pourtant, j'ai voulu poser cet acte, un acte
fort. Je ne souhaite pas que les actes posés par moi-même et notre gouvernement
soient minimisés, banalisés, au risque de nourrir de manière inadéquate un
narratif laissant penser que nous ne faisons rien. C'est faux. La Belgique, depuis
le début de ce conflit – et je dis aussi: singulièrement depuis ma prise
de fonction –, a posé de nombreux actes pour témoigner de sa totale
réprobation de l'attitude israélienne. Est-ce suffisant pour autant? Non. Nous
devons faire plus. Mais nous ne pouvons pas laisser penser, de manière
caricaturale, que nous n'avons rien fait. Nombre d'États européens ont
fait bien moins que nous. D'autres en font davantage. À nous de gagner progressivement ce groupe de
tête.
Om dit te doen, moeten wij op een rechtvaardige manier handelen. Ik wil u eraan herinneren dat, in tegenstelling tot bepaalde vooroordelen die soms worden doorgegeven in openbare omroepen, waaronder de meest recente van de rectoren of verenigingen, de regering en ikzelf de voorbije zes maanden van ons uitvoerend bestaan niet hebben stilgezeten. Er zijn in de afgelopen zes maanden meer handelingen verricht dan tussen oktober 2023 en februari 2025. Een beetje perspectief dringt zich dan ook op.
Concreet heeft België op Europees niveau krachtig gepleit voor sancties tegen de gewelddadige kolonisten en tegen politieke en militaire leiders, zowel van Hamas als van Israël. Ik denk in het bijzonder aan islamitische leiders, maar ook aan de twee extreemrechtse ministers Ben-Gvir en Smotrich. Al in mei heb ik de regering gevraagd om deze twee personen persona non grata te verklaren op Belgisch grondgebied, maar het kernkabinet gaf er de voorkeur aan om sancties op Europees niveau te bepleiten.
Geconfronteerd met de blokkade van Hongarije zal ik het verzoek opnieuw op tafel leggen om hen in België op de zwarte lijst te zetten, zoals Nederland onlangs heeft besloten en ik ben blij te horen dat ik nu kan rekenen op de steun van de N-VA. België heeft er bij Israël op aangedrongen om te stoppen met het illegaal bezetten van de Westelijke Jordaanoever en Gaza en om de macht in Gaza terug over te dragen aan het Palestijnse leiderschap.
België heeft zich op Europees en bilateraal niveau gemobiliseerd om ervoor te zorgen dat de door Israël geblokkeerde middelen die aan de Palestijnse Autoriteit toekomen en die haar in staat stellen te opereren, onverwijld worden vrijgegeven. Ik herhaal dat een hervormde en sterke Palestijnse Autoriteit de beste manier is om een zwak Hamas te hebben.
België veroordeelde in de krachtigste bewoordingen de illegale uitbreiding van de nederzettingen en eiste dat deze onmiddellijk zou worden stopgezet, onder verwijzing naar het volstrekt illegale karakter van deze bezettingen, waarbij het advies van 19 juli 2024 van het Internationaal Gerechtshof in herinnering werd gebracht.
Ik heb ook een groep Europese landen rond mijn initiatief gemobiliseerd om de Europese Commissie formeel te ondervragen over de opvolging van dat advies en de te nemen Europese besluiten. Ik heb daarbij opgemerkt dat tot nu toe iedereen de andere kant opkeek, ook al betreft het de uitvoering van een verbod op de invoer van producten uit Israëlische nederzettingen in de bezette Palestijnse gebieden, zoals Slovenië zojuist heeft besloten.
Er zal binnenkort een debat worden gevoerd, ditmaal een nationaal debat, over een mogelijk verbod op de invoer van producten van kolonisten naar België, aangezien cd&v hierover een tekst heeft ingediend. Er moet echter worden gewaarborgd dat niet de Palestijnen die daar wonen en werken daardoor worden getroffen, maar ik sta volledig achter de principiële benadering. Ik zal ervoor zorgen dat het debat over dat onderwerp aan de regeringstafel wordt geopend.
België drong bij de Israëlische autoriteiten aan om VN-agentschappen, internationale onderzoekscommissies en de pers toe te laten hun werk ongehinderd uit te voeren in het bezette gebied.
La Belgique a annoncé que, dans le cadre de l'action en justice initiée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice pour violation potentielle de la Convention pour la prévention et la répression de crimes de génocide par Israël, elle partagerait la lecture juridique de son administration sur la question, ce qui est une démarche significative.
Depuis 2009 la Belgique ne délivre plus de licences pour l'exportation d'armes vers Israël et la Palestine. Notre régime est l'un des plus stricts d'Europe. J'ai néanmoins réuni en juin dernier les divers cabinets ministériels concernés du fédéral et des Régions, pour refaire le point sur la question et s'assurer qu'il n'y avait pas de trou dans la raquette. Il s'agit de garantir le respect du droit international et notamment du traité sur le commerce des armes. Cela inclut également les questions de transit et de biens à double usage.
La Wallonie n'est plus aujourd'hui en capacité d'empêcher le simple transit d'armes sans transbordement depuis l'annulation par le Conseil d'État de son arrêté de mai 2024 y relatif. La Flandre est notamment confrontée à une décision d'interdiction prononcée récemment par le tribunal de première instance de Bruxelles, sans préjudice des compétences respectives des Régions.
À l'initiative de mon collègue Jean-Luc Crucke, ministre de la Mobilité, je vous annonce que lui et moi avons adressé la semaine dernière un projet d'arrêté royal au Conseil d'État pour avis. L'arrêté royal vise à interdire l'utilisation de l'espace aérien national pour le transport d'armes et de matériel militaires depuis la Belgique vers Israël et les territoires palestiniens et prohibe le survol de l'espace aérien belge par des aéronefs effectuant un tel transport. Dans le strict respect des compétences fédérales, nous couvrirons ainsi même le survol de notre espace aérien – et donc a fortiori tout transit.
La Belgique a appuyé, avec 16 autres États membres, l'analyse du respect par Israël de l'article 2 de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël. Les violations des droits humains sont clairement établies.
Suite à ce coup de pression collectif, le gouvernement israélien a annoncé des engagements d'assouplissement du déploiement de l'aide humanitaire. Des engagements strictement oraux, non pas écrits, et qui n'ont pas été respectés de manière satisfaisante sur le terrain jusqu'à présent, de l'aveu des services de la Commission européenne, de sa commissaire en charge de la gestion des crises, Hadja Lahbib, et des fonctionnaires onusiens.
En indiquant, chers collègues, que seuls 17 États sur 27 ont apporté leur soutien à la pourtant simple analyse du respect de l'article 2, on mesure combien l'Union européenne est divisée sur la question du conflit israélo-palestinien.
À moi aussi, cela semble affligeant! Mais c'est la réalité avec laquelle je dois composer lorsque je cherche à faire évoluer avec d'autres collègues les positions européennes sur ce conflit. Imaginez que, à la suite de l'annonce récente d'Israël de conquérir la ville de Gaza et de contrôler l'ensemble de la bande de Gaza, la semaine dernière, il n'a pas été possible pour l'ensemble des 27 ministres des Affaires étrangères de s'accorder sur le texte d'indignation et de condamnation proposé par la haute représentante Kaja Kallas! Cela en dit long, chers collègues, sur les divergences au sein de l'Europe et sur son impuissance grandissante et dramatique.
Certains États invoquent leur responsabilité historique à l'égard d'Israël pour justifier leur positionnement. Or, c'est justement cette responsabilité qui devrait les amener à dénoncer les agissements de l'actuel gouvernement israélien. Je salue à cet égard l'inflexion de l'Allemagne, au travers de sa récente décision de gel des livraisons d'armes qui pourraient être utilisées à Gaza.
Au sein de la Commission elle-même, ces courants de tension traversent l'exécutif européen, d'où des propositions de sanction qui sont encore minimalistes à ce stade. Il importe de vous conscientiser en la matière. Ce qui se vit sous nos yeux n'est rien d'autre que le naufrage de la crédibilité internationale de l'Europe et ce n'est pas le fait de Mme Kaja Kallas. C'est un processus dangereux qui ne fera qu'accentuer ces divisions et rendre indispensables des changements de sa gouvernance, notamment vers davantage de majorités qualifiées, y compris dans la sphère des relations extérieures.
La frustration que, très souvent, vous me partagez face à l'inertie de la réaction européenne à Gaza, je la partage et je la vis régulièrement lors des réunions du Conseil des Affaires étrangères. À nous d'œuvrer donc pour fédérer des coalitions de bonne volonté, à chaque fois que des urgences ou nos valeurs le requièrent. Car les résultats sont là. Quand l'Europe est unie, elle fait la différence. La simple menace de sanctions potentielles a permis d'obtenir un premier assouplissement de l'accès humanitaire à Gaza. Trop faible, évidemment! C'est largement insuffisant et l'Union européenne aurait tort de ne pas poursuivre sa pression diplomatique sur Israël, parce que cela fonctionne.
Specifiek over het associatieverdrag tussen de EU en Israël heb ik in juli 2025 in het kernkabinet het voorstel ingediend om te pleiten voor de volledige of gedeeltelijke opschorting van die samenwerking, in de overtuiging dat we onze stem moesten verheffen door middel van sancties en signalen aan de regering-Netanyahu. Helaas bleek het niet mogelijk om een consensus te bereiken.
Laten wij de waarheid spreken, ook al is die ongemakkelijk. Er is geen openheid op Europees niveau voor een unanieme beslissing tot opschorting van het associatieakkoord. Die bestaat niet. Je kunt dat schandalig of spijtig vinden, maar erop hopen is een illusie.
Als we vooruitgang willen boeken op dit thema, dan zal dat moeten gebeuren door te zoeken naar mogelijkheden voor een eventuele gedeeltelijke opschorting. België heeft tot nu toe nochtans alle mogelijkheden aangegrepen voor collectieve sancties tegen Israël, zoals ook de heer Lutgen al zei. Elke keer dat er een voorstel van Europa op tafel kwam, hebben wij het gesteund. Hetzelfde zal gelden voor de voorgestelde opschorting van de deelname van Israël aan het programma Horizon Europa, waardoor de toegang tot honderden miljoenen euro’s aan kansen voor de Israëlische economie en onderzoekswereld, inclusief het militaire domein, verloren gaat. Ook hier lijkt de sanctie relatief klein.
Belangrijk is vooral het symbolische feit dat Europa eindelijk een sanctie oplegt. Het zou me echter niet verbazen als het niet zo eenvoudig blijkt om de gekwalificeerde meerderheid te vinden die daarvoor uiteindelijk nodig is. Als de Europese Unie zelfs niet tot zo’n minimalistische maatregel kon besluiten, hecht ik weinig geloof aan haar vermogen om geloofwaardig te blijven in het concert der naties. Deze internationale geloofwaardigheid is op dit moment al betreurenswaardig, gezien alle conflicten in de wereld waar andere landen zoals de Verenigde Staten maar nu ook Qatar, Saudi-Arabië, de Verenigde Arabische Emiraten enzovoort zich inzetten voor een oplossing via een nieuwe aanpak van soft power, die vele middelen combineert.
De geschiedenis leert echter dat de invoering van gerichte sancties een doeltreffende hefboom kan zijn om situaties die door ernstig geweld worden gekenmerkt te veranderen in de richting van een dynamiek van vrede en duurzame conflictoplossing. Ik hoop dat België resoluut deel wil uitmaken van deze dynamiek. Men sanctioneert niet met het doel om te straffen, maar vooral om een evolutie te bewerkstelligen. Wij wensen stabiliteit en veiligheid voor het Israëlische volk, maar net als miljoenen van hen veroordelen we het huidige beleid van de regering-Netanyahu. We moeten daarom onze toon verhogen, meer vastberadenheid tonen en een gedragen en progressieve strategie van sancties hanteren. Het is nu too little too late voor zowel Europa als België.
Pour ce qui est du volet humanitaire, la Belgique a mobilisé de longue date ses services pour un soutien concret sur le terrain. Du matériel médical a été envoyé vers la Jordanie, à destination d'hôpitaux qui soignent des blessés et des malades palestiniens. Cette opération a été menée par B-FAST.
La Belgique a pris part, aux côtés d'autres nations, à de multiples opérations de largage aérien de vivres alimentaires et de matériel de première nécessité. En partenariat avec mon collègue de la Défense, Theo Francken, et ses services, mon département et B-FAST, nous avons contribué à organiser cette aide humanitaire. L'opérationnalisation sur le terrain est confiée à la Défense, qui, à l'heure où l'on se parle, a déjà largué plusieurs dizaines de tonnes d'aide. D'autres vols sont encore prévus pour atteindre, à terme, 250 tonnes livrées.
Nous sommes fiers de compter parmi les rares pays au monde à effectuer de tels largages. Du reste, je note que ceux qui, aujourd'hui, pointent du doigt ces largages sont parfois les mêmes qui, il y a plusieurs mois, nous exhortaient à les mettre en œuvre, rappelant que ce fut le cas sous la Vivaldi et qu'il était temps que ce soit mis en œuvre sous l'Arizona. Soit. J'ai moi-même pu exprimer les réserves que j'avais à l'égard de cette démarche. Pour autant, nous sommes conscients que c'est un pis-aller, une goutte d'eau coûteuse et non sans danger par rapport à l'acheminement de l'aide par voie terrestre. Celle-ci doit évidemment rester notre priorité absolue, d'où l'importance des sanctions pour libérer la bride aux frontières de Gaza.
België zet zijn evacuatieoperaties uit de Gazastrook voort voor onze Belgische onderdanen, voor erkende vluchtelingen en voor hun gezinsleden. Sinds oktober zijn al bijna 800 mensen geëvacueerd. Meer dan 400 mensen staan nog op de lijsten van personen die prioritair moeten worden geëvacueerd. Helaas is het voor ons niet mogelijk om deze lijst voortdurend uit te breiden op basis van individuele situaties, ook niet voor studenten of doctoraatsstudenten, aangezien onze diensten ter plaatse al moeite hebben om de evacuatie waartoe de regering tot op heden heeft besloten, effectief uit te voeren.
Het is noodzakelijk dat u zich de chaotische situatie ter plaatse voorstelt waarin de betrokkenen in oorlogsgebied moeten worden teruggevonden. Hun correcte identiteit moet worden vastgesteld, de vereiste analyse moet worden uitgevoerd, de evacuatieroutes moeten worden geïdentificeerd en beveiligd. Daarnaast moet het transport en de repatriëring worden georganiseerd zonder bijkomend gevaar. Het is buitengewoon ingewikkeld op het terrein en ik neem mijn hoed af voor al onze diplomaten en ander personeel dat gemobiliseerd is om deze evacuaties te organiseren in een context die weinigen zich kunnen voorstellen.
België heeft ook, net als in het verleden, zieke of gewonde kinderen opgevangen om hen snel en passend zorg te bieden, hier of elders. Dit betreft slechts enkele beperkte gevallen, maar zij maken deel uit van een groter netwerk van gezondheidsinitiatieven. Gisterenavond nog verwelkomden wij kinderen met medische noden op Belgische bodem.
La Belgique a plaidé avec vigueur, y compris lors de nos échanges avec les autorités israéliennes, que ce soit lors de ma rencontre avec mon homologue israélien en février dernier ou lors des échanges avec leur ambassadrice, pour que les couloirs humanitaires vers Gaza soient libérés de toute entrave, pour que l'aide humanitaire et médicale puisse être acheminée, que les enfants palestiniens et les soignants qui sont détenus arbitrairement soient relâchés.
La Belgique contribue à l'aide humanitaire fournie par l'intermédiaire du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), de l'organisation Oxfam, de Humanity & Inclusion, du Conseil norvégien pour les réfugiés et du Comité international de la Croix-Rouge. Autant d'organismes avec lesquels nous travaillons et auxquels nous octroyons des financements à vocation humanitaire.
Cette semaine, j'ai d'ailleurs veillé à débloquer 12,5 millions d'euros pour porter notre financement direct à l'aide humanitaire pour la Palestine à quasi 20 millions d'euros cette année. C'est tout sauf négligeable. Rien n'exclut d'accroître encore les moyens dans les prochains mois, mais, à ce stade, cela aurait de toute façon peu de sens, tant que cette même aide humanitaire n'a pas les moyens d'arriver à destination.
Nous avons donc une nouvelle fois exhorté Israël à laisser entrer les convois humanitaires sans aucune limitation, et nous nous sommes joints à l'appel du Royaume-Uni pour que les diverses ONG internationales puissent poursuivre leur travail sans les contraintes nouvelles que le Parlement israélien a décidé de leur imposer.
La Belgique a dénoncé, et continue de le faire, la manière dont la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) déploie ses activités, de manière militarisée et contraire à tous les standards humanitaires internationaux. Des centaines de morts sont à déplorer juste pour avoir tenté de se nourrir. Ce n'était pas le cas avant qu'Israël interdise à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) de faire son précieux travail.
Aujourd'hui, chers collègues, il y a seulement quatre sites de distribution de l’aide alimentaire, contre quatre cents antérieurement. La faim est si sévère que les rotations humanitaires se font harceler par des Gazaouis affamés. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) rapporte qu'ils sont obligés de transporter leur stock de lait en poudre pour bébés en véhicule blindé pour éviter de se faire piller.
Depuis fin mai, 1 300 personnes ont été tuées en tentant d'accéder à la nourriture.
Cette gestion militarisée et calculée de l'aide, fondée sur une alternance de privation et de soulagement, transforme l'humanitaire en levier politique via lequel Israël cherche à maintenir une pression constante sur la population pour influencer les négociations. Elle illustre de manière brutale comment l'aide peut être instrumentalisée, non pas pour protéger, mais pour dominer. La GHF doit cesser ses activités ou alors respecter totalement l'ensemble des principes humanitaires.
België heeft zijn financiering van UNRWA voortgezet, gesterkt door een officieel rapport dat bevestigde dat het agentschap geen enkele structurele band heeft met Hamas. Dat VN-agentschap dat Palestijnse vluchtelingen helpt, is een belangrijke en geloofwaardige speler in de regio.
Ik wil ook herhalen dat wij de
honderdduizenden demonstranten uit het Israëlische maatschappelijke middenveld
die proberen hun stem te laten horen en die zich niet herkennen in de huidige
Israëlische regering en haar excessen, niet zijn vergeten. Zij verdienen onze
aandacht en steun. Ik heb een aantal van hen kunnen ontmoeten. Veel Israëli’s,
Joden, zijn boos en keuren het af dat het imago en de reputatie van Israël op
deze manier in alle hoeken van onze planeet worden bezoedeld. De generale staf
van het leger steekt zijn afkeuring over de plannen om Gaza te veroveren niet
onder stoelen of banken. Veel jonge rekruten binnen het leger zijn verward
omdat zij zich moeten lenen voor dergelijke misstanden. Het aantal zelfmoorden onder jonge militairen
neemt toe.
La Belgique plaide avec la même vigueur pour que les otages israéliens, dont on a pu voir quelques images des conditions atroces dans lesquelles ils sont détenus, soient libérés immédiatement. Je redis ma crainte, pour ces personnes, des effets de l'opération d'occupation militaire de Gaza. Il est difficile aussi de ne pas penser, comme le souligne le professeur Delvaux, que le Hamas aurait probablement libéré davantage d'otages si le gouvernement israélien n'avait pas rompu unilatéralement la trêve et avait accepté de passer à la seconde phase de négociation, ce qu'il n'a pas souhaité faire, probablement pour des raisons de politique intérieure.
Il n'en demeure pas moins que tout amalgame doit être banni et tout antisémitisme combattu. Le président du Consistoire central israélite de Belgique, avec qui je me suis entretenu en ce début de semaine, a d'ailleurs souligné, à raison, combien cet enjeu était important. Apaiser la région et chacune des parties prenantes, c'est aussi s'assurer que les conditions de la sécurité d'existence de chacun soient garanties, y compris pour Israël. La population israélienne et la communauté juive à travers le monde méritent évidemment la sécurité, une sécurité durable. Et la solution à deux États, c'est une solution pragmatique à cette attente légitime. Tout le monde mérite de vivre en sécurité, y compris en Belgique. Je prendrai d'ailleurs l'initiative de réunir prochainement les présidents du Consistoire central israélite de Belgique, du Comité de coordination des organisations juives de Belgique et du Forum der Joodse Organisaties pour un échange de vues.
Chers collègues, voilà tout ce que nous avons
pu faire et dire rien que ces derniers mois. Prétendre que le gouvernement est
silencieux, qu'il se tait, qu'il ne dit rien, qu'il ne fait rien, comme je peux
parfois l'entendre ou le lire ci et là, relève donc de la désinformation et du
mensonge. Le résultat est néanmoins insuffisant puisque la situation sur le
terrain reste insupportable. Nous devons clairement en faire plus. C'est notre
obligation morale. Mais à ceux à qui cela ne parlerait pas de la même manière,
je rappellerai que c'est aussi notre obligation légale, en vertu des divers
traités et conventions auxquels la Belgique a souscrit. Car comme le disait Martin Luther King Jr.,
"Injustice anywhere is a threat to justice everywhere". Je vous remercie. Ik dank u.
De voorzitster: Dank u wel, mijnheer de minister, voor uw uitgebreide antwoord. Daar zit zeker stof voor reactie in. De repliek voor elk lid is beperkt tot vijf minuten en overdrachten zijn niet toegestaan.
02.21 Kathleen Depoorter (N-VA): Dank u, mijnheer de minister.
U hebt zeer terecht aangehaald dat ons land achter het humanitaire recht en het internationaal recht staat en moet staan. De gruwelijke aanval van 7 oktober was ten stelligste te veroordelen en volledig buiten alle proporties. Jammer genoeg geldt dat ook voor het antwoord daarop. Het is aan ons om de regels van het humanitaire recht te respecteren en onze collega’s daarop te wijzen.
Hamas, als terroristische organisatie, moet worden uitgeroeid. De mensen in Gaza, die als schild worden gebruikt, hebben echter recht op een menswaardig bestaan. Binnen Arizona zijn we daarover tot een consensus gekomen, zoals u ook hebt aangegeven.
Ik dank u voor uw aanwezigheid en voor de bijzonder moeilijke opdracht die u vervult. Ik ben ervan overtuigd dat u, toen u het mandaat van minister van Buitenlandse Zaken opnam, hoopte op een vreedzamere wereld en op de uitoefening van uw mandaat in betere omstandigheden, waarin mensen niet zo nodeloos lijden.
U haalde het aan: het regeerakkoord uitvoeren en streven naar een tweestatenoplossing, is waar we samen voor staan. Een collega zei: “Oei, la Belgique.” In deze zaal heb ik nochtans veel meer eensgezindheid gehoord dan discussie. We willen allemaal de gruwel stoppen. We willen allemaal maatregelen, dialoog en politieke en diplomatieke druk die de situatie verbeteren. We zetten humanitaire hulp in en beschikken over expertise; u hebt die geroemd. We hebben luchtdroppings uitgevoerd en de verdediging van de ngo’s op ons genomen. U hebt van de DGE het mandaat gekregen om Europese sancties mee te bepleiten.
Samen willen wij, de N-VA, met u dat inreisverbod voor die extreme krachten van zowel Israël als Hamas realiseren en maatregelen nemen tegen de extremistische kolonisten.
Wat de erkenning van Palestina betreft, mijnheer de minister, willen we ook heel graag het regeerakkoord en de resolutie respecteren. Dan hebben we het over garanties die ervoor zorgen dat de gijzelaars vrijgegeven worden, dat ook Israël erkend wordt door de Arabische staten, dat de grenzen worden afgesproken en dat Hamas ontmanteld wordt. Ik ben ervan overtuigd dat we ook hierin naar een consensus zullen streven en dat het stappenplan van New York, dat uit 42 stappen bestaat, daarvoor een leidraad kan zijn.
In deze oorlog zijn er geen winnaars, daar zijn we het helemaal over eens. Het is onze taak als politici om te zoeken naar een balans, om niet te polariseren, om naar de bevolking te luisteren, maar ook om extreme organisaties zoals Samidoun te verbieden. Dat hebben we trouwens opgenomen in onze resolutie. Dat is wat de mensen van ons verwachten. Dat is wat wij samen met u willen doen.
Deze zomer zijn er beslissingen genomen en zijn er geen deadlines gemist. We hebben onze expertise getoond. Ik heb het vertrouwen, mijnheer de minister, dat we een regering hebben die doet wat van haar verwacht wordt, namelijk: maatregelen nemen die niet louter symbolisch zijn, niet enkel voor de galerij dienen, maar die voor de mensen in Gaza het verschil maken. Dat we diplomatiek en politiek die druk effectief kunnen opvoeren.
U bent geëindigd met een citaat. Ik zal dat ook doen. "It always seems impossible until it is done." Ik ben ervan overtuigd dat onze eerste minister die leuze ook meebrengt uit Zuid-Afrika en dat u samen, voor al die kinderen in Palestina en in Israël, voor al die mensen die in zo'n precaire omstandigheden leven, naar daadwerkelijke oplossingen kunt zoeken.
02.22 Britt Huybrechts (VB): Mijnheer de minister, u zit hier natuurlijk in een oncomfortabele positie, met dank aan premier Bart De Wever; dat weet iedereen.
Met alle respect, hier is eigenlijk niets nieuws gezegd. Ik heb niets nieuws gehoord. Het was gewoon een samenvatting van wat er het voorbije parlementaire jaar over dit thema werd gezegd. U bevestigt zo dat deze samenkomst niet meer is dan een therapeutische praatsessie, in afwachting van een ministerraad, waar Gaza wordt gebruikt als een bliksemafleider, zodat de regering-De Wever niet over andere belangrijke onderwerpen moet praten.
Wat betreft de erkenning van Palestina, die dan waarschijnlijk op de volgende ministerraad zal worden besproken, raad ik u aan om niet naïef te zijn. U steunt beter het standpunt van bijvoorbeeld Canada, dat Palestina wil erkennen, maar daarbij wel stelt dat er eerst een democratische verkiezing in het land moet plaatsvinden, waarvan de terroristen van Hamas worden uitgesloten, en dat de gijzelaars moeten worden vrijgelaten. Stellen dat Palestina erkennen Hamas zwak zal maken, lijkt ons dan ook extreem naïef en ons idee wordt bevestigd door Canada.
U sprak over de malaise en de geloofwaardigheid van dit land en verwees daarbij naar de huidige positie van België inzake dit thema. Er is inderdaad malaise en ongeloofwaardigheid door het jarenlange wanbeheer. Er is een malaise in dit land omdat België heiliger wil zijn dan de paus, maar vergeet om naar de eigen kerk te kijken.
De Vlaming heeft in juni niet gestemd om een regering te krijgen die meer inzet op het buitenland dan op het binnenland. Pak de migratietsunami aan, pak de begroting aan, zorg voor rechtvaardige pensioenen, pak de binnenlandse onveiligheid aan en pak daarbij ook Brussel aan. Het Vlaams Belang probeerde de commissie voor Justitie bijeen te roepen, maar geen enkele andere partij vond dat blijkbaar belangrijk genoeg, terwijl een therapeutische praatsessie organiseren over dit thema natuurlijk wel kan. Prioriteiten kunnen verschillen, collega's. De Vlaming verdient dan ook beter. Zoals ik al eerder zei, het belangrijkste land, het land waarop alle focus in de eerste plaats moet liggen, blijft het binnenland.
02.23 Denis Ducarme (MR): Monsieur le ministre, je vous remercie pour cet échange. Certains diront qu’il ne s’agissait que de mots, mais je crois que votre engagement a été perçu par chacun.
J'aimerais toutefois ajouter un petit élément. Je connais votre franc-parler depuis longtemps, et le fait que vous exprimiez votre opinion personnelle dans la presse ne me pose aucun problème – c’est même une bonne chose. En revanche, au sein du Parlement, si vous parlez en votre nom, il devient difficile de distinguer si vous vous exprimez à titre personnel ou en tant que représentant du gouvernement. C'est un peu perturbant pour les parlementaires que nous sommes. Faudrait-il un changement du Règlement, un petit astérisque qui indiquerait, en petit: "Le ministre parlera partiellement à titre personnel"? Non évidemment!
Peu importe! Inspirés par la loyauté due entre les partenaires de la majorité, nous devons vous dire combien nous vous soutenons. La situation sur le terrain est en effet insupportable, et nous entendons bien votre mobilisation. Vous l'indiquez: vous avez largement augmenté le budget de l’aide humanitaire.
Je vous remercie pour les réponses que vous avez données au niveau de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Je ne suis pas certain de les partager pleinement. Face à l’urgence, au drame humain, à la souffrance et à la malnutrition qui frappent la population, avons-nous réellement le temps de remettre en cause l’ensemble du dispositif? Est-il opportun, dans ce contexte, de condamner GHF plutôt que de chercher à collaborer avec elle?
Je tiens à vous remercier, monsieur le ministre, d'avoir convoqué l’ambassadeur israélien. Nous ne pouvons accepter que cette guerre défensive se transforme progressivement en guerre de conquête. Nous ne l'acceptons pas.
Toutefois, il y a énormément de membres ici qui semblent faire l'impasse sur un élément essentiel: le 7 octobre. Vous avez évoqué un "souvenir amer". Permettez-moi de vous reprendre: pour les Israéliens, il s’agit d’un traumatisme profond. Cela ne saurait en aucun cas justifier le positionnement, les actions, ni le manque de responsabilité sur le plan humanitaire du gouvernement israélien. Mais on ne peut pas non plus faire abstraction du 7 octobre et je vous remercie d'avoir parlé du Hamas en ces termes. Parce qu'il y a des extrémistes des deux côtés et ils doivent être combattus.
Et je vous remercie aussi, dans ce cadre-là, d'avoir veillé à rappeler combien il était essentiel de lutter contre l'antisémitisme. C'est évidemment, et on le voit tous les jours au niveau des statistiques, un autre poison qui est importé aujourd'hui à cause du conflit.
Vous nous indiquez les difficultés que vous avez sur le plan européen. C'est vrai que le Coreper, si j'ai bien compris, n'a même pas pu rassembler une majorité pour une mesure même mineure. Moi, je connais votre sens de la conviction et je vous invite, autant que possible, à faire bouger l'Europe. Ça n'aura du sens, évidemment, qu'à partir du moment où nous bougeons ensemble, donc continuez, s'il vous plaît, au nom des Belges, à faire œuvre de conviction sur le plan européen.
Mais peut-être, en effet, que vous serez encore mieux équipé pour faire le compromis au niveau européen quand vous l'aurez fait au niveau belge. Ça vous renforcera sans doute. Et donc, comme nous l'avons indiqué d'entrée, nous vous appelons – vous avez tout notre soutien – à mobiliser l'ensemble du gouvernement sur la question, si possible encore au mois d'août. Je vous remercie.
02.24 Christophe Lacroix (PS): Monsieur le ministre, moi, je ne sais pas à quoi j'ai assisté, en fait. Est-ce que j'ai assisté à une séance de gouvernement où vous tentez de convaincre, pendant plus d'une heure, votre partenaire de coalition – le MR –, de rejoindre, en fait, tous les autres partis qui, semble-t-il, ont trouvé peu ou prou une forme de consensus pour enfin agir de manière efficace et déterminée? Ça, c'est une hypothèse que j'aimais.
Ou bien, la deuxième: j'ai l'impression, moi, d'avoir assisté à une forme de cours. Comme si j'étais un étudiant en relations internationales, et que vous expliquiez tout ce qu'il conviendrait de faire, et tout ce qu'un gouvernement qui a comme boussole le droit international devrait faire. Mais pourquoi ne le fait-il pas? C'est quand même assez incroyable. Vous justifiez, à un moment donné, le fait qu'au final nous n'aurons pas le choix, puisqu'il y a des résolutions de l'ONU, il y a des avis consultatifs de la Cour internationale de Justice, il y a des inculpations de la Cour pénale internationale.
Vous avez même fait une leçon de droit à votre partenaire de coalition, et vous dites finalement que nous devons respecter ce droit. Si nous devons respecter le droit, il n'y a aucune marge de manœuvre, monsieur le ministre. Dès-lors, ce gouvernement doit réclamer un cessez-le-feu, demander la suspension de l'accord d'association Israël – Union européenne, lever des sanctions économiques contre Israël, interdire les produits issus des colonies et renforcer l'action humanitaire. Il ne doit pas se contenter de deux largages de 100 tonnes puisqu'un camion peut contenir 40 tonnes et qu'il faut au minimum 500 à 600 camions par jour. Si le droit international est votre boussole, alors il n’est plus question aujourd’hui de discuter! J'en conclus dès lors que ce gouvernement ne respecte pas le droit international malgré votre action.
Vous avez beaucoup parlé de votre conscience. Je n'ai pas perdu ma conscience, avez-vous dit. Cependant, je me demande ce que vous en faites, puisque vous acceptez qu'un parti comme le MR – qui part totalement à la dérive sur ce sujet –, prenne finalement votre gouvernement en otage, en bafouant le droit international.
Vous avez dit aussi qu'il serait sans doute opportun de reconnaître la Palestine dans les semaines qui viennent, et de sanctionner le gouvernement israélien s'il s'entête. Je peux vous dire tout de suite qu'il s'entête. En effet, le ministre d'extrême-droite des Finances vient d'annoncer qu'il y avait 3 400 logements en Cisjordanie pour héberger des colons. De plus, Netanyahu vient de proclamer son vœu d’un "Grand Israël". Cela implique une volonté d’expansion territoriale au-delà des zones déjà occupées illégalement. Autrement dit, il envisage de s’en prendre à l’Égypte ou la Jordanie. Voilà la portée de sa déclaration. Après cela, vous nous dites: "s’il s’entête, alors il sera peut-être temps d’agir". Non, ce n'est pas juste! La Belgique ne va quand même pas devoir attendre le président Macron pour avoir une position ferme de gouvernement, un gouvernement dont le premier ministre préfère en effet poursuivre ses vacances, alors que, jour après jour, nous dénombrons des centaines de blessés et de morts.
Entendre un député MR qui défend la Gaza Humanitarian Foundation et qui dit qu'il suffirait peut-être de revoir le logiciel et de la remettre un peu à plat, alors que nous savons très bien que, derrière cette fausse aide humanitaire, se cache une volonté de tirer délibérément sur toutes celles et tous ceux qui risquent leur vie pour aller manger, pour aller quérir un peu de nourriture. Voilà la réalité des choses!
Il me semble, monsieur le ministre, que nous avons une résolution. Plusieurs partis ont une résolution dans ce Parlement. Nous allons passer à l'ordre des travaux. Chers collègues, je vous propose dès lors d’agir, à travers cette résolution, de travailler et de proposer des discussions.
Lydia, je crois que tu peux ajouter quelque chose.
02.25 Lydia Mutyebele Ngoi (PS): Je voudrais juste remercier monsieur le ministre, ou bien je pourrais dire monsieur le professeur ordinaire, pour cette conférence magistrale qui nous a été dispensée, comme a dit mon collègue. Je m'attendais à ce que vous veniez ici avec une position forte de votre gouvernement, mais il n'en est rien.
Comme l'a dit mon collègue, nous avons un texte et il est prêt à être voté. Si j'entends tous mes collègues qui se sont exprimés, de Vooruit et des Engagés, ils le voteraient, et la majorité serait obligée, ou plutôt le gouvernement serait obligé de respecter la démocratie du Parlement.
Monsieur le professeur, s'il vous plaît,
arrêtez les conférences et posez plutôt des actes. Vous aurez tout le Parlement
derrière vous. La Belgique ira à New York pour reconnaître l'État de la
Palestine. À la prochaine réunion du Conseil de l'Union européenne, vous pourrez
enfin demander la suspension de l'accord d'association. Surtout, vous pourrez
ne plus vous taire lors de toutes ces réunions. Merci beaucoup, monsieur le professeur.
02.26 Peter Mertens (PVDA-PTB): Het is uiteraard niet zo dat hoe langer u spreekt, hoe meer de regering heeft gedaan. Er zit een zekere misvatting in de combinatie van uw spreektijd en de onmacht van de daadwerkelijke maatregelen van de regering. Het lijkt er net op dat er minder is gedaan naarmate u langer spreekt.
Daarnaast kan ik me niet van de indruk ontdoen dat u vooral hebt geprobeerd om de MR en de N-VA hier vandaag te overtuigen van uw eigen standpunt en dat wij dat mochten aanhoren. Ik denk niet dat het overtuigend was voor de MR, noch voor de N-VA. Bovendien denk ik dat het niet nodig is om het debat te voeren met de achterhoede van de geschiedenis.
De enige manier om deze regering in beweging te krijgen, is dat u als minister, samen met de progressieve partijen in de regering, duidelijk zegt dat u voor een wisselmeerderheid gaat. Het is gedaan met praten, wij kiezen met een wisselmeerderheid voor economische sancties. Wij kiezen met een wisselmeerderheid voor militaire sancties. Wij kiezen met een wisselmeerderheid voor de erkenning van Palestina. Waarom kunt u in Europa terecht pleiten voor een coalition of the willing – wat u zojuist hebt gedaan – maar kunt u dat niet in dit Parlement? Er is namelijk een meerderheid voor al die punten om een coalition of the willing te vormen en eindelijk sancties op te leggen.
In dit debat beginnen mensen, op het Pontius Pilatusmoment, het moment waarop iedereen doorheeft dat er een genocide bezig is en een aantal leden nog snel hun handen in onschuld willen wassen, Nelson Mandela en Martin Luther King te citeren. Welnu, Mandela heeft nooit gezegd: "Het is moeilijk, we zijn te klein, het is complex." Ik ben opgegroeid ten tijde van de strijd tegen apartheid, toen Protea vol zat met Karel Dillen en zijn gelijkgestemde voorlopers van de Volksunie. In 1977 zei Protea: "Nelson Mandela is een terrorist." Dat was toen het standpunt van de rechterzijde. Nelson Mandela is een terrorist en apartheid moet verdedigd worden, ook hier in Vlaanderen. Net omdat Mandela zich niet heeft neergelegd bij dat standpunt, is er verandering gekomen. Hij zei: "We moeten doen wat nodig is en dan kunnen we winnen." Zoiets vergt moed.
Stop met te zeggen dat België klein is. U hebt het zelf gezegd en uw diplomaten zeggen terecht hetzelfde: op diplomatiek vlak is België groot. Reginald Moreels heeft op 75 jaar meer ruggengraat dan heel deze regering samen. Hij zegt: laten we er dan een regeringscrisis van maken, men zal er wereldwijd over spreken. Dat maakt een verschil, dat weet u ook. Het maakt een verschil als een westers land in het hart van Europa zegt: dit is de moeite waard om er een regeringscrisis van te maken. Er hoeft maar één dominosteen in Europa te vallen voor andere landen kunnen volgen, zo werkt het altijd. We moeten niet wachten op Friedrich Merz. Hij zal niet bewegen. We moeten in dit Parlement actie ondernemen.
Het goede nieuws is dat er een meerderheid is om al die resoluties in dit Parlement goed te keuren. Er is een coalition of the willing.
Ik wil afsluiten met Francesca Albanese, voor wie ik veel respect heb. Zij schrijft in haar Anatomie van een genocide: we moeten begrijpen dat een genocide vandaag inherent is aan kolonialisme. Genocide is geen actie, schrijft Francesca Albanese, genocide is een proces van fysieke vernietiging enerzijds en gedwongen desintegratie anderzijds. Het bestaan van een inheems volk, in dit geval de Palestijnen, bedreigt de koloniale staat. Daarom moet er een gedwongen verhuis plaatsvinden. Daarom moet er etnische zuivering zijn. Daarom moet er een opgelegde en geplande hongersnood zijn. Daarom moeten die tapijtbombardementen worden uitgevoerd. Om de oorspronkelijke inheemse bevolking uit hun staat te verdrijven. Dat is wat er bezig is.
Die genocide komt niet uit de lucht vallen. Het is een proces dat gestart is vanuit het settlerkolonialisme sinds 1948. Dit is de eindfase van het Groot-Israëlisch gedachtegoed. We moeten dus niet alleen neen zeggen tegen de genocide, maar ook tegen de apartheid en het kolonialisme van Israël. Daarom moeten wij vandaag maatregelen nemen. Daarom moeten wij het Parlement samenroepen en een wisselmeerderheid vormen.
U zult de geschiedenis ingaan als u het lef
hebt om die wisselmeerderheid aan het Parlement te presenteren. Mijnheer
Prévot, als u de moed hebt om het Parlement de keuze te laten die sancties te
kunnen opleggen, dan zal de geschiedenis u vrijspreken omdat u aan de kant van
de humanitaire zaak staat. Daar
ben ik zeker van.
02.27 Benoît Lutgen (Les Engagés): Monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir apporté des clarifications sur l'action du gouvernement, son action propre par ailleurs. Selon moi, nos échanges ont permis de clarifier les positions des uns et des autres et d'en faire évoluer certaines. Je l'ai constaté avec bonheur au niveau humanitaire: une quasi-unanimité se dégage de cette Assemblée sur la façon de pérenniser et de garantir l'aide humanitaire et de l'accélérer.
Je l'ai constaté au niveau des sanctions, avec une forme d'unanimité potentielle, principalement au niveau de la majorité. Je vois poindre des possibilités d'actions concrètes, sans attendre – ce n'est plus possible – le bon vouloir de l'Europe. Il faut continuer le combat et dès lors des sanctions belges devront exister, et ce même dans l'attente de celles venant de L'Europe. Vous avez pris cet engagement, et je n'en doute pas.
J'ai aussi vu certaines positions relatives à la reconnaissance évoluer au cours de l'après-midi. L'échange de vues a pu, en tout cas sur ces trois points essentiels, faire évoluer certains points de vue. C'est bien cela qui doit nous motiver.
Quelques autres éléments de réaction. Chacun a le droit d'avoir ses propres opinions, et j'en ai aussi. Si je peux me permettre de donner un conseil à l'ensemble du gouvernement: usez de vos opinions personnelles avec modération, parce que je ne suis pas sûr que cela soit créateur de cohérence à entendre les opinions personnelles des uns et des autres ces dernières semaines. Il faut peut-être en user modérément. J'en ai aussi moi-même, qu'il n'y ait pas de doute à ce sujet! Nous formons une majorité et il faut pouvoir utiliser ses opinions avec grande modération – ceci pour le clin d'œil.
Pour ce qui concerne les risques de génocide, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 qui lie la Belgique engendre des obligations absolues d'action de la part du gouvernement. Une convention n'offre pas de choix de dire peut-être ou non. Et donc, à partir du moment où il y a effectivement cette reconnaissance de risque de génocide, les traités, les conventions lient la Belgique en matière d'obligation d'agir. Ce n'est pas un choix, c'est une obligation. Et vous l'avez rappelé avec beaucoup d'à-propos. Je ne doute pas que l'ensemble du gouvernement et ses partenaires seront sensibles à ces éléments d'obligation en matière de droit international, d'obligation liée à des traités et à des conventions. À nouveau, ce n'est pas un choix, c'est une obligation.
Monsieur le ministre, je terminerai en vous remerciant. D'aucuns vous reprochent d’avoir été trop long. Je pense que la pédagogie dont vous avez fait preuve et l’ensemble des éléments exposés, à la fois en toute clarté et en toute vérité à l’égard de l’ensemble des parlementaires, vous honorent réellement.
Nous avons largement pu voir les lignes que vous avez fait bouger ces dernières semaines et ces derniers mois. C'est insuffisant, comme vous le dites vous-même, mais à travers les échanges d'aujourd’hui, je me réjouis de voir qu’il y a un espace. Il faut l’utiliser le plus rapidement possible, sur les trois axes dont j’ai parlé: l’humanitaire, les sanctions et la reconnaissance, afin que la Belgique soit très rapidement du côté des pays leaders, en donnant le ton.
Dans le cas présent, vous ne vous contentez pas d’accompagner. Vous êtes trop modeste, puisque vous avez mené des actions – peut-être dans la diplomatie, discrètes, mais efficaces – pour faire en sorte que notre pays soit au rendez-vous de son histoire, dans une forme de reconnaissance et de cohérence dans les actes diplomatiques posés par la Belgique, qui lui donnent toute sa crédibilité, comme vous l’avez parfaitement dit, sans double standard. Dans le cas contraire, notre crédibilité serait partie et n’existerait plus. Elle aurait des conséquences extrêmement graves pour la voix de notre pays, aujourd’hui, demain et après-demain. C’est une question de cohérence dans la réalité de nos actions diplomatiques.
Enfin, je vous remercie mille fois d'avoir apporté des réponses très précises concernant l’embargo sur les armes et l’ensemble des actions que vous menez avec le ministre Crucke en la matière.
02.28 Annick Lambrecht (Vooruit): Mijnheer de minister, dank u voor uw antwoorden. We horen daarin echter weinig nieuws. Wat u vandaag vertelt, hebben we al een aantal keer gehoord, al was u vandaag wat breedvoeriger. Het is fijn dat u tijd hebt gemaakt voor dit Parlement, maar uw antwoord zal er niet voor zorgen dat er minder doden vallen. Zoals u zelf al aangaf, is Gaza niet met vakantie.
Uw enige taak is op dit moment, mijnheer de minister, zo snel mogelijk het kernkabinet samen te roepen en dringende maatregelen te nemen. U hebt zelf meermaals het woord 'daden' gebruikt: neem dringende maatregelen. Niet wanneer het uitkomt, niet pas in september, maar vanaf morgen. Beleg desnoods een digitale kernvergadering. We vragen dit al lang, terwijl er elke dag meer doden vallen in Gaza.
Ga naar de regering, mijnheer de minister. U hebt daarvoor klaarblijkelijk een mandaat van een meerderheid in het Parlement. Ook de bevolking steunt u om in de regering op tafel te kloppen en daden te eisen. Er was vorige week ook een peiling en er zijn meer dan 100.000 mensen op straat gekomen voor de rode lijn. De boodschap is overduidelijk: de grote meerderheid wil dat deze genocide stopt, alsook dat er sancties komen, dat Palestina erkend wordt en uiteraard dat de gijzelaars zo snel mogelijk worden vrijgelaten.
De regering moet handelen en daden stellen, zoals u zelf hebt gesteld. U verwees terecht naar de mensenrechten, het naleven van het internationaal recht en het feit dat België geen gezichtsverlies mag lijden. U hebt dat niet uitgevonden; het staat in het regeerakkoord. Leg dat regeerakkoord op tafel in de kern en volgens ons zal iedereen u dan moeten volgen. Onder de bevolking is er duidelijke steun om het leed van de Palestijnen te helpen stoppen.
In de regering meen ik verschuivingen te zien. We weten allemaal waar het probleem ligt. Ik hoop dat er na vandaag opnieuw enige beweging is, zodat u kunt uitvoeren wat u zelf wilt en wat wij willen, want we zitten op één lijn. Wie zegt tegen burgerslachtoffers te zijn en de gruwel te willen stoppen, kan geen rondjes blijven draaien. We moeten handelen. Dat is wat Vooruit vanaf dag één heeft gezegd.
Mijnheer de minister, we zullen heel duidelijk zijn: als er op korte termijn niets verandert, zullen we op eigen initiatief actie ondernemen. De tijd van excuses en van niet-handelen is voorbij. We zijn het beu en we staan daar niet alleen in. De gruwel en de waanzin in Gaza moeten stoppen.
Ik herhaal dus mijn oproep, aangezien we hetzelfde willen: ga naar de regering, roep de kern samen en eis een akkoord, eis die daden, zodat die genocide en die oorlogswaanzin kunnen stoppen. We hoeven niet te blijven wachten op Europa. We moeten niet langer dezelfde riedel afdraaien, we kunnen nu al stappen zetten. We rekenen op u, mijnheer Prévot. Eis dat dat het kernkabinet samenkomt.
Voorzitster:
Kathleen Depoorter.
Présidente: Kathleen Depoorter.
02.29 Els Van Hoof (cd&v): Mijnheer de minister, 'agir juste' hebt u gezegd. Mensen voelen perfect aan wanneer iets juist of onjuist is. Dat zeggen we ook in het Vlaams: rechtvaardig of onrechtvaardig. Dat hebben we recent ook in een peiling gezien. Daaruit blijkt heel duidelijk: doe iets, regering. Neem sancties. Ik voel heel duidelijk dat u dat ook wilt doen. U wilt uw job doen. U wilt het internationaal recht doen naleven.
Ik hoor in deze commissie wat verschuivingen in het narratief. Het kernkabinet moet die zo snel mogelijk vastleggen. De regering moet beslissingen nemen om ervoor te zorgen dat er sancties worden opgelegd volgens het internationaal recht. Ook de erkenning van Palestina moet opnieuw op de agenda komen. Die staat eind september immers opnieuw op de agenda van de Verenigde Naties.
U hebt duidelijk gezegd dat de situatie in Gaza geen oorlog of humanitaire catastrofe is, maar wel een geplande en bewuste genocide. Gaza ligt in puin. Zestigduizend mensen zijn vermoord. Kinderen willen niet meer leven en verlangen naar het paradijs, waar wel eten en drinken is en waar hun ouders zijn.
Dit kunnen we niet oplossen met boterzachte maatregelen, zoals het ondertekenen van enkele oproepen die nu internationaal rondgaan. Ook schijnoplossingen, zoals voedseldroppings, zijn gevaarlijk en duur. Er is meer nodig. De Belg wil duidelijk niet medeplichtig zijn aan genocide, wil geen bloed aan zijn handen hebben en wil dat het internationaal recht wordt nageleefd.
Daarom steunen wij u in het opleggen van
meer sancties, in het op korte termijn erkennen van Palestina. Zo kunnen we
samen met andere lidstaten het genocidaire regime van Netanyahu stoppen. Wij
steunen u om zo snel mogelijk een beslissing te nemen met het kernkabinet, in
uitvoering van het regeerakkoord en het internationaal recht. We wensen u veel succes.
02.30 Rajae Maouane (Ecolo-Groen): Merci, monsieur Prévot, pour votre intervention.
Quand nous avons convoqué cette séance de commission, nous voulions auditionner les ministres, et notamment le ministre des Affaires étrangères. Et vous nous avez répondu en tant que M. Prévot.
C'était intéressant d'avoir l'avis de Maxime. Personnellement, ça me fait une belle jambe de savoir ce que le citoyen Prévot pense de la situation en cours. On peut prendre un café après, si vous le souhaitez, Maxime Prévot, et parler de ce que vous ressentez par rapport à la situation. Mais nous avons convoqué cette commission pour vous entendre comme ministre, pour que le gouvernement prenne position, clairement. Une position que vous pourrez endosser en tant que ministre des Affaires étrangères. Nous voulons un positionnement clair sur des sanctions à l'encontre d'Israël, pour un boycott des produits issus des colonies, pour reconnaître la Palestine et pas un cimetière à ciel ouvert. C'est ça que nous voulions savoir, c'est ça que nous attendions, et pas que vous étaliez votre impuissance à convaincre le MR.
Vous avez évoqué les fonctionnaires de votre administration, et j'ai une pensée pour elles et eux. Parce que vous avez dit qu'ils trouvaient que la position du gouvernement fédéral n'était pas à la hauteur. En fait, ils et elles ont totalement raison. Et après le tableau que le citoyen Prévot a dressé, je comprends encore moins comment et pourquoi ce gouvernement n'est pas en crise plus profonde.
Vous avez partagé une préoccupation par rapport à la crédibilité de la Belgique. Je la partage. Et je vais vous dire: il en va aussi de votre propre crédibilité, monsieur le ministre.
Tellement d'encre pour si peu de traces. On n'a toujours pas de date pour un kern. Le premier ministre est en train d'embrasser des éléphants en Afrique du Sud. On ne sait toujours pas comment on va avancer. On a passé des heures et des heures à vous entendre, et c'était très intéressant, mais moi je peux poursuivre la discussion au café avec vous. Ce sera peut-être un peu plus croustillant.
Ici, nous avons besoin d'actes et de positionnements forts. Ça manque cruellement. Nous aurons l'occasion d'y revenir lors de l'ordre des travaux, mais sachez que nous n'allons pas nous contenter de cette réunion. Parce que cette réunion, c'était sympa de vous voir: certains ont bronzé, d'autres moins. C'était très chouette de revoir les collègues. Mais en fait, ce que nous voulons, ce sont des actions. Ce que nous voulons, c'est avancer. Ce que nous voulons, c'est que le Parlement puisse travailler. Il y a une majorité de parlementaires pour avancer, pour sanctionner Israël et reconnaître l'État de Palestine. Eh bien, avançons. Donnons la latitude au Parlement de travailler.
Nous allons également demander – redemander, reconvoquer – que le premier ministre puisse revenir de ses congés et répondre aux membres du Parlement. Parce que le génocide, lui, n'attend pas. Il n'attend pas que M. De Wever ait fini de sauter dans le vide.
D'autres groupes – le Parti Socialiste, le PTB, je pense que l'Open Vld également – ont déposé des textes, tout comme nous, sur la reconnaissance du génocide et sur des sanctions contre Israël. Nous avons tenu des auditions sur ce texte. Il suffit donc de le voter. Nous pouvons l’ouvrir à cosignature. Nous pouvons l’ouvrir à des amendements. Je veux juste que nous avancions, peu importe si mon nom est affiché. Je n’en ai pas besoin. Je me fiche de cela.
Je veux juste que nous puissions avancer et que
ce Parlement puisse se prononcer clairement et avancer sur des sanctions à
l’égard d’Israël, et que les choses bougent enfin. Merci.
02.31 Tinne Van der Straeten (Ecolo-Groen): Mijnheer de minister, in uw lang antwoord hebt u een brede analyse gegeven en geprobeerd om een aantal zaken naar voren te schuiven die voor het merendeel inderdaad, zoals anderen al hebben gezegd, ook uw persoonlijke mening vertolken.
Collega Lutgen heeft gezegd 'avec modération', maar het is wel belangrijk. Niemand, zeker ik niet, zal u verwijten een persoonlijke mening te hebben, want het is net die persoonlijke mening, die persoonlijke betrokkenheid, die ervoor zorgt dat een minister de extra mile zal lopen. De vraag is wel of u binnen de regering nog vooruitgang kunt boeken met uw persoonlijke mening, of u verder raakt dan een aantal symbolische maatregelen.
U zegt te hebben gelezen dat er wordt gezegd dat België niks doet maar dat dit niet klopt aangezien u zoveel doet. Mijnheer de minister, onder diegenen die in de krant, op de radio en televisie en in dit Parlement zeggen dat de regering stil blijft, dat ze met vakantie is, dat er te weinig wordt gedaan, zijn ook coalitiepartners van uw eigen regering. Het gaat niet op om Vivaldi met de vinger te wijzen. Vivaldi is niet uw vijand, want de partijen die vandaag de genocide in de strengste bewoordingen veroordelen, die vandaag zeggen dat men aan de kant moet staan van het internationaal recht, maakten ook deel uit van Vivaldi. Een aantal van die partijen maken vandaag deel uit van de arizonaregering en zitten hier vandaag in het Parlement. Daar zit uw meerderheid, daar zitten degenen die u zullen helpen om een stap verder te kunnen gaan.
Voorzitter:
Els Van Hoof.
Présidente: Els Van Hoof.
Het tweede deel van deze vergadering, dat in principe het eerste deel van de vergadering had moeten zijn, was daarom vandaag misschien wel het belangrijkste. Het is immers niet aan het Parlement om te zeggen dat de regering moet bijeenkomen. Het is nog altijd de eerste minister die het kernkabinet bijeenroept, niet de vakminister. We kennen allemaal voorbeelden van vakministers die hebben gevraagd om het kernkabinet samen te roepen. Als een eerste minister dat niet wil, dan wil de eerste minister dat niet. Ik denk dat u daar ondertussen ook genoeg voorbeelden uit de praktijk van kent.
Laten we zien wat de regering zal doen. Laten we zien wanneer de eerste minister tijd vindt in zijn agenda om het kernkabinet te laten samenkomen. Dat hoeft ons echter niet te verhinderen als Parlement verder te werken. Dat hoeft degenen die vandaag wel vooruit willen niet te verhinderen om alvast een tekst op te stellen, om u een mandaat te geven en u toe te laten vooruit te gaan, om België toe te laten aan de juiste kant van de geschiedenis te staan.
02.32 Kjell Vander Elst (Open Vld): U bent uw relatief uitgebreide betoog begonnen met een opsomming uit het regeerakkoord: we onderschrijven het internationaal recht, we verdedigen de rechtsstaat, we komen op voor mensenrechten. Het zou er nog aan moeten mankeren, mijnheer de minister. Dat is geen nieuws, het is logisch dat dit in een regeerakkoord staat. Het is logisch dat u dat doet.
We leven in een democratische rechtsstaat. Ik vind dit niks nieuws en ik heb het gevoel dat u die passages voorgelezen hebt van voor naar achter, van links naar rechts, in verschillende vormen. U hebt zich in verschillende bochten gewrongen om wat tijd te winnen en uiteindelijk niks te zeggen.
U hebt wel een aantal interessante zaken gezegd. Het eerste interessante was dat België, telkens wanneer de Europese Unie een voorstel op tafel gelegd heeft, dat voorstel heeft gesteund. Dat hebt u op een bepaald moment gezegd. Dat moet ik toch tegenspreken. Het is nog niet zo lang geleden dat u in de commissie voor Buitenlandse Betrekkingen bent komen vertellen dat u geen mandaat had van de Belgische regering om te pleiten voor de opschorting van het associatieverdrag tussen de EU en Israël. Dus nee, België heeft niet altijd de Europese agenda of alles wat op de Europese tafel gelegd is, gesteund. Dat is niet waar.
Er zijn twee dingen die ik zeer graag hoor: "zonder erkenning zijn wij niet meer geloofwaardig" en "de weg naar erkenning wordt de komende weken vrijgemaakt door mijn administratie". Dat zijn goede intenties, alleen komt er daarna altijd een wending in de trant van "dit is ten persoonlijken titel" of "dat is mijn mening" of "volgens mij". Dus, wat velen van u gevraagd hebben, ikzelf maar ook andere partijen, is om met het regeringsstandpunt naar voor te komen. Wat is er nu afgeklopt binnen de regering? Dat hebt u niet gedaan. De woorden die ik zonet citeerde en waar ik volledig achter sta, gaan over uw engagement. Zij bieden echter 0,0 % zekerheid op sancties, op erkenning of op verdere actie in de toekomst. Daar kunnen wij als partij absoluut niet mee akkoord gaan.
Mijnheer de minister, u bent vicepremier van een regering voor wie alles wat met Palestina te maken heeft gewoonweg stilstaat. U hebt een verantwoordelijkheid als minister binnen die regering. Terwijl uw regering door verdeeldheid nauwelijks stappen vooruitzet, wordt Palestina op dit moment van de kaart geveegd. De situatie wordt uur na uur slechter, precairder en ook meer beangstigend. Niet alleen voor heel veel mensen ter plaatse, maar ook voor heel veel mensen van mijn generatie die continu de beelden op tv zien. Zij worden angstig, ook hier in het Westen.
De paroles, paroles, paroles die hier vandaag weer heeft plaatsgevonden, haalt nu niets meer uit. We weten allemaal wat de standpunten van de verschillende partijen zijn. Het is tijd dat er actie komt. Het is tijd dat u als minister en dat uw regering actie onderneemt. Als u dat niet doet, u hebt het hier gehoord, dan moet u het Parlement laten handelen. Hier is inderdaad een meerderheid om veel meer stappen vooruit te zetten, om sancties te nemen, om die erkenning door te voeren.
Mevrouw de voorzitster, ik weet dat dit zaken zijn voor de regeling van de werkzaamheden, maar ik heb iedereen goed gehoord. Ik heb het al gezegd, men moet geen rekenmachine hebben om te zien dat hier een meerderheid is om die erkenning door te duwen. Wij moeten als Parlement kunnen eisen dat de regering met een standpunt komt voor de start van die VN-vergadering. Dat moeten wij kunnen eisen.
Mijnheer de minister, als u daar binnen de regering niet in slaagt – ik twijfel niet aan uw engagement –, dan moet het Parlement vrij spel krijgen vóór de start van die VN-vergadering, zodat we actie kunnen ondernemen vooraleer het te laat is. Als we nog lang wachten, is er geen gebied meer om te erkennen, is er geen bevolkingsgroep meer om te erkennen. Die actie is nu nodig en dat is wat ik van de regering verwacht.
02.33 François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, merci pour votre intervention.
Je vais essayer d'être intellectuellement honnête, comme toujours. Je dois saluer le paysage assez franc que vous avez dressé, des possibilités et impossibilités, des initiatives réelles, mais aussi des blocages intérieurs comme internationaux. On peut ne pas être satisfait de l'ensemble, mais il serait de mauvaise foi de dire que vous n'avez rien fait.
Le fond du problème, c'est qu'il est compliqué de distinguer, dans votre discours, ce qui relève de votre position personnelle et ce qui relève de la position du gouvernement. L'opposition l'a fait remarquer, c'est de bonne guerre, mais même le collègue Ducarme l'a souligné. Le MR nous a dit qu'il ne sait pas ce qui, dans votre intervention, relève de la position du gouvernement ou de votre position personnelle. C'est un peu ennuyeux quand même. En tout cas, personnellement, si j'étais membre d'un gouvernement, je trouverais cela ennuyeux.
Vous nous avez énuméré toute une série de mesures, dont certaines sont objectivement bonnes mais, en fait, c'est à nous de deviner, en écoutant ce qu'en pensent vos partenaires, si ces mesures viennent de vous ou du gouvernement. En d'autres termes, vous nous balancez des Lego, mais c'est à nous de construire. Nous allons donc construire. Et non, le contre-exemple du premier ministre qui regrette la révolution des Pays-Bas au XVIe siècle comme un propos personnel, je ne la trouve pas adéquate, mais j'aurai d'ailleurs l'occasion de lui poser la question, car je trouve qu'il s'agit là d'un propos problématique.
Je note certains éléments nouveaux, en tout cas pour moi. Premièrement, nos services diplomatiques trouveraient la position de votre gouvernement trop timorée. Dont acte. C'est quand même la première fois que j'entends un ministre mettre en avant la position et le malaise de son propre département pour convaincre ses propres collègues de majorité, de gouvernement, et tout ça au Parlement! Dont acte. Pour moi, il s'agit d'une première, mais je ne peux que partager le malaise de vos services.
Deuxièmement, nous avons appris que le kern avait refusé de suivre votre demande que deux ministres d'extrême droite soient persona non grata, malgré leurs interventions assez claires en matière d'invitation à la purification ethnique. C'est dommage. Et j'espère que cette évolution va rapidement changer au sein du kern.
Par ailleurs, nous avons appris que vous souhaitiez agir sur le survol de notre espace aérien en ce qui concerne les armes. Et enfin, nous avons appris que le MR serait de droite, mais que vous ne le seriez pas. Dont acte. Je dois vous avouer que tous dossiers confondus, le caractère centriste ou progressiste de la coalition Arizona nous avait jusqu'ici quelque peu échappé.
Alors, la ligne principale de votre message, c'est que le rapport de force reste indispensable, et que c'est cela qui justifie les sanctions. Je vous suis d'ailleurs reconnaissant d'avoir rappelé que l'idée de sanctions n'est pas de punir, mais d'inciter au mouvement, parce que nous voyons bien que c'est malheureusement la seule chose qui fonctionne.
Je prends note de l'évolution de certains discours, au niveau de la N-VA et du MR. J'espère que les libéraux les plus progressistes du MR continueront à être convaincus. Je sais qu’ils sont nombreux à comprendre qu’il y a un momentum, en termes de sanctions, en termes d’aide à cette population, et même en termes de reconnaissance.
Chers collègues, je rappelle que la Palestine est reconnue aujourd'hui par 147 membres des Nations Unies sur 173. Je pense qu’il serait nécessaire que la Belgique ne fasse pas partie d'un groupe d’États parmi les derniers à la reconnaître. Vous l’avez dit, monsieur le ministre, il ne s’agit pas de reconnaître un gouvernement. Il s’agit encore moins de reconnaitre une organisation terroriste qui est elle-même décriée par une large partie de sa population. Il s’agit de reconnaître un peuple, pour que la solution à deux États soit tout simplement encore possible demain.
Je vous remercie.
02.34 Jean-Marie Dedecker (ONAFH): Dank u voor het laatste woord, mevrouw de voorzitster.
Mijnheer de minister, ik twijfel niet aan uw intellectuele eerlijkheid, noch aan uw overtuiging of integriteit in uw houding ten opzichte van het conflict in Gaza. Ik heb driekwart van uw betoog beluisterd en dat is eerlijk gezegd lang genoeg.
Iets waar ik wel aan twijfel, is wat u zegt over respect voor de wetgeving. Er was namelijk wetgeving. We hadden in dit land een genocidewet, een van de eerste, in 1993. Die is in 1999 bijgestuurd en over die bijsturing wil ik het hebben. De bijsturing kwam er omdat we met die wet in de problemen kwamen met Ariel Sharon, oorlogsmisdadiger, verantwoordelijk voor Sabra en Shatila, waar ik ben geweest en waarover ik enigszins kan meespreken... Het gevolg was dat we de wet onder de regering-Verhofstadt in 2003 hebben afgeschaft. We hadden dus een genocidewet. Nu zouden we er een nieuwe maken? Ik weet het niet.
U spreekt over internationale verdragen en het respect daarvoor. Er zijn in de Verenigde Naties meer dan 1.300 resoluties over Israël verworpen – meer dan 1.300 – en 32 zijn er tot nu toe door Israël overtreden. Er geldt een internationaal aanhoudingsmandaat tegen premier Netanyahu. Een vooraanstaand lid van uw regering, voor wie ik veel respect heb – ik heb moeite om dit te zeggen, maar de eerlijkheid gebiedt het mij –, de premier dus, zei dat, mocht Netanyahu hier landen, hij er niet aan denkt om hem aan te houden. Ik hoor hier ontzettend veel praten over wetten maken, of opnieuw maken, en resoluties opstellen. In feite geloof ik er niet meer in, eerlijk gezegd.
Toch wil ik eindigen met een positieve noot.
In 1979 schreef de notoire dwarsligger Johan Anthierens – de Vlamingen onder u zullen hem wel kennen – over Israël: “(…) de Arabieren, die de bultenaren van de historie zijn, die het Duitse gelag moeten betalen, die opdraaien voor het Europese gesjacher en gesol met jodenmensen. Wij, Europeanen, hebben de joodse inboedel aan gruzelementen geslagen en sturen Izaäk naar de Palestijnse kassa voor de schadeloosstelling. Wat de minder begenadigde mohammedanen overbleef, was de niet-nobele kunst van het terrorisme. De Palestijn is een zwerfkat in het nauw, een kat met kale plekken in de vacht, een luizige woestijnkat, lelijk, vals, onbetrouwbaar, uitgestoten door de mondaine opinie. Voor zo’n schlemielig beest heb ik in mijn hart een kommetje melk klaarstaan. Niemand zal mij ooit zo laf krijgen dat ik de gehandicapte jood van nu, de Palestijn, met de vinger wijs. Joden zijn geen goden, Palestijnen geen zwijnen. Ik geloof niet in goeden en slechten, ik geloof niet in zwart en wit, ik bewandel bij voorkeur het niemandsland tussen die polen. Ik struikel graag over de waarheid die in het midden ligt."
De voorzitster: Dank om af te sluiten met dit mooie citaat.
Hiermee zijn we aan het einde van de gedachtewisseling gekomen.
Het incident is gesloten.
L'incident est
clos.
De gedachtewisseling eindigt om 18.39 uur.
L'échange de vues se termine à 18 h 39.