Commissie voor Gezondheid en Gelijke Kansen

Commission de la Santé et de l'Égalité des chances

 

van

 

Dinsdag 8 april 2025

 

Namiddag

 

______

 

 

du

 

Mardi 8 avril 2025

 

Après-midi

 

______

 

La réunion publique de commission est ouverte à 14 h 10 et présidée par Mme Ludivine Dedonder.

De openbare commissievergadering wordt geopend om 14.10 uur en voorgezeten door mevrouw Ludivine Dedonder.

 

Les textes figurant en italique dans le Compte rendu intégral n’ont pas été prononcés et sont la reproduction exacte des textes déposés par les auteurs.

De teksten die cursief zijn opgenomen in het Integraal Verslag werden niet uitgesproken en steunen uitsluitend op de tekst die de spreker heeft ingediend.

 

01 Débat d'actualité sur Unia et questions jointes de

- François De Smet à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La réduction substantielle des moyens accordés à Unia" (56002487C)

- Khalil Aouasti à Annelies Verlinden (Justice, chargée de la Mer du Nord) sur "Les agressions homophobes et le définancement d'Unia" (56002767C)

- Irina De Knop à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Les économies à réaliser chez Unia" (56003242C)

- Sam Van Rooy à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Unia et la chronique d'Herman Brusselmans" (56003388C)

01 Actualiteitsdebat over Unia en toegevoegde vragen van

- François De Smet aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het gevoelig terugschroeven van de middelen voor Unia" (56002487C)

- Khalil Aouasti aan Annelies Verlinden (Justitie, belast met de Noordzee) over "Homofobe agressie en de krimpende financiering van Unia" (56002767C)

- Irina De Knop aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De besparingen bij Unia" (56003242C)

- Sam Van Rooy aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Unia en de column van Herman Brusselmans" (56003388C)

 

01.01  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, nous connaissons la situation d'Unia depuis l'accord de gouvernement, qui prévoit de diminuer de 25 % les moyens de cette institution sans manifestation de justification en fait ou en droit. Alors que d'autres coupes bien plus légères dans les administrations sont expressément motivées par la contribution à l'effort budgétaire nécessaire, la réduction appliquée à Unia n'est pas motivée et est lapidaire. Cette réduction ne peut donc s'interpréter à ce stade, non comme une mesure de simple économie, mais comme une sanction délibérée, infligée par un gouvernement à un contre-pouvoir. En dépit du fait que le travail d'Unia est parfois critiquable – il m'arrive de ne pas être d'accord avec eux sur tout, et c'est une institution que je connais bien –, son travail la rend incontournable car elle lutte avec détermination contre le racisme et les discriminations qui sont des réalités.

 

Vous avez toutefois fait part du fait qu'une concertation allait avoir lieu avec Unia, ce qui semble être la moindre des choses. Comment justifiez-vous ces décisions de diminution des moyens d'action autrement qu'en avançant la lapidaire formule de l'accord de gouvernement? Quand a eu lieu ou se tiendra cette concertation et sur quels éléments portera-t-elle? À partir de quand cette sanction sera-t-elle appliquée? Dès 2025 ou plus tard?

 

01.02  Khalil Aouasti (PS): Monsieur le ministre, je vais tout d'abord un peu me détacher de ma question parce qu'elle a été introduite il y a près de deux mois, à un moment auquel la lutte contre les discriminations et contre l'incitation à la haine et les lois anti-discrimination étaient encore de la compétence du ministre de la Justice. Or, je découvre, d'une part à travers les transferts de questions et à travers des questions posées à votre collègue de la Justice, qu'elle ne se chargera plus en réalité de la lutte contre l'incitation à la haine et des lois anti-discrimination, mais que ce sera vous à l'avenir, et que par ailleurs vous êtes même chargé d'une évaluation des lois anti-discrimination prévue l'été prochain, comme cela a été déclaré la semaine passée suite à une question concernant l'affaire Brusselmans.

 

Je trouve qu'il s'agit d'un dangereux précédent, à savoir dissocier les choses et considérer que cette législation ne relève plus de la justice, mais de l'égalité des chances. Je pense au contraire qu'il y a tout un processus nécessaire au département de la Justice. Et je lie cela à ma question: nous étions dans le cadre d'une agression homophobe qui a eu lieu dans des transports publics, alors que personne, dans nos villes et nos campagnes, en Belgique, ne devrait craindre de marcher dans la rue, de prendre des transports publics, de s'asseoir sur un banc avec celui ou celle qu'il aime.

 

L'homophobie, la transphobie, toutes les formes de discriminations et d'incitation à la haine sont des discriminations contre lesquelles nous devons lutter fermement et qui ne s'envisagent pas que sous l'angle du constat, mais dans le cadre de l'ensemble de la chaîne pénale. Comment ne pas s'inquiéter face à la montée en puissance des voix de ceux qui incitent à la haine, quelle qu'elle soit? Comment ne pas craindre pour sa vie quand le simple fait d'être soi-même est un motif en soi d'agression? Et comment ne pas craindre qu'un organisme comme Unia, qui a constaté et peut-être poursuivi ces faits, ne puisse plus le faire, quand on entend qu'il est définancé à hauteur de 25 %?

 

Comment peut-on prétendre lutter contre les discriminations en affaiblissant Unia? Pourquoi réduire ce financement? Que pouvons-nous espérer de votre ministère concernant Unia, mais aussi l'évaluation des lois anti-discrimination? De manière plus globale, quel plan entendez-vous nous proposer?

 

01.03  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, ik heb mijn vraag ingediend op 28 februari. Intussen hebt u al een en ander toegelicht in uw beleidsverklaring, maar ik wil toch nog even dieper ingaan op de besparingen bij Unia.

 

Voor mijn toelichting verwijs ik naar de schriftelijke versie van mijn vraag. Ik zal me beperken tot het stellen van de vragen.

 

Mijnheer de minister, op welke basis werd bepaald dat de middelen van Unia met een kwart moeten dalen? Gaat die afname van 25 % meteen in, of is er sprake van een afbouwscenario tegen het einde van de legislatuur?

 

Worden er met de vermindering van de middelen ook nieuwe parameters voor financiering uitgewerkt? Indien ja, welke? Zal dat aanleiding geven tot een herziening van de reductie van de middelen voor Unia en van de bijdrage van de deelstaten? Werd er nagegaan wat de concrete impact is van de afname van 25 % van de middelen op de werking en het personeelsbestand van Unia?

 

Hebben u en Unia al het kerntakendebat gevoerd naar aanleiding van de beslissing in verband met de middelen? Welke taken blijven voor u belangrijk? Welke taken zullen eventueel worden afgestoten?

 

01.04  Sam Van Rooy (VB): Unia heeft zich dan toch geen burgerlijke partij gesteld in de zaak rond de column van Herman Brusselmans. Herman Brusselmans schreef: "Ik wil iedere jood die ik tegenkom een puntig mes los door de keel rammen." Wij proberen ons de reactie van Unia, vele politici en journalisten voor te stellen, als niet een geliefde BV maar wel een Vlaams Belanger had geschreven dat hij iedere moslim die hij tegenkomt een puntig mes los door de keel wil rammen.

 

De verontwaardigingsdiscrepantie in de zaak-Brusselmans is van een zelden vertoonde hypocrisie. De dubbele moraal die mainstream­media, traditionele politici en Unia over de zaak-Brusselmans tentoongespreid hebben, is even weerzinwekkend als veelzeggend. Antisemitisme is in dit land meer dan ooit politiek correct. Dat zagen we gisteren nog in De Tafel van Gert en dat merken we ook alsmaar vaker in het Parlement.

 

Als het is om de onderdrukkende islamitische hoofddoek te pushen, stelt Unia zich gretig burgerlijke partij of gaat het zelfs zijn boekje te buiten, zoals in de zaak tegen het hoofddoekverbod van de Antwerpse organisatie Moeders voor Moeders. Als het echter gaat over de expliciet gepubliceerde geweldsfantasie om iedere jood dood te steken, loopt Unia plots op eieren, zeker als de dader een geliefde bekende Vlaming is. Alsof dat nog niet erg genoeg is, hebben we Unia ook niet gehoord over de grote Palestijns-islamitische manifestatie in Brussel, waar in het Arabisch werd opgeroepen de Joden te verbranden.

 

Mijnheer de minister, u bent bevoegd voor Unia. Graag hoor ik uw reactie hierop.

 

01.05  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, j'attends surtout des réponses aux questions que nous avons posées pendant les débats concernant les notes d'orientation politique. Quelles sont les raisons pour lesquelles Unia va être amputée de 25 % de ses moyens? Quelles sont les justifications? Selon quels règles et principes cette amputation aura-t-elle lieu?

 

De nos jours, on voit à quel point la défense des droits est essentielle. On voit les attaques aux États-Unis qui se répercutent directement sur nos entreprises et donc sur les droits de nos travailleurs et de nos concitoyens. Unia est plus que jamais nécessaire dans la défense des droits de toutes et tous. Je me demande pour quelles raisons votre gouvernement a décidé de procéder à ces coupes budgétaires.

 

01.06  Rob Beenders, ministre: Mesdames et messieurs les députés, nous avons déjà beaucoup discuté sur la manière dont nous allons collaborer avec Unia, notamment lors du débat concernant l'accord de gouvernement.

 

Over Unia hebben we al veel gesproken tijdens de bespreking van de beleidsverklaring. Ik heb al gezegd dat die 25 % een beslissing is van tijdens de onderhandelingen en dat het ons nu toekomt om daarover samen met Unia een akkoord te sluiten. Als minister van Gelijke Kansen wil ik wel duidelijk maken dat ik absoluut een verdediger ben van de strijd tegen de verdrukking die we vandaag alsmaar meer zien, komende van tal van extremen. Als ik zeg dat de rechten van minderheden wereldwijd onder druk staan, dan trap ik daarmee geen open deur in.

 

Ik zal me blijven verzetten tegen alle soorten vormen van discriminatie, waaronder racisme, antisemitisme, geweld tegen lgbti+-personen, genderongelijkheid, noem maar op. Met deze regering zullen we een duidelijke streep trekken tussen wat we wel en niet tolereren. In onze beleidsverklaring en ook in het regeerakkoord stellen we heel duidelijk dat er daarvoor geen plaats is in onze samenleving.

 

Om de strijd tegen die ongelijkheid en discriminatie te voeren, zijn gelijkheidsorganen zoals Unia absoluut broodnodig.

 

Monsieur Aouasti, je partage vos préoccupations quant aux menaces auxquelles sont malheureuse­ment encore exposées aujourd'hui les personnes LGBTQIA+. Il est évident que chacun et chacune devrait pouvoir vivre librement et en toute sécurité dans notre société, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

 

Dans le cadre de mon mandat, je souhaite appuyer les autres membres du gouvernement dans leurs compétences respectives en vue de donner une importance particulière à la lutte contre les violences envers les personnes LGBTQIA+, d'améliorer l'accueil et le suivi des victimes à chaque étape de la procédure et d'agir de manière cohérente contre les auteurs. C'est pourquoi je travaillerai en collaboration avec les ministres compétents à l'élaboration de mesures de lutte contre la discrimination et les violences à l'égard des personnes LGBTQIA+ dans le cadre d'un plan d'action interfédéral. Ces mesures seront développées sur la base des évaluations des précédents plans d'action, des recommandations de la société civile et des outils développés au niveau européen.

 

Je souhaite que ces mesures se concentrent particulièrement sur l'abaissement du seuil pour le dépôt de plainte en cas de faits discriminatoires, notamment par des mesures de sensibilisation du grand public et des formations à destination des publics vulnérables, par la formation des acteurs concernés aux problématiques relatives aux droits des personnes LGBTQIA+ et par l'amélioration de l'accueil et du soutien des victimes. Je m'emploierai à soutenir les collègues compétents en vue de la réalisation de ces mesures.

 

Mevrouw De Knop, mijnheer Aouasti, wat betreft de basis van de besparingen van Unia, we hebben tijdens de onderhandelingen – en ik praat nu echt voor mijn partij – hard gevochten om Unia te kunnen behouden met de werking van vandaag. Tijdens een onderhandeling moeten er echter compromissen gesloten worden. Zoals u weet is dit een besparings- en hervormingsregering, waarin iedereen zijn steentje moet bijdragen. We zullen ervoor blijven strijden dat Unia zijn kerntaken kan blijven uitvoeren.

 

Voor het afbouwscenario van 25 % kijken we naar een afbouw van de middelen tegen het einde van dit jaar. Op dit moment bekijken we geen nieuwe parameters voor de financiering. Normaliter, zoals de gesprekken nu verlopen, kan deze besparing van 25 % plaatsvinden zonder dat we aan de samenwerkingsovereenkomst met Unia moeten raken. We kijken dus alleen naar de bedragen die buiten de bijdrage van het samenwerkingsakkoord vallen. Unia kan dus nog steeds zijn belangrijkste kerntaken blijven uitvoeren. We zijn ook de bijdrage van de deelstaten niet aan het herbekijken.

 

We hebben al verschillende vergaderingen gehad om de samenwerking te bespreken met Unia, vooral om te kunnen garanderen dat de werking kan blijven voortbestaan. Uiteraard heeft een besparing van 25 % impact op de manier waarop Unia georganiseerd is, maar het is aan Unia om te bekijken hoe het dit intern vertaalt. Tegen het einde van het jaar kunnen we dan samenzitten om de impact te evalueren.

 

Mijnheer Van Rooy, ik kom aan uw vraag over Herman Brusselmans. Unia heeft een klacht ingediend als reactie op die column van Herman Brusselmans. Het parket werd gevraagd om een onderzoek in te stellen, maar op basis van het verhoor van de heer Brusselmans heeft Unia geoordeeld dat er geen sprake was van kwaadwillig opzet, waardoor er onvoldoende juridische grond was om zich burgerlijke partij te stellen. Die beslissing werd onafhankelijk door Unia genomen, louter op basis van juridische argumenten. Unia blijft wel de gewelddadige en antisemitische beeldspraak in de column van Brusselmans veroordelen en blijft ook joodse organisaties steunen in hun strijd tegen antisemitisme en onverdraagzaamheid.

 

Het voorbije jaar heeft Unia 15 keer gerechtelijke stappen ondernomen in andere dossiers over antisemitische inbreuken, zoals in de rechtszaak tegen Schild & Vrienden. Unia neemt antisemitisme dus serieus.

 

Ook deze regering blijft strijden tegen antisemitisme. Ik zal daarom het interfederaal coördinatiemechanisme voor de bestrijding van antisemitisme blijven steunen.

 

Unia legt verantwoording af aan het Parlement. Voor verdere toelichting over de aanpak van Unia van antisemitisme en de verhouding met de vrije meningsuiting, staat het u dus vrij om Unia uit te nodigen in het Parlement voor verdere toelichting.

 

01.07  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse qui, je l'avoue, m'effraie un peu dans le récit.

 

Vous vous êtes battu pour garder Unia. Cela veut donc dire qu'autour de la table, certains voulaient sa disparition. On s'en doutait, mais c'est tout de même une confirmation de votre part que je trouve effrayante. C'est fou de faire des compromis de ce genre. S'il y en a un à table qui dit qu'il veut faire disparaître l'institution et que l'autre ne veut pas, allez, hop, moins 25 %. On va faire disparaître l'institution, mais seulement d'un bras, d'une jambe. Je trouve ça fou! C'est sans doute le prix à payer pour gouverner avec certains partis. Mais cela, après tout, c'est votre problème et celui de votre parti.

 

Pour la fin de l'année, dès 2025, vous amputez donc de 25 % un organisme qui avait un budget 2025 forcément pris en 2024 et qui, tout à coup, doit improviser une coupe. Je trouve que ce n'est pas très loyal. À tout le moins, un délai aurait été nécessaire.

 

Je note que vous ne voyez pas où est la contradiction quand vous nous dites de manière très ouverte qu'on va lutter contre les discriminations et, dans les faits, diminuer cette lutte d'un quart des moyens. Forcément, quand on ampute 25 % de moyens à un organisme, cela ne peut pas se faire sans casse sur l'emploi et donc notamment sur l'expertise et l'accueil des victimes. Je trouve vraiment déplorable que la lutte contre les discriminations et l'accueil des victimes se fasse sur le dos d'un compromis politique. C'est bien triste. Merci tout de même, monsieur le ministre, pour votre réponse.

 

01.08  Khalil Aouasti (PS): Monsieur le ministre, je vous remercie pour vos réponses.

 

J'ai envie de dire que je ne suis pas totalement en confiance. En effet, d'une part, on n'envisage les luttes contre l'incitation à la haine, les discriminations, le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, l'islamophobie que par un seul angle: l'égalité des chances. Comme mon collègue l'a indiqué, cet angle est amputé de 25 % et on ne sait toujours pas où on va encore amputer. Est-ce le bras, la jambe ou un autre organe? Et cela alors même que l'on se trouve dans un monde qui, en six semaines, délai entre le moment où j'ai déposé ma question et aujourd'hui, a par ailleurs complètement changé.

 

On a des instructions qui sont données par un président outre-Atlantique qui demande à des organisations en Europe et en Belgique de remettre en cause leur politique de diversité, leur politique d'égalité pour maintenir des contrats commerciaux et où donc, en réalité, il y aura une tension entre d'un côté l'économique, dont on sait combien il peut être important, et les valeurs pour lesquelles je pense qu'on partage un combat commun.

 

Or, dans cette période et dans ce brouillard, ce qu'il faut c'est l'inverse. C'est multiplier et même démultiplier les moyens: police, justice, organisations indépendantes comme Unia, afin de permettre d'assurer que les valeurs ne soient pas bradées sur l'autel de l'économie, ou sur l'autel d'autres impératifs qui trahiraient les valeurs que l'on défend et que l'on a tenté de construire pour avoir le modèle que l'on a depuis des décennies.

 

C'est donc effectivement une réponse qui m'inquiète, d'autant plus que cette collaboration ne vous permet pas d'aborder l'ensemble des maillons de la chaîne. Dès lors, j'interrogerai tout de même le gouvernement – votre homologue de la Justice et vous-même –, sur, outre la collaboration, la question de savoir comment s'assurer qu'il n'y ait pas de défauts de communication dans cette chaîne importante entre la prévention, le constat et la répression.

 

01.09  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, dank u wel voor uw antwoorden, al is er natuurlijk een verschil tussen woord en daad. Enerzijds zegt u in woorden heel duidelijk hoe belangrijk u de taken van Unia vindt en hoe belangrijk u het vindt dat Unia kan strijden tegen ongelijkheid, racisme, discriminatie enzovoort. Anderzijds moet Unia dat doen met een kwart minder middelen, in een tijdsgewricht waar onze verworven vrijheden almaar meer onder druk staan. Het is immers een tijdperk waarin het niet meer zo evident is om zich te outen als homo of lesbienne. Gender en zoveel meer zaken staan onder druk. Het lijkt me meer dan ooit belangrijk om daar een sterk Unia tegenover te stellen, maar we zijn integendeel wat Muskiaans bezig om de diensten die daarover moeten waken verder te ontmantelen. Als ik minister met uw bevoegdheden zou zijn, zou ik uiterst waakzaam en echt op mijn hoede zijn. Het lijkt erop dat u wel zeer ambitieus bent, u wilt vliegen, maar de vleugels zijn er niet.

 

01.10  Sam Van Rooy (VB): Mijnheer de minister, ik volg Unia al meer dan tien jaar en Unia heeft een gigantische blinde vlek voor antiblank racisme en islamitische discriminatie en antisemitisme. Meer zelfs, Unia staat op de bres voor de islam, de meest onderdrukkende, meest gewelddadige, meest discriminerende zogenaamde religie op aarde. Unia geeft ook geen moer om Vlaams Belangers als ze worden gediscrimineerd, bijvoorbeeld als ze uit de vakbond worden gegooid. Unia doet met andere woorden dus niet aan de bestrijding van discriminatie, Unia discrimineert zelf. Daarvoor blijft Unia van u jaarlijks miljoenen euro's krijgen, mijnheer de minister. De regering-De Wever gebruikt dus belastinggeld van de hardwerkende burger om discriminatie te subsidiëren. Het is gewoonweg degoutant.

 

01.11  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, merci pour votre franchise.

 

Je ne doute pas des combats que vous avez livrés et que vous devez encore mener. J'ai pu suivre attentivement les intentions de la N-VA envers Unia, puisqu'elle est parvenue à en faire sortir la Flandre. La conséquence est que les gens qui y vivent sont moins bien protégés qu'avant, à cause de cette réforme et de la création d'un institut spécifique pour la Flandre.

 

Cela dit, aujourd'hui, j'ai envie de vous donner quelques conseils et quelques arguments destinés à convaincre vos collègues. On sait aujourd'hui que l'homophobie explose, en particulier en Flandre. Ainsi, 18 % des jeunes trouvent qu'il est acceptable d'agresser des personnes homosexuelles. La discrimination continue à plomber la vie de nombreuses personnes qui n'arrivent pas, à diplôme égal, à trouver un boulot. Par exemple, les personnes d'origine subsaharienne sont quatre fois plus discriminées sur le marché de l'emploi que les autres. On sait aussi qu'un tiers des entreprises de titres-services acceptent de discriminer à la demande des clients. Les discriminations sont donc aujourd'hui plus présentes que jamais.

 

Vous, en tant que gouvernement, si vous voulez sincèrement atteindre votre objectif de 80 % de taux d'emploi, vous avez besoin d'un organisme qui s'occupe du monitoring des discriminations pour pouvoir soutenir et accompagner les groupes qui sont le plus éloignés du marché de l'emploi et ainsi leur permettre d'obtenir les opportunités auxquelles ils ont droit, mais également de répondre à des métiers en pénurie qui ne sont toujours pas remplis, notamment en raison des discriminations.

 

Pour toutes ces raisons, je pense que vous disposez à présent de tous les éléments pour convaincre vos collègues de la nécessité de maintenir un Centre pour l'égalité des chances qui soit fort. Je vous remercie;

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

02 Débat d'actualité sur la politique de diversité aux États-Unis d'Amérique et questions jointes de

- Anne Pirson à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La défense des politiques de diversité face aux pressions américaines" (56003993C)

- Ludivine Dedonder à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La défense des politiques de diversité et d'inclusion face aux pressions de l'administration Trump" (56004048C)

- Sam Van Rooy à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Le courrier de Washington demandant aux entreprises d'abandonner la discrimination positive" (56004127C)

- Sarah Schlitz à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Le recul des politiques de diversité et l'injonction de l'administration Trump à nos entreprises" (56004182C)

02 Actualiteitsdebat over het diversiteitsbeleid in de Verenigde Staten van Amerika en toegevoegde vragen van

- Anne Pirson aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De verdediging van het diversiteitsbeleid tegen Amerikaanse druk" (56003993C)

- Ludivine Dedonder aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De verdediging van het diversiteits- en inclusiebeleid tegen de druk vanuit de regering-Trump" (56004048C)

- Sam Van Rooy aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De brief van de Amerikaanse overheid aan bedrijven inzake het stopzetten van positieve discriminatie" (56004127C)

- Sarah Schlitz aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het afkalvende diversiteitsbeleid en de aanmaning van de Trump-administratie aan onze bedrijven" (56004182C)

 

02.01  Ludivine Dedonder (PS): Monsieur le ministre, ces derniers jours, plusieurs entreprises européennes ont reçu un courrier officiel de l'administration américaine leur demandant de renoncer à leurs programmes de diversité, d'égalité et d'inclusion. Ce courrier fait référence au décret, signé par Donald Trump, qui interdit ce type de programme dans l'administration fédérale américaine et impose cette interdiction à tous les prestataires et fournisseurs du gouvernement américain. Autrement dit, des entreprises présentes sur notre sol sont aujourd'hui sommées par Donald Trump de renoncer à des engagements en faveur de l'égalité des chances pour ne pas compromettre leurs relations commerciales avec les États-Unis. J'ai envie de vous dire: "Dans quel monde vit-on?" Certaines entreprises semblent avoir plié. GSK, par exemple, a modifié sa communication et a suspendu des initiatives liées à la diversité, à l'équité et à l'inclusion. D'autres font preuve de discrétion mais l'effet dissuasif est bien réel.

 

Ce qui se joue ici est grave. Il s'agit d'une tentative d'ingérence idéologique dans nos politiques d'égalité via des pressions économiques. Nos entreprises ne devraient jamais être contraintes de choisir entre le respect de nos valeurs fondamentales et leurs activités commerciales.

 

Voici mes questions.

 

Quelle analyse faites-vous de cette pression exercée sur les entreprises belges? Avez-vous pris contact avec les entreprises concernées pour connaître l'ampleur des retraits ou modification de leurs programmes d'égalité et de diversité? Quelles mesures comptez-vous prendre, en concertation avec vos collègues du gouvernement pour faire respecter nos principes fondamentaux sur notre territoire, y compris par des entreprises soumises à des pressions étrangères. Il est clair que notre pays ne peut pas tolérer qu'un décret étranger vienne effacer les progrès concrets que nous avons accompli. Il en va de notre souveraineté démocratique autant que de nos valeurs.

 

02.02  Sam Van Rooy (VB): Mijnheer de minister, verschillende Europese bedrijven hebben van de Amerikaanse overheid een brief gekregen met de vraag of ze binnen het bedrijf aan positieve discriminatie doen. Bedrijven wordt gevraagd te erkennen dat ze geen programma's uitvoeren die DEI – diversity, equity and inclusion (diversiteit, gelijkheid en inclusie) – stimuleren, die in strijd zijn met de toepasselijke antidiscriminatiewetten.

 

Die bedrijven moeten met andere woorden aantonen dat ze niet aan zogeheten positieve discriminatie doen. De Amerikaanse president Trump stelt terecht dat zogenaamde positieve discriminatie ook discriminatie is. Hij noemt het een onwettelijk en verderfelijk identiteitsgericht systeem en wil dat het bedrijfsleven voortaan weer hard werken, excelleren en goed presteren vooropstelt.

 

Niet minder dan drie regeringsleden, ministers Jambon, Prévot en uzelf, reageerden afwijzend met een typisch politiek correct pleidooi voor gelijkheid, non-discriminatie, inclusie en uiteraard diversiteit. Deze regering stelt: "Diversiteit is geen bedreiging, maar een essentiële troef voor economische groei, concurrentiekracht en sociale cohesie." Deze politiek correcte prietpraat lijkt wel van de vorige vivaldiregering te komen.

 

Mijnheer de minister, ik krijg van u graag een toelichting over de brief van de Amerikaanse overheid en over de reactie van deze regering aan de Verenigde Staten. Waarom is deze regering het niet gewoon eens met de Verenigde Staten dat de zogenaamde positieve discriminatie ook discriminatie is en dat niet diversiteit en inclusie, maar wel talent, hard werken en excelleren de boventoon moeten voeren?

 

02.03  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, c'est avec effroi que nous avons découvert que le gouvernement de Trump avait osé interpeller nos entreprises en Belgique sur leur politique d'inclusion et de diversité.

 

Ce qu'il se passe outre-Atlantique est terrible, mais que cela puisse avoir des répercussions sur notre territoire et saper les progrès réalisés depuis des années, et qui ne sont pas encore suffisants au vu de l'état des discriminations qui existent encore en Belgique, est simplement inacceptable.

 

Votre gouvernement a réagi et c'était la moindre des choses. Ces entreprises vont être privées de talents et on sait que leur compétitivité sera impactée aussi, au regard d'une série d’études en management et en psychologie sociale qui montrent que les entreprises qui adoptent des politiques de diversité sont plus créatives et plus productives.

 

Pire, des citoyennes et citoyens vont subir des discriminations et passer à côté d'opportunités auxquelles ils et elles ont droit. C'est inacceptable.

 

Monsieur le ministre, quelles actions, y compris législatives, avez-vous prises ou allez-vous prendre pour contrer ces attaques? Une rencontre avec les fédération patronales est-elle prévue afin d'annihiler l'effet domino que peut entraîner cette action du gouvernement américain? Allez-vous mandater Unia pour monitorer la situation des discriminations au regard de ce phénomène de backlash sur les questions d'égalité?

 

02.04 Minister Rob Beenders: Collega's, wat betreft uw vragen over de brief van de Amerikaanse ambassade gericht aan de bedrijven in de Europese Unie, kan ik u het volgende meedelen.

 

Le signal envoyé par cette lettre est clair et absolument inquiétant: l’égalité des chances ne compte plus pour les États-Unis. Les pressions utilisées sont inacceptables.

 

En tant que ministre de l’Égalité des chances, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour défendre ces valeurs en Belgique, mais aussi au niveau européen et international.

 

Mijnheer Van Rooy, u kunt daarover een andere mening hebben. Ik zou het standpunt dat wij hebben gecommuniceerd echt niet als prietpraat wegzetten. Dat standpunt is gebaseerd op feiten en wetenschappelijk onderzoek. Ondernemingen die divers zijn samengesteld, zijn gewoon gezondere ondernemingen. U kunt dat prietpraat noemen. Dat zijn echter gewoon feiten. Dat is gewoon zo. U kunt dat politiek correct of incorrect vinden. Dat is echter gewoon zo. U vindt massa’s studies die aangeven dat een diverse samenstelling van bijvoorbeeld een raad van bestuur betere beslissingen neemt en economisch gezondere resultaten boekt.

 

Op dat vlak zeggen wij dus niks verkeerd. Integendeel, het standpunt van de regering is duidelijk. Diversiteit is geen bedreiging, maar is een essentiële troef voor economische groei, concurrentiekracht en sociale cohesie. Dat wil natuurlijk niet zeggen dat talent en hard werken daarmee in tegenstrijd zijn. Integendeel, wij beweren niet dat niet de beste persoon op de beste plaats moet staan. Dat moet echter wel gebeuren binnen een visie en strategie van diversiteit.

 

Daarom onderzoeken wij op dit moment de juridische gevolgen van de brief aan de bedrijven. Mijn collega-minister van Buitenlandse Zaken kan u daarover nadere antwoorden geven, aangezien zijn departement daarvoor verantwoordelijk is.

 

Je suis d'avis qu'une coordination européenne est nécessaire en la matière. Je soutiens toute initiative qui permettrait d'aboutir à une position commune.

 

Je participerai le 16 avril prochain au Conseil informel des ministres de l'Égalité organisé par la présidence polonaise, où j'aurai l'occasion de rappeler l'engagement de la Belgique en faveur de l'égalité, mais aussi l'importance de veiller à contrer tout recul dans ce domaine.

 

Je rappellerai que la Belgique poursuivra la défense des droits à l'égalité et à la non-discrimination. Ceux-ci font partie intégrante des droits de la personne humaine, dont tous et toutes, dans toute leur diversité, doivent pouvoir jouir.

 

Comme vous le savez, la Commission européenne a récemment adopté la Feuille de route pour les droits des femmes. Au travers de celle-ci, elle réaffirme et renforce son engagement en faveur de l'autonomisation des femmes et des filles et de la pleine réalisation d'une société garantissant l'égalité des genres en Europe et dans le monde. Un des axes porte d'ailleurs spécifiquement sur l'égalité des chances en matière d'emploi.

 

La Belgique souscrit aux principes et valeurs de celle-ci. Il est important de soutenir la Commission européenne dans les mesures qu'elle prendra en faveur de l'égalité et dans les stratégies qu'elle sera amenée à développer dans les mois à venir, notamment la stratégie européenne en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes, la stratégie européenne LGBTQIA+, et la stratégie de lutte contre le racisme.

 

En ce qui concerne la législation belge, je veillerai à finaliser le suivi et la mise en œuvre des recommandations de la Commission d'évaluation des trois lois antidiscrimination, dont le rapport est sorti sous la précédente législature, en collabora­tion avec les différents collègues compétents.

 

Dans un second temps, je lancerai une nouvelle évaluation de ces législations. Je veillerai bien sûr à la mise en œuvre effective de ces législations qui protègent largement les victimes de discriminations.

 

Je transposerai aussi les directives de l'Union européenne dans le domaine de l'égalité. Celles-ci constituent aussi un cadre législatif important qui garantit une protection des politiques d'égalité.

 

La Belgique soutient les entreprises dans le développement des politiques de diversité. Ce gouvernement souhaite prendre des mesures pour rendre le marché du travail plus accessible et accroître la diversité. Les entreprises qui embrassent la diversité bénéficient d'une plus grande créativité, d'une innovation accrue et d'une meilleure relation avec leurs clients.

 

Nous continuerons à investir dans une société inclusive, où chacun bénéficie de l'égalité des chances, indépendamment de son origine, de son sexe, de sa religion ou de ses croyances. La liberté d'entreprendre signifie également celle d'attirer des talents, de les cultiver et de leur permettre de se développer.

 

02.05  Ludivine Dedonder (PS): Monsieur le ministre, je vous remercie de vos réponses.

 

Vous confirmez que la diversité est un atout. Merci. Vous confirmez également que les pressions sont inacceptables. Merci. Vous dites que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour trouver une solution et faire respecter nos valeurs démocratiques. Je m'en réjouis.

 

Le mot a été prononcé ici. Quand nous avons pris connaissance de cette déclaration et que nous avons vu les différentes entreprises qui se pliaient aux desideratas de Donald Trump, nous avons eu froid dans le dos. Devoir choisir entre ses valeurs et des retours économiques, c'est totalement inadmissible. J'ai l'impression que ce monde régresse de jour en jour. C'est pourquoi je vous dis que cela fait froid dans le dos.

 

J'ai aussi parfois l'impression que, dans ce gouvernement, on maltraite jour après jour nos valeurs et nos droits. J'espère que vous serez le garant de notre politique de diversité au sein de ce gouvernement. Quand nous voyons le premier ministre qui s'aligne sur la politique d'Orban, quand nous le voyons s'afficher avec des leaders d'extrême droite européens, quand nous voyons les libéraux s'opposer aux quotas de genre dans les entreprises et que nous les voyons s'afficher avec des groupements anti-EVRAS et anti-genre, nous avons évidemment les pires craintes. Il nous faut un garant. Je compte sur vous pour réaffirmer notre position au sein du Conseil des ministres européens. J'interrogerai évidem­ment aussi le ministre des Affaires étrangères sur les aspects juridiques, pour savoir s'il n'y a pas lieu d'aller plus loin et ainsi ne pas se laisser dicter sa conduite par Donald Trump. Merci.

 

02.06  Sam Van Rooy (VB): Mevrouw de voorzitster, mijnheer de minister, het gaat om een orwelliaans debat. Ook zogenaamd positieve discriminatie is immers discriminatie. Helaas is dat al jaren een politiek correcte vorm van discriminatie. Wat de Verenigde Staten gewoon willen, is dat ook die discriminatie wordt gestopt en dat er een einde komt aan de diversiteitsfetisj, die de keuzevrijheid ondergraaft.

 

Wat de Amerikaanse president Donald Trump wil, is dat wij opnieuw naar een samenleving gaan waarin niet geslacht, geaardheid of huidskleur een rol moeten spelen, maar waarin alleen talent, presteren en excelleren tellen. België zou dat eindelijk eens moeten leren. Alleen op die manier kan een maatschappij immers vrij en dus welvarend worden en blijven.

 

Dat de huidige regering diversiteit niet alleen toejuicht, maar zelfs een essentiële troef noemt voor economische groei, concurrentiekracht en zelfs voor sociale cohesie, is gewoonweg potsierlijk. Dat standpunt laat zien dat de regering-De Wever in hetzelfde wokebedje ziek is als de vorige vivaldiregering.

 

02.07  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, je vous avoue que j'ai du mal à faire confiance à un pyromane pour éteindre un feu. Quand je vois certains membres de votre gouvernement ou certains présidents des partis de votre gouvernement s'opposer timidement aux injonctions de Donald Trump au sujet des politiques de diversité de nos entreprises, j'ai un peu du mal à croire à leur sincérité quand, la même semaine, ils s'affichent avec des groupements d'extrême droite anti-EVRAS ou quand ils ont eux-mêmes rédigés des pamphlets remplis d'énormités et de préjugés sur certains groupes de la population. Ils ont jeté l'opprobre sur les personnes LGBT. Ils ont tourné en dérision les militants antiracistes et pour les droits humains. J'ai donc du mal à faire confiance à ces mêmes individus pour défendre nos politiques de diversité et nos concitoyens et concitoyennes qui pourraient être victimes de la disparition de ces politiques.

 

Je m'inquiète également de l'effet domino, au-delà d'une application stricte d'une fin des politiques de diversité au sein des entreprises, qui aurait pour conséquence qu'il n'y ait plus vraiment d'efforts qui soit fait, qu'une sorte de paresse prenne le pas sur la volonté de mettre en place des politiques de diversité dans les entreprises. Et, au-delà des politiques strictes de recrutement et de gestion des ressources humaines, c'est aussi la façon dont ces entreprises vont s'impliquer sociétalement.

 

On parlait tout à l'heure de GSK, qui a déjà accepté de changer son langage dans la façon dont ils présentent l'inclusion en entreprise. Qu'en sera-t-il lorsqu'ils devront mener des recherches pour certains médicaments? Les mèneront-ils en incluant les femmes? Nous savons que la santé des femmes est menacée par le fait que les tests cliniques ne sont pas réalisés sur des femmes, mais sur des hommes, considérés comme individus neutres. Mais la santé des femmes en pâtit, et cet exemple peut se décliner dans beaucoup d'autres domaines. Cela fait froid dans le dos.

 

Je vous remercie pour votre détermination, et je vous souhaite beaucoup de courage avec vos partenaires de majorité.

 

02.08  Funda Oru (Vooruit): Ik heb aandachtig geluisterd naar de tussenkomsten van de collega's en naar het antwoord van de minister. Het is duidelijk dat dit debat geen theoretisch debat is, want diversiteit op de werkvloer is geen modetrend en is ook geen ideologische keuze. Het is gewoon de realiteit en vooral een noodzaak. Iemand uitsluiten op basis van huidskleur, gender, leeftijd, fysieke beperking of geaardheid, is eigenlijk hetzelfde als zeggen dat men er niet bij hoort. Dat kunnen we als samenleving niet aanvaarden. Voor Vooruit is het duidelijk dat diversiteit een versterking is. De minister heeft het ook al gezegd: diverse teams presteren beter. Dat is geen slogan, dat is wetenschap. Ondernemingen die mensen van verschillende achtergronden aanwerven, nemen betere beslissingen, begrijpen hun klanten beter en zijn innovatiever. Dat geldt niet alleen voor onze bedrijven, maar ook voor onze overheid.

 

Bovenal zegt diversiteit op de werkvloer zoveel over wie we willen zijn als samenleving. We hebben elk talent nodig en dat betekent dat we iedereen moeten meenemen. Ik ben zelf een vrouw met migratieroots en het was geen toeval dat mij vooruit heeft geholpen in het leven, maar het waren kansen die anderen mij wel durfden geven. Daar gaat het vandaag in dit debat over diversiteit en gelijke kansen immers over. Het gaat over de eenvoudige menselijke overtuiging dat iedereen recht heeft op gelijke kansen om te groeien, om te werken en om bij te dragen aan onze samenleving.

 

Laat het duidelijk zijn dat wat er vandaag gebeurt onder Amerikaanse druk bij bedrijven zoals GSK niet alleen fout, maar ook gevaarlijk is. We kunnen als land alleen vooruit als we elk talent benutten en als we iedereen meenemen. Het vraagt moed om tegen de stroom in te gaan wanneer andere landen, zoals de VS onder Trump vandaag, diversiteit plots opnieuw framen als een bedreiging. Het is zeker gevaarlijk als we dat frame hier in Europa, in België, ook zouden overnemen.

 

Voor Vooruit is het zeer duidelijk dat gelijke kansen erg belangrijk zijn, maar het is ook een discussie over gezond verstand en verbondenheid. We willen geen samenleving waar mensen tegen elkaar uitgespeeld worden. We zijn allemaal Belgen met gedeelde rechten, gedeelde plichten en gedeelde verantwoordelijkheden. Precies daarom moeten we pal achter diversiteit blijven staan, niet als ideologisch project, maar als realistisch en rechtvaardig beleid. Daarom wil ik de minister danken voor zijn duidelijke standpunt en engagement, omdat hij duidelijk gelooft in het talent dat vandaag nog te vaak onopgemerkt blijft – er zijn jongeren met dromen, maar zonder kansen – en ook omdat hij gelooft in werkgevers die wel het verschil maken.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

03 Samengevoegde vragen van

- Sam Van Rooy aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De weigering van Anderlechtse scholen om deel te nemen aan de Holocaustherdenking" (56002342C)

- François De Smet aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De aanstelling van een nationaal coördinator antisemitismebestrijding" (56002939C)

03 Questions jointes de

- Sam Van Rooy à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Le refus d'écoles anderlechtoises de participer à la commémoration de l'Holocauste" (56002342C)

- François De Smet à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La désignation d'un coordinateur national pour la lutte contre l'antisémitisme" (56002939C)

 

03.01  Sam Van Rooy (VB): Van de zo geroemde diversiteit op de werkvloer naar diversiteit op school.

 

Mijnheer de minister, onder druk van de moslimouders van leerlingen weigerden twee schooldirecties in het Brusselse Anderlecht om deel te nemen aan een Holocaustherdenking, met name het leggen van gedenkstenen. Bella Swiatlowski van de Brusselse Vereniging voor de Herinnering aan de Shoah zei daarover het volgende: "Ik heb beide directrices aangesproken. De eerste heeft wel naar me geluisterd, maar ik kreeg te horen dat ze zoiets niet kon opleggen aan haar leerlingen en dat ze de oorlog niet naar hier wilde verplaatsen." Van de directrice van de tweede school kreeg ze meteen een nee met een gelijkaardige verklaring. De twee schooldirecties weigerden de Holocaustherdenking in eerste instantie dus onder druk van de ouders van de moslimleerlingen.

 

Door de oorlog in Gaza zou de herdenking van Joodse slachtoffers tijdens de Tweede Wereld­oorlog gevoelig liggen. Swiatlowski verwees ook naar de radicalisering in het onderwijs. Ik citeer: "Er zijn al enkele gewelddadige gevallen geweest. In Frankrijk zijn twee leerkrachten zelfs vermoord. De directrices en de leerkrachten hebben schrik voor de gevolgen."

 

Uiteindelijk zou er toch een delegatie van de twee scholen bij de Holocaustherdenking aanwezig zijn geweest. Daar zouden ook leerlingen zijn geweest, maar alleen op vrijwillige basis. Hoeveel leerlingen waren daar dan uiteindelijk, of hoe weinig? Een deel van de scholieren is inderdaad allicht thuisgebleven.

 

Mijnheer de minister, wat vindt u hier eigenlijk van, zeker in het licht van het toenemende antisemitisme in onze samenleving? Wat doet u om het antisemitisme te bestrijden, zeker in ons onderwijs?

 

03.02  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, on sait à quel point nos concitoyens de confession juive se sentent aujourd'hui dans l'angoisse face à la montée objective de l'antisémitisme. L'accord de gouvernement fédéral ne mentionne nulle part, sauf erreur, la nomination d'un coordinateur national de lutte contre l'antisémitisme, comme l'avait pourtant demandé la communauté juive de Belgique mais aussi la stratégie européenne de lutte contre l'antisémitisme et de soutien à la vie juive.

 

La grande majorité des États européens dispose d'un tel coordinateur, mais pas la Belgique qui accueille pourtant la capitale de l'Europe. Il y a évidemment des dispositions dans l'accord de gouvernement visant à lutter contre l'antisémitisme mais pas de trace d'un coordinateur. Pourquoi est-ce important? On sait à quel point une personne physique ou morale spécifiquement en charge qui suivrait les politiques serait un aiguillon nécessaire.

 

Monsieur le ministre, mes questions sont simples. La désignation d'un coordinateur national de lutte contre l'antisémitisme est-elle néanmoins envisagée sous cette législature? Dans le cadre du plan interfédéral, la lutte contre l'antisémitisme sera-t-elle clairement une priorité? Dans l'affirmative, de quelle manière concrète?

 

03.03  Rob Beenders, ministre: Je vous remercie messieurs Van Rooy et De Smet.

 

Dans le cadre de la stratégie européenne de lutte contre l'antisémitisme et de soutien à la communauté juive, la Commission européenne encourage en effet les États membres à nommer des coordinateurs chargés de la lutte contre l'antisémitisme. Le rôle de ce coordinateur n'étant pas défini au niveau européen, chaque État membre dispose de marges de manœuvre quant à sa désignation.

 

Le 15 janvier 2024 a eu lieu la première réunion du mécanisme de coordination interfédéral de lutte contre l'antisémitisme. Ce mécanisme instaure de manière structurelle une concertation et un échange d'informations entre les différentes autorités belges compétentes, les associations juives et de lutte contre l'antisémitisme ainsi que les organismes chargés de promouvoir l'égalité de traitement.

 

L'ensemble des gouvernements du pays a décidé que ce mécanisme assumerait désormais le rôle et les tâches de la coordination nationale de la lutte contre l'antisémitisme mentionnée dans la stratégie européenne. Le secrétariat de ce mécanisme est assuré par le service Égalité des chances du SPF Justice et sa présidence par la direction de ce service. Par conséquent, la Belgique a désigné le chef du service Égalité des chances fédéral comme coordinateur chargé de la lutte contre l'antisémitisme.

 

Par ailleurs, dès le début de mon mandat, je veillerai à l'élaboration et à la négociation de cadres politiques et méthodologiques communs contre le racisme, la discrimination et l'intolérance et me concerterai avec les entités fédérées. Chaque entité aura la liberté d'y décliner différents plans, objectifs et mesures en fonction des domaines recensés et de ses priorités politiques.

 

Je proposerai une méthodologie commune qui permette à la fois de consulter la société civile, d'intégrer des mesures transversales et d'assurer une cohérence entre les différents domaines d'action, tout en garantissant autonomie et flexibilité à chaque entité de l'État.

 

Concernant l'intégration d'actions spécifiques de lutte contre l'antisémitisme dans ces cadres, il est encore trop tôt pour vous apporter une réponse précise et définitive avant l'avancement des travaux.

 

03.04  Sam Van Rooy (VB): Mijnheer de minister, de islamisering van onze scholen is volop bezig. Lees daarover het zorgwekkende boek, met heel wat getuigenissen, getiteld Allah heeft niets te zoeken in mijn klas. Het is een noodkreet, mijnheer de minister. Vrouwelijke leraren worden respectloos behandeld en soms voor hoer uitgescholden. Homoseksuele leraren verbergen liever hun geaardheid. De islamitische druk om de hoofddoek te dragen, neemt toe. Islamitische tradities en regels worden steeds dominanter en steeds vaker opgedrongen. De islamitische druk in de lessen wordt steeds groter: leraren worden geïntimideerd en doen aan censuur, met name als het over de evolutieleer of over de Holocaust zou moeten gaan, deelname aan een Holocaustherdenking wordt uiteindelijk vervangen door een bezoek aan de moskee.

 

Mijnheer de minister, zie dat onder ogen en stop de islamisering van ons onderwijs.

 

03.05  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse.

 

Je me demande si cette désignation de coordinateur ne va pas causer l’insatisfaction d’une partie de la communauté, qui était demandeuse, en interrogeant le degré d’indépendance de la personne désignée. Nous ferons le suivi et reviendrons avec des suggestions, le cas échéant. Merci.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

04 Questions jointes de

- François De Smet à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La protection des minorités eu égard à la fin du "fact checking" sur les réseaux sociaux" (56002355C)

- Caroline Désir à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La fin des systèmes de modération décidée par le groupe Meta et les dangers pour le vivre-ensemble" (56002568C)

04 Samengevoegde vragen van

- François De Smet aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De bescherming van minderheden na de beslissing om te stoppen met factchecken op sociale media" (56002355C)

- Caroline Désir aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De beslissing van Meta om het moderatiebeleid stop te zetten en de gevaren ervan voor het samenleven" (56002568C)

 

04.01  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, la fin du fact checking sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram annoncée par le groupe Meta en ce début janvier risque, sous le prétexte de protéger la liberté d’expression, d’abolir la distinction entre information et désinformation. Cela peut avoir des conséquences sur les minorités déjà considérablement opprimées sur les réseaux sociaux.

 

En supprimant ces règles de modération, Meta laisse le champ libre aux fausses informations sur les communautés LGBTQIA+, les femmes et les personnes victimes de racisme. Ces fausses informations peuvent alors proliférer et être perçues par les utilisateurs comme des vérités, ce qui pourrait entraîner une banalisation accrue des discours de haine envers les personnes issues de minorités. Or, dans le contexte qui est le nôtre et qui renforce les inégalités, les règles modérant les comportements humains sont absolument nécessaires pour faire respecter l’égalité entre les individus et la dignité de chacun et chacune.

 

En Europe, les changements seront a priori moins visibles puisque le règlement européen juridiquement contraignant appelé Digital Services Act, applicable depuis février 2024, contraint les entreprises de réseaux sociaux à lutter contre la désinformation et à protéger les droits fondamentaux de tous les utilisateurs.

 

Directement applicable dans les États membres sans transposition préalable, il contraint les entreprises ne respectant pas ces règles à s'exposer à des sanctions pouvant aller jusqu’à 6 % de leur chiffre d'affaires annuel mondial. Dès lors, des contacts ont-ils été entrepris avec vos homologues européens afin de veiller au respect de l’application du DSA et à assortir les manquements de sanctions? Les différentes associations représentatives des minorités ont-elles déjà été reçues depuis cette annonce? Enfin, un plan spécifique sera-t-il mis en place?

 

04.02  Caroline Désir (PS): Monsieur le ministre, j'aimerais à mon tour, et comme mon collègue François De Smet, me faire ici le relais des préoccupations de Prisme, la Fédération wallonne LGBTQIA+. Dans une lettre qui nous a été adressée, Prisme s'inquiète en réalité de la décision du groupe Meta, propriété de Mark Zuckerberg, de mettre fin au fact checking et à ses collaborations avec les modérateurs de contenu de Facebook et Instagram.

 

En effet, le discours de Mark Zuckerberg est aujourd'hui similaire à celui de MM.  Trump et Musk, pour qui la liberté d'expression ne doit se voir opposer aucune limite, avec ce risque dramatique de permettre aux opinions de se mélanger aux faits et que la distinction entre information et désinformation ne s'effondre. Comme l'indique Prisme, "Les règles modérant les comportements humains sont absolument nécessaires pour garantir l'égalité entre les individus et leur dignité, quels que soient leurs origines, couleur de peau, sexe, identité ou expression de genre, orientation sexuelle, condition. En supprimant ces règles de modération, Meta permettra aux fausses informations sur les communautés LGBTQIA+, sur les femmes et les personnes racisées, entre autres, de proliférer et d'être perçues par les utilisateurs et utilisatrices comme des vérités. Il devient alors prévisible de s'attendre à une banalisation accrue des discours de haine envers les personnes issues de minorités, des stéréotypes toujours plus tenaces et, en bout de course, une reproduction forte des oppressions et discriminations déjà existantes."

 

Monsieur le ministre, en Europe, les changements seront en effet a priori moins visibles puisque le règlement européen, le Digital Services Act, entré en vigueur le 16 novembre 2022 et applicable depuis le 17 février 2024, contraint les entreprises de réseaux sociaux à lutter contre la désinforma­tion et à protéger les droits fondamentaux de tous les utilisateurs et utilisatrices. Ce règlement contraint ainsi les plateformes à prévenir et à supprimer les contenus punissables par la loi.

 

Par conséquent, estimez-vous que le DSA est un outil suffisant pour protéger les minorités sur les réseaux sociaux? Quelles sont les sanctions pour les entreprises qui ne respecteraient pas ces règles? Quelle position comptez-vous adopter au niveau européen dans ce cadre? Enfin, quelles actions et mesures spécifiques envisagez-vous pour protéger les droits fondamentaux de l'ensemble des utilisateurs et utilisatrices pour lutter contre la désinformation et les discours de haine, et comment comptez-vous encourager les victimes à porter plainte?

 

04.03  Rob Beenders, ministre: Madame Désir, monsieur De Smet, je partage votre préoccupation concernant les risques liés à la désinformation et à la haine en ligne et l'impact de la décision du groupe Meta.

 

Vous m'avez interrogé sur le fait de savoir si le DSA constitue un outil suffisant pour garantir la protection des minorités sur les réseaux sociaux. Personnellement, je suis convaincu que le DSA est un outil essentiel à notre disposition pour combattre les risques croissants liés à la désinformation, à une liberté d'expression débridée et à la prolifération des discours haineux en ligne. Le cadre du DSA fonctionne en interrelation avec les autres lois et règlements qui protègent ces groupes et définissent ce qui est illégal. Ainsi, le DSA intervient en appui des différentes lois anti-discrimination qui interdisent certains discours, aussi bien en ligne que hors ligne.

 

Vous m'avez demandé quelles sont les sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas ces règles. Dans le cadre du DSA, le coordinateur des services numériques – l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), pour la Belgique – ou la Commission européenne peuvent imposer des amendes. En cas de non-respect des obligations, ces amendes peuvent atteindre un montant maximal équivalent à 6 % du chiffre d'affaires mondial annuel réalisé au cours de l'exercice précédent par le fournisseur des services intermédiaires concernés. Le coordinateur des services numériques ou la Commission européenne sont également en mesure d'imposer des astreintes.

 

Pour plus de détails concernant les activités de l'IBPT et sa position sur la question posée, je vous invite à interroger directement ma collègue Mme Vanessa Matz, ministre en charge du Numérique, des télécommunications et de la société de l'information.

 

Vous vouliez en outre savoir quelle position je comptais adopter au niveau européen dans ce cadre. Pour ma part, je pense qu'il est de notre devoir de soutenir la Commission européenne dans sa mission de surveillance, notamment dans l'exercice de ses pouvoirs d'enquête concernant le respect des obligations par les fournisseurs de très grandes plateformes en ligne et de très grands moteurs de recherche en ligne.

 

Le cas échéant, si un manquement est constaté, il conviendra d'apporter notre plein soutien à la Commission dans l'application des sanctions prévues par le DSA.

 

Vous me demandez ensuite, d'une part, quelles sont les mesures et actions spécifiques envisagées pour protéger les droits fondamentaux des utilisateurs et utilisatrices pour lutter contre la désinformation et les discours de haine et, d'autre part, comment je compte encourager les victimes à porter plainte. L'efficacité du DSA dans la protection des droits de ces personnes en ligne dépend de notre capacité à mobiliser ces instruments juridiques européens. Cela implique que les acteurs du monde judiciaire doivent avoir les moyens nécessaires pour poursuivre les infractions. Je peux en discuter avec les collègues du gouvernement.

 

Par ailleurs, je souhaiterais que l'un des principaux axes stratégiques du futur Plan d'action interfédéral de lutte contre le racisme et les discriminations se concentre sur la lutte contre les violences et l'abaissement du seuil pour les dépôts de plainte en cas de fait discriminatoire, notamment par la formation des acteurs concernés, ainsi que par l'amélioration de l'accueil et du soutien des victimes. Les actions proposées pourront s'inspirer, en outre, des recommandations de l'étude sur l'antisémitisme en ligne, dont les résultats sont attendus cette année-ci.

 

04.04  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse et ne peux que vous encourager à vous occuper activement du suivi à l'intérieur du gouvernement, de même qu'au plan européen, comme vous semblez vous y engager. C'est très bien.

 

04.05  Caroline Désir (PS): Monsieur le ministre, merci de votre réponse.

 

Nous sentons en effet votre engagement sur cette question et nous continuerons à suivre ce dossier de près, parce qu'il nous semble prioritaire sur le plan du respect des droits de chacun. Je suivrai aussi votre suggestion d'interroger votre collègue Matz sur le sujet. Je vous remercie.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

05 Questions jointes de

- François De Smet à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'audit programmé de l'IEFH" (56002490C)

- Sarah Schlitz à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'audit de l'IEFH" (56004189C)

05 Samengevoegde vragen van

- François De Smet aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De geplande audit van het IGVM" (56002490C)

- Sarah Schlitz aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De audit van het IGVM" (56004189C)

 

05.01  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, nous parlions d'Unia tout à l'heure, c'est à présent l'autre point de règlement de compte idéologique inhérent à cet accord de gouvernement qui est abordé, à savoir le sort de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. Il n'écopent pas pour leur part d'une réduction de budget, mais bien d'un audit. Pourquoi pas mais, comme pour la réduction de 25 % pour Unia, c'est une décision qui tombe du ciel, qui n'est justifiée par rien, ce qui alimente la suspicion que ce soit purement un règlement de compte idéologique. C'est une institution qui est déjà régulièrement auditée, comme l'est tout organisme public. Je pense qu'il est précieux, quand on est un gouvernement et qu'on prend des décisions, qu'on puisse tout de même en justifier le fondement. C'est en effet une nécessité démocratique et, si l'on veut qu'une décision soit comprise et appliquée, elle doit pouvoir être explicitée. Pour cette raison, je maintiens mes questions.

 

Pouvez-vous nous éclairer sur la nature de cet audit, sur sa motivation? S'agira-t-il d'un audit financier? Un audit portant sur le management? Un audit portant sur d'autres critères? En quoi cet audit se différenciera-t-il des audits existants? Un délai présumé quant à sa réalisation est-il déjà envisagé, envisageable ou fixé?

 

05.02  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Madame la présidente, je renvoie à la version écrite de ma question.

 

Monsieur le ministre, qu'en est-il de l'audit prévu dans votre accord de majorité? Qui va le réaliser ? Dans quels délais?

 

05.03  Rob Beenders, ministre: Chers collègues, dans le domaine de l'égalité des genres également, nous voyons clairement qu'il y a encore beaucoup de travail à faire. Il est essentiel de disposer d'une institution forte qui promeut l'égalité entre les hommes et les femmes et lutte contre la discrimination et la violence liées au genre. Je continuerai donc à travailler en étroite collaboration avec l'Institut pour l'égalité des femmes et hommes au cours de cette législature.

 

Comme indiqué lors de la discussion sur la déclaration de politique générale, nous mettrons en œuvre l'accord de coalition, y compris l'audit prévu qui sera réalisé par la Cour des comptes. Nous examinerons les modalités appropriées de cet audit et resterons en contact étroit avec l'Institut à ce sujet. Il est encore un peu trop tôt pour en dire plus sur cette matière.

 

05.04  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse que je devine un petit peu embarrassée tout de même.

 

Comme pour Unia, d'ailleurs, vous héritez de mesures que vous n'avez pas décidées et sans doute pas négociées vous-même. On n'en saura donc pas beaucoup plus. Je pense qu'on peut raisonnablement conclure que cette phrase sur l'audit est purement vexatoire et ne répond pas à une quelconque réelle nécessité. Néanmoins, on sera heureux d'en savoir plus dès lors qu'un processus d'audit véritable sera organisé.

 

05.05  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse, même si je constate que les démarches pour véritablement lancer l'audit ne sont pas encore réalisées.

 

Néanmoins, je connais cette stratégie d'essayer de jeter le discrédit en permanence sur un organisme dont le travail et les constats n'arrangent pas certains partis au regard des politiques qu'ils souhaitent mener et au regard de leur projet de société.

 

L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes permet à la fois de réaliser un monitoring sur l'état de l'égalité, mais aussi d'amener des propositions, des propositions de loi en tant qu'administration, mais aussi de travailler à la lutte contre les violences faites aux femmes, les violences intrafamiliales, les violences de genre.

 

C'est encore aujourd'hui fondamental. Un féminicide a encore été commis pas plus tard que la semaine dernière à Seraing où une jeune-fille a été brulée vive par son ex-compagnon. C'est encore plus de 20 femmes qui décèdent chaque année sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint, sans parler des violences sexuelles dont nous parlerons tout à l'heure et qui ont encore fait couler beaucoup d'encre dans la presse néerlandophone ces derniers jours.

 

Le financement de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes sert à cela. Aujourd'hui, auditer, essayer de pointer des dysfonctionne­ments, discréditer; je connais la mécanique et donc je vous le dis: monsieur le ministre, faites attention, parce que c'est à cela qu'ils sont en train de jouer et ils ne vont pas lâcher. Je connais les individus qui sont derrière ce point de l'accord de majorité. Or, nous avons profondément besoin d'un institut qui soit fort ici en Belgique pour aider toutes les femmes qui sont victimes de violences. Gardez le cap!

 

Je vous remercie.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

06 Samengevoegde vragen van

- Irina De Knop aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De verdere uitbouw van de zorgcentra na seksueel geweld" (56002560C)

- Irina De Knop aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De verdere uitbouw van de zorgcentra na seksueel geweld" (56003404C)

- Sarah Schlitz aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De opening van drie nieuwe ZSG's" (56004177C)

06 Questions jointes de

- Irina De Knop à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La poursuite du développement des centres de prise en charge des violences sexuelles" (56002560C)

- Irina De Knop à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La poursuite du développement des centres de prise en charge des violences sexuelles" (56003404C)

- Sarah Schlitz à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'ouverture de 3 nouveaux CPVS" (56004177C)

 

06.01  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, de strijd tegen seksueel geweld blijft een prioriteit. Nog vorige week hebben we gemerkt hoe sterk het thema leeft in onze samenleving. In 2017, dus al een tijd geleden, werden de eerste drie zorgcentra na seksueel geweld geopend, waar een speciaal opgeleid multidisciplinair team aan slachtoffers van seksueel geweld en hun steunfiguren zorg biedt. Sindsdien werden nog zeven andere centra ingehuldigd. Ondertussen kunnen we beamen dat de zorgcentra iedere dag absoluut hun nut hebben bewezen.

 

Het werk is zeker niet af. Wij waren dan ook blij te zien dat in de federale begroting van 2024 de oprichting van drie nieuwe centra werd opgenomen, namelijk eentje in Bergen, eentje in Waals-Brabant en eentje in Halle-Vilvoorde. Daarmee komt men tegemoet aan het streefdoel dat elk slachtoffer een zorgcentrum na seksueel geweld op minder dan een uur rijden van de woning kan vinden.

 

Het beleid blijkt ook zijn vruchten af te werpen. Ik las vorige week immers in de pers dat in Antwerpen ondertussen per week vijf vrouwen aangifte doen van verkrachting. Dat is een enorme groei. Wellicht stijgt niet zozeer het aantal feiten maar wel de aangiftebereidheid, of verbetert de toegang tot de aangifte. Wij zijn ervan overtuigd dat de zorgcentra na seksueel geweld daartoe bijdragen.

 

Om die reden moeten we nu eindelijk werk maken van de drie laatste nieuwe centra en blijven inzetten op informatie rond de zorgcentra na seksueel geweld, zodat die bekend zijn bij slachtoffers en het brede publiek. Het is belangrijk voor slachtoffers dat ze gehoor vinden, dat de verkrachting of het misbruik erkend wordt en dat dat opgevolgd wordt.

 

Mijnheer de minister, wat was de impact van de informatiecampagne over de zorgcentra bij het brede publiek en bij slachtoffers? Werd die campagne reeds geëvalueerd en wat waren daarvan de conclusies? Heeft de campagne volgens u ook aantoonbaar een effect gehad op het aantal meldingen in 2024?

 

Welke initiatieven worden er nog genomen om de zorgcentra bekend te maken?

 

Hoever staat het met de bouw van de drie extra zorgcentra? Wat is de timing? Wat zijn de oorzaken voor de vertragingen in de drie regio's?

 

Waar precies in Waals-Brabant en Halle-Vilvoorde komt het nieuwe zorgcentrum? Op basis van welke criteria worden vestigingsplaatsen bepaald?

 

De begroting voor 2025, zoals vastgelegd door de ministerraad op 28 februari, voorziet 17,5 miljoen euro voor de zorgcentra na seksueel geweld. Moeten die middelen ook dienen voor de financiering van de nog op te richten centra? Zo neen, welk bedrag zal daarvoor dan worden uitgetrokken in de komende begroting?

 

06.02  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Madame la présidente, je renvoie à la version écrite de ma question.

 

Monsieur le ministre, votre Gouvernement s'est engagé à poursuivre l'action du précédent Gouvernement en ouvrant 3 CPVS supplémentaires.

Pourriez-vous nous indiquer où cela en est? Quelles étapes ont été franchies depuis votre entrée en fonction? Quelles sont les prochaines étapes dans les différents dossiers?

 

06.03 Minister Rob Beenders: Mevrouw De Knop, mevrouw Schlitz, het dossier van de zorgcentra na seksueel geweld is belangrijk, getuige de expliciete vermelding van de centra in het regeerakkoord.

 

Il existe actuellement dix CPVS et l'objectif est d'en ouvrir trois de plus, afin de disposer d'un CPVS dans chaque arrondissement judiciaire. Concrètement, un CPVS sera ouvert dans les arrondissements de Hal-Vilvorde, de Mons et du Brabant wallon, comme le confirme l'accord du gouvernement.

 

Vu l'entrée en vigueur de la loi relative aux CPVS le 1er janvier 2025, l'INAMI est compétente pour la sélection des hôpitaux. Elle détermine les critères de sélection et le calendrier ainsi que leur financement en ce qui concerne l'aspect médical. Pour les questions à ce sujet, il convient de s'adresser à mon collègue en charge de la Santé publique, qui est compétent pour l'INAMI.

 

Mevrouw De Knop, de meest recente campagne liep tot 28 februari. Op dit moment zijn we die campagne nog aan het evalueren, maar we weten wel al dat de website van de zorgcentra drie keer zoveel werd bezocht tijdens die campagne, tot gemiddeld 4.500 bezoekers per week. Daarnaast lag het aantal personen dat overwoog om in geval van nood een zorgcentrum te bezoeken 15 % hoger dan bij een controlegroep die de campagne niet had gezien. Het doel van de campagne was de naambekendheid te vergroten, niet zozeer het aantal meldingen te doen stijgen. De zorgcentra richten zich immers op opvang en zorg in acute situaties van seksueel geweld.

 

Sinds de opstart van de zorgcentra is het aantal meldingen sterk gestegen, zoals u al aangaf in uw vraag. In 2022 was er een stijging met 95 %, in 2023 een stijging met 28 % ten opzichte van 2022. Die stijging is niet alleen maar toe te schrijven aan campagnes. De samenwerking met bijvoorbeeld de politie werd namelijk versterkt, wat ook geleid heeft tot meer doorverwijzingen van slachtoffers naar de zorgcentra.

 

Op dit moment is er geen algemene campagne concreet gepland, maar werken we wel aan specifiek materiaal voor personen die zich in een kwetsbare positie bevinden. Het gaat bijvoorbeeld over folders in verschillende talen met aangepaste beelden voor sociale media of zelfs video's met gebarentaal. Die materialen worden nu in overleg met de organisaties en de verschillende doelgroepen uitgewerkt. In de volgende maanden zullen we die communicatiemiddelen verspreiden, onder andere via tal van maatschappelijke organisaties, maar ook via medische centra, apotheken, ziekenhuizen en lokale overheden.

 

Daarnaast werken we ook permanent aan de bekendmaking van de zorgcentra. De zorgcentra nemen lokaal een belangrijke rol op. Ze organiseren zelf informatiesessies bij verschillende organisaties. Ze nemen ook een actieve rol op bij festivals, door daar aanwezig te zijn. Er wordt bijvoorbeeld ook gevraagd om opleidingen te geven.

 

Voor de vragen over de timing en de selectie van de zorgcentra in het gerechtelijk arrondissement Halle-Vilvoorde en Waals-Brabant, moet ik u doorverwijzen naar mijn collega Frank Vandenbroucke, omdat het RIZIV de selectie doet en ook de financiering van de ziekenhuizen verder opvolgt. Ik verwijs naar de wet van 1 januari 2025.

 

06.04  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, bedankt voor uw antwoord.

 

Mevrouw de voorzitster, ik wil me graag even tot u richten. Mijn twee vragen werden samengevoegd, maar wij hadden, zoals ook blijkt uit het antwoord van de minister, wel degelijk ingeschat dat die bevoegdheden verdeeld zaten tussen de minister bevoegd voor Gezondheid en de minister bevoegd voor Gelijke Kansen. Als het mogelijk is, zou ik toch graag mijn vraag aan minister Vandenbroucke stellen zonder dat ik die opnieuw moet indienen. Ik zal me richten tot het secretariaat om dat even praktisch te regelen. De vragen werden samengevoegd, waardoor ik geen antwoord op mijn vraag kan krijgen.

 

Mijnheer de minister, ik dank u voor uw antwoorden over de campagne. We zullen dit zeker verder opvolgen.

 

La présidente: M. le ministre a un complément de réponse.

 

06.05 Minister Rob Beenders: Het gaat niet het concrete antwoord zijn dat u verwacht, maar het RIZIV is op dit moment bezig met de selectie van die criteria en met de oproep, zodat de dossiers kunnen binnen­komen daar waar het kan worden georganiseerd. We kunnen nog niet concreet zeggen waar het doorgaat en wanneer, omdat die oproep momenteel bij het RIZIV in opmaak is.

 

La présidente: Mme Meunier pourra en témoigner: elle a déjà posé des questions sur le sujet à plusieurs personnes et tout le monde se renvoie la balle.

 

06.06  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Merci pour vos réponses, monsieur le ministre.

 

Le projet des CPVS a été un énorme chantier de déploiement sous la précédente législature: nous sommes passés de trois projets pilotes à un véritable réseau de dix centres, qui permet à une victime d'y avoir accès en moins d'une heure de chez elle. Je suis heureuse que vous ayez pérennisé la volonté du gouvernement précédent d'ouvrir trois centres supplémentaires pour garantir un maillage le plus optimal possible.

 

Pour la suite, je ne doute pas que les administra­tions – très compétentes – sont en train de suivre le dossier et que l'attribution se fera en toute objectivité. C'est le plus important, pour que les victimes soient reçues dans les meilleures conditions à chaque endroit où elles se rendront. Je vous remercie.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

07 Questions jointes de

- Caroline Désir à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Les subventions allouées à l'organisation de la Brussels Pride" (56002566C)

- Kathleen Depoorter à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'organisation de la Pride à Bruxelles" (56004103C)

07 Samengevoegde vragen van

- Caroline Désir aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De subsidies voor de organisatie van de Brussels Pride" (56002566C)

- Kathleen Depoorter aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De organisatie van de Pride in Brussel" (56004103C)

 

07.01  Caroline Désir (PS): Monsieur le ministre, en 2025, la Brussels Pride aura lieu le 17 mai, une date hautement symbolique car elle coïncide avec la Journée mondiale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie.

 

Il s'agira de la première édition organisée depuis l'inscription de la Brussels Pride au patrimoine immatériel de la Région de Bruxelles-Capitale.

 

Sous le gouvernement Vivaldi, alors qu'il était premier ministre, Alexander De Croo avait octroyé une subvention de 10 000 euros pour soutenir la coordination de l'événement par VisitBrussels. Marie-Colline Leroy, alors secrétaire d'État à l'Égalité des chances, avait quant à elle octroyé une autre subvention de 10 000 euros à cet événement.

 

Monsieur le ministre, une demande de subvention vous a-t-elle été adressée dans ce cadre? Comptez-vous également y répondre favorablement?

 

07.02  Rob Beenders, ministre: Merci pour la question. Nous avons été contacté par VisitBrussels, l'organisateur de cette Pride, et une demande de financement pour la Brussels Pride cette année a bien été déposée auprès de ma prédécesseure, Marie-Colline Leroy, le 17 janvier dernier, et a récemment également été transmise à mon cabinet. L'année dernière, lors du financement de la Brussels Pride 2024, nous étions dans le contexte exceptionnel de la présidence belge du Conseil de l'Union européenne.

 

Vous l'avez aussi mentionné dans votre question, dans ce cadre, la Belgique a organisé et financé plusieurs événements visant à soutenir nos dossiers internationaux, ainsi qu'à représenter et promouvoir notre pays au sein de l'Union européenne. Dans ce contexte spécifique, il avait alors été décidé d'apporter un soutien financier à la Pride, afin de renforcer les objectifs de la présidence et d'assurer la cohérence entre les événements, y compris la conférence LGBTQIA+.

 

Ik ben er persoonlijk van overtuigd dat evenementen zoals de Pride een grote sociale impact hebben. Zeker nu lgbti+ alsmaar meer onder druk staat, zijn dergelijke evenementen belangrijk en kunnen ze pas een positieve boodschap verspreiden als we die voldoende luid laten klinken. Ik ben er voorstander van om de steun aan de Brussels Pride voort te zetten. Momenteel wordt de subsidieaanvraag onderzocht door de administratie. De komende weken zal ik een gesprek aangaan met de organisatoren niet alleen van de Brussels Pride, maar ook van alle andere Prides in ons land, om na te gaan in hoeverre wij met hen kunnen samenwerken.

 

07.03  Caroline Désir (PS): Monsieur le ministre, je suis contente d’entendre que vous êtes plutôt partisan de poursuivre le soutien à la Brussels Pride. Je ne peux évidemment que vous encourager à répondre positivement à leur demande de soutien. Je pense qu’au-delà du symbole et du rassemblement, cela reste un moment de revendication important pour la communauté LGBTQIA+, certainement, comme vous le soulignez à juste titre, à un moment où leurs droits sont de plus en plus menacés, que ce soit sur le plan européen ou sur le plan mondial. Je vous remercie.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

08 Question de Marie Meunier à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La mise en oeuvre de la loi Stop Féminicide" (56002570C)

08 Vraag van Marie Meunier aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De tenuitvoerlegging van de StopFeminicidewet" (56002570C)

 

08.01  Marie Meunier (PS): Monsieur le ministre, bien que l'adoption de la loi Stop Féminicide en juin 2023 ait été saluée comme une avancée dans notre pays, la Belgique semble toujours accuser un retard important en matière de collecte de données sur ces crimes.

 

Depuis 2016, avec la signature de la Convention d'Istanbul, la Belgique s'était engagée à établir des statistiques précises sur les violences basées sur le genre. Jusqu'à récemment, les seules données disponibles provenaient du travail remarquable, mais limité, d'associations comme Stop Féminicide. Les chiffres officiels sont très limités et les statistiques collectées ne permettent pas encore de dresser un tableau clair de la problématique.

 

La loi prévoit des mesures comme l'élaboration de rapports annuels et bisannuels par l'Institut pour l'égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que la création d'un comité scientifique d'analyse des féminicides, mais celles-ci n'ont toujours pas vu le jour. Il apparaît également que cette loi manque de moyens financiers et de dispositifs de prévention primaire, comme l'éducation permanente et la sensibilisation des jeunes, ce qui la rend difficilement applicable et efficace.

 

Monsieur le ministre, pourriez-vous m'indiquer l'état d'avancement dans la mise en œuvre des différents instruments prévus par la loi, notamment la mise en place des rapports par l'Institut pour l'égalité entre les femmes et les hommes, la création du comité scientifique d'analyse des féminicides, ainsi que la coordination avec la police et la justice pour l'encodage de données fiables? Quelles mesures concrètes allez-vous prendre pour accélérer la mise en œuvre de cette loi et garantir que les avancées législatives se traduisent par des résultats concrets, particulièrement en matière de collecte de données? Je vous remercie pour vos réponses.

 

08.02  Rob Beenders, ministre: Madame Meunier, la loi Stop Féminicide impose aux services de la police et de la justice de collecter des données sur les féminicides, les homicides fondés sur le genre et les violences qui les précèdent. L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes doit publier un rapport annuel basé sur ces données.

 

Pour mettre en œuvre cette disposition, un arrêté royal doit être adopté. Cet arrêté royal doit régler les aspects de la collecte des données pour les services compétents, ainsi que l'évaluation annuelle des données et des statistiques. L'Institut prépare actuellement cet arrêté royal avec les partenaires concernés de la police et de la justice.

 

En outre, l'Institut doit publier tous les deux  ans une étude plus complète sur les féminicides et les homicides fondés sur le genre. Cette publication bisannuelle vise à étudier les causes et les conséquences, la fréquence et les taux de condamnation, ainsi que l'efficacité des politiques relatives à ces formes de violence. Les articles de la loi Stop Féminicide relatifs à la collecte de données et à la recherche entreront en vigueur en octobre 2025.

 

Je veillerai à ce que les cadres juridiques nécessaires soient en place à cette date, afin que les dispositions de la loi Stop Féminicide puissent être mis en œuvre. Le premier rapport annuel sera publié par l'Institut en 2026. Pour créer le comité scientifique d'analyse des féminicides et des homicides fondés sur le genre, un arrêté royal a été adopté le 26 avril 2024. Cet arrêté royal règle la composition, les tâches et le fonctionnement du comité scientifique. L'Institut national de criminalistique et de criminologie a été désigné comme président du comité scientifique. Il est pleinement engagé dans la démarche pratique du comité scientifique.

 

Pour plus d'informations sur l'état des lieux, je vous renvoie vers la ministre de la Justice.

 

08.03  Marie Meunier (PS): Monsieur le ministre, je vous remercie pour vos réponses. Je ne manquerai pas d'interroger votre collègue pour la suite.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

09 Question de Marie Meunier à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Le Plan d'action national de lutte contre les violences basées sur le genre" (56002784C)

09 Vraag van Marie Meunier aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het Nationaal Actieplan ter bestrijding van gendergerelateerd geweld" (56002784C)

 

09.01  Marie Meunier (PS): Madame la présidente, je renvoie à la version écrite de ma question.

 

Monsieur le ministre, en Belgique, les violences fondées sur le genre demeurent une problématique majeure, nécessitant une réponse efficace et coordonnée des autorités. Le Plan d'action national de lutte contre les violences basées sur le genre, plus couramment appelé PAN couvre la période 2021-2025.

 

La Plateforme nationale représentative de la société civile belge, instance fédérale composée d'associations flamandes, francophones et germanophones, chargée de suivre la mise en œuvre du PAN pour la période 2021-2025, a récemment indiqué qu'il n'a pas été satisfait à plusieurs engagements repris dans ce dernier.

 

Dans l'attente du rapport final qui devrait être transmis fin 2025, il apparaît dès lors nécessaire de déjà se pencher sur les constats et recommandations formulés par cette instance et d'en tirer des enseignements pour l'adoption prochaine du PAN couvrant la période 2026-2030.

 

Monsieur le ministre, avez-vous déjà pu prendre connaissance des remarques émises par la Plateforme nationale dans le cadre du PAN actuel? Comment ce gouvernement compte-t-il agir pour remédier aux problématiques soulevées dans l'évaluation du PAN 2021-2025? Des mesures spécifiques sont-elles envisagées d'ici l'élaboration du futur plan d'action? Quel processus comptez-vous mettre en place dans le cadre de l'élaboration du futur plan et quelles concertations comptez-vous menez dans ce cadre?

 

09.02  Rob Beenders, ministre: Madame Meunier, comme vous le savez, la Belgique déploie actuellement sa politique en la matière à travers le Plan d'action national de lutte contre les violences basées sur le genre (PAN) 2021-2025. Le suivi et la mise en œuvre de ce plan sont assurés par un groupe interdépartemental (GID), qui rassemble des représentants des cabinets ministériels et des administrations concernées par l'application du PAN tant au plan fédéral que communautaire et régional. Il collabore régulièrement avec la Plateforme nationale de la société civile.

 

En janvier 2024, à l'occasion de la présentation du rapport intermédiaire, une table ronde a été organisée entre ces deux instances pour discuter des mesures prises et répondre aux questions adressées par la société civile. Par ailleurs, les recommandations issues du processus d'évaluation indépendant réalisé par la Plateforme ont été transmises aux membres du GID en novembre 2024. Une deuxième table ronde sera organisée cette année pour discuter du rapport final du PAN et des recommandations de la Plateforme pour le prochain Plan d'action national.

 

Nous sommes pleinement conscients que la lutte contre les violences de genre repose sur l'engagement et la coopération de nombreux acteurs. Nous veillons donc à une concertation active avec la société civile, notamment à travers la Plateforme. Son existence et son financement sont garantis par un arrêté royal du 2 octobre 2023, qui concrétise la consultation de la Plateforme dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation du Plan d'action national de lutte contre les violences basées sur le genre.

 

Soyez donc assurée, madame Meunier, que mon engagement à poursuivre ce dialogue est total, tant pour le Plan actuel que pour le prochain.

 

09.03  Marie Meunier (PS): Monsieur le ministre, je vous remercie pour vos différentes réponses.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

10 Question de Marie Meunier à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'impact de l'intelligence artificielle sur les inégalités de genre" (56002845C)

10 Vraag van Marie Meunier aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De impact van artificiële intelligentie op genderongelijkheid" (56002845C)

 

10.01  Marie Meunier (PS): Madame la présidente, monsieur le ministre, selon un récent avertisse­ment de l'Organisation internationale du Travail, l'intelligence artificielle risque d'aggraver les inégalités qui existent déjà entre les hommes et les femmes sur le marché du travail.

 

Pourquoi? Car l'automatisation via l'intelligence artificielle concernerait en priorité des secteurs où les femmes sont surreprésentées. Ceci représente une nouvelle menace pour les femmes et cela risque de creuser encore plus les différences de salaires et de renforcer les inégalités pour les travailleuses.

 

Même si l'intelligence artificielle créera aussi de nouveaux emplois, ce dont nous sommes conscients, l'OIT met également en garde contre le fait que ces emplois risquent d'être moins bien rémunérés et moins bien protégés. Par ailleurs, l'accès à ces nouvelles opportunités nécessitera des compétences spécifiques, notamment dans le domaine du numérique, où les femmes restent malheureusement encore aujourd'hui sous-représentées.

 

Monsieur le ministre, sans volonté politique forte, le développement de l'intelligence artificielle pourrait ainsi renforcer les inégalités déjà existantes entre les hommes et les femmes au lieu de les réduire.

 

Face à ce constat, il est essentiel que les pouvoirs politiques prennent leurs responsabilités et anticipent ces évolutions technologiques pour éviter que les femmes en soient les grandes perdantes.

 

Monsieur le ministre, quelles mesures envisagez-vous pour éviter les inégalités de genre que l'intelligence artificielle risque de renforcer, notamment sur le marché du travail? Comment comptez-vous encourager et garantir un accès équitable pour les femmes aux opportunités créées par l'intelligence artificielle? Je vous remercie pour vos réponses.

 

10.02  Rob Beenders, ministre: Madame Meunier, je partage votre préoccupation au sujet de la récente mise en garde de l'OIT concernant l'impact potentiellement négatif de l'intelligence artificielle sur l'égalité entre les genres sur le marché du travail. Il est important de veiller à ce que les efforts déjà déployés pour réduire les inégalités de genre sur le marché du travail et sur le lieu de travail ne soient pas compromis par l'optimisation au moyen de l'intelligence artificielle.

 

Des études montrent en particulier que des emplois tels que les postes administratifs, les ressources humaines et les services à la clientèle, dans lesquels les femmes sont plus représentées, risqueraient de disparaître. La coopération entre le gouvernement et les partenaires sociaux sera essentielle dans ce contexte, afin qu'ils puissent aider les employeurs à développer des programmes de requalification ou de reconversion, si nécessaire.

 

En outre, le contenu de certains emplois changera en raison de l'intelligence artificielle, ce qui nécessitera de nouvelles compétences. À cet égard, le plan national de convergence pour le développement de l'intelligence artificielle inclut l'objectif de former mieux, et tout au long de la vie.

 

J'insisterai auprès de mes collègues chargés de l'Économie et du Numérique pour qu'ils prennent en compte la dimension du genre dans la mise en œuvre de cet objectif. Les formations à l'application de l'intelligence artificielle sur le lieu de travail devraient être accessibles à toutes et tous, par exemple en les proposant pendant les heures de travail, afin que les femmes, qui assument encore la plupart des soins et des tâches ménagères, aient également suffisamment d'opportunités d'y participer.

 

10.03  Marie Meunier (PS): Merci, monsieur le ministre, pour vos réponses.

 

Effectivement, l'évolution est là, l'intelligence artificielle existe et, à mon sens, va continuer à évoluer d'année en année. On ne doit pas mettre nos mains devant nos yeux, on doit pouvoir faire avec et justement intégrer un maximum le fait que ça ne développe pas de nouvelles inégalités de genre.

 

J'entends vos réponses, je serai évidemment très attentive à la suite et ne manquerai pas de vous revenir avec de nouvelles questions ou propositions, pourquoi pas?

 

10.04  Rob Beenders, ministre: Je partage totalement votre préoccupation.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

11 Question de Marie Meunier à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Le projet "Appelle Alice"" (56003592C)

11 Vraag van Marie Meunier aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het project 'Bel Alice'" (56003592C)

 

11.01  Marie Meunier (PS): Monsieur le ministre, les violences sexuelles sont un fléau majeur dans notre société, vous venez d'en parler avec mes collègues concernant l'accueil de nouveaux CPVS sur notre territoire. Les récents événements, comme dans le parc de Forest, rappellent l'urgence de renforcer les dispositifs de prise en charge des victimes. Trop souvent, celles-ci se retrouvent seules et démunies pour accéder aux services d'aide qui leur sont dédiés. C'est précisément pour répondre à cette problématique que le projet Appelle Alice a été lancé en octobre 2023 sur le campus d'Alma à Bruxelles, en collaboration avec l'Assemblée Générale des étudiants de Louvain (AGL) et l'inspecteur des mœurs pour le Centre de Prise en Charge des Violences Sexuelles (CPVS). Depuis le 1er mars 2025, ce dispositif a été étendu à toute la Région bruxelloise et cela permet aux victimes d'accéder rapidement et en toute discrétion à un CPVS.

 

Le fonctionnement est simple. En composant un numéro, la victime est mise en relation avec une centrale de taxis formée pour ces situations. Il lui suffit de mentionner "pour Alice" afin de préserver son anonymat. Elle reçoit ensuite un SMS avec les coordonnées du chauffeur qui la conduit directement vers un CPVS.

 

Les premiers retours sont encourageants et l'initiative répond à un réel besoin. Pourtant, ce dispositif reste aujourd'hui seulement disponible dans la Région bruxelloise. Or, vous le savez monsieur le ministre, les violences sexuelles ne connaissent malheureusement pas de frontières et un accès rapide aux CPVS doit pouvoir être garanti sur l'ensemble du territoire belge.

 

Monsieur le ministre, je voudrais donc vous poser les questions suivantes: êtes-vous favorable à une extension du dispositif Appelle Alice à l'échelle nationale afin que toutes les victimes en Belgique puissent en bénéficier? Y a-t-il déjà eu des discussions avec les CPVS et les zones de police dans ce sens? Enfin, Le financement de ce dispositif qui est actuellement régionalisé, à Bruxelles en l'occurence, pourrait-il être envisagé au niveau fédéral pour l'élargir à l'ensemble du territoire? Je vous remercie pour vos réponses.

 

11.02  Rob Beenders, ministre: Madame Meunier, votre question est très intéressante.

 

Comme vous l'avez expliqué, le projet Appelle Alice a été créé en réponse aux besoins de plusieurs universités bruxelloises. Initialement, il couvrait une partie du territoire bruxellois, il a récemment été étendu à l'ensemble de ce territoire. Nous ne pouvons évidemment que nous réjouir d'une telle initiative. Tout effort visant à orienter les victimes de violences sexuelles vers un CPVS doit être encouragé, afin que ces victimes puissent bénéficier des soins et du soutien auxquels elles ont droit.

 

Cependant, en Belgique, ce n'est pas facile à organiser, parce que les questions de mobilité ne sont pas purement fédérales, bien au contraire. Le déploiement de cette initiative nécessiterait un effort de la part de toutes les autorités, tant sur le plan financier qu'organisationnel. Sur le plan organisationnel, sa mise en place est complexe. Il est nécessaire de garantir une permanence assurée par des personnes formées, disponibles à toute heure, et cela concerne également les victimes se trouvant dans des zones reculées. Chaque région a également son propre service de taxi. Il faudrait donc conclure différentes conventions de collaboration.

 

Je vais toutefois examiner ce que nous pouvons entreprendre au niveau fédéral, car je considère ce projet comme particulièrement positif et prometteur.

 

11.03  Marie Meunier (PS): Je vous remercie, monsieur le ministre, pour vos différentes réponses.

 

Je perçois déjà votre intérêt, ce qui me réjouit, car, comme vous l'avez souligné, il s'agit d'un projet qui reste très important. La responsabilité des CPVS dépend du fédéral et ce projet devrait vraiment être vu comme un outil complémentaire à ces CPVS. C'est en cela qu'il semblerait intéressant que cet outil soit développé au départ du fédéral.

 

Je suis consciente des défis propres à nos différentes régions, qui font la beauté de notre pays. Cependant, il me semble essentiel d'accorder une attention particulière à cette question, non seulement parce qu’elle nous tient à cœur, mais surtout dans l’intérêt des victimes, afin qu’elles puissent être prises en charge d'une manière correcte du début à la fin. Cela me semble être primordial. Je n'hésiterai pas à revenir vers vous et à être attentive à la suite. N'hésitez pas également à y réfléchir.

 

Je vous remercie.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

12 Question de Sarah Schlitz à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La discrimination entre pères sur la base de l'origine de leur ex-compagne" (56003040C)

12 Vraag van Sarah Schlitz aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De discriminatie van vaders op grond van de afkomst van hun ex" (56003040C)

 

12.01  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, l'accord de majorité Arizona prévoit de créer une distinction de traitement entre les pères qui doivent verser une créance alimentaire pour leurs enfants, selon que leur ex-compagne vit en dehors de l'Union européenne ou en Europe. Je cite: "La déduction des pensions alimentaires passera graduellement de 80 % à 50 %. Les paiements vers des pays hors de l’Espace économique européen ne seront plus déductibles."

 

Cela constitue, à mon sens, une discrimination fondée sur l'origine, qui contrevient au principe supérieur de l'intérêt de l'enfant. Quelle est votre analyse de la situation, monsieur le ministre?

 

12.02  Rob Beenders, ministre: Madame Schlitz, il n'est aucunement question de distinction fondée sur l'origine dans le passage que vous évoquez. C'est la résidence effective du bénéficiaire qui est déterminante.

 

Pour les bénéficiaires qui résident dans l'Espace économique européen, il n'y a pas grand-chose qui change. Les pensions alimentaires versées resteront déductibles, mais le pourcentage de déductibilité passera à terme de 80 % à 50 %. Le versement de pensions alimentaires à des bénéficiaires qui résident en dehors de l'Espace économique européen restera possible, mais ces pensions ne seront plus déductibles fiscalement.

 

Cette question sort quelque peu du cadre de mes compétences en matière d'égalité des chances, mais il ressort des informations que j'ai recueillies que cette mesure de l'accord de gouvernement est parfaitement conforme aux recommandations du Conseil supérieur des Finances (CSF). En effet, dans son rapport de mai 2020, le CSF recommandait la fiscalisation des pensions alimentaires dans le cadre de la réduction de la charge sur le travail et de ses possibilités de financement. Cette mesure a un effet supplémentaire, à savoir que le bénéficiaire n'est plus imposé sur la pension alimentaire perçue.

 

Pour obtenir plus d'informations sur cette mesure fiscale, je vous renvoie au ministre des Finances.

 

12.03  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Merci, monsieur le ministre.

 

Je pense qu'il subsiste un véritable problème de traitement différencié entre deux publics en raison de l'origine de leur ex-compagne ou du choix de localisation de leur ex-compagne.

 

Le fait que les créances alimentaires versées par les pères pour subvenir aux besoins de leurs enfants soient déductibles a toujours agacé les mouvements féministes et les femmes concernées. En effet, les montants qu'elles perçoivent comme créances alimentaires sont globalisés dans leurs revenus; ces femmes sont donc imposées sur ces pensions alimentaires perçues comme s'il s'agissait d'argent qu'elles ont gagné, tandis que les pères, eux, peuvent les déduire.

 

En l'occurrence, le but n'était pas de réduire cette déductibilité sans permettre la déductibilité du côté des femmes.

 

Cette différence de traitement entre deux situations que la personne n'a pas choisie me semble parfaitement discriminatoire. Ce n'est pas de la faute d'un ex-partenaire si sa compagne a décidé de s'établir hors-Union européenne. Par ailleurs, cette mesure a un relent raciste, je suis désolée. Le fait qu'une femme aille s'installer dans un pays hors-Union européenne s'explique sans doute par le fait qu'elle en est originaire. Dès lors, décider de traiter différemment un père qui a épousé une femme originaire d'un pays hors-Union européenne plutôt qu'une femme habitant dans l'Union européenne me semble véritablement problématique. Je ne manquerai pas de revenir sur ce dossier avec des questions de suivi.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

13 Vraag van Sam Van Rooy aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het CCIE en het CIIB (Collectief voor Inclusie en tegen Islamofobie in België)" (56003924C)

13 Question de Sam Van Rooy à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Le CCIE et le CIIB (Collectif pour l'Inclusion et contre l'Islamophobie en Belgique)" (56003924C)

 

13.01  Sam Van Rooy (VB): Mijnheer de minister, in een potsierlijke en orwelliaanse video voor het zogenaamde Collectief tegen Islamofobie in Europa, beweert Belgisch Eurocommissaris Hadja Lahbib dat er zoiets zou bestaan als antimoslimracisme. Dat is natuurlijk heel gek, want moslims zijn geen ras, er bestaan moslims in alle huidskleuren of zogenaamde rassen en men kan zich gemakkelijk tot de islam bekeren. De islam verlaten is natuurlijk iets heel anders, daarop staat in de islam in principe de doodstraf; dit natuurlijk geheel terzijde.

 

Lahbib laat zich voor de kar spannen van het Collectief tegen Islamofobie in Europa, dat gevestigd is in België, hier in Brussel. Dat CCIE is de opvolger van het Collectief tegen Islamofobie in Frankrijk, oftewel CCIF, dat gelieerd was aan de Moslimbroederschap en dat in Frankrijk werd verboden omdat het de jihadistische onthoofding van leraar Samuel Paty in de hand had gewerkt. De Franse minister van Binnenlandse Zaken noemde dit islamofobiecollectief een vijand van de Republiek. Dat zijn toch niet de minste woorden.

 

Krijgt het Collectief tegen Islamofobie in Europa subsidies? Zo ja, welke? Is er een connectie met het CIIB, het Collectief voor Inclusie en tegen Islamofobie in België? Voorheen was dat het CCIB, Collectif contre l'Islamofobie en Belgique. Krijgt het Collectif contre l'Islamofobie en Belgique subsidies? Zo ja, welke? Last but not least, wat vindt u er eigenlijk van dat dergelijke organisaties, zogenaamd tegen islamofobie, kunnen opereren op ons grondgebied?

 

13.02 Minister Rob Beenders: Mijnheer Van Rooy, islamofobie is helaas geen verzinsel. Uit de meest recente cijfers van Unia blijkt dat van de 202 geopende dossiers over het criterium geloofs- of levensovertuiging bijna 90 % betrekking had op de islam. Ook het Europees Agentschap voor Fundamentele Rechten geeft bijzonder alarmerende cijfers aan in hun studie van oktober 2024, waarin bij een bevraging van moslims 50 % aangaf zich reeds gediscrimineerd te hebben gevoeld in de periode van vijf jaar voor de bevraging. Dat zijn dus geen opinies, maar feiten. In zo'n context is het niet alleen logisch maar ook noodzakelijk dat er organisaties bestaan die opkomen tegen deze vorm van discriminatie. Dat is geen bedreiging voor de samenleving, maar wel een teken dat onze democratie werkt.

 

Wat betreft die financiering ontvangt het Collectief tegen Islamofobie in Europa, het CCIE, waarover u sprak, geen subsidie van mijn administratie. Er zijn mij ook geen objectieve elementen bekend die wijzen op een verband tussen het CCIE en het Collectief voor Inclusie en tegen Islamofobie in België, het CIIB, voorheen het CCIB. Het CIIB werd tijdens de vorige legislatuur erkend als structurele partner en ontving op die basis in 2024 een subsidie van 95.890 euro.

 

Zoals voorzien wordt deze structurele financiering, net als voor elke andere erkende organisatie, jaarlijks geëvalueerd. Ik zal bij die evaluatie strikte maar ook transparante criteria hanteren. Indien uit die evaluatie blijkt dat er gegronde redenen zijn om de financiering van een bepaalde organisatie – dus dat kan ook een andere geaccrediteerde organisatie zijn – stop te zetten, dan zal ik dat doen en trek ik daar ook de nodige conclusies uit. We zijn dat trouwens momenteel aan het doen. Het is voor mij van essentieel belang dat wanneer we overheidsmiddelen geven aan organisaties, deze organisaties in lijn met de principes van onze democratische rechtsstaat werken. De financiering moet objectief maar ook heel transparant gebeuren.

 

13.03  Sam Van Rooy (VB): Mijnheer de minister, in de Belgische politiek heerst het surrealisme. Op het moment dat Georges-Louis Bouchez stelde dat we "de islamistische invloed in ons land onder­schatten", spreekt zijn eigen Europees Commissaris, Hadja Lahbib, net haar steun uit voor die islamistische invloed. Dit terzijde.

 

U bent minister van Gelijke Kansen, maar u bent helaas blind voor de groeiende invloed van de Moslimbroederschap in dit land, die alles wat te maken heeft met gelijke kansen juist wil vernietigen. De term Moslimbroederschap staat noch in het regeerakkoord, noch in uw beleidsverklaring, mijnheer de minister.

 

U, en bij uitbreiding deze hele regering, zou moeten inzien dat discriminatie of islamofobie in de islamitische visie gewoon betekent dat de islamitische regels en wetten nog niet domineren. Islamitische organisaties die dus beweren dat ze islamofobie willen bestrijden, willen in feite onze samenleving islamiseren en horen dus niet thuis op ons grondgebied, laat staan dat ze subsidies zouden mogen krijgen van de regering.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

14 Samengevoegde vragen van

- Kathleen Depoorter aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het jongerenonderzoek over tolerantie" (56004088C)

- Irina De Knop aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De groeiende intolerantie bij jongeren ten aanzien van lgbtqi+-personen" (56004176C)

14 Questions jointes de

- Kathleen Depoorter à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'étude sur les jeunes et la tolérance" (56004088C)

- Irina De Knop à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "L'intolérance grandissante des jeunes à l'égard des personnes LGBTQI+" (56004176C)

 

14.01  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, uit zeer recente cijfers van het Jeugdonderzoeks­platform blijkt dat meer jongeren geweld tegen homo's en lesbiennes aanvaardbaar vinden en willen dat het burgerlijk huwelijk tussen personen van hetzelfde geslacht wordt afgeschaft. Op een schaal van 0 tot 10 scoorden Vlaamse jongeren in 2023 3,2 voor homofobie. Vijf jaar eerder, in 2018, was dat cijfer nog fundamenteel lager. Het gaat om een bevraging bij meer dan 1.500 leerlingen uit het vijfde en zesde middelbaar. Dat lijkt ons dan ook vrij representatief te zijn.

 

De terugval is in alle groepen merkbaar. Zowel jongens als meisjes, gelovigen als niet-gelovigen en leerlingen in doorstroom- of arbeidsmarktgerichte richtingen werden in vijf jaar tijd gemiddeld meer homofoob. Dat vertaalt zich onder meer in één jongere op de vijf die het er volmondig mee eens is dat agressie tegen homo's aanvaardbaar is. Twee groepen springen eruit: jongens en leerlingen uit de arbeidsmarktgerichte finaliteit. Zij kenden de grootste stijging. Deze studie, waaruit duidelijk blijkt dat homofobie toeneemt, is een belangrijk teken aan de wand als u het ons vraagt.

 

In internationale context is het ook zeer duidelijk dat de rechten van mensen onder druk staan onder het mom van de vrije meningsuiting. Dat mag zeker geen vrijgeleide zijn om mensen te discrimineren of om vrijheden van mensen te beknotten. Wij liberalen vinden het echt cruciaal dat mensen altijd zichzelf kunnen zijn en dat ze zich veilig voelen om zich vrij te bewegen in het uitgaansleven en in het openbaar domein. Wij vinden het ook cruciaal dat mensen blijven opstaan om te zeggen dat het niet oké is om mensen te bashen omdat ze anders zijn. Daarom stel ik u vandaag deze vraag. We zijn het in die zin absoluut niet eens met wat wereldleiders als Trump vandaag proclameren.

 

Democratie is ook afhankelijk van feitelijke informatie. Sociale media worden echter steeds meer gecontroleerd door autoritaire machten en creëren een soort alternatieve waarheid. Wij weten allemaal dat de geesten van jonge mensen kneedbaar zijn en dat het daarom cruciaal is om te blijven ingaan tegen fake news.

 

Mijnheer de minister, daarom heb ik de hiernavolgende vragen voor u.

 

Hoe zult u vanuit uw bevoegdheid voor Gelijke Kansen ingrijpen tegen de groeiende intolerantie? Hoe zult u jongeren bereiken om ervoor te zorgen dat zij ook objectieve informatie aangereikt krijgen? Hoe zult u hun kunnen meegeven wat onze democratisch verworven vrijheden betekenen en inhouden?

 

Welke conclusies trekt u zelf uit de studie? Hoe zult u daarmee verder aan de slag gaan?

 

U kondigde in uw beleidsverklaring ook aan dat u een actieplan zult brengen voor een "LGBTQI+ Friendly België". U wilt dat plan evalueren en werken aan een nieuw federaal actieplan. Kunt u uw inzichten daarover geven?

 

Ten slotte, welke initiatieven zult u nemen om ook de problematische groepen te kunnen bereiken die een meer uitgesproken homofoob gedrag vertonen?

 

Mijnheer de minister, ik dank u voor uw antwoorden.

 

14.02 Minister Rob Beenders: Mevrouw De Knop, ik dank u voor uw vraag en ook voor uw bezorgdheid over de stijgende intolerantie tegenover lgbtqi+-personen bij jongeren. Ik deel uiteraard uw bezorgdheid. De cijfers die wij uit de studie te zien krijgen, bestuderen we momenteel heel intensief. Ik doe dat niet alleen, maar samen met de gewesten. Er is immers ook een sterke link met het onderwijs.

 

Internationaal behoren wij op dit moment nog tot de koplopers op het vlak van lgbtqi+-rechten. We voelen echter aan alle kanten dat die rechten zwaar onder druk staan. De maatschappelijke aanvaarding daalt immers. Daarvoor moeten we waakzaam zijn. Wat wij nu doen, is begrijpen in welke mate wij kunnen benoemen waar de daling merkbaar is. De studie helpt ons daarbij. Het is opvallend dat in tal van geledingen de tolerantie daalt, bij de ene groep al wat meer dan bij de andere.

 

Het is duidelijk dat ook religie een rol speelt wat betreft de tolerantie ten aanzien van holebi's. Het is pijnlijk vast te stellen dat een op de vijf jongeren geen holebileerkracht voor de klas wil. Dat zijn cijfers die men niet zomaar naast zich kan neerleggen, omdat dat een maatschappelijke impact zal hebben als we daar niets aan doen. We hadden al aangekondigd dat we met een interfederaal actieplan zouden komen. Dat zullen we zeker doen, maar daarnaast zullen we ook kijken hoe we op basis van deze elementen nog meer wetenschappelijk onderbouwd onderzoek kunnen doen om die maatschappelijke evolutie in kaart te brengen.

 

Ik zal overleg plegen met alle organisaties die betrokken zijn bij deze materie en die ondersteuning krijgen van de federale overheid over hoe we kunnen heroriënteren, rekening houdend met dit onderzoek. De volgende weken zullen er nog acties komen als antwoord op de groeiende intolerantie ten aanzien van de holebigemeenschap. We moeten dit samen doen met de gewesten en met alle entiteiten die kunnen helpen om beter en anders te communiceren. Alles wat nodig is om die tolerantie opnieuw omhoog te krijgen, zullen we bespreken. Als we niets concreets doen en de zaken niet benoemen die we moeten benoemen, vrees ik dat die intolerantie de komende jaren alleen maar zal toenemen.

 

Die studie helpt ons, geeft ons de juiste inzichten en zal wat acties doen veranderen. De komende weken zal ik daarop zeker terugkomen. Wees gerust dat de conclusies van die studie zijn binnengekomen, niet alleen bij mij, maar ook bij de hele regering. België, dat altijd een voortrekkersrol speelde op het vlak van holebirechten, moet actie ondernemen, want iedereen kent wel iemand die holebi is. Gisteren zei iemand me dat holebi's geen mensen zijn die in de dierentuin zitten en waarnaar men gaat kijken als men zin heeft. Ik vond dat een heel harde vergelijking, maar het kwam er eigenlijk wel op neer. We praten hier over mensen die iedereen wel kent, en die een op de vijf die geen holebileerkracht voor de klas wil, zal ook wel iemand kennen die holebi is.

 

Wanneer men die personen daarover aanspreekt, reageren ze anders. Ik voerde gisteren een gesprek met jongeren over dat onderwerp en ik voelde de spanning bij jongeren die verklaarden geen holibi als leerkracht te willen. Toen ik zei dat ik zelf ook holebi ben, repliceerde de jongere: "Ja, maar aan u ziet men het niet." Dan is het blijkbaar oké. We hebben een goed gesprek gehad, dat we ook goed hebben afgesloten. De jongeren zagen het niet aan mij en blijkbaar was dat een argument dat in de aanvaarding belangrijk was. Het gesprek was wel nodig en dat toont gewoon aan dat we daarmee op een andere manier moeten omgaan. Die les is getrokken en we gaan daarmee aan de slag.

 

De komende weken zijn er nog verschillende acties, maar het is een opdracht van ons allen. De golf van intolerantie woedt ook extreem op sociale media. Zo verneem ik dat een aantal influencers die intolerantie bevorderen en ook programma's op VRT MAX hebben. Ik stel me daar vragen bij. Op dat vlak moeten we nog stappen zetten. We moeten ook die golf van communicatie herbekijken en hier en daar herpositioneren.

 

14.03  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, dank u wel voor uw antwoord. Het is een heel belangrijk antwoord, maar ondanks uw goede intenties, waaraan ik absoluut niet twijfel, hoor ik in uw antwoord ook wat onmacht. U verklaart immers enerzijds dat deze materie ook een bevoegdheid van de gewesten is en dus ook op dat niveau moet worden aangekaart, en anderzijds dat de sociale media een rol spelen. Ik zou u vooral willen uitnodigen om strijdbaar te blijven, u niet te laten overmeesteren door onmacht en u niet te laten afleiden door bepaalde politieke meningen. Ik ben absoluut samen met u ervan overtuigd dat de sociale media een enorm grote rol spelen. Ik heb zelf tieners van wie ik hoor wat er zoal leeft.

 

Uiteraard was er ook de recente verkiezings­campagne, waarbij bepaalde intolerante meningen door welbepaalde partijen werden gepromoot op de sociale media. Dat zal de zaak zeker niet verbeteren. Zoals ik daarnet verklaarde, is dat een reden te meer om in ieder geval met de organisaties waarmee u werkt te bekijken hoe u objectieve informatie en andere referentiekaders kunt blijven aanbieden om op die manier toch tegenwicht te bieden tegen de vaak foute informatie, informatie waarbij mensen worden opgezweept. Er is echt wel sprake van opzwepende taal.

 

Als wij jongeren voldoende weerbaar maken en voldoende alert maken voor dergelijke praktijken, zullen zij er klaarder naar kijken. De overheid speelt daar een cruciale rol in. Ik reken op u.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

15 Question de Sarah Schlitz à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Les violences sexuelles dans les milieux estudiantins et notamment le cas à la KU Leuven" (56004153C)

15 Vraag van Sarah Schlitz aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "Het seksueel geweld in het studentenmilieu en meer bepaald de casus bij de KU Leuven" (56004153C)

 

15.01  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, une jeune femme a été victime d'un viol sur le campus de l'université de Leuven. Cet événement terrible met une nouvelle fois en exergue la question des violences sexuelles qui se produisent dans les milieux festifs estudiantins sur nos campus belges. Ce phénomène n'est pas nouveau; il a été très fortement mis à l'agenda grâce à des collectifs militants, bénévoles, comme Balance ton bar, Balance ton folklore, qui ont interpellé les politiques pendant des années pour obtenir des avancées.

 

Alors, évidemment, il y a eu des avancées ces dernières années: la création de Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles, plusieurs campagnes menées au niveau des Régions, des Communautés mais aussi au niveau fédéral pour renforcer la sensibilisation et mieux faire connaître la question du consentement. Mais, visiblement, ce n'est pas encore suffisant.

 

Monsieur le ministre, avez-vous pris contact avec le rectorat de Leuven pour aborder la question de la prévention et de la sensibilisation des étudiants? En ce qui me concerne, je suis convaincue que l'EVRAS, les politiques qui permettent d'avoir une éducation à la vie sexuelle, relationnelle et affective, doivent être données de la maternelle jusqu'à l'université et dans les hautes écoles.

 

Quand on débarque à 17 ans dans un campus et qu'on découvre la liberté, c'est un moment crucial, notamment dans sa vie intime. C'est donc le bon moment pour donner ce type de sensibilisation. Et pourtant, beaucoup d'universités continuent à être frileuses par rapport au fait d'imposer ce type de programme dans le cadre des études.

 

Monsieur le ministre, comptez-vous aborder ce sujet avec les autorités de la KU Leuven? Prévoyez-vous aussi de débloquer des moyens pour soutenir des campagnes sur les campus belges? D'autres actions sont-elles prévues? Par ailleurs, ce qui est très interpellant dans le cas qui nous occupe, c'est le fait que l'auteur n'est autre qu'un futur gynécologue. Cela me paraît particulièrement interpellant d'imaginer qu'une personne a réussi à franchir les sélections pour devenir gynécologue, alors que les candidats et les candidates ne manquent pas, et que cette personne n'ait pas conscience des limites relatives au consentement

 

C'est une énorme lacune dans la procédure de sélection des candidats gynécologues. D'autres spécialités sont aussi concernées, mais avouons que cette situation est extrêmement choquante. Les universités pourraient, dès lors, intégrer cette dimension spécifique dans leur processus de sélection.

 

15.02  Rob Beenders, ministre: Madame Schlitz, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes a déjà pris diverses initiatives par le passé pour rendre la vie nocturne, les festivals et l'enseignement supérieur plus sûrs. Par exemple, de la fin octobre 2022 à la fin octobre 2023, une collaboration s'est établie avec Plan international et le Plan SACHA.  Toutes sortes d'outils ont été développés pour rendre les sorties plus sécurisées et prendre en charge les victimes. Nous avons également travaillé sur la sensibilisation et la prévention en étant présents lors des festivals et en dehors. Des rencontres ont été organisées avec des associations étudiantes et des organisateurs ou organisatrices d'événements. Un guide pratique a également été élaboré.

 

L'Institut mène également des campagnes de sensibilisation. Entre 2023 et 2025, il a ainsi lancé deux grandes campagnes sur les CPVS, en mettant l'accent sur les mineurs. Il étudie, par ailleurs, la possibilité d'en lancer une sur le consentement et l'alcool pour la fin de l'année.

 

15.03  Sarah Schlitz (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, je vous remercie.

 

En effet, sous la précédente législature, nous avons lancé plusieurs initiatives avec des moyens à la clef pour mieux faire connaître le consente­ment et sensibiliser en milieu festif. Maintenant, comme je vous l'ai déjà dit, ne faites pas le coucou, mais essayez de développer vos propres actions et d'aller chercher des moyens pour empêcher que ce type de phénomène se reproduise.

 

Le milieu festif est festif pour toutes et tous. Ce n'est pas festif pour les uns et dangereux pour les autres. Cela, c'est inacceptable. Ce message doit mieux passer. Il existe notamment des exemples concrets au Québec où, pour pouvoir valider sa première année, il est obligatoire d'avoir suivi une formation relative au consentement et au principe de respect de l'autre. Eh bien, je continue de penser que toutes les universités et hautes écoles devraient imposer ce test. Il ne serait pas coté, mais obligatoire pour pouvoir valider ses crédits en fin d'année. D'autres pays le font, et je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas mettre en place un tel dispositif.

 

Subir une agression sexuelle, subir un viol pendant ses études, c'est compromettre sa réussite et donc son avenir. Je ne vais pas vous apprendre que ce sont majoritairement des femmes qui sont les victimes de ces agressions. Il est donc indispensable, aussi pour une question d'égalité, de garantir que les études soient safe pour toutes et tous.

 

Par ailleurs, je ne vous ai pas entendu sur la sélection des futurs gynécologues. J’imagine que c’est un sujet qui doit être discuté avec le ministre de la Santé et avec les ministres des entités fédérées.

 

J’entends que vos collègues, au niveau de la Défense et de la Santé, ont envoyé un courrier aux rectorats pour faire savoir qu’ils souhaitaient que la médecine de guerre soit une obligation à partir d’aujourd'hui dans le cursus des urgentistes. Je vous suggère d’envoyer un courrier à tous les recteurs et rectrices de ce pays pour leur demander de renforcer la dimension du consentement et la prévention des violences sexuelles dans les parcours des médecins, et en particulier des gynécologues. Je vous remercie.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

16 Vraag van Irina De Knop aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De inspanningen om de loonkloof tussen vrouwen en mannen te verkleinen" (56004173C)

16 Question de Irina De Knop à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "Les efforts visant à réduire l'écart salarial entre les hommes et les femmes" (56004173C)

 

16.01  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, we springen van het ene maatschappelijk relevante thema naar het andere.

 

Mijnheer de minister, u wilt de loonkloof tussen vrouwen en mannen aanpakken op basis van de werkzaamheden in de Nationale Arbeidsraad en in samenwerking met de minister van Werk, die in zijn beleidsverklaring ook melding maakte van zijn strijd tegen de loonkloof. Ik heb er alle begrip voor dat het thema een gedeelde bevoegdheid betreft, maar dat maakt het ons niet gemakkelijk om het probleem ten gronde aan te pakken.

 

Heel concreet wordt van ons land verwacht dat het de Europese richtlijn betreffende loontransparantie naar Belgisch recht omzet, inclusief de automatisering van de gegevensverzameling bij ondernemingen en de oprichting van een toezichtsorgaan waarin het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen (IGVM) en de FOD Werkgelegenheid vertegenwoordigd zijn.

 

Welke acties plant u om de loonkloof tussen mannen en vrouwen te verkleinen? Hoe zult u die acties bundelen tot een volwaardig actieplan?

 

Tegen wanneer zal de Europese richtlijn inzake loontransparantie in Belgische wetgeving zijn omgezet? Hoever staat het daarmee?

 

Zal de omzetting van de Europese richtlijn een impact hebben op de taken die weggelegd zijn voor het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen?

 

Hoe ziet u de concrete samenstelling van het op te richten toezichtsorgaan en hoeveel middelen zult u daarvoor uittrekken?

 

Zult u instrumenten zoals het actieplan ter bevordering van gendergelijkheid op de werkvloer een plaats geven bij de uitrol van de Europese richtlijn en zult u erover waken dat onze ondernemingen niet met toenemende administratieve lasten worden geconfronteerd?

 

Op welke manier zullen de maatregelen om de loonkloof te verkleinen systematisch worden gemonitord? Misschien is dat wel het belangrijkste aspect, want of initiatieven effect sorteren, weten we pas als we meten.

 

16.02 Minister Rob Beenders: Mevrouw De Knop, ten eerste, in de beleidsverklaring heb ik verwezen naar de samenwerking met de minister van Werk. De richtlijn inzake transparantie zullen wij samen naar het Belgisch recht omzetten. Daarbij zullen we vertrekken van de werkzaamheden van de Nationale Arbeidsraad.

 

Ten tweede, welke acties zullen we bundelen? Ik zal samen met de minister van Werk in overleg gaan met de verschillende belanghebbenden om de geschiktste manieren voor de verwezenlijking van de doelstellingen van de richtlijn te kiezen.

 

Ten derde, de richtlijn wordt omgezet vóór 8 juni 2026. Er was al heel wat contact tussen de betrokken administraties en instellingen, onder andere de FOD WASO, het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen en de NAR. We doen het nodige om de deadline voor de omzetting van de richtlijn te halen, althans wat het federale niveau betreft.

 

Wat uw vierde en vijfde vraag betreft, de omzetting van die richtlijn brengt voor het Instituut mogelijk een aantal wijzigingen met zich mee. Die richtlijn vereist immers de oprichting van een toezichtsorgaan, zoals ook in de beleidsverklaring vermeld staat. Dat toezichtsorgaan zou bestaan uit onder meer het Instituut en de FOD Werkgelegenheid. De rol van dat toezichtsorgaan is meervoudig. Dat vereist ook verschillende aanvullende expertises, verspreid over verschillende organisaties. De concrete uitwerking daarvan doen we uiteraard in samenwerking met de bevoegde minister. Het is dus mogelijk dat er binnen de huidige werking van het Instituut een stijging zal plaatsvinden van de individuele meldingen over loondiscriminatie.

 

Ten zesde, de omzetting van de richtlijn is een onderdeel van onze algemene inspanning om discriminatie op de arbeidsmarkt te bestrijden. Ik zal er bij het nemen van maatregelen zeker over waken dat de administratieve last voor ondernemingen geenszins verzwaard wordt. Dat is cruciaal.

 

Ten zevende, ingevolge de richtlijn moet het toezichtsorgaan ook de loonkloof in België verder monitoren. Dat orgaan zal ook andere loongegevens van ondernemingen verzamelen en analyseren. Op geregelde tijdstippen zal het toezichtsorgaan rapporten uitbrengen om te communiceren over de stand van zaken met betrekking tot de loonkloof in België.

 

16.03  Irina De Knop (Open Vld): Mijnheer de minister, het is duidelijk dat het een work in progress is. Ik zal zeker nog terugkomen op de problematiek. Juni 2026 is echter niet meer veraf, er is dus werk aan de winkel.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

17 Question de François De Smet à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La précarité de la situation financière de la RainbowHouse Brussels" (56004174C)

17 Vraag van François De Smet aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De precaire financiële situatie van het RainbowHouse Brussels" (56004174C)

 

17.01  François De Smet (DéFI): Madame la présidente, je renvoie à la version écrite de ma question.

 

Il me revient que la Fédération RainbowHouse Brussels est en difficultés financières suite plus particulièrement au versement du subside fédéral dans sa première tranche 2025, dont le retard de paiement occasionne dans le chef de l’ONSS et du précompte professionnel des réticences quant à l’octroi d’un plan d’apurement.

 

Au regard de l’importance de cette fédération dans la communauté LGBTQI+ en Belgique et à la volonté affichée de votre gouvernement qui "en complémentarité avec les entités fédérées, mènera une politique active et transversale qui accordera une attention toute particulière à la protection des personnes LGBTQI+.", monsieur le ministre peut-il me faire savoir si le financement fédéral de la Fédération RainbowHouse Brussels est en mesure d’être assuré de manière pérenne? Qu'est-ce qui justifie le retard actuel?

 

17.02  Rob Beenders, ministre: Monsieur De Smet, je vous entends souligner que les organisations telles que RainbowHouse Brussels sont des acteurs essentiels dans la réalisation des objectifs de notre gouvernement en matière de politique d'égalité des chances. C'est pourquoi, depuis mon entrée en fonction, je me suis engagé à assurer un financement structurel fédéral des associations LGBTQI+.

 

Toutefois, comme vous l'avez dit, la loi sur le budget général des dépenses de l'année budgétaire 2025 n'a pas encore été votée. Cela a un impact, d'une part, sur le financement qui sera versé en plusieurs tranches et, d'autre part, sur les procédures qui comportent dès lors des étapes supplémentaires.

 

Par conséquent, je ne suis pas en mesure de communiquer actuellement sur l'octroi du financement. Dès que tous les éléments seront clarifiés, mon administration informera l'association dans les plus brefs délais de la décision qui la concerne.

 

17.03  François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, je comprends votre prudence relative au budget. Je me permets juste d'insister sur l'importance que revêt cette association dans le secteur et j'espère qu'une solution pourra être trouvée en ce qui la concerne.

 

Je vous remercie.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

18 Vraag van Funda Oru aan Rob Beenders (Consumentenbescherming, Socialefraudebestrijding, Personen met een handicap en Gelijke Kansen) over "De mogelijke discriminatie van patiënten met verhoogde tegemoetkoming door (tand)artsen" (56004178C)

18 Question de Funda Oru à Rob Beenders (Protection des consommateurs, Lutte contre la fraude sociale, Personnes handicapées et Égalité des chances) sur "La possible discrimination des patients sous intervention majorée par les dentistes/médecins" (56004178C)

 

18.01  Funda Oru (Vooruit): Ik verwijs naar de schriftelijke versie van mijn vraag.

 

Recente berichtgeving, onder meer in Het Belang van Limburg, alsook een communicatie van de Christelijke Mutualiteit (CM), signaleren een zorgwekkende problematiek waarbij artsen en voornamelijk tandartsen patiënten weigeren louter op basis van hun recht op een verhoogde tegemoetkoming (VT).

CM meldt reeds 45 klachten te hebben ontvangen van patiënten die geweigerd worden of van wie de behandeling werd stopgezet, en geeft aan dat dit wellicht slechts het topje van de ijsberg is. Deze weigeringen lijken direct gelinkt aan de socio-financiële status van de patiënt.

 

CM heeft aangekondigd klacht te zullen neerleggen bij de Federale Toezichtcommissie en overweegt stappen te ondernemen bij Unia wegens discriminatie. Het weigeren van een patiënt op basis van zijn of haar financiële toestand of sociale situatie raakt immers direct aan het principe van gelijke kansen en non-discriminatie.

 

1. Hoe evalueert u de omvang en de ernst van de signalen dat patiënten met een verhoogde tegemoetkoming geweigerd worden door (tand)artsen, specifiek in het licht van het recht op gelijke toegang tot maatschappelijke diensten zoals gezondheidszorg?

 

2. Bevestigt u dat het weigeren van zorg aan patiënten louter omwille van hun VT-statuut, en dus hun socio-financiële situatie, een vorm van discriminatie op grond van sociale afkomst of vermogen vormt, wat verboden is door de antidiscriminatiewetgeving?

 

3. Welke concrete stappen onderneemt u, vanuit uw bevoegdheid voor Gelijke Kansen, om deze discriminerende praktijken in de toegang tot de zorg tegen te gaan? Hoe werkt u hierbij samen met de Minister van Volksgezondheid om ervoor te zorgen dat de antidiscriminatiewetgeving gerespecteerd wordt binnen de gezondheidszorgsector?

 

4. Gezien CM expliciet overweegt om Unia te betrekken wegens discriminatie, wat is uw standpunt hierover? Acht u een proactieve betrokkenheid van of samenwerking met Unia wenselijk of noodzakelijk in de aanpak van dit probleem, en zijn er hierover reeds contacten geweest tussen uw diensten en Unia? 

 

5. Hoe zal u er, in samenwerking met de bevoegde ministers, op toezien dat het bestaande wettelijke en reglementaire kader effectief wordt ingezet om discriminatie van patiënten met verhoogde tegemoetkoming te voorkomen en hun gelijke toegang tot zorg te waarborgen?

 

18.02 Minister Rob Beenders: Ik heb het artikel ook gelezen in de krant en ik was uiteraard even verontwaardigd als u over de praktijken waarbij mensen die recht hebben op een verhoogde tegemoetkoming worden uitgesloten van zorg. Het gaat om een groep mensen die toch wel de meest kwetsbaren zijn in onze samenleving en die als gevolg van hun financiële situatie, hun financiële draagkracht, geen toegang krijgen tot medische zorg, in dit geval tandzorg.

 

Samen met mijn collega bevoegd voor Volks­gezond­heid, minister Vandenbroucke, hebben we dit dossier onder handen genomen en hebben we een aantal acties ondernomen. Zo hebben we onder andere de praktijken die vastgesteld werden bij de Federale Toezichtcommissie, maar ook bij Unia gemeld. Ondertussen heeft Unia ons laten weten dat het zelf nog geen recente klachten heeft ontvangen. Het is daarom ook goed dat de CM overweegt klacht in te dienen bij Unia. We roepen ook iedereen op om hetzelfde te doen wanneer men getroffen is in deze situatie: dien klacht in bij Unia over dit verhaal.

 

Uiteraard is het finaal aan de rechter om te beoordelen of deze praktijken de antidiscriminatie­wetgeving schenden. Unia meent echter nu al dat een weigering van zorg voor de betreffende doelgroep als een mogelijke directe discriminatie op grond van sociale afkomst kan worden beschouwd.

 

Wanneer patiënten die met een dergelijke weigering worden geconfronteerd melding maken bij Unia, zal Unia de feiten analyseren in het licht van de antidiscriminatiewet en desgevallend ook bijstand bieden aan vermeende slachtoffers. Als melders daarmee instemmen, kan Unia elke bemiddeling of verzoeningsopdracht uitvoeren die het nodig acht. Indien het nodig zou blijken, kan Unia bovendien in rechte optreden en het bevoegde rechtscollege verzoeken om een vermeende discriminatie vast te stellen en/of deze te laten staken.

 

Helaas is dit niet het enige verhaal over discriminatie in onze samenleving. We zien de laatste weken andere verhalen in de pers over discriminatie, onder andere bij de inschrijvingen in de gemeente Aalter, bij poetsbedrijven die op basis van afkomst discrimineren of op basis van leeftijd en ga zo maar door. Al deze verhalen tonen aan dat de strijd tegen discriminatie elke dag moet worden gestreden. Als minister van Gelijke Kansen kunt u daarvoor op mij rekenen. Ik ben ook tevreden dat we op de blijvende expertise van partners als een gelijkheidsorgaan als Unia of het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen kunnen rekenen.

 

18.03  Funda Oru (Vooruit): Mijnheer de minister, ik wil u bedanken voor uw antwoord en voor het sterk veroordelen van deze vorm van discriminatie.

 

We hebben het vandaag over heel veel vormen van discriminatie gehad en gesteld dat het onaanvaardbaar is dat mensen worden uitgesloten op basis van hun afkomst, gender, geaardheid, leeftijd of fysieke beperking. Zij mogen zeker ook niet worden uitgesloten op basis van hun financiële mogelijkheden.

 

Wat de zaak extra pijnlijk maakt, is dat het in het dossier over artsen gaat. Arts is immers niet zomaar een beroep, het is een ethische roeping. Ik ben dus blij dat u die vorm van discriminatie sterk veroordeelt en de aanpak ervan de komende jaren ter harte neemt.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

De openbare commissievergadering wordt gesloten om 16.34 uur.

La réunion publique de commission est levée à 16 h 34.