Commission
de la Santé et de l'Égalité des chances |
Commissie voor Gezondheid en Gelijke Kansen |
du Mercredi 29 septembre 2021 Après-midi ______ |
van Woensdag 29 september 2021 Namiddag ______ |
La réunion publique de commission est ouverte à 14 h 06 et présidée par M. Thierry Warmoes.
De openbare commissievergadering wordt geopend om 14.06 uur en voorgezeten door de heer Thierry Warmoes.
Les textes figurant en italique dans le Compte rendu intégral n’ont pas été prononcés et sont la reproduction exacte des textes déposés par les auteurs.
De teksten die in cursief zijn opgenomen in het Integraal Verslag werden niet uitgesproken en steunen uitsluitend op de tekst die de spreker heeft ingediend.
Débat d'actualité: Hausse des plaintes pour discriminations de genre. Questions jointes de
- Florence Reuter à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "L’augmentation du nombre de plaintes reçues par l’IEFH" (55019292C)
- Karin Jiroflée à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Les chiffres récents relatifs aux plaintes pour discrimination de genre auprès de l'IEFH" (55019348C)
- Sophie Rohonyi à Vincent Van Quickenborne (VPM Justice et Mer du Nord) sur "La hausse du nombre de plaintes pour discrimination de genre en 2020" (55019506C)
- Séverine de Laveleye à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "L’augmentation du nombre de plaintes pour discrimination de genre auprès de l’IEFH" (55021227C)
- Maria Vindevoghel à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "L'augmentation du nombre de plaintes relatives à la discrimination de genre" (55021247C)
Actualiteitsdebat: Cijfers klachten over genderdiscriminatie. Toegevoegde vragen van
- Florence Reuter aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De toename van het aantal door het IGVM ontvangen klachten" (55019292C)
- Karin Jiroflée aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De recente cijfers omtrent klachten bij het IGVM over genderdiscriminatie" (55019348C)
- Sophie Rohonyi aan Vincent Van Quickenborne (VEM Justitie en Noordzee) over "De toename van het aantal klachten wegens genderdiscriminatie in 2020" (55019506C)
- Séverine de Laveleye aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De stijging van het aantal klachten bij het IGVM wegens genderdiscriminatie" (55021227C)
- Maria Vindevoghel aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De stijging van de klachten inzake genderdiscriminatie" (55021247C)
Karin Jiroflée (Vooruit): Mevrouw de staatssecretaris, het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen bracht recent cijfers naar buiten rond het aantal klachten dat het ontving over genderdiscriminatie. Helaas valt daar weinig goed nieuws te rapen.
In 2020 ontving het Instituut 9 % meer klachten over genderdiscriminatie. Toen het Instituut begon met de jaarlijkse publicatie van de cijfers, hoopten wij allemaal dat die mettertijd zouden dalen, wat niet is gebeurd, integendeel. Ook de meldingen over intimidatie op het werk stijgen. Maar liefst 40 % van alle klachten heeft betrekking op de werkomgeving.
Vrouwen worden dus nog steeds ongelijk behandeld en gediscrimineerd, gewoon omdat ze vrouw zijn, ook op het werk. De klachten gaan over de toegang tot werk, de verloning en de arbeidsvoorwaarden, maar, en dat treft mij toch het meeste, ook over zwangerschap, moederschap en de kinderwens. Dat vrouwen nog steeds worden gediscrimineerd en minderwaardig worden behandeld gewoon omdat ze moeder zijn of willen worden, duidt op een groot maatschappelijk probleem. Zelfs ondanks de sterke toename van thuiswerk stijgen ook de klachten rond seksuele intimidatie op het werk. Ik vraag mij af waar een vrouw zich nog veilig kan voelen, want seksuele intimidatie is er niet alleen op het werk, maar ook op het openbaar domein. Ook daarover stromen de klachten vlot binnen.
Er ligt nog veel werk op de plank om vrouwen een gelijke plaats te geven in onze maatschappij. Mevrouw de staatssecretaris, hoe zult u, samen met uw collega bevoegd voor Werk, het stijgend aantal klachten over ongelijkheid op de werkvloer aanpakken, zodat vrouwen eerlijke carrièrekansen krijgen? Hoe zult u, samen met uw collega bevoegd voor Justitie, ervoor zorgen dat grensoverschrijdend gedrag strafrechtelijk kan worden aangepakt, ook als dat op het werk gebeurt?
Sophie Rohonyi (DéFI): "Monsieur le ministre, Selon l’Institut pour l’égalité
des femmes et des hommes, le nombre de plaintes pour discrimination de genre a
augmenté de 9% en 2020 par rapport à 2019. Les domaines pour lesquels
l’Institut est le plus sollicité sont la discrimination de genre dans le
domaine de l’emploi et le sexisme dans l’espace public.
J'ai d’ailleurs interpellé le ministre de
l’Emploi en commission des Affaires sociales le 9 mars dernier au sujet de
l’écart salarial, toujours persistant entre les femmes et les hommes.
Je lui avais fait part de mon inquiétude
quant à l’urgence d’une modification de la loi du 22 avril 2012 visant à lutter
contre l’écart salarial. Rappelons qu’en 2020, 40% des signalements
concernaient le domaine de l’emploi. Les deux premières raisons de signalement
restent malheureusement la question de l’accès au travail (33%), les conditions
de travail et de rémunération (31%).
J’avais également interrogé la ministre de
l’Intérieur, en commission de l’Intérieur, le 24 février dernier concernant le
harcèlement sexiste dans l’espace public. J’avais à cette occasion rappelé à la
ministre qu’un rapport de l’agence des droits fondamentaux de l'Union
européenne mettait en évidence que 80% des jeunes Européennes évitent
certains lieux ou quartiers par crainte pour leur sécurité.
Dans le nouveau rapport rendu par l’institut
pour l’égalité des femmes et des hommes, l’on peut constater une augmentation
importante des signalements pour harcèlement sexiste en ligne. Michel Pasteel,
directeur de l’Institut, considère que la législation actuelle est très
restrictive et ne permet pas d’appréhender toutes les facettes de ce phénomène
puisqu’elle exige que les propos sexistes ciblent une personne déterminée.
En conséquence, Monsieur le ministre:
•Vos services ont-ils des données confirmant
l’augmentation des plaintes pour discrimination de genre? Cette augmentation
s'accompagne-t-elle d’une augmentation du nombre de condamnations?
•Quelles mesures avez-vous prises pour
pallier cette augmentation mais aussi pour l’objectiver, comme le demande la
Convention d’Istanbul?
•Où en sont les travaux de la Conférence
interministérielle Droits des femmes?
•Pouvons-nous considérer que la loi du 22 mai 2014 tendant à lutter contre le sexisme dans l'espace public s’applique dans le cadre de sexisme non ciblé sur Internet? Que répondez-vous au commentaire de Michel Pasteel? Ne devrions-nous pas revoir la législation en matière de sexisme non ciblé sur Internet?"
Séverine de Laveleye (Ecolo-Groen): "Selon les derniers résultats de l’IEFH, le
nombre de plaintes pour discrimination de genre reçues en 2020 a augmenté de 9%
par rapport à 2019. Elles concernent majoritairement le domaine de l’emploi et
le sexisme dans l’espace public. L’IEFH mentionne également que les signalement
pour harcèlement au travail sont en augmentation.
Ainsi, selon l’IEFH, plus d’un signalement
sur trois dans le domaine de l’emploi concerne une discrimination de la
grossesse/ maternité, le harcèlement moral sur base du sexe augmente de 17 %,
le harcèlement sexuel au travail de 13 % et le sexisme dans l’espace public
augmente.
Les rapports et études de l’IEFH rendent
compte de la situation encore inégale entre les femmes et les hommes dans bien
des domaines. Dans votre exposé d’orientation politique, vous mentionnez
spécifiquement le renforcement des moyens de l’IEFH.
Par ailleurs, l’ONG Plan international a
publié un nouveau rapport sur le harcèlement de rue dans le cadre de son
programme Safer cities. L’ONG a interrogé 3000 jeunes à Anvers, Bruxelles et
Charleroi à propos de leurs expériences en termes de harcèlement sexuel. Les
résultats de l’enquête sont édifiants : 95 % des signalements de harcèlement
sexuel proviennent de filles, mais seulement 6 % d'entre elles ont porté
plainte à la police, 50 % des filles interrogées effectuent des détours ,
évitent certains endroits ou ne veulent plus y passer seules. Ces chiffres ne
se sont pas améliorés depuis le dernier sondage de Plan International en 2019,
au contraire.
Voici donc mes questions :
- Où en sommes-nous dans le renforcement des
moyens alloués à l’IEFH ?
- Au regard de ces derniers chiffres, et au
regard de votre NPG, quelles sont les avancées concrètes mises en œuvre par le
gouvernement pour lutter activement contre les discriminations de genre ?
- Y a-t-il une attention particulière au
harcèlement sexuel en rue prévue
dans votre futur plan d’action national 2021-2025? Quelles sont les
mesures que vous allez prendre en termes de prévention, de protection des
victimes et de poursuite des auteurs et de participation (société civile et jeunes) ainsi que
d’enregistrement, et sa systématisation, des plaintes pour harcèlement de rue
par les services de police, pour améliorer la situation des jeunes en rue
?"
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Ik wil graag even iets toelichten, aangezien deze kwestie me na aan het hart ligt en de resultaten niet goed zijn. 40 % van de meldingen betreffen de werkplaats en 36 % van de klachten betreffen zwangerschap en moederschap. Dat wijst erop dat vrouwen grotendeels het slachtoffer zijn, wat me toch de wenkbrauwen doet fronsen. Voorts communiceerde het Instituut dat de intimidatie op de werkvloer op grond van geslacht met 17 % is toegenomen en seksuele intimidatie met 13 %. Gezien het toegenomen thuiswerk, zijn deze cijfers opmerkelijk. Men zou immers verwachten dat zulke gevallen zich dan net minder voordoen.
In het licht van deze cijfers dringt Liesbet Stevens, de adjunct-directeur van het Instituut, erop aan om de beschikbare middelen om seksisme te bestrijden eens onder de loep te nemen. Ze blijken immers onvoldoende om het seksisme in onze samenleving adequaat aan te pakken. Zo kunnen seksistische uitspraken in de openbare ruimte niet worden bestraft wanneer ze niet gericht zijn tot een welbepaald persoon. Dat is een probleem.
Welke bijkomende maatregelen neemt u tegen discriminatie op grond van zwangerschap, moederschap of kinderwens?
Bent u bereid om in te gaan op de oproep van mevrouw Stevens om ruimere maatregelen te nemen in de strijd tegen het seksisme, bijvoorbeeld door meer vormen van seksistische uitspraken in de openbare ruimte strafbaar te maken?
Zult u, gezien het verdubbelde aantal meldingen van straatintimidatie, uw beleid bijsturen en op welke manieren? Er lopen enkele proefprojecten. Hoe staat het daarmee en wat zult u daar verder nog mee doen?
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Monsieur le président, mesdames les députées, je vous remercie de vos questions. La crise sanitaire que nous traversons explique en grande partie l'augmentation de ces chiffres, particulièrement ceux relatifs aux violences en ligne, intrafamiliales et dans l'espace public.
Ces chiffres montrent, une fois de plus, que nous devons tenir compte de l'impact différencié que le covid a eu sur les femmes et les hommes, de manière systématique, notamment pour le futur plan national de relance et de résilience afin que la société que nous sommes en train de reconstruire soit plus égalitaire que celle d'avant la crise et, surtout, éviter qu'elle ne soit moins égalitaire qu'avant la crise.
Il est essentiel que l'impact sur l'égalité hommes-femmes des politiques que nous mettons en œuvre soit pris en compte. C'est le sens du plan fédéral gender mainstreaming 2020-2024 que le gouvernement a récemment adopté. Il est aussi nécessaire de collecter des statistiques genrées. Les situations de revenge porn ont été multipliées. C'est un thème important et le Code pénal belge devrait, par ailleurs, être adapté prochainement sur ce point. Pour assumer cette nouvelle mission, les moyens de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (IEFH) devront être renforcés pour lutter contre ce phénomène lié, entre autres, à l'utilisation massive des outils informatiques durant cette période de crise sanitaire.
Het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen en Unia hebben extra financiële middelen gekregen om respectievelijk 8 en 4 personen in dienst te nemen voor een periode van 6 maanden om de stijging van meldingen van discriminatie aan te kunnen. Over een verlenging voor 2022 wordt momenteel onderhandeld.
Madame de Laveleye, vous avez posé une question sur le renforcement de l'Institut. Je suis tout à fait d'accord avec vous pour dire que cela est nécessaire, même en dehors des ressources temporaires liées au covid-19. J'ai préparé un dossier solide pour le conclave budgétaire. Je compte sur le soutien du gouvernement à cet égard.
Cependant, les écarts persistants de revenus et de patrimoine entre les femmes et les hommes, le plafond de verre et le plancher collant auxquels les femmes sont toujours confrontées, ainsi que les nombreux cas de féminicides ne sont que quelques illustrations de l'urgence à disposer d'une politique intégrée et financée pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, pour lutter contre les discriminations dans le domaine de l'emploi, je souhaite souligner l'importance des tests pratiques ou tests de discrimination. En mai 2021, l'Institut a rendu un avis au ministre du travail sur l'avant-projet de modification de l'article 42.1 du Code pénal et social concernant les pouvoirs spécifiques des inspecteurs sociaux face à des cas de discrimination. Ces outils sont nécessaires et leur cadre légal doit encore évoluer, mais le chantier est en cours.
We zullen de wet van 2014 evalueren en aanscherpen. De evaluatie van de wetgeving is van essentieel belang om vooruitgang te boeken op de weg naar werkelijke gelijkheid van vrouwen en mannen. Werken aan onderrapportering, getuigenbescherming, vervolging en steun voor daders zijn eveneens werkpunten.
Pour lutter contre les violences sexistes, la formation de tous les intervenants - notamment la police, la justice, les secteurs sociaux et médicaux – se doit de venir pérenne et valorisée. C'est d'ailleurs l'un des axes du plan d'action national de lutte conte les violences basées sur le genre 2021-2025 que nous sommes en train de finaliser. Ce travail de terrain avec les acteurs locaux doit être appuyé par un soutien à la recherche comme l'étude exploratoire menée actuellement par l'Institut National de Criminalistique et de Criminologie (sur les causes possibles de la quasi-absence de dossiers relevant de harcèlement de rue au niveau des services de police, la transposition d'un outil comme la convention 190 de l'OIT concernant l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail) donnera aux partenaires sociaux, dans les mois qui viennent, un renforcement de l'attention sur cette thématique.
Les violences sexuelles sont aussi beaucoup trop nombreuses en Belgique et concernent les deux tiers de la population belge selon une étude récente de l'université de Gand. C'est pourquoi l'ouverture dans les prochains mois de sept nouveaux centres de prise en charge des violences sexuelles pourra prendre à bras-le-corps ce fléau sur l'ensemble du territoire.
Comme vous le constatez, les défis sont énormes, car tout ce travail, tant de terrain que de recherche, nécessite des moyens financiers structurels. Je compte sur le soutien de chacun pour que les budgets octroyés à ces politiques soient à la hauteur de nos ambitions.
Karin Jiroflée (Vooruit): Mevrouw de staatssecretaris, ik begrijp dat u de middelen voor het Instituut gaat verhogen door tijdelijke aanwervingen. Ik hoor dat u onderhandelt over een permanenter karakter hiervan en wens u daar bijzonder veel succes mee. Ik denk dat het echt wel nodig is om op z'n minst een deel van die mensen ook op langere termijn in dienst te kunnen houden.
Ten tweede hoor ik u ook zeggen dat u de wet wilt aanscherpen, maar een timing daarvoor vernoemt u niet. Het zou me wel interesseren wanneer dat zou gebeuren.
Voor de rest ben ik ervan overtuigd dat u hier inderdaad werk van blijft maken. Nogmaals heel veel succes daarmee. We gaan in ieder geval van dichtbij volgen of er ook schot in de zaak komt.
Sophie Rohonyi (DéFI): Madame la secrétaire d'État, je vous remercie pour votre réponse circonstanciée, comme à l'accoutumée. Les chantiers sont en effet énormes, mais la société civile – tout comme le Parlement – est là pour travailler avec vous à l'exploration des pistes de solution.
Je voudrais insister sur trois thématiques sur lesquelles vous êtes revenue. Tout d'abord, à propos des violences sexuelles, nous avons commencé notre examen du nouveau Code pénal sexuel avec le ministre et la société civile. J'entends aussi que les centres de prise en charge vont pouvoir être généralisés à raison d'un par province. C'est notamment ce qu'avait mis en exergue la proposition de résolution que nous avions élaborée au sein de la Commission d'émancipation sociale. Je vous remercie donc de travailler sur la base de ce que le Parlement avait mis en lumière.
En ce qui concerne la loi sexisme, j'entends votre volonté de l'évaluer. L'urgence est là, car nous savons que les auteurs qui sévissent lâchement sur internet bénéficient d'une quasi-impunité, alors que leur comportement entraîne des conséquences dans la vie réelle. C'est pourquoi il ne faut pas opérer de distinction entre une attitude sexiste dans la vraie vie et dans la vie virtuelle. Il convient donc d'étendre le champ d'application de cette loi pour cibler aussi bien les propos que les visuels et les supports sexistes sur internet.
Sur le plan de la discrimination et du harcèlement sur le marché du travail, votre volonté d'élargir les tests de situation me semble élémentaire pour objectiver le phénomène. Là encore, je vous invite à vous concerter toujours plus avec les entités fédérées, les associations de femmes, l'Institut, mais aussi les syndicats. Il est également nécessaire de sensibiliser les employeurs, car il reste beaucoup de travail en la matière. Il existe des pistes – telles que les quotas et les labels d'égalité salariale – qui figuraient, du reste, dans le programme électoral de certains partis de la majorité, mais aussi de l'opposition. En ce qui concerne l'écart salarial, votre collègue Dermagne avait évoqué la nécessité de rendre la loi du 22 avril 2012 plus efficace et de transposer la directive européenne sur la transparence des rémunérations.
Il reste donc beaucoup de chantiers en ce domaine. Vous pourrez compter, bien évidemment, sur le soutien du Parlement à cet égard.
Séverine de Laveleye (Ecolo-Groen): Madame la secrétaire d'état, vous avez abordé beaucoup d'aspects différents sur lesquels, je pense, vous avez raison d'insister.
D'abord, je suis ravie d'apprendre que des moyens supplémentaires ont été alloués à l'Unia et à l'IEFH de façon temporaire et qu'il y ait un dossier solide – j'utilise vos mots – sur la table du gouvernement et que vous comptez sur nous pour l'appuyer. On sait que sans une expertise de première main et sans documenter les enjeux, on avance à l'aveugle sans nous permettre de trouver des réponses politiques à la hauteur. Comme cela était d'ailleurs évoqué dans la résolution du Parlement, il faut absolument donner des moyens supplémentaires à l'IEFH. Nous vous encourageons donc dans ce sens.
Ensuite, en ce qui concerne l'emploi, j'entends que le chantier est en cours. Vous n'êtes évidemment pas seule au sein du gouvernement pour faire face à ces enjeux qui, on le sait, sont énormes. Toutes les femmes que nous sommes, qui avons travaillé dans différents secteurs, savons à quel point cela reste une réalité, surtout pour les femmes dites en âge de procréer. Même si ce terme est horrible, cela reste extrêmement prégnant. Avançons! Vous avez notre soutien en la matière.
Par ailleurs, pour ce qui est du sexisme dans l'espace public, je dois dire que je suis pessimiste, pas au niveau de votre réponse, loin de là, et nous attendons avec beaucoup d'impatience votre plan de lutte contre les violences. J'espère que nous aurons un large débat parlementaire sur ce sujet. En revanche, j'ai encore interrogé le chef de corps de ma zone de police il n'y a pas si longtemps, qui me disait qu'en termes de formation de ses agents, femmes et hommes, il devait choisir des priorités et que ce n'était pas la priorité pour l'instant. Je suis inquiète. Je ne lui lance pas la pierre. Je sais qu'ils ont très peu de moyens et très peu de temps. Il faut aussi travailler avec la ministre de l'Intérieur pour que cette matière devienne une priorité absolue. On le sait, les femmes subissent des violences dans l'espace public, tous les jours, quasi en permanence! Or, elles ne reçoivent pas un soutien à la hauteur de la part de la police. Espérons que le plan que vous mettez en œuvre pourra mobiliser l'entièreté du gouvernement dans ce sens et que les résultats suivront rapidement.
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Mevrouw de staatssecretaris, koken kost natuurlijk geld. De discussie over de budgetten zullen we ook vanuit de oppositie van heel dichtbij volgen, want, als er geen geld is, zal het niet vooruitgaan. Spanje is daar een goed voorbeeld van. Na grote mobilisaties vanuit de vrouwen zijn daar enorme budgetten ingezet, en daardoor zijn de cijfers in Spanje enorm verbeterd en is er daar heel veel vooruitgang. Wij zullen dus zeker met veel aandacht de budgetten bekijken en als het voor ons onvoldoende is, zullen we ingrijpen.
Ten tweede vind ik het, wat het Strafwetboek betreft, een wat slechte start dat minister Van Quickenborne al een voorstel gelanceerd heeft zonder de organisaties erbij te betrekken. Wij hebben gisteren nogmaals moeten horen dat heel wat organisaties op het terrein niet vooraf geconsulteerd zijn om de zaken te laten vooruitgaan. Intussen zijn weliswaar de hoorzittingen bezig, maar dit was toch geen goede start. Ik vind – en ik meen dat dat ook voor u als staatssecretaris geldt – dat de organisaties op de werkvloer heel belangrijk zijn, zeker om zo'n belangrijke wetgeving te veranderen.
Ten derde, wat werk betreft: zoals u weet, ben ik zelf vakbondsafgevaardigde geweest en heb ik dit dus meegemaakt op de werkvloer. Ik heb ooit nog een vrouw gekend die bij mij in de schoonmaak werkte en van wie het tijdelijk contract niet verlengd werd. De werkgever zei heel uitdrukkelijk: "u mag terugkomen nadat u bevallen bent." Dat doen ze natuurlijk niet met mannen. Het contract van die vrouw stopte omdat ze zwanger was, en na haar bevallingsverlof mocht ze opnieuw van nul beginnen.
Ik heb ook de vakbonden nog eens gecontacteerd over dit probleem van zwangerschap. Ik vind het hallucinant dat in een moderne maatschappij vrouwen niet durven te zeggen dat ze zwanger zijn en dat ze nog ontzettend vaak met dat probleem geconfronteerd worden. Mijn suggestie is dat er een samenwerking komt tussen het Instituut en de vakbondsorganisaties over alles wat discriminatie op de werkvloer aangaat, wat toch een heel groot domein is waar nog problemen zijn, zodat ook vakbondsafgevaardigden op de werkvloer tussenbeide kunnen komen als er bijvoorbeeld verschillende klachten zijn over één bedrijf. De vakbonden zijn vragende partij om vanuit het Instituut betrokken te worden om die problemen aan te pakken.
Ten slotte: wij zijn in afwachting van uw plan. Het wordt dringend en we moeten vooruit. De problemen raken immers niet opgelost. Straks zullen we het hier ook nog hebben over intrafamiliaal geweld, dat ook is toegenomen. Er is dus nog heel wat werk aan de winkel.
Het incident is gesloten.
Questions jointes de
- Laurence Zanchetta à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Le plan national de lutte contre les violences basées sur le genre" (55019743C)
- Maria Vindevoghel à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La lutte contre les violences intrafamiliales" (55020728C)
- Karin Jiroflée à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Un plan d'action national de lutte contre les violences liées au genre" (55021165C)
- Karin Jiroflée à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Le reportage de Pano sur les violences intrafamiliales et le suivi de l'auteur de ces violences" (55021166C)
- Karin Jiroflée à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La possibilité de contacter les lignes d'aide téléphonique de façon anonyme" (55021167C)
- Els Van Hoof à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La vengeance pornographique" (55021250C)
- Els Van Hoof à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Les violences intrafamiliales" (55021252C)
Samengevoegde vragen van
- Laurence Zanchetta aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het nationale actieplan ter bestrijding van gendergerelateerd geweld" (55019743C)
- Maria Vindevoghel aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De aanpak van het intrafamiliaal geweld" (55020728C)
- Karin Jiroflée aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Een nationaal actieplan ter bestrijding van gendergerelateerd geweld" (55021165C)
- Karin Jiroflée aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De Pano-uitzending over intrafamiliaal geweld en de daderopvolging" (55021166C)
- Karin Jiroflée aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De mogelijkheid om anoniem contact op te nemen met hulplijnen" (55021167C)
- Els Van Hoof aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Wraakporno" (55021250C)
- Els Van Hoof aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Intrafamiliaal geweld" (55021252C)
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Mijnheer de voorzitter, mevrouw de staatssecretaris, er is op 15 september een Nederlandstalige Pano-uitzending geweest over intrafamiliaal geweld. De reportage toonde nogmaals de ernst van de problematiek aan. Wanneer de problematiek in de actualiteit komt, belooft de regering keer op keer dat er maatregelen komen. We zien echter heel weinig vooruitgang.
Daarnaast kondigde u aan dat u ervoor wilt zorgen dat elk dodelijk geval van intrafamiliaal geweld achteraf aan een analyse wordt onderworpen. Dat is een goed idee, maar volstaat niet. Elke dode is een dode te veel. We moeten vooral proactief en preventief optreden. Ik kan niet genoeg herhalen dat op dat vlak nog heel wat mank loopt.
Welke maatregelen zal de regering in het algemeen nemen ter preventie van intrafamiliaal geweld? De meeste slachtoffers zijn vrouwen. Wat zal de regering ondernemen om de sociaal-economische positie van vrouwen in de samenleving te verbeteren en het risico op intrafamiliaal geweld te verkleinen? Wij blijven ook op die hamer kloppen: de sociaal-economische afhankelijkheid van vrouwen zorgt ervoor dat vrouwen in een heel zwakke positie verkeren.
Wat zult u ondernemen om ervoor te zorgen dat slachtoffers sneller gehoor krijgen en geholpen worden? Hoe staat het met de opleiding van de politie en het gerecht om klachten beter op te volgen, risico's beter in te schatten en slachtoffers beter bij te staan? Hoe wilt u het aantal meldingen en aangiftes doen stijgen? De hulplijn blijft nog altijd een probleem. Het nummer is veel te weinig bekend. Hoe zult u het effectieve gebruik door de politie van de checklist, het tijdelijk huisverbod en de toekomstige risicotaxatietool als instrument afdwingen? Hoe zult u de belabberde coördinatie en informatieoverdracht tussen het federale niveau en de gewesten en hun respectieve instellingen verbeteren? Wanneer komt er een nationaal actieplan?
Karin Jiroflée (Vooruit): Mijnheer de voorzitter, blijkbaar zijn mijn drie vragen samengevoegd. Ze hebben natuurlijk ook met elkaar te maken.
Mevrouw de staatssecretaris, u hebt terecht een actieplan voorgelegd naar aanleiding van de tweede covidgolf ter bestrijding van het gendergerelateerd en intrafamiliaal geweld. Het is een erg beknopt werkstuk, dat voortvloeide uit een zeldzame en hoogdringende situatie.
Ik verwijs, zoals mijn collega bij de vorige vraag al deed, graag naar de resolutie over intrafamiliaal geweld, in het bijzonder tegenover vrouwen en kinderen, uit het adviescomité voor de Maatschappelijke Emancipatie. Daarin staat dat het probleem een constante is, maar dat de crisistijd een en ander heeft verergerd en meer in de kijker heeft geplaatst.
Dat betekent natuurlijk dat een veel groter allesomvattend actieplan nodig is, waarvoor u uw collega's nodig zal hebben en ook de collega's uit de deelstaten om een grondige strijd tegen dergelijk geweld aan te vatten.
U kan onze resolutie daarvoor zeker als basiswerk nemen. Ze kwam ook zo goed als Kamerbreed tot stand.
Wanneer kunnen wij een nationaal actieplan ter bestrijding van het gendergerelateerd en intrafamiliaal geweld van uw collega-ministers verwachten?
Mijnheer de voorzitter, ik neem de drie vragen met uw goedvinden gewoon samen.
Een aantal analyses heeft plaatsgevonden. Wij hebben het volgende onderwerp dan ook meegenomen in de resolutie. De opvolging van de dader is namelijk bijzonder belangrijk bij het voorkomen en bestrijden van intrafamiliaal geweld.
U nam zelf in uw actieplan als kortetermijnactie het volgende op: 'De covidpandemie heeft de noodzaak aan laagdrempelige begeleiding duidelijk gemaakt. Een chatlijn voor daders van seksueel geweld zal als proefproject worden ontwikkeld.'
Voor mij was het al veel langer duidelijk dat wij ook met de daders aan de slag moesten gaan. Ik heb daarbij echter de hiernavolgende vragen.
Is het project ondertussen in uitwerking? Hebt u al enig zicht op de vraag of het werkt en resultaten heeft?
Hoe lang zal het project lopen? Dat is mij niet helemaal duidelijk.
Hoe zal het proefproject worden geëvalueerd? Hebt u daar een nulmeting van gemaakt om er resultaten tegenover te plaatsen?
Indien het project positief blijkt te zijn, op welke manier wordt dan met het project voortgegaan? Welke instantie zal verantwoordelijk zijn om het proefproject of die chatlijn definitief te implementeren?
Ik kom bij mijn derde vraag, die hier al vaker aan bod is gekomen. Ze gaat over het anoniem contact opnemen met hulplijnen.
Mevrouw de staatssecretaris, zowel in uw actieplan ter bestrijding van het gendergerelateerd en intrafamiliaal geweld naar aanleiding van de tweede covidgolf als in de resolutie werd ervoor gepleit dat dergelijke oproepen niet zichtbaar zouden zijn op de telefoonrekening, aangezien dat feit slachtoffers extra in gevaar kan brengen.
Op welke manier hebt u dat ondertussen opgenomen? Wat zijn de reacties van de telecomoperatoren? Op welke termijn kan dat voorstel worden geïmplementeerd? Kortom, wat is de stand van zaken daarvan?
Mevrouw de staatssecretaris, dat waren mijn drie vragen, die alle drie vanuit een andere hoek kijken naar een en hetzelfde probleem.
Laurence Zanchetta (PS): Madame la secrétaire d'État, la Belgique, comme on l'entend, s'investit dans la lutte contre la violence basée sur le genre depuis de nombreuses années, considérant qu'il s'agit d'un élément clé de l'égalité entre les femmes et les hommes. Ainsi, depuis 2001, la Belgique concrétise sa politique de lutte contre les violences basées sur le genre à travers un plan d'action national, associant l'État fédéral, les Communautés et les Régions. Il est coordonné par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes.
Plusieurs plans se sont succédés. Le dernier prenait fin en 2019. Dès lors, je vous pose ces questions. Les travaux de rédaction du nouveau plan ont-ils commencé? Dans quel délai pensez-vous que celui-ci pourra être élaboré et mis en place? Un calendrier a-t-il d'ores et déjà été fixé? Quelles en seront les priorités? Un budget spécifique lui sera-t-il consacré? Quel sera le rôle de la société civile et associative dans l'élaboration et le suivi de ce plan? Enfin, où en est la concertation avec les entités fédérées? Comment comptez-vous coordonner le plan fédéral avec les trois plans d'action régionaux existants? Je vous remercie pour votre réponse.
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Madame la députée, la problématique des violences à l'égard des femmes a été ma priorité dès mon arrivée au gouvernement. La Vivaldi a vu le jour dans un contexte où les violences à l'égard des femmes étaient en nette augmentation. Il a donc fallu prendre en urgence des mesures, et dégager des moyens pour lutter contre les violences intrafamiliales.
Dès novembre 2020, j'ai lancé le plan d'action fédéral de lutte contre les violences de genre et intrafamiliales, à la suite de la deuxième vague de covid-19.
In november 2020 heb ik het federale actieplan ter bestrijding van gendergerelateerd geweld en intrafamiliaal geweld naar aanleiding van de tweede coronagolf gelanceerd.
Plusieurs mesures décidées dans ce contexte seront prolongées dans le cadre du Plan national d'action de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2025. Ce sera le cas, par exemple, pour la mise en œuvre de la COL 20/2020 visant à généraliser la pratique de la revisite par les services de police en matière de violence entre partenaires. En mai dernier, à la suite du treizième féminicide survenu dans notre pays, j'ai pris l'initiative d'envoyer un courrier à tous les bourgmestres du pays pour les inviter à continuer d'appliquer strictement cette mesure.
Wat de bewustmaking van de telecomoperatoren betreft, heeft minister De Sutter er met deze operatoren voor gezorgd dat alle sporen van oproepen van de slachtoffers naar de telediensten uit de telefoonrekening worden verwijderd en dat het adres van de slachtoffers niet zou bekend worden gemaakt in geval van scheiding. Ook dit gebeurde in uitvoering van het federale actieplan.
Au-delà du plan covid, d'autres initiatives ont également déjà abouti comme l'élaboration de manuels sur la violence intrafamiliale, la violence sexuelle et les mutilations génitales féminines à l'attention des médecins ou encore la formation obligatoire des magistrats. Ils sont déjà 1 700 à suivre ou à avoir suivi cette formation qui s'appuie sur la Convention d'Istanbul.
En janvier dernier, j'ai également soutenu 27 structures d'accueil de femmes victimes de violences sur l'ensemble du territoire dans le cadre de la task force publics vulnérables à hauteur d'un million d'euros.
Wat de chat voor de daders betreft, heeft het Instituut in maart – april contact opgenomen met de in Vlaanderen opgezette Stop It Now-initiatief en met de Fédération Wallonie-Bruxelles. Er wordt bekeken hoe de initiatieven voor daders in het hele land kunnen worden uitgerold.
Ik vind het van essentieel belang dat behandelingsprogramma's die gericht zijn op het voorkomen van recidive van seksuele delinquenten verder worden ondersteund. De samenwerkingsovereenkomsten betreffende de begeleiding en behandeling van daders zullen worden geëvalueerd en bijgewerkt met het oog op nieuwe samenwerkingsovereenkomsten waarin de aanbevelingen van het Verdrag van Istanboel worden gevolgd. Daarom is een van de maatregelen in het nieuwe nationaal actieplan een chatruimte te ontwikkelen voor daders van seksueel geweld, waarbij rekening wordt gehouden met alle vormen van seksueel geweld. Dat wordt momenteel besproken met de deelstaten.
Mevrouw Van Hoof heeft haar vragen niet gesteld, maar ik heb er toch een antwoord op. Een deel van de voorstellen uit de resolutie zal een structureel onderdeel van het nationaal actieplan zijn. Ik verkies op die manier alles meteen structureel een plaats in het beleid te geven, eerder dan vele plannen naast elkaar uit te voeren. Cybergeweld wordt een grote nieuwe werf in het nationaal actieplan. Mijn diensten zijn nu reeds in gesprek met socialemediaplatformen. Daarnaast voorzien wij ook een betere samenwerking met de politie en Justitie.
De vraag naar ondersteuning van slachtoffers door het Instituut is sterk gestegen. In het kader van de budgettaire besprekingen leg ik hiervoor een vraag naar bijkomende middelen op tafel. Ik reken hiervoor op de steun van uw partijen.
Le processus d'élaboration du plan national de lutte contre les violences basées sur le genre avait déjà démarré alors que les entités fédérées avaient déjà finalisé leurs plans respectifs. Il est essentiel pour moi de tenir compte de leur contribution afin de déboucher sur un plan national cohérent qui rencontre les aspirations de tous les niveaux de pouvoir.
Gisteren nog was er overleg tussen de federale regering en de deelstaten over het nieuwe plan. We zijn volop bezig het plan af te werken.
Le comité d'experts du GREVIO a demandé à la Belgique de prendre des mesures visant la coordination renforcée et une plus grande cohérence des politiques aux différents niveaux de pouvoir.
Gezien de institutionele complexiteit van ons land is dit een grote uitdaging, die ik graag wil aangaan. Dit proces van gezamenlijke opstelling van het plan bevindt zich momenteel in de eindfase. Ik beloof u het te komen voorstellen zodra het is aangenomen.
L'implication de la société civile est également essentielle pour moi. Les associations de femmes ont joué un rôle déterminant en rédigeant le premier rapport alternatif concernant la mise en œuvre de la Convention d'Istanbul par la Belgique.
Toujours dans le cadre du processus d'élaboration du plan, j'ai organisé, le 11 mai 2021, une large consultation de la société civile avec 45 organisations de terrain. Je continuerai à faire appel à leur expertise dans le cadre du suivi de ce plan. Enfin, concernant le budget de ce plan, j'ai préparé un dossier complet pour le prochain conclave budgétaire. Je compte beaucoup sur le soutien de nos alliés soucieux de se donner les moyens nécessaires pour lutter contre les violences basées sur le genre.
Laurence Zanchetta (PS): Madame la secrétaire d'État, je vous remercie pour votre réponse. Je me réjouis surtout du fait que vous teniez compte de ce qui a été fait au niveau des Régions. On sait, notamment dans le domaine des violences faites aux femmes, à quel point il est important de collaborer et de ne pas fonctionner en silos. De nombreuses choses, notamment la prévention, dépendent des Communautés. Cette collaboration est donc très importante, tout comme d'ailleurs le fait d'avoir entendu les associations de terrain. En effet, elles sont en première ligne et accomplissent un travail remarquable avec les personnes.
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Mevrouw de staatssecretaris, u doet allerlei voorstellen en beloftes, maar wij kijken vooral naar de resultaten en naar de vooruitgang. Wij merken dat het middenveld en andere organisaties aan de alarmbel trekken. De situatie is heel ernstig, we gaan niet vooruit, maar achteruit op het vlak van intrafamiliaal geweld.
Nog een kritiek vanuit het middenveld betreft de samenwerking. U zegt dat u hebt samengezeten. Als wij een plan voor de verschillende domeinen willen, moet er met de regio's worden samengewerkt. Ik hoor net het tegenovergestelde, namelijk dat er weinig samenwerking is tussen de ministers en de verschillende domeinen.
Er is daar dus nog veel werk aan de winkel. Als dit een topprioriteit is voor de regering, dan moeten er ook financiële middelen zijn om dat te kunnen verwezenlijken. Dat is voor ons heel duidelijk. Voor ons is dit een topprioriteit en er moeten genoeg middelen zijn om ervoor te zorgen dat we vooruit kunnen gaan, zodat intrafamiliaal geweld niet toeneemt, maar wel afneemt.
Karin Jiroflée (Vooruit): Mevrouw de staatssecretaris, ik dank u voor uw antwoord.
Ik hoor met genoegen dat er al wordt samengewerkt met de telecomoperatoren. Wat mijn twee andere vragen betreft, ik ben blij te vernemen dat het NAP 2021-2025 zich in de eindfase bevindt, maar ik had toch graag een timing gekregen. Hetzelfde wat de noodzaak betreft voor een laagdrempelige begeleiding van de dader. Ik begrijp dat u daarover in gesprek bent met de deelstaten, maar ook daar mis ik een timing.
Wij zullen dit van heel nabij volgen en zullen u een volgende keer opnieuw vragen naar een stand van zaken van deze initiatieven, maar u hebt ons alleszins als supporter.
L'incident est clos.
Actualiteitsdebat: Wandeling gereserveerd voor personen van het niet-mannellijk geslacht. Toegevoegde vragen van
- Steven Creyelman aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De deelname van de staatssecretaris aan een wandeling verboden voor mannen" (55020251C)
- Kattrin Jadin aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het promoten van een evenement waaraan enkel vrouwen mogen deelnemen" (55020269C)
- Robby De Caluwé aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De deelname aan een activiteit die gereserveerd was voor personen van het niet-mannellijk geslacht" (55020302C)
- Valerie Van Peel aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De aanwezigheid op een mars waarbij mannen verboden zijn" (55020304C)
- Sophie Rohonyi aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De deelname aan een wandeling waarin alleen vrouwen mochten meestappen op 3 september 2021" (55021238C)
- Séverine de Laveleye aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De deelname aan een bewust genderexclusieve wandeling" (55021253C)
Débat d'actualité: Marche réservée uniquement aux femmesQuestions jointes de
- Steven Creyelman à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La participation de la secrétaire d'État à un événement interdit aux hommes" (55020251C)
- Kattrin Jadin à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La promotion d’un évènement réservé uniquement aux femmes" (55020269C)
- Robby De Caluwé à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La participation à une activité réservée aux personnes de sexe non masculin" (55020302C)
- Valerie Van Peel à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La participation à une marche interdite aux hommes" (55020304C)
- Sophie Rohonyi à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La participation à une marche réservée aux femmes le 3 septembre 2021" (55021238C)
- Séverine de Laveleye à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La participation à une promenade en non-mixité choisie" (55021253C)
Steven Creyelman (VB): Mevrouw de staatssecretaris, volgens uw website en de sociale media zou u op vrijdag 3 september 2021 hebben deelgenomen aan een inspirerende wandeling met als thema "de sociale gevolgen van de coronapandemie". De wandeling werd georganiseerd door Etopia, een organisatie die naar verluidt dicht aanleunt bij Ecolo, in het kader van de ecologische zomerbijeenkomsten VertPop. An sich zou uw deelname niet zo speciaal zijn, maar de activiteit was enkel toegankelijk voor vrouwen "en alle mensen die zich vrouw voelen". Dat is politiek correcte taal voor "verboden voor mannen". Echt inclusief kunnen we dat dus niet noemen.
Hebt u effectief deelgenomen aan die bewuste wandeling? Hoe past dat in uw inclusief beleid en uw standpunt over gendergelijkheid?
Is er naar uw mening sprake van discriminatie tussen mannen en vrouwen? Wat is uw argumentatie?
Is de kleinschaligheid van een activiteit, in casu deze wandeling – met naar verluidt 20 deelnemers gedurende twee uur op drie dagen – een argument om niet van discriminatie te kunnen spreken? Met andere woorden, als een activiteit klein genoeg is, kan ze dan niet discriminerend zijn?
Ten slotte graag nog wat taalkundig advies. Uw woordvoerder verklaarde in een reactie in de media dat deze activiteit niet mag worden gezien als verboden voor mannen, maar veeleer als gereserveerd voor vrouwen en mensen die zich vrouw voelen. Wat is het onderscheid tussen de begrippen 'verboden voor' en 'gereserveerd voor'?
Kattrin Jadin (MR): Madame la secrétaire d'État, j'étais également étonnée quand j'ai vu votre appel pour une marche interdite aux hommes. Chacun a la liberté d'association, je ne veux pas remettre ce droit en question mais quand on est secrétaire d'État à l'Égalité des chances des hommes et des femmes, cette égalité, dans sa définition propre, exclut toute forme de discrimination! Donc votre position, en l'espèce, me pose problème. Non pas que vous agissiez comme vous le voulez en tant que citoyenne mais en tant que représentante de ce gouvernement. J'appréhende difficilement de voir ma secrétaire d'État lancer un tel appel.
J'aurais donc voulu connaître votre conception et savoir comment vous vous définissez par rapport à ce principe d'égalité. Je le répète, il est très important que nous puissions suivre ensemble les démarches que vous préconisez dans votre note de politique générale mais alors, j'aimerais que nous puissions parler de la même chose. Or, pour le moment, d'après ce que j'ai malheureusement pu lire et remarquer, force est de constater que ce n'est pas le cas.
Je vous écouterai donc avec beaucoup d'attention.
Robby De Caluwé (Open Vld): Mijnheer de voorzitter, de wandeling heeft inderdaad wel wat teweeggebracht. Ik sluit mij aan bij de vragen die al werden gesteld.
Mevrouw de staatssecretaris, u heeft een terechte zorg voor gendergelijkheid bij de gevolgen van de covidcrisis. Ik vraag mij echter af waarom u een initiatief steunt waarbij mannen niet welkom zijn. Ik weet dat heel veel mannen dezelfde bezorgdheid met u delen. Ik vroeg mij dan ook af in welke mate u het voor vrouwen onveilig acht om tijdens een inspirerende wandeling in het gezelschap van mannen inzichten te ventileren over de ongelijke gevolgen van de covidcrisis voor vrouwen. Ik had ook graag geweten of u activiteiten, waarbij de participatie van bepaalde genders ontraden wordt, in de toekomst zult ontmoedigen. Bent u van plan om zelf nog deel te nemen aan dergelijke activiteiten?
Alvast bedankt voor uw antwoord.
Valerie Van Peel (N-VA): U schrikt er ongetwijfeld niet van op dat ik mij aansluit bij deze vragen. Ik wil de mannen bedanken die het lef hebben gehad om hier het woord te nemen, want dat is niet zo evident.
Ik was in tegenstelling tot een aantal collega's niet echt verrast. Sinds uw eerste dag als staatssecretaris zit in elke uitspraak en elke beleidsbrief een soort van activistische drang om constant een man/vrouwcesuur te maken. Dit is iets uit uw verleden dat u meeneemt in uw functie van staatssecretaris. Het is ook iets dat mij van in het begin heeft gestoord omdat u hiermee net hokjes creëert. U doet exact het tegenovergestelde van wat er zou moeten gebeuren in een samenleving waar men naar gelijke kansen streeft. U creëert hokjes en ongelijkheid, maar doet dit in een richting die voor u te verantwoorden valt.
Uw uitleg over deze mars zou lachwekkend zijn, mocht hij niet zo schrijnend zijn. Uw kabinet liet immers weten dat het niet werd verboden, maar het evenement werd wel gereserveerd voor iedereen die niet man-man is. Dit is ronduit hilarisch. Als we daarop voortborduren, kunnen we misschien ook een activiteit reserveren voor mannen alleen of jobs reserveren voor mannen alleen. Ik weet wie dan op de hoogste pilaar zal gaan staan, namelijk uzelf.
U moet toch eens nadenken over wat u anderen aandoet. Dit moet namelijk iets zijn dat men zelf kan verdragen. In deze is dit zeker niet het geval. Dit was gewoon ridicuul want het ging over de gevolgen van de coronamaatregelen. Het zou voor een vrouw volgens uw uitleg niet veilig aanvoelen om over de gevolgen van de coronamaatregelen te spreken als er mannen aanwezig zijn. Ik weet niet hoe hard men iets bij de haren erbij kan sleuren.
Eigenlijk vond ik het zelfs eerder lachwekkend dan heel erg, maar u zet dat bijvoorbeeld ook door in uw beleid en u blijft dat consequent doen rond zaken zoals intrafamiliaal geweld. We hebben hier nu net twee actuadebatten gehad die ook weer helemaal in die richting gingen.
Ik wil u toch nog op iets wijzen. U zal me niet horen ontkennen dat vrouwen procentueel veel vaker slachtoffer zijn van intrafamiliaal geweld en mannen veel vaker dader. Dat is gewoon een feit, het zou belachelijk zijn om dat te ontkennen. Begrijp me dus niet verkeerd, niemand ontkent dat hier. Echter, als u weet dat een op zeven mannen er ook mee te maken krijgt en u weet dat dat taboe nog groter is voor mannen, waarom moet u dan consequent dat taboe vergroten voor die mannen? Zij maken eenzelfde iets mee en verdienen eenzelfde beleid wanneer zij slachtoffer zijn en niet de dader, net zoals vrouwen die dader zijn ook hetzelfde beleid verdienen als mannen die dader zijn. Waarom blijft u altijd die man-vrouwcesuur maken in plaats van "gelijke kansen" te zien als wat het moet zijn: gelijke behandeling, geen aparte. En dus niet vinden dat een moord op een vrouw erger is. Nee, even erg.
Wat gaat u – een dat is een heel specifieke vraag – deze legislatuur doen aan het nog grotere taboe dat voor mannelijke slachtoffers bestaat om na seksueel geweld te spreken? Op die specifieke vraag had ik graag eens een antwoord gewild.
Sophie Rohonyi (DéFI): Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, je ne vais pas revenir sur le contexte de cette marche que vous connaissez très bien. Je souhaite dépasser les considérations politiques pour en arriver aux explications données par votre porte-parole. Nous attendions en effet des explications. Nous avons tous été interpellés par votre participation à cette marche. Au lieu de vous entendre, nous avons entendu votre porte-parole expliquer qu'il ne fallait pas présenter cet événement comme "interdit à" mais plutôt comme "réservé à". "C'est juste une balade entre filles, ce n'est pas une déclaration de guerre contre les hommes", a-t-il ajouté. En outre, il a précisé que vous aviez décidé de participer à cette réunion non mixte, assurant que vous aviez pesé le pour et le contre d'une telle participation.
Madame la secrétaire d'État, de quelle façon avez-vous procédé à la mise en balance du pour et du contre pour finalement décider de participer à la réunion du 3 septembre 2021? Quel est votre positionnement sur la tenue d'événements publics non mixtes? Considérez-vous qu’ils respectent la loi anti-discrimination qui interdit de restreindre l’accès à des événements publics à certaines catégories de la population, en particulier sur la base de critères protégés par la loi, sauf exceptions très strictes? Ne pensez-vous pas que de tels événements pourraient renforcer la fracture au sein de la société entre les hommes et les femmes? S’agissait-il d’une participation isolée ou bien s’inscrit-elle dans la lignée de votre politique actuelle et future en matière d'égalité entre les hommes et les femmes?
Séverine de Laveleye (Ecolo-Groen): Madame la secrétaire d'État, je ne vous cacherai pas avoir été un peu surprise par l'ampleur qu'a pris cet événement du 3 septembre. Il y a eu beaucoup d'agitation dans la presse et sur les réseaux sociaux. J'en ai d'ailleurs profité pour parfaire ma compréhension de l'origine de la non-mixité dans les mouvements sociaux. De nombreuses informations très intéressantes ont été publiées et partagées à cette occasion et notamment par des chercheurs et des sociologues de différentes universités qui ont démontré le rôle de la non-mixité notamment dans les luttes féministes, mais aussi dans les luttes anti-racistes et LGBTQI+ etc.
L'occasion étant donnée par mes collègues, en débat d'actualité, de revenir sur cette question, je serais intéressée par savoir pourquoi dans le cadre de vos fonctions, vous avez jugé pertinent de rejoindre cette activité ce jour-là. Je vous remercie.
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Mesdames et messieurs les députés, ma mission en tant que secrétaire d'État à l'égalité des genres est de lutter contre toutes les inégalités présentes dans notre société, pour toutes les citoyennes et tous les citoyens, comme le précise ce passage de l'accord de majorité dont la mise en œuvre relève de ma responsabilité: "Le gouvernement mènera une politique active en matière d'égalité des genres et une politique volontariste qui s'attaquera aux déséquilibres structurels et historiques."
Il ne s'agit donc pas d'une mission contemplative visant à maintenir un statu quo, mais une mission de transformation de la société pour tendre vers l'égalité effective entre les femmes et les hommes. Le dernier rapport de l'IEFH dont nous venons de parler est très clair à ce sujet. Les femmes subissent encore l'inégalité et ses conséquences au quotidien. Ces inégalités se sont aggravées durant la crise.
Daarom ga ik in op ontmoetingen en dialoogmomenten met burgers. Een belangrijk deel van mijn werk bestaat erin naar mensen te luisteren en hun zorgen en noden een plaats te geven in het beleid. Ik stemde er dus mee in, net als andere sprekers, om een groep vrouwen te ontmoeten die wilden vertellen hoe zij de covidcrisis hebben ervaren. Zoals veel studies ons hebben laten zien, heeft de crisis door de verschillende lockdowns het huishoudelijk werk van vrouwen aanzienlijk doen toenemen en hen economisch beïnvloed en is het partnergeweld enorm gestegen.
Bien sûr, beaucoup d'hommes ont été gravement affectés par les conséquences sanitaires et sociales de cette crise. Il ne s'agit pas de faire une compétition entre des catégories de la population mais de tenir compte des spécificités de l'impact sur certaines catégories de la population.
Cette balade était donc destinée aux femmes désireuses de partager un vécu spécifique et représentait deux heures d'activités sur un programme de trois jours auquel j'ai participé également, en toute mixité.
Quoi de plus normal pour une représentante politique que d'aller à l'écoute des citoyens? Cela s'est fait de tout temps, et ne pas le faire me serait vivement reproché.
Par exemple, M. Clarinval rencontrait, le 19 avril dernier, le réseau non mixte des femmes chefs d'entreprises, sans que cela ne suscite chez vous une quelconque réaction.
Le président: Il y a un temps pour la réponse de Mme la secrétaire d'État, et il y aura un temps pour la réplique. Mme Schlitz donne sa réponse. Poursuivez.
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Quant au mode d'organisation choisi par les organisatrices de l'événement en question, à savoir laisser se regrouper des femmes entre elles pour faire avancer des sujets qui les touchent spécifiquement, il n'est absolument pas neuf. Ce qui est nouveau et radical, c'est la volonté, exprimée par certains d'entre vous, d'interdire ce type de rassemblements. En 2014, la présidente du Sénat et 42 femmes politiques, tous partis politiques confondus, se sont réunis en non-mixité pour réclamer un ministère du droit des femmes, sans que cela n'entraîne de réaction indignée. Les femmes chrétiennes, socialistes ou libérales s'organisent entre elles, dans leurs réseaux respectifs, et ont contribué à la place que les femmes occupent aujourd'hui en politique.
Madame Jadin, vous avez vous-même créé la plate-forme non mixte For'Her, avec d'autres femmes politiques de l'arrondissement de Verviers, initiative que je salue par ailleurs.
Le président: Vous avez le droit à une réplique. Madame Jadin, vous êtes venue poser des questions à Mme Schlitz et elle est en train d'y répondre. Vous attendez votre temps de réplique. Vous aurez deux minutes pour répliquer et dire tout le bien ou tout le mal que vous en pensez. Pour le reste, vous êtes dans le gouvernement avec Mme Schlitz, donc, parlez-en dans vos instances. Ici, on respecte le droit de parole de Mme Schlitz, qui répond à vos questions. Si la réponse ne vous plaît pas, je n'y peux rien. Poursuivez, Madame Schlitz.
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Merci, monsieur le président.
Je pourrais donc énumérer des événements de ce type pendant encore longtemps. Bien que cette méthode d'organisation associative ou politique coule de source depuis des années, il semblerait que je doive à nouveau l'expliquer.
Il existe une différence de nature importante entre, d'une part, une non-mixité subie, c'est-à-dire imposée par les personnes qui détiennent une forme de pouvoir, comme c'est le cas de la ségrégation, de l'apartheid, du suffrage censitaire où il y a exclusion des femmes du droit de vote, et, d'autre part, une non-mixité choisie de manière temporaire par une proportion de la population minoritaire ou minorisée avec un projet d'émancipation politique.
Dans la non-mixité choisie, comme celle de l'événement que vous questionnez, il ne s'agit pas d'établir ou de maintenir un projet de société discriminatoire mais, au contraire, de la mise en place d'un outil politique stratégique, d'un espace de liberté en vue de renforcer les consciences et les outils des participantes face aux différentes inégalités dont elles sont les victimes. Ce mode d'organisation est donc momentané et circonscrit à certains publics précis concernés par un problème ou un vécu commun.
Les luttes menées par des groupes de femmes auto-organisées ont d'ailleurs apporté des contributions majeures aux progrès vers l'égalité des genres à travers l'histoire, depuis les suffragettes en faveur du droit de vote des femmes en passant par le manifeste des 343 revendiquant le droit à l'avortement.
Net zoals je de baas niet uitnodigt op een vakbondsvergadering om de arbeidsomstandigheden te bespreken of een netwerk specifiek voor vrouwelijke ondernemers niet afkeurt.
Laat het duidelijk zijn dat het voor mij om een uitnodiging ging die een hoger doel dient: iedereen ten volle laten participeren aan de samenleving.
Ik wil u er ook aan herinneren dat men geen vrouw hoeft te zijn om te strijden voor gendergelijkheid. Integendeel, iedereen kan ertoe bijdragen dat bijvoorbeeld de strijd tegen seksisme en de loonkloof een politieke prioriteit wordt.
Hopelijk is jullie verontwaardiging over de ongelijkheden die nog altijd bestaan in onze samenleving even groot als jullie verontwaardiging over deze wandeling en kunnen we daar samen aan werken. Bedankt.
Steven Creyelman (VB): Dank u wel voor uw vlucht vooruit. Ik heb zelden zo water en vuur zien verzoenen. Het was bijna discriminatie verdedigen in naam van de non-discriminatie. Ik zou dit willen vergelijken met iemand die regelmatig in de gracht rijdt. Eenmaal die persoon in de gracht is gereden, begint hij te sturen, maar dat is wat te laat, natuurlijk. Zo interpreteer ik uw antwoord. Les excuses sont faites pour s'en servir. Dat spreekwoord is u ongetwijfeld niet onbekend. Ik begin mij toch stilaan vragen te stellen bij uw parcours. U klopte zich bij uw aantreden nogal op de borst dat u iets zou doen aan gelijke kansen, maar uw palmares is niet echt om over naar huis te schrijven. Dan druk ik mij nog zacht uit. Ik denk aan uw beleidsbrief en uw beleidsverklaring, waarbij ik op een bepaald moment als man twijfelde of ik nog welkom was bij de bespreking ervan. Ik had op een bepaald moment de indruk dat die doordrenkt was van een soort van haat voor mannen. Dan zullen we het niet hebben over het euvel dat u een Nederlandstalige doventolk vergeten was, maar de Franstalige wel meegenomen had. Ik denk ook aan de aanstelling van een brave mevrouw als regeringscommissaris. De mevrouw droeg een hoofddoek, wat de neutraliteit van onze instellingen niet meteen bevorderde. Nu is er dit. U promoot een inspirerende mars die de facto verboden is voor mannen. U geeft daar een hele grote uitleg aan, maar uiteindelijk is die verboden voor mannen. Uw parcours is een regelrecht brokkenparcours. U rijdt nogal fanatiek van de ene gracht in de andere. U blijft enkel op de baan door takeldienst Alexander De Croo. Het wordt stilaan tijd dat ze uw rijbewijs afnemen, of het is misschien nog beter dat u uw rijbewijs indient. In uw plaats zou ik misschien mijn ontslag aanbieden en de eer aan mezelf houden, want u bent stilaan geen staatssecretaris voor Gelijke Kansen meer, maar een staatssecretaris voor Ongelijke Kansen.
Kattrin Jadin (MR): Madame la secrétaire d'État, à la base, ma question était formulée de façon à être constructive, du moins je l'espérais. J'espérais avoir au moins la possibilité de débattre avec vous sur quelque chose de vraiment fondamental pour notre vivre ensemble et pour les combats que je mène depuis très longtemps à de très nombreux niveaux. Je me permets de vous le rappeler, madame la secrétaire d'État. Je n'ai donc pas de leçon à recevoir de votre part en ce qui concerne les combats que nous devons mener pour plus d'égalité des chances et d'égalité entre les hommes et les femmes.
Dans une société pluraliste où nous voulons partager des valeurs semblables pour pouvoir construire la société de demain, plus égalitaire et en octroyant plus de chances aux hommes et aux femmes, j'ai toujours défendu le fait que nous devions, à un moment donné, nous interroger sur la manière d'y arriver. Je pense que la différenciation des droits n'est pas un outil utile pour acquérir cette égalité à tous points de vue. Je reste convaincue, madame la secrétaire d'État, que ce que vous faites comme promotion, à savoir l'interdiction d'une mixité ou plutôt d'un genre à une manifestation, n'est pas le bon chemin. C'est même fondamentalement contraire aux droits fondamentaux de notre État.
À ce titre, je considère que ma secrétaire d'État, que je soutiens, peut, à un moment donné, faire autre chose que persister et signer ou développer des arguments que je ne considère pas très judicieux intellectuellement. Je pèse mes mots! On pourrait en effet aussi avoir une discussion là-dessus, d'autant plus alors que vous citez mes actions, madame la secrétaire d'État. Je ne suis pas d'accord du tout que nous continuions à travailler ensemble de cette manière. Je souhaiterais vraiment que nous puissions retrouver une sérénité, contrairement à ce que je viens de vivre ces dernières semaines.
Robby De Caluwé (Open Vld): De strijd voor gelijke kansen is een belangrijke strijd, waarvoor u in mij een partner vindt. Ik kan u verzekeren dat mijn verontwaardiging over ongelijkheid heel groot is, groter dan over deze wandeling.
U bent bevoegd voor gendergelijkheid. In dat geval is het inderdaad logisch dat u als politiek verantwoordelijke deelneemt aan activiteiten in de strijd voor meer gendergelijkheid en dat u de dialoog aangaat met verschillende groepen. Net daarom is het onlogisch dat dit soort activiteiten, die handelen over een belangrijk thema, een thema dat gericht is op één bepaald gender, niet worden opengesteld voor anderen, in casu mannen. Met uw aanwezigheid geeft u een signaal dat geïnterpreteerd kan worden dat u activiteiten steunt die de aanwezigheid van bepaalde groepen ontraden – in dit geval dus van mannen –, ook al bedoelde u het wellicht niet zo.
Ik ga ervan uit dat het goedbedoeld was, maar in 2021 klinkt het achterhaald dat vrouwen in dit land zich niet veilig zouden voelen wanneer ze hun mening geven en dat mannen doof, stom, blind of wat dan ook zouden blijven voor – bijvoorbeeld – de vaststelling dat vrouwen meer negatieve gevolgen hebben ondervonden van de coronacrisis. Het lijkt mij integendeel net een onderwerp dat een positieve, inclusieve aanpak vereist, waarbij ook mannen bewust moeten worden gemaakt om samen naar oplossingen te zoeken.
Voor mij blijft het dus een goedbedoeld initiatief, waar ik helemaal achter sta, maar het exclusieve karakter ervan doet dat helaas grotendeels teniet.
Valerie Van Peel (N-VA): Mevrouw de staatssecretaris, het is echt problematisch dat u, als staatssecretaris voor Gelijke Kansen, het probleem niet inziet. Het is hallucinant om te zien hoe u een betoog opbouwt met intellectueel niet te verdedigen argumenten, waarbij u anderen schoffeert alsof het niets uitmaakt en waarbij u nu doet alsof u die groep maar eens ontvangen hebt om te luisteren naar hun klachten. Nee! Laten we niet flauw doen: u hebt actief reclame gemaakt voor de mars, u hebt meegelopen in een manifestatie, en dat ligt allemaal volledig in de lijn van elk betoog dat u houdt.
Het hoofdstuk over feminisme – want alle andere vormen van discriminatie vindt u een stuk minder belangrijk – moest koste wat het kost het meeste aantal bladzijden van uw beleidsbrief tellen. Dat ging zelfs zover dat u op de valreep een kabinetsmedewerker de opdracht gaf er nog een stuk bij te verzinnen, waardoor het laatste titeltje werd: "Er komt een noodapp voor dove vrouwen en meisjes"!
Alsof het feit dat men de 112 niet kan bereiken, ligt aan het feit dat men een vrouw of een meisje is in de plaats van aan het feit dat men doof is. De dove jongetjes moesten het ergens anders gaan zoeken.
U gaat constant belachelijk ver in uw activistisch feminisme en u bereikt exact het tegenovergestelde van wat u wilt, met name dat niemand nog naar u luistert terwijl er wel ongelijkheid is.
Als ik uw coalitiepartners zie reageren, vraag ik mij ook af of uw positie nog houdbaar is, maar het is aan hen om die knoop door te hakken. Voor mij bent u niet de staatssecretaris van Gelijke Kansen, maar de staatssecretaris van Ongelijke Kansen.
Wat mij ook verschrikkelijk irriteert, is dat u nooit antwoordt nooit op vragen. In het begin kon ik u dat nog vergeven, maar we zijn nu toch al een tijdje bezig, U leest een briefje af. U hebt dat nu ook weer gedaan. Er zijn heel specifieke vragen gesteld, die trouwens ook op voorhand waren ingediend. U had dat kunnen voorbereiden, maar u hebt op geen enkele vraag een antwoord gegeven. U hebt een briefje afgelezen, maar veel verder geraakt u nog altijd niet. Sorry, maar dat niveau mag toch ook eens omhoog.
Sophie Rohonyi (DéFI): Je ne sais si c'est ou non conscient, mais vous n'avez absolument pas répondu à mes questions, qui étaient pourtant très claires. Le groupe DéFI ne remet nullement en cause la liberté des femmes à pouvoir s'exprimer sur leur expérience entre elles, ni l'utilité des réunions non mixtes dans certaines circonstances.
Ce qui pose problème ici – je ne vous ai pas entendue sur cette nuance d'importance – c'est que cette démarche était publique. La loi interdit pourtant formellement d'interdire l'accès à de telles marches ou manifestations publiques à certaines catégories de personnes – car c'est bien de cela qu'il s'agissait – sur la base de critères qui sont protégés par la loi, qu'il s'agisse de religion, d'orientation sexuelle, de handicap ou encore du sexe. La loi prévoit effectivement des exceptions, mais il faut cependant une raison impérieuse de restreindre l'accès à une catégorie spécifique de personnes. C'est pour cette raison que l'on autorise des victimes de violence, de violence conjugale ou encore les alcooliques anonymes à se réunir entre eux pour parler du vécu.
Or ici, il s'agit d'une balade sur le thème de l'impact de la crise sanitaire sur l'égalité hommes-femmes. Cela ne justifie en rien la création d'un tel espace sécurisé. De la même manière, on ne verrait pas du jour au lendemain la Gay Pride interdite aux personnes non-LGBT ou encore une marche contre le racisme réservée aux personnes de couleur.
C'est en cela que votre participation à une telle marche, qui de par votre fonction engage votre gouvernement, était contre-productive. Ce faisant, on risque d'accentuer la compétition entre les catégories de population, ce que vous avez vous-même dit vouloir éviter. En généralisant ce qui devrait être une exception, vous enfermez définitivement l'homme blanc hétérosexuel dans un rôle d'oppresseur alors que l'on sait toutes et tous ici qu'ils ne le sont pas tous. Par ailleurs, nous avons besoin des hommes pour faire avancer la cause des femmes et pour réduire la fracture sociale entre les hommes et les femmes.
Séverine de Laveleye (Ecolo-Groen): madame la secrétaire d'État je soulignerai quelques points importants pour moi.
Nous vivons dans un monde de non-mixité encore très fortement subie. Je suis étonnée, après avoir suivi un très haut sommet avec des membres de la Commission européenne en Slovaquie dont le sujet était la transition au niveau européen, qu'il n'y avait que des hommes. J'ai suivi mon fil Twitter et n'ai vu personne le dénoncer et crier au loup du fait que l'Europe peut s'installer entre vingt hommes qui décident de ce qu'est la transition aujourd'hui. C'est passé comme si de rien n'était. Cette non-mixité subie reste partout présente dans les plus hautes sphères de l'État et cela m'étonne que cela ne suscite pas autant d'inquiétude parmi les collègues de façon générale.
La non-mixité choisie réservée aux hommes existe encore en Belgique. On a déjà dit en commission que cela se passait dans des lieux privés. On a parlé du cercle gaulois, des fédérations de la franc-maçonnerie du grand Orient. Oui, ce sont des espaces privés, mais éminemment des lieux de pouvoir dans lesquels beaucoup de mes collègues masculins se rendent régulièrement. Là non plus, on n'aperçoit pas spécialement de dénonciation de cette situation. Et qu'on ne dise pas que ce sont des espaces neutres. C'est faux! Ce sont des lieux qui regroupent des hommes politiques, des chefs d'entreprise ou des personnalités médiatiques masculines importantes. Ce sont des lieux où le pouvoir s'exerce et je ne vois pas que cela suscite énormément de colère ou d'indignation.
Enfin, sans m'y étaler, vous avez rappelé que la non-mixité choisie a été et reste au cœur des luttes pour l'égalité pour différentes minorités ou groupes minorisés. Je pense qu'aujourd'hui, il est inquiétant d'entendre que cela suscite une telle hargne, car ce sont nos droits fondamentaux de nous réunir et de parler de ce qui nous touche collectivement qui sont remis en question encore aujourd'hui dans cette commission.
Moi ça m'inquiète. Cela m'inquiète d'autant plus qu'en tant que femmes politiques, on le fait encore régulièrement. Dans les différents partis, se trouvent des espaces où l'on se réunit entre femmes parce que cela reste pertinent pour nous, femmes politiques, de lutter pour l'égalité. Je ne voudrais pas que l'on finisse par nous dire ce que l'on peut faire ou ce que l'on ne peut pas faire en tant que femmes.
Il y a encore aujourd'hui des espaces non mixtes qui sont organisés par des femmes politiques. Je vais donner un exemple. Ce n'est pas du tout pour pointer du doigt une collègue DéFI à Bruxelles. Demain, cette collègue soutient un atelier en non-mixité choisie. Le site indique "Rencontre réservée exclusivement aux futures femmes entrepreneures", rencontre parrainée par une échevine qui n'est pas de mon groupe politique pour le coup.
Je ne comprends pas l'agitation créée. Je voudrais un peu de sérénité quand on parle de nos droits à nous organiser.
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Wij hebben daarnet twee actualiteitsdebatten gehad over ernstige problemen, zijnde genderdiscriminatie en intrafamiliaal geweld. Om het dan nu over zoiets te hebben. Ik krijg dat niet verteld aan werkende mensen die dagelijks gediscrimineerd worden en dagelijks te maken krijgen met allerlei.
Ik vind het ongelooflijk hypocriet dat een aantal politieke partijen spreekt over discriminatie, terwijl ze zelf haat verspreiden en dan hier de les komen spellen. Ik heb daar een heel groot probleem mee. Voor mij is dit echt geen issue waarvan de mensen nu wakker liggen. Wij moeten ons bezighouden met antidiscriminatie en met gelijkheid tussen alle mensen. Dat is mijn punt.
De voorzitter: Dit was een boeiend actualiteitsdebat. Waartoe een wandeling allemaal kan leiden.
Het incident is gesloten.
Question de Sophie Rohonyi à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Les équipes mobiles contre les violences conjugales" (55018469C)
Vraag van Sophie Rohonyi aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het inzetten van mobiele teams in de strijd tegen partnergeweld" (55018469C)
Sophie Rohonyi (DéFI): Nous le savons,
les violences conjugales ont nettement augmenté durant cette crise sanitaire.
Ainsi, la ligne “Ecoute violences conjugales” a été confrontée, notamment durant
la première vague, à une hausse significative des appels: ceux-ci auraient
triplé. Les centres de planning familiaux le disent également: le confinement a
exacerbé les violences.
Une récente étude de l’Université de Liège
met en avant certains facteurs ayant contribué à cette augmentation des
violences: l'espace dans lequel les personnes sont confinées (plus il est
petit, plus il y aurait de violences), la dépression, l'anxiété et
l'incertitude, soit des sentiments qui sont clairement exacerbés par la situation
de crise sanitaire.
Il est urgent d’agir pour ces femmes avec
toutes les mesures qu’il soit possible de déployer. Parmi les mesures
existantes, il manque ce que l’on pourrait appeler un "acteur-clé"
sur le terrain, à savoir des équipes mobiles spécialisées dans les violences
conjugales. Ces équipes pourraient faire la jonction avec les autres acteurs
qui participent à la lutte contre ces violences, elles auraient donc un rôle
complémentaire et non de substitution.
Par ailleurs, ces équipes mobiles sont déjà
utilisées dans d’autres pays, notamment en France et en Ukraine. Plusieurs
avantages: la proximité, la confiance, la possibilité de toucher des
publics-cibles ne sachant pas se déplacer ou entretenir un suivi régulier avec
les autres services, la non-saturation de ces autres services, etc. Plus
encore, de telles équipes existent déjà chez nous pour la santé mentale.
Madame la secrétaire d'État,
êtes-vous favorable à la mise en place de telles équipes mobiles?
Vous êtes-vous déjà penchée sur les coûts et
bénéfices d’un tel mécanisme à l’étranger? Si oui, quelles en sont vos
conclusions? Dans la négative, comptez-vous mener une telle étude?
Comptez-vous mener, à tout le moins, des projets pilotes dans le pays?
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Madame Rohonyi, je vous remercie pour votre proposition d'équipes mobiles pour lutter contre les violences intrafamiliales. Toutes les contributions sont évidemment les bienvenues pour lutter contre ce fléau. Mon plan de lutte contre les violences de genres est en cours de finalisation. Il a fait l'objet d'une large consultation de 45 associations de la société civile et acteurs de terrain. La proposition d'équipes mobiles n'a pas été soumise par les associations.
Le secteur insiste surtout fortement sur l'importance de partir de ce qui existe pour construire nos politiques. D'une part, il est nécessaire de s'assurer de l'effectivité des politiques déjà existantes et, d'autre part, de soutenir et de renforcer les acteurs et actrices déjà existants, ainsi que de les encourager à mieux travailler ensemble. Les associations insistent aussi fortement sur le fait de ne pas céder à la tentation des baguettes magiques contre les violences. Je m'inscris dans cette approche systémique et intégrée de la lutte contre les violences de genres.
Une mesure qui peut se rapprocher des équipes mobiles est le principe de revisite que j'ai généralisé lors de mon entrée en fonction via la COL20 2020 du Collège des procureurs généraux, qui a été adressée à l'ensemble des parquets du pays. Comme vous le savez, il s'agit pour la police de reprendre contact avec les victimes de violences qui ont porté plainte par le passé. Un contact peut également être pris avec l'auteur si cela est nécessaire. C'est un moyen efficace et de proximité pour évaluer l'évolution de la situation et montrer à la victime que les services de police et les services d'aide restent disponibles même en période de crise sanitaire.
Sophie Rohonyi (DéFI): J'entends que la piste que je vous ai proposée n'a elle-même pas été posée par les acteurs que vous avez rencontrés dans le cadre de l'élaboration de votre plan. Cependant, je me permets de le regretter. On ne part pas de rien. Il existe déjà certaines mesures, mais force est de constater qu'elles ne sont pas suffisantes en ce jour.
Vous évoquez la reprise de contact avec les victimes qui ont déjà porté plainte dans les dernières semaines ou mois. Toutefois, la majorité des victimes ne franchissent pas toujours le pas de porter plainte. Par conséquent, que faisons-nous pour établir un contact avec ces victimes? En outre, la police reste ce qu'elle est. Même si les agents sont pour la plupart formés à l'accueil des victimes de violences intrafamiliales – on y travaille en tout cas –, ce n'est pas toujours le meilleur interlocuteur dont une victime a besoin en premier. Je pense donc que cette piste que j'évoquais avec vous reste intéressante, sans compter qu'on ne part pas de rien.
C'est une expérience qui a été mise en place dans d'autres pays et dont nous pouvons profiter. Je pense aussi aux équipes mobiles mises en place en termes de santé mentale et dont le travail porte ses fruits. Je ne parlerai pas du tout de "baguette magique" mais simplement de la nécessité de diversifier les mesures pour aider les victimes justement dans leur diversité.
L'incident est clos.
Vraag van Karin Jiroflée aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het dark number bij intrafamiliaal geweld" (55018743C)
Question de Karin Jiroflée à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Le chiffre noir dans le domaine des violences intrafamiliales" (55018743C)
Karin Jiroflée (Vooruit): Mijnheer de voorzitter, mevrouw de staatssecretaris, de zaak in Gavere met het veertienjarige meisje dat werd verkracht door bijna-leeftijdsgenoten, maakte opnieuw pijnlijk duidelijk dat in ons land een groot taboe rust op alles wat te maken heeft met de persoonlijke integriteit en de schending ervan.
Victim blaming is daarbij een grote factor, die het dark number in de hand werkt. Dat is verontrustend. Immers, de cijfers die wij wel kennen rond verkrachting, misbruik, seksueel geweld en intrafamiliaal geweld, zijn sowieso al erg hoog. Om een daadkrachtiger beleid te voeren, is het echter echt nodig dat wij met correcte data werken. Niet alleen blijven bij het dark number immers specifieke individuen onder de radar, ook hebben wij geen volledig zicht op de maatschappelijke tendensen die onze kennis ter zake zouden kunnen vergroten.
Daarom en alweer in navolging van de eerder genoemde resolutie over intrafamiliaal geweld, waarin het voorgaande als concreet actiepunt naar voren werd geschoven, heb ik de hiernavolgende vragen.
Hebt u al initiatieven genomen of hebt u initiatieven in de pipeline om ervoor te zorgen dat het dark number zichtbaar wordt?
Op welke manier ziet u een betere data-uitwisseling mogelijk teneinde onze kennis zo concreet mogelijk te maken?
Zal u het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen, zoals in de resolutie gevraagd, een concrete opdracht of concreet project geven om een en ander te onderzoeken en uit te rollen?
Staatssecretaris Sarah Schlitz: Mijnheer de voorzitter, mevrouw Jiroflée, ik ben het volledig met u eens dat statistieken belangrijk zijn in de strijd tegen huiselijk geweld.
Meten is weten. De gegevens van politie, Justitie, ziekenhuizen, enzovoort moeten ons helpen om ons beleid gericht en efficiënt te maken. Daarnaast is het ook van essentieel belang dat slachtoffers zoveel mogelijk aangemoedigd worden om hulp te zoeken en klacht in te dienen.
België beschikt over een aantal statistieken van gendergerelateerd geweld, maar het gebrek aan genderspecifieke gegevens en het gebrek aan concentratie van deze gegevens blijft problematisch. Het Nationaal Actieplan ter bestrijding van gendergerelateerd geweld (NAP) zal erop gericht zijn de beschikbaarheid en betrouwbaarheid van naar geslacht uitgesplitste statistieken te vergroten.
Om dit doel te bereiken, worden in het actieplan verschillende maatregelen voorgesteld, waaronder de oprichting van een werkgroep 'statistieken' en de publicatie van jaarlijkse nationale statistieken inzake gendergerelateerd geweld. Het IGVM is bezig met een project, in samenwerking met het Interfederaal Instituut voor de Statistiek, Statbel en de deelstaten. Aan de hand van een enquête zullen 7.200 mensen in België ondervraagd worden over hun ervaringen met gendergerelateerd geweld. Het onderzoek zal naar verwachting in 2022 resultaten opleveren. Ik hou het Parlement uiteraard op de hoogte.
Karin Jiroflée (Vooruit): Dank u wel, mevrouw de staatssecretaris. Uw mededeling over het IGVM klinkt mij als muziek in de oren. Ik zal me dan ook de vrijheid veroorloven om u binnen enkele maanden opnieuw naar een stand van zaken te vragen.
De werkgroep waar u het eerder over had is dan weer tamelijk vaag. Ik hoop dat daar heel snel wat concreets uit voortkomt. Ook dat zullen we van nabij volgen. Succes in ieder geval met alle maatregelen.
Het incident is gesloten.
Question de Sophie Rohonyi à Vincent Van Quickenborne (VPM Justice et Mer du Nord) sur "La désignation de l’organisme chargé de traiter les discriminations basées sur la langue" (55018762C)
Vraag van Sophie Rohonyi aan Vincent Van Quickenborne (VEM Justitie en Noordzee) over "De aanwijzing van het orgaan dat gaat over discriminatie op grond van de taal" (55018762C)
Sophie Rohonyi (DéFI): Monsieur le
président, madame la secrétaire d'État, depuis les lois antidiscrimination de
2007, la langue figure comme l’un des motifs de discrimination contre lequel la
loi entend lutter (article 3). Le législateur belge a confié au Centre
interfédéral pour l’égalité des chances (UNIA) la mission de veiller à la bonne
application de la loi anti-discrimination.
Il a été néanmoins fait exception à cette
compétence pour les contentieux ou litiges fondés sur une discrimination fondée
sur la langue. L’article 29 §2 de la loi prévoit ainsi que le Roi (c’est-à-dire
le Gouvernement fédéral) doit désigner l’organe qui sera compétent pour les
discriminations fondées sur la langue, disposition qui n’a jamais été mise en
application, après bientôt quinze ans d’adoption de la loi.
Il en ressort qu’UNIA ne peut traiter les
signalements lorsque la discrimination est fondée sur la langue. Or, UNIA a
déjà expliqué, au sein de notre Parlement, recevoir en moyenne
135 signalements par an concernant le critère de la langue, signalement
qu’UNIA ne peut traiter.
Les victimes de discriminations
linguistiques sont ainsi toujours livrées à elles-mêmes.
Dans le premier rapport d’évaluation des
lois antidiscrimination de 2007, les experts, présidés par Françoise Tulkens -
qui fut juge belge à la Cour européenne des droits de l’homme de 1998 à 2012 -
ont pointé du doigt l’absence d’organe compétent pour traiter des
discriminations linguistiques: "Il convient de remédier à cette
incohérence du dispositif de protection contre les discriminations, qui crée
une inégalité entre les victimes". Ils recommandent de "mettre à
exécution l’article 29, §2 de la loi antidiscrimination et de
désigner un organisme de promotion de l’égalité de traitement compétent pour le
motif de la langue".
Dans son tout récent rapport, daté du
29 avril 2021 Le Comité pour l’élimination des discriminations
raciales (CERD) de l’ONU recommande à l’État belge “de confier à l’Institut
fédéral le mandat de recevoir et traiter les plaintes individuelles, y compris
les cas de discrimination linguistique concernant les minorités, et lui allouer
les ressources humaines et financières suffisantes pour lui permettre de
s’acquitter de ses mandats.”
En conséquence, entendez-vous répondre
rapidement à la recommandation du
CERD et si oui dans quel sens? Le gouvernement fédéral prendra-t-il enfin la
décision de confier à un organisme (IFPPDH, UNIA, voire CPCL) le traitement des
discriminations linguistiques?
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Monsieur le président, madame Rohonyi, en ce qui concerne la recommandation du Comité pour l'élimination des discriminations raciales de l'ONU, la question se pose effectivement de savoir quel serait l'organisme le plus approprié pour traiter les plaintes individuelles portant sur des discriminations fondées sur la langue. Ce comité recommande de confier cette compétence à l'Institut Fédéral pour la protection et la promotion des Droits Humains mais Unia pourrait également assumer ce rôle. Cet institut est doté d'une compétence résiduelle et générale et est compétent pour les matières relevant de la compétence fédérale qui ne sont pas traitées par d'autres organes spécifiques. Cela pourrait donc concerner les discriminations fondées sur la langue. Il ne dispose toutefois pas de compétence en matière de traitement individuel des plaintes.
Le fait qu'il n'existe actuellement aucun organisme spécifique chargé de la discrimination linguistique n'empêche pas la mise en œuvre des mécanismes de recours et de défense existants. En tant que critère protégé inscrit dans la loi, une personne victime d'une discrimination fondée sur la langue peut saisir les cours et tribunaux en se fondant sur la loi anti-discrimination, tant au civil qu'au pénal. Elle pourra donc également se fonder sur le régime général, notamment celui de la responsabilité civile.
Vous avez mentionné la tutelle administrative sur les communes assurée par la Commission permanente de contrôle linguistique (CPCL). Chacun peut porter plainte auprès de cette commission pour toute infraction à la loi sur l'emploi des langues en matière administrative commise par un service public. Après avoir examiné la plainte, la CPCL formule un avis. Ces avis ont une grande autorité morale mais ne sont pas contraignants juridiquement.
Comme l'accord de majorité le précise, le paysage formé par les différents organes publics de promotion de l'égalité et des droits humains sera évalué. Le traitement des plaintes individuelles de discrimination, y compris celles fondées sur la langue, fera partie de cette évaluation.
Sophie Rohonyi (DéFI): Merci, madame la secrétaire d'État, pour votre réponse. On évoquait tout à l'heure votre rôle concernant l'égalité des chances. L'égalité des chances consiste aussi à permettre à chacun de faire valoir ses droits et de porter plainte lorsqu'il est discriminé. Or, aujourd'hui, la réalité en Belgique est que, si l'on a le malheur d'être discriminé sur la base de la langue, qui est un critère protégé par la loi anti-discrimination, plutôt que sur un autre critère, on ne dispose absolument pas de l'accompagnement dont bénéficieraient les victimes d'autres types de discriminations. C'est la réalité de la Belgique en 2021.
Lorsque je parle de ces personnes, je pense bien évidemment aux francophones de Flandre, mais aussi aux néerlandophones de Bruxelles, et à la communauté germanophone. Les membres de cette dernière font d'ailleurs usage d'une de nos trois langues nationales. Mais je pense aussi aux personnes d'origine étrangère. Aujourd'hui, des personnes discriminées sont soutenues par Unia, et d'autres ne le sont pas du tout.
D'ailleurs, Unia aimerait que les choses changent à ce sujet, l'ONU également. Ils nous l'ont dit de manière assez claire. Nous sommes donc face à une discrimination parmi les discriminations, et il faut que cela change, madame la secrétaire d'État. J'attire vraiment votre attention sur ce problème. Maintenant que l'Institut Fédéral pour la protection et la promotion des Droits Humains existe, je pense qu'il est plus que temps qu'il reçoive cette compétence. On a largement dépassé le délai raisonnable pour satisfaire à cette loi anti-discrimination qui date maintenant de plus de quatorze ans. Je vous remercie.
L'incident est clos.
Vraag van Peter De Roover aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Unia" (55019361C)
Question de Peter De Roover à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Unia" (55019361C)
Peter De Roover (N-VA): Mijnheer de voorzitter, mevrouw de staatssecretaris, "Om ter luidst, om ter meest, om ter primitiefst van geest, om ter bitst, om ter boost, om ter hardst en roekeloost, om ter rechtst, om ter felst, om ter boertigst, om ter schelst, om ter blankst, om ter Vlaamst, om ter hoogst onaangenaamst." Ik weet niet of u het een mooi gedicht vindt? Het rijmt alleszins. Het is een gedicht van de hand van Stijn De Paepe, die in De Morgen gedichtjes publiceert. Over smaken hoeft men niet te discussiëren. Hoewel ik dit een bijzonder beledigend, haatdragend en tot haat aanzettend gedicht vind, heeft hij het recht om dat te schrijven. Ik heb er geen probleem mee. We kennen hem, hij is een redelijk haatdragende persoon. Dat is zijn recht, ik verdedig dat.
Wel verbazingwekkend was het feit dat mevrouw Els Keytsman dit op Twitter geliket heeft en zelfs geretweet. Het gaat niet om een naamgenote, maar wel degelijk om de directrice van Unia, het Gelijkekansencentrum dat de gelijkheid van kansen en de omgang met diversiteit wil bevorderen en elke vorm van discriminatie onder meer op basis van nationale of etnische afstamming wil bestrijden. Haar goedkeuring van een hatelijk stuk is beledigend voor veel inwoners van dit land. Door het te retweeten, valt ze enorm uit haar rol en schaadt ze de geloofwaardigheid van Unia.
Bent u het ermee eens dat mevrouw Keytsman op deze manier uit haar rol is gevallen? Zult u haar daarop aanspreken en haar wijzen op de deontologie van haar functie?
Staatssecretaris Sarah Schlitz: Mevrouw Keytsman publiceerde de tweet op haar persoonlijke account. Daarnaast is Unia, zoals u weet, een onafhankelijke instelling die enkel aan het parlement verantwoording aflegt. U kunt uw vragen dus rechtstreeks tot mevrouw Keytsman richten.
Ik ben blij met uw aandacht voor de strijd tegen haatspraak. Hopelijk is uw fractie dan ook bereid om de hervorming van artikel 150 van de Grondwet te steunen. Dat is immers waar de slachtoffers van haatspraak in de praktijk echt nood aan hebben.
Peter De Roover (N-VA): Wanneer u een antwoord laat voorbereiden door uw kabinet, bestaat het risico dat u de bal mis slaat. U zit er namelijk volkomen naast. Ik heb gezegd dat ik de vrijheid van de heer De Paepe ten volle verdedig.
In tegenstelling tot deze regering ben ik voor de vrije meningsuiting. Het is dan ook ijdele hoop dat ik u zou steunen in het beknotten van de vrije meningsuiting. Dat zal ik niet doen.
U trekt uw paraplu open en ontloopt uw verantwoordelijkheid, maar maakt wel uw mening over allerhande andere zaken bekend in verband met discriminatie en het verspreiden van haat. Dat is opmerkelijk en betekent dat u met twee maten en twee gewichten werkt en u niet geloofwaardig bent in uw rol van staatssecretaris voor Gelijke Kansen. U bewijst opnieuw uw onbekwaamheid.
Het incident is gesloten.
Question de Sophie Rohonyi à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "L’insuffisante prise en compte de l’antisémitisme dans les politiques antiracistes" (55021239C)
Vraag van Sophie Rohonyi aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het gebrek aan aandacht voor antisemitisme in het antiracismebeleid" (55021239C)
Sophie Rohonyi (DéFI): "Madame la secrétaire d’Etat,
La dernière campagne sur
l’intersectionnalité de l’ASBL Mrax, le Mouvement contre le racisme,
l’antisémitisme et la xénophobie, fait polémique. En effet, si elle représente
la communauté africaine, asiatique et musulmane, la communauté juive a
totalement été mise de côté.
Cette situation suscite de vives réactions
et l’incompréhension des victimes d’antisémitisme et de militants antiracistes.
Le Mrax a répondu que cette lacune n’était pas dû à un oubli mais à l’absence
de témoignage auprès Mrax de victimes d’antisémitisme.
Une justification peu convaincante quand on
connaît la triste place de l’antisemitisme dans l’histoire contemporaine de
notre pays mais aussi dans les faits de racisme. En effet, l’antisémitisme
s’accentue de plus en plus en Belgique avec 115 dossiers ouverts par Unia pour
faits d’antisémitisme en 2020. Ce sont principalement les discours de haine et
les actes de haine qui sont en augmentation.
Ainsi, Madame la secrétaire d’Etat :
Quel est votre positionnement quant à cet
“oubli” dans la campagne du Mrax ?
Cet oubli constitue-t-il, d’après vous, le
reflet d’un désintérêt croissant de la part de la société civile pour le fait
antisémite?
Quel est l’état des lieux de la lutte contre
l’antisémitisme en Belgique ?
Travaillez-vous sur des projets spécifiques
relatifs à la lutte antisémite afin d’améliorer sa prise en compte dans notre
société ?
Dans la positive, comment ? Dans la négative, pourquoi ?"
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Madame Rohonyi, merci pour votre question. Je ne peux pas commenter les motivations derrière la campagne du MRAX, mon cabinet n'a été impliqué d'aucune manière dans cette campagne, mais je peux bien sûr expliquer ma politique de lutte contre l'antisémitisme.
Tout d'abord, il y a le travail intensif d'élaboration du plan d'action national contre le racisme: le NAPAR. Ce plan d'action est intersectionnel et couvre les différentes formes de racisme, en ce compris l'antisémitisme. C'est mentionné, textuellement, dans l’intention du plan, il n'y a donc aucune ambiguïté à ce sujet. Des organisations juives font également partie de la coalition NAPAR, c’est-à-dire le rassemblement des organisations de la société civile qui participe à l'élaboration du plan d'action. Le MRAX fait également partie de cette même coalition NAPAR. Je ne vois aucune complaisance envers l’antisémitisme, ni envers aucune autre forme de racisme dans la coalition. Leur combat est permanent et je les soutiens dans cette démarche.
En plus de l'approche intersectionnelle qui est développée dans le cadre du plan NAPAR, mes services coordonnent la cellule de veille contre l'antisémitisme. Cette cellule réunit les plus importants représentants de la communauté juive, Unia, ainsi que les services de justice, de police et de sécurité. L'ordre du jour est établi en concertation avec tous les membres. La prochaine réunion en décembre sera organisée en coopération avec les entités fédérées et portera sur la lutte contre l'antisémitisme dans l'enseignement.
Je tiens ici à rappeler que l'antisémitisme est porté largement et depuis longtemps par des théories complotistes et révisionnistes dont certaines se propagent également dans les rangs de partis présents dans ce Parlement. Je trouve inacceptable que l'antisémitisme sous quelque forme que ce soit existe encore aujourd'hui.
Madame Rohonyi, je prends la lutte contre l'antisémitisme très au sérieux. J'y travaille de manière inclusive, intersectionnelle et spécifique.
Sophie Rohonyi (DéFI): Madame la secrétaire d'État, je vous remercie pour votre engagement et votre réponse.
Il est vrai que vous n'avez pas du tout été impliquée dans cette campagne du MRAX, mais je souhaitais entendre votre opinion à ce propos, notamment parce qu'elle met à mal tous les efforts que le gouvernement entend déployer dans la lutte contre l'antisémitisme.
Quels sont les faits? Une association chargée de lutter contre l'antisémitisme a – à travers cette campagne – nié, invisibilisé, voire banalisé une réalité, à savoir que les juifs sont, encore aujourd'hui, victimes de propos antisémites, de violences, d'agressions, de profanations de biens. Encore aujourd'hui, des juifs songent à quitter notre pays parce qu'ils ne s'y sentent plus en sécurité. Je sais que vous en êtes consciente. Toutefois, cette campagne nous donne l'impression que ce phénomène n'existe pas. C'est pour cette raison qu'elle est inquiétante.
Face à ce phénomène, je me réjouis d'entendre que vous êtes en train de développer une concertation avec les associations et les entités fédérées pour agir concrètement contre l'antisémitisme, de même que contre toutes les autres formes de racisme. À mes yeux, le combat contre l'antisémitisme doit faire partie intégrante de votre plan d'action interfédéral contre le racisme, car la lutte contre le racisme et l'antisémitisme exige une reconnaissance mutuelle de toutes les souffrances, en vue de construire une véritable solidarité – et certainement pas une concurrence entre les différentes luttes antiracistes.
L'incident est clos.
Vraag van Maria Vindevoghel aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De resultaten van de discriminatietoetsen 2020" (55021246C)
Question de Maria Vindevoghel à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Les résultats 2020 des tests de discrimination" (55021246C)
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Op 21 maart, de Internationale Dag tegen Racisme en Discriminatie, heb ik u vragen gesteld over het ontoereikende antiracismebeleid van België. Ik heb toen in het bijzonder de discriminatietoetsen op de arbeidsmarkt aangekaart. De Belgische arbeidsmarkt is immers de arbeidsmarkt met de grootste etnische discriminatie van de EU en de OESO.
De regering belooft keer op keer om de wet op de praktijktesten te versoepelen, zodat de discriminatietoetsen beter uitgevoerd kunnen worden. Tot nu toe is daar echter nog niets van terechtgekomen. De cijfers van het aantal discriminatietoetsen in 2020 die ik opvroeg bij de minister van Werk, spreken boekdelen. Slechts 40 dossiers werden geopend door de Arbeidsinspectie. Daarvan zijn er slechts vijf in aanmerking genomen voor de uitvoering van de discriminatietoetsen en uiteindelijk is er geen enkele toets uitgevoerd. Ik viel van mijn stoel! Voor 2021 verwacht ik eerlijk gezegd weinig verbetering, want de wetsvoorstellen van de parlementsleden van de meerderheid om de drempels voor proactieve praktijktesten weg te nemen, werden in de koelkast gestopt ten voordele van het ontwerp van de regering dat nog altijd op zich laat wachten en eigenlijk veel minder ver gaat.
Zult u druk uitoefenen op de regering om werk te maken van een wettelijk kader voor de systematische uitvoering van de proactieve praktijktesten? Zult u druk uitoefenen om de voorwaarde van het uitdrukkelijk voorafgaand akkoord van de arbeidsauditeur of de procureur des Konings af te schaffen? Dat vormt immers een rem.
Zult u pleiten voor meer middelen en personeel bij de sociale inspectie, zodat ze haar opdracht om discriminatie op de arbeidsmarkt te bestrijden, naar behoren kan vervullen?
Staatssecretaris Sarah Schlitz: Met de regering streven we naar een grotere en inclusievere participatie op de arbeidsmarkt. Elke persoon die de toegang tot de arbeidsmarkt ontzegd wordt door discriminatie, is er een te veel. Zoals u terecht opmerkt, laat het huidige wetgevend kader ons echter niet toe om systematisch discriminatietests uit te voeren. Samen met de heer Dermagne streef ik ernaar om het wettelijke kader rond discriminatietests te verbeteren. Er werd een voorontwerp van wet opgesteld dat de drempels voor dergelijke tests in de praktijk verlaagt. Daardoor kunnen deze op grotere schaal uitgevoerd worden. De voorgestelde wijzigingen blijven uiteraard binnen het kader van het regeerakkoord. Uiteraard vind ik het ook belangrijk dat de nodige middelen worden vrijgemaakt voor de strijd tegen discriminatie. Ik heb van mijn kant alvast een dossier op tafel gelegd voor de begroting van 2022 om hieraan bij te dragen. Verschillende instanties, waaronder het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen, Unia en de Gegevensbeschermingsautoriteit, hebben al hun advies gegeven over de voorstellen. Het voorontwerp van wet ligt nu bij de Nationale Arbeidsraad voor advies. Het doel is om de wet tegen het begin van volgend jaar in werking te laten treden. Bedankt dat u mee met ons streeft naar een inclusieve samenleving.
Maria Vindevoghel (PVDA-PTB): Als we geen discriminatie op de arbeidsmarkt meer willen, zullen er proactieve testen moeten worden uitgevoerd. Nu zijn er nog te veel tussenstappen die ervoor zorgen dat die discriminatie blijft. Ik vind het beangstigend dat migranten het normaal beginnen te vinden dat ze niet gelijk behandeld worden. Dat is echt niet normaal. Een vriendin van mij is dat gewoon, zij moet tien keer meer haar best doen dan iemand anders. Dat klopt niet. We moeten daar echt een strijd rond voeren. Er zijn betere wetsvoorstellen geweest. Die gingen verder en zorgden voor minder discriminatie.
Zwartwerk is verboden en discriminatie is evengoed illegaal. Wij moeten dus alles in het werk stellen om elke vorm van discriminatie op de arbeidsmarkt te vermijden.
Ik hoop dat hier ernstig werk van wordt gemaakt. Onze fractie zal in elk geval diegenen steunen die zo ver mogelijk willen gaan met het antidiscriminatiebeleid op de werkvloer.
Het incident is gesloten.
Le président: Les questions n° 55018775C, n° 55019735C et n° 55019736C de M. Patrick Prévot sont reportées.
- Patrick Prévot à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Le plan de lutte contre les discriminations et la promotion des droits des personnes LGBTQIA+" (55019736C)
- Robby De Caluwé à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "Le plan d'action interfédéral SOGIESC" (55021004C)
- Valerie Van Peel à Sarah Schlitz (Égalité des genres et Égalité des chances) sur "La lutte contre les violences homophobes" (55020543C)
Samengevoegde vragen van
- Patrick Prévot aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het plan tegen discriminatie en de bevordering van de rechten van de lgbtqia+'en" (55019736C)
- Robby De Caluwé aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "Het interfederaal actieplan SOGIESC" (55021004C)
- Valerie Van Peel aan Sarah Schlitz (Gendergelijkheid en Kansengelijkheid) over "De aanpak van homofoob geweld" (55020543C)
Robby De Caluwé (Open Vld): Mevrouw de staatssecretaris, we wachten al geruime tijd op de derde editie van dit interfederaal actieplan. Dat zou aanvankelijk klaar geweest zijn in het voorjaar van 2021, maar door de lange regeringsvorming is er vertraging opgetreden.
Uit antwoorden van de Vlaamse minister voor Gelijke Kansen op parlementaire vragen kon ik opmaken dat de timing voor het interfederaal actieplan verschoven zou zijn naar het najaar van 2021. In Vlaanderen, en vermoedelijk ook in de andere deelgebieden, werden de verschillende beleidsdomeinen bevraagd om hun insteek te geven voor het nieuwe actieplan. Nu zijn alle ogen op u gericht. Men wacht op een initiatief van u om de laatste rechte lijn naar het nieuwe plan in te gaan.
Mevrouw de staatssecretaris, blijft het vooropgestelde doelstellingenkader behouden? Zijn er eventueel veranderingen gepland?
Beschikt u inmiddels al over de inhoudelijke insteek van de verschillende beleidsdomeinen op federaal vlak en uit de verschillende deelgebieden?
Kan u ook een algemene stand van zaken geven?
Hebt u al contact opgenomen met de deelgebieden met het oog op het finaliseren van het actieplan? Wanneer denkt u het klaar te hebben?
Verder had ik graag geweten of er in het nieuwe actieplan in een verbod op conversietherapie voor holebi's wordt voorzien. Ik meen dat dit een problematiek is die we dringend moeten aanpakken.
Sarah Schlitz, secrétaire d'État: Monsieur De Caluwé, j'avais préparé une réponse pour les trois intervenants. Je vous la communique donc dans son intégralité.
Les violences et les discriminations à l'encontre des personnes LGBTQI+ sont préoccupantes, surtout dans un contexte où la crise aggrave les inégalités et expose les minorités à de nouveaux dangers.
M. Prévôt, qui a reporté sa question, évoque les chiffres inquiétants d'UNIA. En effet, cet organisme a reçu 406 signalements pour discrimination sur la base de l'orientation sexuelle. Or, ce nombre ne reflète qu'une partie de la réalité, puisque les victimes de LGBTQI-phobie ont souvent peur ou honte de les dénoncer. L'espace public reste particulièrement hostile: c'est là où les violences homophobes et transphobes sont les plus rudes, comme le montre le témoignage bouleversant du journaliste de la VRT Riadh Bahri.
Mijnheer De Caluwé, ik ben het met u eens dat wij onze kennis moeten vergroten om de behoeften en de realiteit van de getroffen mensen beter te begrijpen. Een van de belangrijkste doelstellingen van het toekomstige plan is het optimaliseren van het onderzoek om te komen tot een gestandaardiseerde gegevensverzameling. Het Belgische wetgevingskader is zeer geavanceerd, maar België staat op de derde plaats met het hoogste percentage Igbtqi-foob fysiek geweld, net na Polen en Roemenië, aldus een studie van de Fundamental Rights Agency (FRA). België is ook een van de landen waar bepaalde personen, zelfs in dit parlement, zich steeds meer op hun gemak voelen bij het stigmatiseren van lgbtqi+-personen.
L'objectif initial du nouveau plan SOGIESC est de lutter efficacement contre les discriminations et de renforcer la sécurité de nos concitoyens LGBT. Je vous remercie, monsieur De Caluwé, de souligner les contraintes temporelles de notre législature. C'est pourquoi je m'attelle à faire adopter ce plan le plus rapidement possible.
Sur le plan fédéral, je développe d'ores et déjà des projets de taille dans des domaines tels que la santé, les services administratifs, la justice et la fonction publique. Je saisis chaque occasion pour faire avancer les droits des personnes LGBT. C'est ainsi que j'ai pu débloquer des montants élevés pour ouvrir plus de trente places de refuge destinées à accueillir des jeunes qui avaient été chassés de chez eux.
Gezien het interfederale karakter is de timing een uitdaging, vandaar het uitstel naar het najaar. Ik beschik inderdaad over uitgesplitste lijsten met acties per bevoegdheidsdomein. Deze zijn echter te lang en te gedetailleerd om hier te delen. U kan deze schriftelijk opvragen.
Par ailleurs, ce troisième plan d'action sera coconstruit avec la société civile.
Concernant les thérapies de conversion, comme je l'ai déjà dit dans cette commission, je suis entièrement favorable à l'introduction de leur interdiction le plus rapidement possible.
Enfin, en ce qui concerne les moyens disponibles, j'ai préparé un dossier solide pour le conclave budgétaire. Je compte sur le soutien du gouvernement à cet égard.
Robby De Caluwé (Open Vld): Dank u wel voor uw duidelijke en uitgebreide antwoord. Ik heb op al mijn vragen een antwoord gekregen. Ik kijk inderdaad uit naar het plan. Dat zullen we vermoedelijk in de commissie bespreken. Ik heb ook uw suggestie genoteerd om de lijst van aanbevelingen vanuit de verschillende bevoegdheidsdomeinen schriftelijk op te vragen. Ik zal dat dan ook doen.
Het incident is gesloten.
La réunion publique de commission est levée à 16 h 03.
De openbare commissievergadering wordt gesloten om 16.03 uur.