Commission des Relations extérieures

Commissie voor de Buitenlandse Betrekkingen

 

du

 

Mardi 10 juillet 2012

 

Matin

 

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van

 

Dinsdag 10 juli 2012

 

Voormiddag

 

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Le développement des questions et interpellations commence à 10.36 heures. La réunion est présidée par M. François-Xavier de Donnea.

De behandeling van de vragen en interpellaties vangt aan om 10.36 uur. De vergadering wordt voorgezeten door de heer François-Xavier de Donnea.

 

01 Gedachtewisseling met de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over ontwikkelingssamenwerking in de Democratische Republiek Congo en samengevoegde vraag van mevrouw Els Demol aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de reproductieve gezondheid in de Democratische Republiek Congo" (nr. 12000)

01 Èchange de vues avec le ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des grandes Villes, et question jointe de Mme Els Demol au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "la santé reproductive en République démocratique du Congo" (n° 12000)

 

Le président: Je propose que le ministre fasse un exposé liminaire. Ensuite, je donnerai d’abord la parole au seul collègue qui a déposé une question. Puis, je donnerai la parole aux autres collègues qui souhaitent intervenir.

 

Monsieur le ministre, vous avez la parole.

 

01.01  Paul Magnette, ministre: Je pense que vous avez déjà entendu mon collègue des Affaires étrangères. Pour que ce soit clair entre nous, je ne reviendrai pas sur l'analyse générale de la situation en RDC.

 

Le président: Cela porte sur la Coopération au développement. Monsieur le ministre, je ne vous empêche pas de donner un avis mais comme le temps est compté, je vous propose de nous en tenir à l'essentiel.

 

01.02  Paul Magnette, ministre: Je donne des avis sur des aspects de politique étrangère quand ils sont déterminants. Le ministre des Affaires étrangères et moi avons voulu éviter la réédition de la séquence De Gucht – Michel et essayer d'avoir plus de cohérence dans l'expression extérieure de la représentation de la Belgique. Ces petits conflits ne sont pas très bons pour l'image de la notre pays. Je reste donc clairement dans mon domaine tout en faisant valoir mes opinions en interne et en amont.

 

La RDC est évidemment de loin le pays partenaire le plus important pour la Belgique.

 

En 2010, le total de l'aide officielle belge au développement à la RDC s'élevait à 493 millions d'euros, soit 21 % de l'aide publique totale de la Belgique.

 

Ce chiffre est un peu faussé car il y a un élément d'annulation de la dette. Les chiffres de 2011 reviendront à la normale. Mais c'est tout de même un budget très important. Le programme indicatif de coopération en cours pour la période 2010-2013, approuvé en 2009, est de 300 millions d'euros. Les structures prioritaires sont l'agriculture, l'éducation et le développement rural. On ajoute à cela - comme on l'a fait pour nos autres partenaires principaux: le Rwanda et le Burundi - un mécanisme de tranche incitative, c'est-à-dire qu'on énonce un certain nombre de conditions de bonne gouvernance et on les évalue constamment.

 

Si on estime que l'évaluation est positive, on peut libérer une tranche supplémentaire qui équivaut à une tranche d'un an, dans ce cas-ci 100 millions d'euros.

 

De criteria voor de RDC zijn: ten eerste, het goede verloop van het electoraal proces eind 2011, ten tweede, de bereidwilligheid om de klassering van de RDC in het rapport van de Wereldbank Doing Business substantieel te verbeteren, ten derde, de wil om de huidige CPIA-score te behouden en zelfs te verbeteren en, ten vierde, de wil om de vooruitgang met het IMF voort te zetten en opeenvolgende positieve evaluaties van de FRPC te krijgen.

 

Dergelijk instrument moet verankerd worden in een lokale dynamiek. Dat veronderstelt een lokale opvolging, een analyse van de gebeurtenissen, van de krachtsverhoudingen en van de manoeuvreerruimte. Dit betekent dat ontwikkelingssamenwerking per definitie ook met politiek bezig is, dat een goede onderlinge afstemming belangrijk is en dit niet louter een technische kwestie is.

 

C'est une combinaison d'aides gouvernementales et non gouvernementales sur le terrain. La RDC était l'un des premiers pays à bénéficier du programme "Aide directe à la communauté locale" pour mettre sur pied une structure étatique. Ces programmes peuvent contribuer à travailler via différents canaux. Donc, il ne s'agit pas seulement des ONG ni uniquement des canaux gouvernementaux mais aussi de la société civile locale, qui est un pilier important.

 

La Belgique s'est retirée du secteur de la santé pour le nouveau PIC. Cela a suscité quelques débats. Je rappelle que, si nous nous en sommes retirés, c'est à la demande explicite de la RDC elle-même dans une logique d'alignement et dans un contexte de concentration de l'aide dans certains domaines. Cela a été décidé en consultation avec d'autres bailleurs de fonds et avec le partenaire en question. Il faut savoir qu'une vingtaine de bailleurs sont actifs dans le secteur de la santé en RDC, pour un total d'environ 400 millions d'euros. Comme d'autres y étaient plus impliqués que nous, nos partenaires nous ont demandé de nous concentrer sur les infrastructures. Mon prédécesseur l'a accepté lors de son voyage en RDC.

 

J'en viens aux défis du PIC actuel. On doit d'abord constater une lenteur dans la mise en œuvre. Ce n'est pas le seul pays, mais c'est évident en l'occurrence.

 

Er is een complexiteit van ons totaal programma in de DRC. Er is zowel gouvernementele, niet-gouvernementele als multilaterale hulp. Er is een veelheid aan actoren, instrumenten en kanalen. Het is moeilijk om die programma’s in die omstandigheden uit te voeren. Er is nood aan meer coherentie. Er moet aan meer synergie worden gewerkt.

 

Er is ook nood aan een echte beleidsdialoog met de nieuwe regering, zowel politiek als strategisch, om ervoor te zorgen dat de initiatieven van ontwikkelingssamenwerking ook echt verankering vinden in de verschillende ministeries en geen losse interventies blijven.

 

Ceci sera particulièrement important dans l'évaluation de la tranche incitative. C'est un exercice très difficile à faire. Nous venons de le faire pour le Burundi, pour lequel nous avons libéré la tranche incitative à l'issue d'une évaluation. Celle-ci ne dit pas que tout est parfait mais elle constate des progrès suite aux conditions que nous avions posées. Nous souhaitons encourager les éléments les plus positifs tant au sein de la société civile qu'au sein de l'autorité. Au sein de l'autorité, nous avons de très bons contacts avec certaines personnes mais des contacts plus difficiles avec d'autres. Il faut essayer d'agir avec cette influence politique que porte la coopération pour encourager les forces les plus positives des autorités politiques. Dans le cas de la RDC, la situation politique est évidemment extrêmement compliquée, et ce n'est pas le refoulement du cinéaste Thierry Michel avant-hier qui va arranger les choses.

 

Nous resterons attentifs à la vérification du respect des critères repris dans l'accord sur la tranche incitative. Je ne veux pas émettre de critique sur ce qui a été fait avant que je n'arrive mais les critères tels qu'ils sont énoncés ne sont pas faciles à évaluer. Ils font référence à des indices externes (Banque mondiale, CPIA, FMI) ainsi qu'à un bon déroulement du processus électoral, ce qui est toujours une chose un peu vague à évaluer. Il ne sera donc pas facile de porter un jugement sur ces critères mais pour la crédibilité de l'instrument de la tranche incitative, il est important que nous y arrivions malgré tout.

 

01.03  Els Demol (N-VA): Mijnheer de minister, ik stel mijn vraag naar aanleiding van het Africa Progress Report van 2012. Daaruit bleek dat geen enkel Afrikaans land die doelstelling op tijd zal halen.

 

Het rapport citeert onder meer cijfers van de VN die erop wijzen dat het terugdringen van de moedersterfte in Afrika trager verloopt dan in andere ontwikkelingsregio's. Tussen 1990 en 2008 daalde de moedersterfte in Afrika met 26 %, terwijl dat in Zuidoost-Azië met 53 % was.

 

Uit een studie van The Lancet blijkt dat de Millenniumdoelstellingen 4 en 5 over de moedersterfte en de kindersterfte tegen 2015 totaal niet zullen worden gehaald en al helemaal niet in de DRC, waar het gemiddelde zelfs met 0,2 % is gestegen.

 

De Democratische Republiek Congo zou de MDG 5 op deze manier pas na 2040 halen.

 

In 2010 spendeerde België in de Democratische Republiek Congo nog 4,2 miljoen euro aan Bevolking en Reproductieve Gezondheidszorg.

 

In het indicatief samenwerkingsprogramma voor de periode 2010-2013 werd aangekondigd dat België zich geleidelijk aan zal terugtrekken, maar ik hoor dat dit intussen al is gebeurd.

 

Rekening houdend met die geleidelijkheid en de Europese gedragscode die u ook hebt vermeld, ging ik ervan uit dat men zich alleen nog zou focussen op de drie kerndomeinen van landbouw, plattelandsontwikkeling en technisch en beroepsonderwijs.

 

België heeft zich geëngageerd om de Millenniumdoelstellingen mee te helpen verwezenlijken. Als we het geld voor de gezondheidszorg nu terugschroeven en als blijkt dat de moedersterfte daar opnieuw stijgt in plaats van afneemt, dan heb ik de volgende vragen voor u, mijnheer de minister.

 

Hoe verloopt het, mijns inziens te snel, afbouwen van de Belgische initiatieven? Hoe ziet u dat? Hebben de andere actoren op de markt meer geld ter beschikking gekregen om daarin te investeren?

 

Wanneer vinden de onderhandelingen voor het nieuwe ISP plaatst? Zal het terugdringen van de MDG’s waartoe wij ons hebben geëngageerd, opnieuw van het nieuwe ISP deel uitmaken?

 

Welke initiatieven steunt België buiten het raam van het ISP zoals indirecte hulp aan ngo's en multilaterale hulp in de DRC op het vlak van reproductieve gezondheid?

 

Hoe zult u ervoor zorgen dat er, met de vele spelers die actief zijn, meer coherentie en synergie komt? Is er al een plan? Gaan wij daarvan ook werk maken in het nieuwe ISP?

 

Er zijn ook nog andere spelers aan zet in Congo, zoals China en Japan. Men zegt wel eens dat zij alleen in economische zaken zoals het grondstoffenbeleid zijn geïnteresseerd, maar ik denk dat daarbij meer komt kijken. Is er met deze landen al een nieuwe dialoog opgezet? Wordt daarmee rekening gehouden? Als over ontwikkelingssamenwerking wordt gesproken, zullen zij dan met ons samen zitten?

 

Zij zien het mechanisme van het aanmoedigingsbedrag. Zult u dit in verband met Congo ook eens goed bekijken en de punten waaraan zij moeten voldoen om het bedrag vrij te maken, zeer concreet maken? Door het concreet te maken, kan het meetbaarder worden.

 

01.04  Herman De Croo (Open Vld): Mijnheer de voorzitter, in deze zaal zijn er velen die min of meer kennis hebben van wat er in de RDC gebeurt. Zij beschikken uiteraard over verschillende informatiebronnen. Ik heb het genoegen het CREAC voor te zitten, het Centre de Recherches d’Excellence d’Afrique Centrale. Hopelijk komt u eens op een van onze maandelijkse dialogues de la rotonde, mijnheer de minister. Met de Chatham House Rules hebben wij daar heel brede uitwisselingen en open debatten, zij het zeer vertrouwelijk. Men kan heel veel vragen stellen.

 

Een eerste beschouwing. Iedereen weet dat onze “belangen” in Congo afnemen. Inzake uitvoer en economische betrekkingen kennen wij daar een dalende lijn. Ik weet niet hoe hoog wij staan in de lijst met andere mogendheden, maar dit moet in het oog worden gehouden: immers, qua ontwikkelingssamenwerking zijn wij wel een van de belangrijkste. Dat is het begin van een contradictio in terminis: dit zou op een dag in de openbare opinie en de media contraproductief kunnen worden voor de middelen die wij aan de RDC besteden. Ik ben voorstander van die besteding en zelfs van een verhoging daarvan. Wij moeten echter waakzaam zijn omdat altijd de vraag kan worden gesteld welke andere banden wij nog hebben. Dit caveat moet men altijd in gedachte houden en het kunnen uitleggen .

 

Een tweede beschouwing. Op veel punten spreek ik mij niet uit, omdat het te lang zou duren, maar wij zitten in een tina-situatie: there is no alternative. De president van de RDC noemt zich tina, niet de andere naam die u kent. Wij roeien met de riemen die wij hebben. Wat kan men doen? Wat waarderen wij in onze samenwerkingspolitiek, des te meer met de erger wordende situatie in Oost-Congo, maar dat is een ander debat. Dit moet op het vlak van buitenlands beleid speciaal met Rwanda worden uitgewerkt en gecoördineerd.

 

Specifiek over ontwikkelingssamenwerking: tijdens de laatste verkiezingen hebben wij niet kunnen samenwerken zoals bij de vorige verkiezing. Die blijken dan ook veel minder ordelijk, efficiënt en “correct” te zijn gebeurd. Volgend jaar zijn er provinciale of lokale verkiezingen: zullen wij ons vanuit de ontwikkelingssamenwerking meer engageren daarvoor? Vijf jaar geleden deden wij dat ook omwille van de credibiliteit en de betrouwbaarheid van de lokale autoriteiten. Tegen het einde van dit jaar of begin volgend jaar komt de Senaat daar ook uit voort. Zo kunnen wij dat aanmoedigen of er toch aan participeren. Kan dat? Is dat mogelijk?

 

Ik werd gedurende enige tijd door de OESO belast met het nadenken, met een denktank, wereldwijd, over wat er op ontwikkelingsvlak kon gebeuren. Ik was daarbij de Belgische vertegenwoordiger. Dat was bijzonder boeiend. De auditziekte is een plaag. Het gaat over belastinggeld en het moet dus gecontroleerd worden, dat begrijp ik, maar in die landen, ook in Congo, zegt men mij soms dat het “auditisme” van de instellingen zo groot is dat veel departementen bijna niets anders doen dan audits van donoren controleren en hardmaken.

 

Kan daar geen coördinatie gebeuren, zodat audits kunnen geschieden voor meerdere donoren en voor meerdere landen en men niet telkenmale het warm water weer moet uitvinden? Men moet controleren, maar er zijn soms departementen die 20, 30 tot 50 of 100 audits per jaar moeten afleveren en tijdens die tijd weinig anders kunnen doen.

 

Een derde bedenking. Wij hebben ons gespecialiseerd in de infrastructuur, maar dat is natuurlijk een heel breed woord. Wie het land een beetje kent, weet hoe immens de problemen daar zijn. Ik hoorde daarstraks mijn achtbare voorganger spreken over China. China heeft “ter compensatie” infrastructuur uitgewerkt – die compensatie is in mijn ogen niet rechtvaardig – maar heeft de follow-up ervan niet verzekerd. Kunnen wij, wat de infrastructuur betreft, uiteraard in overleg met de nationale autoriteiten aldaar, niet mee optreden?

 

De Chinezen leveren wegen, snelwegen, scholen, hospitalen en andere infrastructuur af, die worden gecompenseerd door grondstoffen, of de bevriezing ervan, en zelfs meer dan dat, bijvoorbeeld met grote landbouwmogelijkheden. Kunnen wij daar niet positiever aan werken? Het is toch te idioot dat infrastructuur die een ander land nolens volens aanbrengt, zou verwateren, vervliegen of verwaarloosd worden en na enkele jaren niet meer bruikbaar zou zijn. Is daar voor ons eventueel een taak weggelegd?

 

Wat landbouw betreft, koesteren wij niet meer dezelfde prioriteiten als destijds voor onderwijs en gezondheid, maar men mag niet vergeten dat op de lange termijn de DRC een van de grootste reserves ter wereld inzake voedselpotentieel bezit. Misschien is dat potentieel nog veel groter dan het potentieel van de ondergrond met zijn rijkdom aan diverse ertsen, en dan de enorme rijkdom aan wouden en water, die, wereldwijd bekeken, uitzonderlijk is. Een boom op de acht die in de wereld groeien, groeit in Congo. Ik moet ook geen tekening maken over de zoetwatercapaciteiten aldaar.

 

Grote mogendheden zoals India en China spelen met de toekomstige bevriezing van landbouwpotentialiteit. Wij moeten daar toch eens over nadenken.

 

Ik verheug mij over het coördinerend werk tussen de departementen.

 

01.05  Roel Deseyn (CD&V): Mijn collega’s hebben het indicatief samenwerkingsprogramma met de voorwaarden en de bedragen opgelijst. Ik had graag een woordje uitleg gekregen over de follow-up van die voorwaarden. Er zou een Belgisch-Congolees partnercomité worden aangesteld. Het zou eind vorig jaar al bijeengekomen zijn. Is dat zo? Wat zijn de eerste bevindingen in het licht van deze condities?

 

Ik wil niet in een Burundese situatie terechtkomen waarbij wij plots worden geconfronteerd met een staatsbezoek. Er worden zaken toegezegd zonder dat men controle heeft over de methodiek van die evaluatie. Het comité moet al dan niet groen licht geven.

 

Hoe gaat dat comité te werk? Wat is de vergaderfrequentie? Wat is de tussentijdse evaluatie?

 

Wij moeten de initiële of tussentijdse conclusies kunnen opvolgen.

 

Er is een verhoging van 75 naar 100 miljoen euro. Dat kan zeer nuttig zijn, maar men moet zichzelf au sérieux nemen als men die voorwaarden heeft opgelegd.

 

Hoe zal de samenwerking na 2013 verlopen?

 

U hebt slechts kort verwezen naar het debat over de gezondheidszorg. In vroegere vergaderingen had u meer ambitie om na te gaan of België op dit vlak de draad kon opnemen.

 

Heb ik u goed begrepen als u zegt dat wij op vraag van Congo zelf zijn teruggetreden en dat in het kader van coherentie en het vermijden van versnippering?

 

Hoe is die vraag gesteld? Dat doet toch onrecht aan de Belgische expertise en de geboekte resultaten?

 

Volgens de cijfers viert 1 kind op 5 nooit zijn vijfde verjaardag, wordt 85 % van de HIV-patiënten niet behandeld en sterft 1 moeder op 24 in het kraambed. Deze cijfers tonen aan dat men er bijlange nog niet is. De situatie degradeert en wij willen die situatie nu deels loslaten. Daar kunnen goede argumenten voor zijn, maar het is vreemd dat Congo die vraag stelt. Daarover had ik graag wat meer informatie gehad.

 

Het is goed dat de dialoog met de leiders over ontwikkelingssamenwerking wordt bestendigd. Stilzwijgen zou leiden tot medeplichtigheid. Het is goed om die lijn aan te houden en de kritische dialoog te bestendigen. Wij moeten niet alleen de aandacht vestigen op de conditionaliteit maar ook de contacten onderhouden met de interne en externe actoren. Ook de buurlanden moeten in het Congobeleid van België worden betrokken.

 

01.06  Georges Dallemagne (cdH): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre exposé intéressant sur l'évolution de notre coopération au Congo. Nous avons une coopération relativement massive au Congo, c'est historique, depuis tant de décennies, et nous sommes dans le pays qui est probablement le plus pauvre du monde, avec des conditions extrêmement difficiles.

 

Quand nous voyons l'ensemble des indicateurs, qui sont vraiment les pires au monde, que cela soit les indicateurs sociaux, de mortalité, de maternité, de mortalité infantile, de malnutrition, de la condition de la femme ou les indicateurs économiques, Doing Business, gouvernance, etc., nous ne pouvons qu'en faire le constat. Ce constat s'étend également aux indicateurs politiques: lors des dernières élections, le pays est sorti complètement groggy, très divisé, très amer de ce processus électoral. Il en va de même par rapport aux indicateurs de sécurité: quand nous voyons ce qui se passe à l'Est, la situation est vraiment très inquiétante, avec une armée qui ne combat même pas, qui détale devant Rutshuru, alors que nous avons là aussi une coopération militaire importante. Ce seraient de bonnes questions à soumettre à notre ministre de la Défense.

 

Ce paradoxe est tellement violent entre les moyens, qui restent très modestes à l'échelle du pays, et la situation sociale là-bas, que nous ne pouvons continuer sur cette voie. Je ne détiens pourtant pas de réponses à ces questions, mais il me semble important de se demander, dans les années à venir, comment faire en sorte que ce pays, cette population soient sortis de la misère, et comment pouvoir contribuer de manière positive à cette sortie du tunnel. La Belgique a certainement essayé différentes méthodes, moyens, et elle doit évidemment continuer à apporter une contribution importante au Congo. Je ne remets pas en question cet effort et M. De Croo propose d'être encore plus proactif concernant cette matière. Il est important de garder une solidarité forte avec une population avec laquelle nous avons tant de liens historiques, mais il est fondamental de vérifier comment être plus efficaces aujourd'hui et comment pouvoir un jour espérer changer la donne. C'est vraiment l'équation fondamentale, avec quelques pistes: les nouveaux acteurs accomplissent des actions surprenantes qui ne nous satifsont pas, comme la Chine, mais en même temps, ils sont là. Il serait intéressant de développer un dialogue avec eux sur la manière dont ils considèrent cette question.

 

Il faut aussi se dire que le Congo possède une société civile très riche, très diversifiée, très dynamique. C'est un peuple qui se bat malgré les contraintes qui pèsent sur lui, notamment sur le plan de la gouvernance. Il faut se méfier de l'idée de confier au gouvernement l'ensemble des rênes, des compétences, au niveau de la coopération. Il faut travailler beaucoup avec la société civile qui mérite d'être soutenue car elle a un dynamisme, des projets et une volonté de s'en sortir. Et je me réjouis que vous ayez démarré des projets avec la société civile locale.

 

Troisièmement, sur le plan des entreprises, le contexte n'est pas facile. Le Congo n'a toujours pas signé l'accord international qui permet d'assurer une meilleure sécurité juridique. M. Reynders avait tenté, il y a quelques mois, d'avancer dans ce domaine, mais, si j'ai bien compris, sa demande est restée lettre morte.

 

Cela dit, je pense, par exemple, que BIO devrait se concentrer beaucoup plus sur le Congo, en lien avec la CTB.

 

Il existe, en outre, d'autres enjeux très importants. Je me félicite, d'ailleurs, que nous nous soyons plus investis dans l'agriculture. Toutefois, le secteur de la santé suscite, chez moi, une grande inquiétude. Je reste très inquiet sur le fait que nous ayons quitté ce domaine-là parce que nous y bénéficions d'une expertise tout à fait particulière. Je pense ici, notamment, à la lutte contre la trypanosomiase. Mais il y a aussi toute l'expertise développée au sein de l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers et aussi à l'ULB et à l'UCL. Il est donc important de voir si les projets que nous avons arrêtés ne mériteraient pas d'être repris d'une manière ou d'une autre car, dans ce domaine, la situation est véritablement inquiétante. On sait que ce pays est touché par une épidémie de sida. On sait aussi que la maladie du sommeil y a réapparu ainsi que toute une série de maladies rares comme la peste, le choléra. Il est donc, selon moi, très important de ne pas abandonner ce secteur.

 

Il y a également un autre secteur très important dont on parle souvent en commission, monsieur le président, à savoir l'environnement. En effet, la forêt congolaise est probablement la dernière grande forêt à avoir été préservée. Avec la forêt brésilienne dont on connaît les attaques qu'elle subit et qu'elle subira dans l'avenir, elle constitue le dernier grand poumon de la planète. À ce niveau, la Belgique aura également, dans les vingt prochaines années, un rôle important que peu d'autres acteurs sont susceptibles de jouer. Que ce soit au niveau de la forêt ou de la protection de certains parcs – je pense notamment au parc des Virunga – nous devrons rester actifs et développer notre activité pour permettre au Congo de bénéficier des fruits de ses trésors, mais aussi de les préserver sur le long terme et éviter des catastrophes.

 

01.07  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de minister, ik sluit mij aan bij wat u en de collega’s hebben gezegd. Wij moeten dit land helpen. Tegenover onze eigen belastingplichtigen, maar vooral tegenover het Congolese volk, hebben wij de plicht ervoor te zorgen dat het geld zo goed mogelijk wordt gebruikt. Ik heb met veel interesse gehoord dat u zult proberen becijferde resultaten te bekomen. Dat is goed, want het kan ons helpen anderen in België te overtuigen veel te blijven doen voor dat vergeten Afrikaanse continent.

 

Daarnaast stel ik met genoegen vast dat er veel aandacht gaat naar de Congolese civiele samenleving. Wij moeten dat doen. Ik geloof dat een land als Congo een krachtige civiele samenleving nodig heeft om de druk op zijn leiders te houden zodat die leiders meer dan in het verleden het land besturen in het belang van het volk.

 

Ik heb nog een heel concreet punt. Ik heb al een vraag ingediend bij minister Reynders, maar ik wil het probleem ook met u aankaarten. Het gaat om de verdedigers van de mensenrechten, Chebeya en anderen, die zich met risico van het eigen leven inzetten voor het algemeen belang. Zij verwachten een signaal van België. Ik hoop dat wij dat signaal zullen geven.

 

Het gedachtespoor dat hier het meest wordt gevolgd is evident. Maar zoals collega Dallemagne ook al heeft gezegd: Congo heeft de potentie het Brazilië van Afrika te zijn. Het is het niet. Naast de hulp moeten vooral de eigen middelen van het land beter worden gebruikt. Ik heb veertien dagen geleden een seminarie bijgewoond in een Scandinavisch land. Het rapport van Global Financial Integrity, een ngo die wordt gesteund door alle Scandinavische ministeries van Ontwikkelingssamenwerking, maakt duidelijk dat voor elke euro die wij aan Afrika geven er tien illegaal het land uit gaan.

 

Belastingspecialisten buigen zich over Afrika. Aan de hand van ingewikkelde berekeningen maken zij uit wat de potentiële belastinginkomsten van een land zijn en hoeveel het land reëel binnenhaalt.

 

Ik heb details gevraagd van de landen die ons het meest interesseren. Zij zijn nog niet beschikbaar. Zij zullen binnenkort beschikbaar zijn. De onderzoeker die ik ginds heb gesproken, heeft mij echter medegedeeld dat de cijfers voor Congo ongelooflijk laag zijn.

 

Een deel van onze samenwerking moet er dus op gericht zijn om Congo de capaciteiten te geven om zijn eigen rijkdom meer voor het land en het volk te behouden. In plaats van meer geld te geven en meer aan ontwikkelingssamenwerking te doen, moeten wij de capaciteiten in Congo versterken opdat het land zijn eigen rijkdom beter zou aanwenden.

 

Ik excuseer mij, maar ik moet de zaal nu verlaten.

 

01.08  Patrick Moriau (PS): Monsieur le président, monsieur le ministre, je reviens de New York où se tenait la réunion ECOSOC qui posait le problème, entre Rio et le futur objectif du Millénaire, de l'avenir de la coopération au développement. J'écoutais mes collègues avec l'impression de revivre le même débat, même s'il est centré ici uniquement sur le Congo.

 

En fait, comme la plupart des interlocuteurs, je crois que l'aide au développement est en crise. Peut-être pas une véritable crise, qui sous-entend un avant et un après, mais plus fondamentalement un changement de vision de la coopération au développement.

 

Il faut reconnaître que la coopération au développement est le produit d'un outil d'évangélisation au départ, puis une arme durant la guerre des blocs, ce qui a créé des situations épouvantables par les dettes douteuses; enfin, aujourd'hui, il suffit de voir comment le vote a été acheté au Conseil de sécurité lors de l'intervention en Irak pour admettre que l'aide au développement n'est pas neutre.

 

A fortiori, quand on entend le représentant de la Chine à ECOSOC, que j'évoquais tout à l'heure: selon lui, aujourd'hui, 44 % des exportations des PMA sont destinés à la Chine. Ainsi, la Chine se crée actuellement un empire avec son aide au développement.

 

Quand nous évoquions Rio et notamment les trois piliers, à savoir l'environnement, le social et l'économie, le représentant chinois s'est montré très clair: pour lui, l'aide au développement consiste avant tout en l'économie. Point à la ligne.

 

On peut dire ce que l'on veut, même s'il existe des motifs de satisfaction à Rio, pour les Chinois, dans l'aide au développement, n'essayez pas d'aborder la problématique des droits de l'homme, la problématique de la protection sociale ou la problématique de l'environnement; tout cela n'entre pas en ligne de compte.

 

Pourquoi ce profond changement alors que 21 000 gosses meurent chaque jour de faim et que, pour 2030, 50 % d'alimentaire et 45 % d'énergie supplémentaires seront indispensables? C'est tout le problème.

 

La grande question fondamentale, qui m'inquiète comme elle inquiète beaucoup d'autres, c'est qu'aujourd'hui on distingue les pays donateurs, qui sont les "gentils", les PMA, qui sont les malheureux qui doivent être aidés, et les pays intermédiaires, qui seraient parfois aux mains d'irresponsables, où résident 65 % de pauvres. Selon moi, c'est le problème du Congo.

 

Manifestement, l'orientation donnée à ECOSOC, à entendre la plupart des donateurs – d'ailleurs les donations privées prennent de plus en plus d'importance dans l'aide au développement – est surtout d'aider les PMA et de mener un jeu diplomatique pour amener la démocratie.

 

Mais cela peut signifier beaucoup de choses et ces réunions consistent essentiellement en discussions et palabres. Il s'agirait de centrer sur une action nettement plus politique dans les pays intermédiaires, l'aide étant réorientée vers les PMA.

 

Ma question est toute simple.

 

Comment pouvons-nous nous situer dans l'orientation qui est celle qui semble se décider?

 

Je répète encore une fois que je crois que nous sommes dans un processus de transformation de l'aide au développement, de remise en question. Les propos évoqués par Georges Dallemagne à propos du Congo peuvent être appliqués à propos d'un grand nombre d'autres pays. Faut-il encore aider la Thaïlande? On sait qu'il y a des misères épouvantables. Pourtant, c'est le premier pays exportateur de riz. Le Mali est un des pays les plus pauvres de la planète, l'espérance de vie y est de 35 ans alors que c'est le premier exportateur de coton. Il s'agit de situations complètement ubuesques!

 

Telle est la question fondamentale. Personnellement, je n'ai pas de réponse.

 

Comme l'a dit le secrétaire adjoint – un chinois qui était l'opposé de l'autre mais qui est secrétaire général adjoint de l'ONU, un certain Zukang Sha, je ne sais plus exactement; il faudrait que je vérifie mes notes -, nous devons voir tous ensemble vers quoi nous allons.

 

Nous sommes à l'heure des choix.

 

La situation est en effet loin d'être rose comme on pourrait le croire. La crise s'est amplifiée. Or la plupart des pays occidentaux, la plupart des pays donateurs essaient d'abord de résoudre leurs problèmes avant de s'occuper du tiers-monde, ce qui est une erreur fondamentale.

 

01.09  Thérèse Snoy et d'Oppuers (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, dans la foulée de ce qu'ont dit mes prédécesseurs, le mot "cohérence" n'a pas été prononcé mais je crois qu'implicitement tout le monde en parle. Or, je sais que vous y êtes sensible et que vous voulez introduire des mécanismes de cohérence dans la réforme de la loi de 1999. Nous attendons donc avec intérêt ce que vous allez proposer.

 

Vous avez dit vouloir être cohérent dans le discours avec le ministre des Affaires étrangères. Pour ma part, j'estime qu'il faut également être cohérent avec certaines autorités de commerce extérieur, entre autres au niveau européen avec M. De Gucht qui, parfois, conclut des accords de libre commerce ayant des conséquences structurelles et pouvant anéantir complètement les efforts en matière de coopération au développement, notamment sur les produits agricoles.

 

Au Congo, une cause de conflits, de misère et de violence qui me semble être structurelle est la politique des matières premières. On a évoqué la problématique des forêts qui, pour certaines, sont encore exploitées illégalement, malgré le code forestier et les concessions protégées. Ce n'est pas respecté. Il y a aussi l'exploitation à l'Est du Congo des minerais, dont le coltan, qui sont à la base du conflit, avec un rôle un peu douteux joué par le Rwanda. La coopération au développement doit, de ce fait, aller panser les plaies d'une région qui est vouée à la violence car, au niveau international, on n'a pas voulu imposer des règles plus strictes sur l'échange et le commerce des minerais. Il y a également la question de l'exploitation pétrolière qui menace le parc national des Virunga et toute la région des Grands Lacs. La coopération doit veiller à avoir une certaine cohérence avec les autres politiques, en particulier pour ce qui concerne les matières premières.

 

Monsieur le ministre, quels sont les critères sur le budget incitatif? Vous avez cité vaguement quelque chose disant que c'était difficilement applicable. J'aimerais que vous soyez un peu plus précis à cet égard. En outre, quel est le degré de réalisation du Programme indicatif de Coopération 2010-2013? Disposez-vous déjà d'un pourcentage de réalisation sur les deux premières années? Comment ce Programme peut-il s'assouplir ou s'adapter aux problèmes de violence, aux conflits qui empêchent la réalisation de certains projets en particulier dans l'Est? Qu'a-t-on prévu pour réorienter les programmes que ce soit dans leur nature ou vers d'autres régions où ils seraient davantage efficaces? Que fait-on vis-à-vis de ces zones en conflit où les besoins d'aide sont encore plus nombreux?

 

01.10  Fouad Lahssaini (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre exposé et pour les suggestions qu'il sous-entend. Je ne vais pas refaire un préambule concernant la situation au Congo. Depuis le début de notre coopération, donc quasiment depuis l'indépendance du pays, nous nous posons toujours la même question: que se serait-il passé si nous n'avions rien fait? La situation serait-elle pire ou meilleure qu'aujourd'hui? Quel a été l'apport de l'aide, qu'elle soit bilatérale ou multilatérale? Ces questions n'ont toujours pas trouvé de réponses aujourd'hui.

 

Nous avons mis en place nos critères de bonne gouvernance pour qu'on ne puisse plus faire n'importe quoi. À ce sujet, je voudrais reprendre la question de ma collègue au sujet des critères incitatifs. Monsieur le ministre, j'ai cru comprendre que vous aviez certaines réserves quant aux critères d'évaluation pour la libération des tranches incitatives. Cela signifie-t-il que vous envisagez de revoir ces critères? Vous les avez présentés comme étant des références à des institutions internationales, institutions que nous remettons en question ici.

 

En ce qui concerne la dette, où en est-on dans l'évaluation des critères de bonne gouvernance? Envisage-t-on de solder cette dette ou en sommes-nous toujours au même point qu'il y a quatre ou cinq ans, c'est-à-dire un report d'année en année?

 

Le président: Chers collègues, je voudrais apporter quelques remarques. Tout d'abord, il est tout à notre honneur, monsieur De Croo, de continuer à œuvrer au Congo, alors que nous n'y avons plus d'intérêt économique majeur.

 

En effet, nous avons quand même un intérêt indirect important: les forêts. La biodiversité au Congo est un patrimoine mondial. C'est un bien public mondial. S'il venait à disparaître, nous en subirions évidemment aussi des conséquences indirectes graves. Le chaos économique au Congo, une généralisation de la guerre civile au Congo représenteraient encore plus de réfugiés congolais en Europe et en Belgique avec tous les problèmes que cela pose sur le plan économique, social, etc.

 

Il est à notre honneur de dire que s'intéressent encore au Congo la Belgique mais aussi des personnes qui viennent surtout y exploiter des ressources minières et forestières ou pétrolières avec, souvent, un très grand mépris de l'environnement et des intérêts sociaux des Congolais. Nous devons vraiment continuer à y oeuvrer, même si c'est un travail de Sisyphe. On se rend compte que l'on pousse notre rocher le jour jusqu'au sommet de la montagne, lequel dévale à nouveau la nuit. Et il faut le remonter sans cesse! Des projets, des investissements importants sont parfois détruits, comme ce fut le cas récemment en Ituri à Ipulu. Des bandits ont complètement dévasté une station de recherche biologique.

 

Deuxièmement, nous devons continuer, bien entendu, en concertation et dans l'esprit de la déclaration de Paris. Que dit cette dernière qui a été confirmée à Bouzane? Que tout le monde ne doit pas tout faire! Il est donc logique que la spécialisation soit à la fois géographique et sectorielle. C'est ce qui explique que la Belgique, sous un gouvernement précédent, a choisi d'autres secteurs que celui de la santé.

 

Faut-il tout abandonner en matière de santé? Je ne le crois pas. Il y a des ONG extrêmement performantes, extrêmement efficaces, comme Fometro, Memisa et d'autres, qui continuent à être soutenues dans le cadre des programmes d'ONG. Tout ce que l'on a décidé, à la demande des Congolais et non de la Belgique, c'est de réorienter l'aide bilatérale officielle vers d'autres secteurs. Là, on peut se demander si ce n'est pas sage. Bien entendu, cela fait mal à certains qui étaient actifs dans ce secteur. Chaque fois que l'on spécialise l'aide, que l'on améliore la division du travail entre pays, il y a fatalement des personnes qui, dans certains pays, "tombent du train".

 

De toute évidence, il importe de maintenir un soutien actif aux grandes ONG qui s'occupent de santé au Congo. Cela va de soi. L'on peut, toutefois, se poser la question de savoir s'il faut remettre en question ce qui concerne l'aide bilatérale.

 

Troisièmement, il faut continuer à soutenir les projets relatifs à l'environnement, préserver les forêts et la biodiversité au Congo. Une de nos autres priorités, monsieur le ministre, c'est l'enseignement technique. On constate actuellement qu'il y a encore d'excellents artisans au Congo, d'excellents corps de métier, mais ces personnes ont été formées dans les années 1960-1970. Or, elles tendent à disparaître. En effet, pendant les périodes de guerre civile, depuis 1997 jusqu'il y a peu, l'enseignement technique n'a pas gagné en qualité. Il y a là une priorité importante en matière d'enseignement: l'enseignement technique, l'enseignement universitaire également.

 

Enfin, en ce qui concerne les infrastructures, nous devrions être ouverts à des projets d'infrastructure, qu'il s'agisse d'entretien ou de rénovation de routes, qui permettraient d'affecter des unités de génie civil des FARDC à des travaux routiers, en collaboration et sous la guidance bien sûr d'organismes civils, que cela soit la CTB, que cela soit le ministère des routes ou le fonds des routes au Congo, que cela soit d'autres organismes qui peuvent procéder à la rénovation.

 

Il y a un problème de démobilisation au Congo. Il y a trop de soldats qui ne servent pas à grand-chose au sein de l'armée congolaise. Réorienter ces personnes vers des projets d'infrastructure civile, tout en les maintenant dans un encadrement militaire, contribuerait à rendre service à tout le monde. Il y a des projets en cours de développement qui prévoient cela, notamment au Nord-Kivu, et j'espère que la CTB pourra y collaborer.

 

01.11  Paul Magnette, ministre: Monsieur le président, chers collègues, merci pour ces nombreuses et importantes questions. Je ne reviens pas sur le contexte général. Je pense que l’intensité des liens entre la Belgique et la RDC est telle que chacun de nous a des informations qui nous reviennent de là-bas ou connaît de gens qui sont allés là-bas et qui sont de retour. Ces témoignages montrent qu’il y a encore toutes les raisons d’être préoccupé. Tous les indicateurs sont à peu près mauvais. Les Objectifs du Millénaire ne seront pas atteints. Il y a même des régressions massives en matière de santé, de mortalité infantile, de maladies liées à la maternité. Pour ce qui concerne la gouvernance, tous les indices qui nous reviennent en matière de fraude et de corruption ne sont pas encourageants. Pour ce qui est de la situation politique, on l’a dit.

 

Le président de l’Assemblée nationale, M. Minaku, est reçu aujourd’hui même au parlement par le président Flahaut. On demande un certain nombre d’informations sur la préparation du processus électoral des élections locales et c’est le plus grand flou. De ce point de vue, il n’y a vraiment pas de raisons d’être encourageant. Il n’y a, hélas, pas non plus beaucoup de raisons d’être optimiste sur la protection des défenseurs des droits de l’homme. L’Union européenne s’est réjouie, et nous avec elle, le 19 juin, du début du procès Chebeya. L’Union européenne avait demandé qu’il y ait clairement affirmation d’un procès impartial, d’une indépendance de la justice. Nous soutenons évidemment ce message: c’est une bonne nouvelle. Mais le fait que le cinéaste belge qui a consacré un documentaire à cette affaire soit expulsé quelques jours plus tard – je l’ai dit tout à l’heure – n’est évidemment pas très encourageant.

 

Sur le plan de la lutte contre l’exploitation illégale des forêts, les signaux ne sont pas bons non plus. L’Unesco vient d’écrire au président Kabila pour dénoncer le déplacement des populations, l’exploitation illégale du bois qui continuent. Ceci malgré notre engagement et celui de l’Union européenne à protéger et à mettre en place une série de régimes. À travers le régime FLEGT, par exemple, quand j’étais à l’époque dans une autre compétence, j’avais mis en place avec mon collègue Charles Michel un accord sur le sujet. Nous sommes actifs dans ce domaine mais force est de constater que la situation sur le terrain empire. Ceci étant, je suis de l’avis de ceux qui disent: "La situation empire mais nous, les Belges, nous devons rester présents parce que nous sommes" - vous l'avez bien dit, monsieur le président – "un des rares pays à y être avec de vraies ambitions de développement". Et convaincus que nous devons y être présents et dans la coopération directe et dans la coopération indirecte. Ainsi que dans cette nouvelle et importante couche de coopération qu'est le soutien à la société civile locale.

 

Au Burundi, j'ai été très positivement impressionné par la vitalité et la maturité extraordinaire de la société civile locale. Nous n'avons pas assez recouru à cet instrument jusqu'ici. Nous essayons aussi, dans le cadre de la politique de coopération – cela figurera dans la loi révisée de 1999 –, de mieux utiliser la diaspora. La diaspora ici présente peut aussi être un acteur extrêmement utile pour nous aider dans cette coopération. Mais ne nous le cachons pas: il s'agit d'un travail de titan. Nous avons un immense mérite en tant que Belges à rester présents. Je partage également tout à fait les constats de M. Moriau. À Rio, j'assistais à une autre conférence des Nations unies. La Belgique y a coorganisé avec la Turquie un atelier sur les pays les moins avancés qui a connu un très beau succès. Là aussi, on voit que le travail est immense. Nous devons donc rester présents et en particulier dans ces pays les moins avancés et dans ceux auxquels nous sommes le plus liés par l'histoire. Concrètement, comment fait-on?

 

Het huidige ISP met Congo loopt tot einde 2013. Normaal beginnen de voorbereidingen van het nieuwe ISP het tweede trimester van 2013, maar aangezien de uitvoering van het ISP vertraging heeft opgelopen, is het mogelijk en waarschijnlijk dat het huidige ISP zal worden verlengd. Het heeft immers weinig zin een reeks nieuwe initiatieven aan te kondigen wanneer het lopende initiatief nog niet is opgestart, laat staan afgewerkt. Als algemene regel geldt dat 100 % van het lopende ISP moet zijn vastgelegd en 50 % effectief besteed, vooraleer een nieuw ISP wordt opgestart. Op het moment heb ik nog geen cijfers en kan ik nog geen precieze datum geven voor het begin van de onderhandelingen voor het volgende ISP.

 

De tranche incitative proberen wij zo sterk mogelijk te evalueren. Er is een partnercomité. Ten minste jaarlijks moet er een goed voorbereide vergadering van het partnercomité zijn om ervoor te zorgen dat er concreet wordt geëvalueerd op basis van duidelijke criteria.

 

Certes, les critères qui ont été définis ne sont pas faciles à mettre en œuvre, d'une part, parce qu'ils émanent d'institutions, vis-à-vis desquelles nous émettons, de temps en temps, des critiques, d'autre part, en raison du choix de ces critères eux-mêmes.

 

Ainsi, prenons celui du "bon déroulement du processus électoral". Il est déjà très difficile de savoir ce qu'on appelle bon déroulement et de trouver si oui ou non, cela s'est bien passé. Par ailleurs, vous connaissez toutes les polémiques qui ont suivi le rapport de la CENI, etc. Ce n'est déjà pas simple. Les trois autres critères font référence à des indices externes: le classement du rapport Doing Business de la Banque mondiale, l'indicateur CPIA et les revues du FMI. Ce sont les trois critères clefs.

 

Cela signifie que si le Congo progresse dans ses indicateurs, nous devrions libérer la tranche incitative. Mais cela signifie aussi que, nous-mêmes, nous nous cachons d'une certaine manière derrière des indicateurs externes. Or, la manière de calculer les fluctuations d'un pays dans ses indicateurs nous échappe très largement. En tout cas, nous avons très peu de prise à cet égard.

 

Au Burundi, nous avions procédé différemment. S'agissant de la première expérience claire, nous pouvons en tirer les leçons. Nous avons, nous-mêmes, fixé des critères clairs. Nous avons dit vouloir une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. De ce sujet, on peut facilement discuter avec le partenaire en examinant sa stratégie, son contenu, le calendrier de mise en œuvre, etc. cela nous permet une prise directe.

 

Nous avions également dit vouloir une stratégie de lutte contre la corruption en exigeant, par exemple, la mise en place d'un Office burundais des recettes pour assurer un prélèvement effectif de recettes fiscales sur l'exploitation des ressources naturelles. À nouveau, ce critère clair, nous l'avons nous-mêmes posé et sommes en mesure de le vérifier.

 

L'utilisation unique des indicateurs externes est trop vague, trop générale. Ce serait, par ailleurs, trop se référer à un élément sur lequel la RDC, elle-même, a très peu prise. Comment compte-t-elle procéder pour progresser vis-à-vis de ceux-ci? Cette vérification est beaucoup plus difficile que la fixation, dès le départ, de critères précis en matière de lutte contre la fraude, par exemple.

 

Je ne plaide pas pour la remise en cause des critères en cours, car c'est une question de continuité. Nous avons trouvé un accord en la matière avec le partenaire. Nous n'allons pas modifier les critères en cours de route, mais je plaide pour que, dans les prochaines tranches incitatives, on tire les leçons positives et négatives des critères énoncés et que l'on utilise plutôt des critères plus facilement mesurables.

 

Mevrouw Demol had een specifieke en belangrijke vraag over gezondheidszorg. Tot de exit van Ontwikkelingssamenwerking uit de gezondheidssector werd, zoals reeds eerder gezegd, beslist door mijn voorganger op basis van een expliciete vraag van de Congolese minister van Internationale en Regionale Samenwerking tijdens de gemengde commissie in december 2009. De gezondheidssector in de DRC wordt gekarakteriseerd door de aanwezigheid van talrijke donoren: niet minder dan twintig, waaronder de Europese Commissie en verscheidene Europese lidstaten. Zij ondersteunen de gezondheidssector in Congo.

 

Nochtans zijn wij niet totaal afwezig. De voorzitter heeft dat ook herhaald. De gezondheidssector blijft de belangrijkste prioritaire sector van de niet-gouvernementele samenwerking in Congo. Bovendien is er nog een budget. In het indicatief samenwerkingsprogramma met de DRC is er in een bedrag van 21 miljoen euro ingeschreven voor activiteiten in de gezondheidssector. Dat is niet heel veel. Overigens, er is ook een groot probleem inzake absorptiecapaciteit. Heel grote budgetten die op het terrein niet worden besteed, zijn niet interessant.

 

Met die envelop werden reeds projecten gefinancierd voor de duurzame bevordering van generische geneesmiddelen en de ondersteuning van gezondheidszones in Kisangani en Bakongo. De hele envelop van 21 miljoen euro is op het ogenblik reeds in uitvoering of geprogrammeerd. Met de Europese Commissie wordt een project voorbereid voor ondersteuning van het ministerie van Volksgezondheid.

 

Er is nog geen datum vastgelegd voor het begin van de onderhandelingen over het nieuwe ISP. De Belgische ontwikkelingssamenwerking ondersteunt verschillende initiatieven op het vlak van de reproductieve gezondheidszorg in de DRC. Ik geef enkele voorbeelden. Via de Internationale Organisatie voor Migratie wordt het project Community Stabilisation and Formation Program towards Congolese Girls and Women ondersteund. De ngo’s Dokters van de Wereld, Handicap International, Protestantse Solidariteit en Univers Sud Liège zijn in de DRC actief op het vlak van bestrijding van aids. De Belgische ontwikkelingssamenwerking financiert junior professional officers die ter beschikking worden gesteld aan UN-AIDS, UNFPA en Unicef inzake reproductieve gezondheidszorg. Daarnaast zijn de provincies Oost-Vlaanderen, West-Vlaanderen, Luik en Limburg actief op het vlak van sensibiliseringsactiviteiten betreffende aids en de strijd tegen moedersterfte. We zijn dus toch nog bezig met gezondheidszorg in Congo.

 

On ne peut pas, d'un côté, plaider pour la cohérence et dire que l'on doit être davantage cohérent avec les pays partenaires et les autorités nationales et, de l'autre, dire que l'on ne change rien à ce qui existe.

 

Monsieur le président, vous l'avez dit, ainsi que M. Dallemagne, je comprends bien que, pour les acteurs qui sont aujourd'hui présents et qui ont développé une vraie expertise, il est profondément dommage que certains programmes s'arrêtent. J'ai reçu la plate-forme (?), MSF, l'Institut de Médecine Tropicale ainsi que toute une série d'acteurs actifs en RDC qui m'ont sensibilisé à cet égard. Nous essayons de voir comment faire un phasing out intelligent et pérenniser les programmes qui ont été lancés. Le plus important, c'est que les programmes qui ont été lancés subsistent parce qu'ils sont appropriés selon le ministère de la Santé congolais! Voilà le plus important! Ce n'est pas que les Belges restent présents. C'est le défi à ce stade mais je reconnais que cela reste extrêmement difficile.

 

Quant à la démobilisation et à la manière d'y répondre, monsieur le président, je pense en effet que cette question est extrêmement importante. À nouveau, je reprends un exemple burundais. La CTB a développé de très beaux projets: un sur le pavage et d'autres sur l'irrigation. Ce sont des projets à très haute intensité en main d'œuvre car tout est fait à la main à l'ancienne, sans outils. On pave des rues et on assainit. Ces infrastructures indispensables permettent de reconstruire ensuite du logement, de l'activité économique et de mobiliser, tous les jours, 1 000 personnes pour un petit projet de pavage dans le quartier de Kamenge à Bujumbura qui avance de quelques mètres par jour. Pendant qu'elles pavent les routes, ces personnes ne se livrent pas à des activités délictueuses et sont payées. Elles sont peu payées mais elles génèrent des revenus pour leur famille qui les empêchent d'essayer de chercher des revenus dans des activités délictueuses. Cette conception des choses est peut-être un peu sommaire. Cela me rappelle un peu ce que faisait l'empire romain au lendemain de chaque phase de progression. Il réutilisait ses soldats à construire les via romana. Si cela fonctionne, ce doit être le critère essentiel et nous devrons tirer les conclusions de ces beaux projets et les multiplier.

 

Le président: Monsieur le ministre, je crois en effet que la CTB devrait avoir la flexibilité de soutenir de tels projets au Congo, même s'ils ne se trouvent pas dans des lieux de concentration géographique préétablis. Quand je parlais de flexibilité, c'est notamment à cela que je pensais.

 

01.12  Els Demol (N-VA): Ik vind gezondheidszorg heel belangrijk. De DRC spendeert 5 % van haar begroting aan gezondheidszorg, terwijl dat volgens de verklaring van Abuja 15 % zou moeten zijn. Het is een daad van goed bestuur om de Congolese regering te laten weten dat ze zulke engagementen moet uitvoeren.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

02 Échange de vues avec le ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes et question jointe de Mme Karine Lalieux au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "les conclusions du Sommet Rio+20 et les droits reproductifs" (n° 12945)

02 Gedachtewisseling met de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote steden, over Rio+20 en de samengevoegde vraag van mevrouw Karine Lalieux aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de conclusies van de Rio+20-top en het recht van vrouwen om zelf te beslissen over zwangerschap en gezinsplanning" (nr. 12945)

 

Le président: Nous allons commencer par un exposé introductif du ministre puis une question de Mme Lalieux. La parole sera ensuite octroyée à ceux qui la demandent.

 

02.01  Paul Magnette, ministre: Monsieur le président, je vous remercie. C'est un agenda très chargé, puisque nous avons des débats sur des sujets de fond qui mériteraient tous qu'on leur consacre du temps.

 

Mon introduction sera assez brève. Toutes et tous, nous avons pu lire les rapports qui ont été élaborés à la suite du Sommet de Rio. La délégation belge que je conduisais et au nom de laquelle je me suis exprimé en séance plénière n'a pas caché une certaine insatisfaction à l'égard des résultats. En effet, pour nous, ils sont décevants et se situent en dessous du niveau d'ambition que nous nous étions donné et qui n'avait rien d'excessif. Nous ne croyions pas au "tout, tout de suite". Nous voulions éviter ce que l'on appelle dans le jargon le "Copenhagen Effect", qui consiste à présumer qu'une grande conférence mondiale va changer le monde en quelques jours. Nous nous étions donc fixé des objectifs plutôt raisonnables, mais les résultats se trouvent en dessous de ceux-ci.

 

Wat zijn de belangrijkste resultaten? Er werd een transparant intergouvernementeel proces gelanceerd voor de ontwikkeling van de duurzame ontwikkelingsdoelstellingen, die vanaf 2015 moeten uitmonden in een universeel referentiekader, een belangrijk nieuw instrument. Dat proces mag de Millenniumdoelstellingen echter niet in het gedrang brengen. Het is essentieel dat het een nieuwe dynamiek geeft aan ons ontwikkelingsmodel. In dat model moeten de drie dimensies van ontwikkeling op gelijke voet worden behandeld en moet er voldoende aandacht gaan naar sociale rechtvaardigheid en sociale gelijkheid en armoedebestrijding, ook in de BRIC-landen.

 

Ook al werden de thema’s inhoudelijk niet vertaald in duidelijke operationele en tijdsgebonden doelstellingen, er werden twee schuchtere maar toch belangrijke resultaten geboekt. Ten eerste, werd er een onderhandelingsmandaat gecreëerd voor de ontwikkeling van een nieuw juridisch instrument voor het duurzaam beheer van de biodiversiteit in de gebieden die buiten de nationale jurisdictie vallen, zoals het beheer van de oceanen. Ten tweede, werd het tienjarig raamverdrag voor duurzame productie- en consumptiepatronen eindelijk goedgekeurd.

 

In het kader van de versterking van het bredere VN-kader voor duurzame ontwikkeling werd er beslist een highlevel politiek forum op te richten, dat de huidige commissie voor de duurzame ontwikkeling moet vervangen. Nu hopen we dat Mexico, dat momenteel het voorzitterschap van ECOSOC waarneemt, de nodige stappen zal zetten om de relatie tussen het forum en ECOSOC te versterken. Ook al hield de Europese Unie tot op het laatste moment vast aan de opwaardering van het bestaande UNEP tot UNEO of United Nations Environmental Organisation, zij heeft onder zware Braziliaanse druk haar positie moeten laten vallen. Uiteindelijk is het belangrijk dat UNEP verzekerd werd en dat het een meer stabiele financiële basis zal krijgen.

 

Wat het financiële aspect betreft, werd er een intergouvernementeel proces bij de algemene vergadering van de VN opgestart, dat de financieringsnoden op hun effectiviteit, consistentie en synergie met de bestaande instrumenten moet evalueren. Dat moet uitmonden in een financiële strategie voor duurzame ontwikkeling. Ik betreur echter dat de interne solidariteit tussen de ontwikkelingslanden, met name vanwege de BRIC-landen, in de tekst werd afgezwakt. De groeilanden moeten ook hun verantwoordelijkheden nemen en een bijdrage leveren voor een duurzame wereld.

 

Monsieur le président, je vais encore ajouter quelques mots sur la contribution de la Belgique. Je crois qu'elle a encore été largement appréciée lors de son sommet.

 

Nous avons toujours des délégations assez larges. Cela suscite toujours une polémique dans la presse. Mais à nouveau, le gouvernement fédéral et les Régions ont très bien travaillé ensemble. Nous avons très bien travaillé aussi avec les représentants du monde scientifique et de la société civile. C'est très important aussi pour notre image et notre poids dans ces conférences. Nous avons été très présents lors de ce sommet.

 

Nous avons coprésidé, avec le premier ministre turc, un atelier consacré aux PMA, dont vient de parler M. Moriau. À cet atelier ont participé notamment le premier ministre chinois et le secrétaire général des Nations unies. C'est donc pour la Belgique un beau petit succès diplomatique d'arriver à maintenir ce thème en haut de l'agenda. Nous avons d'ailleurs déjà discuté avec notre représentation à New York pour continuer et faire en sorte que lors de la prochaine Assemblée générale, au mois de septembre, ce thème des PMA reste un thème important et qu'on y consacre un atelier, car il s'agit d'un tout grand enjeu.

 

Il concerne ce milliard d'êtres humains qui n'arrivent résolument pas à sortir du piège extrême du non-développement dans tout un ensemble de domaines: économique, social et environnemental.

 

Nous avons aussi largement soutenu l'initiative du secrétaire général Ban Ki-moon en ce qui concerne l'énergie durable pour tous et fait là un certain nombre de pledges très concrets. Nous avons indiqué ce à quoi la Belgique s'engageait concrètement. Cela crédibilise l'initiative du secrétaire général. Nous l'avions soutenu lorsqu'il l'avait lancée, ici, à Bruxelles, en compagnie du commissaire Piebalgs. Il était vraiment important qu'on le soutienne, notamment pour la tranche incitative pour le Burundi et le Rwanda. Nous demandons, par exemple, que les projets énergétiques reçoivent beaucoup plus d'appui, non pas pour venir constituer une nouvelle thématique, mais dans toutes les thématiques: santé, agriculture et éducation, par exemple.

 

Finalement, on a également porté la voix de la Belgique dans le débat sur les financements alternatifs. La Belgique est un des rares pays au monde à avoir voté une taxe sur les transactions financières, même si nous attendons que d'autres nous rejoignent pour qu'elle soit effective. C'était important de porter encore ce sujet.

 

J'insiste: les PMA, la dimension sociale du développent durable, l'accès à l'énergie durable et la problématique du financement sont nos priorités pour la 67e session de l'Assemblée générale au mois de septembre prochain.

 

Le président: Merci, monsieur le ministre, je vous signale que je suis le rapporteur de l'UIP sur les financements alternatifs. Vous voyez qu'il existe des convergences belges dans tous les cénacles possibles et imaginables.

 

Il y a plus de cohérence en Belgique que ne le laissent présumer nos querelles communautaires. On se querelle sur l'accessoire mais nous sommes unis sur l'essentiel.

 

02.02  Karine Lalieux (PS): Je vous remercie, monsieur le président. C'est vrai que ma question est jointe: je l'avais déposée avec ma casquette de coprésidente des Objectifs du Millénaire et notamment des droits reproductifs pour l'ensemble des femmes dans ce monde. C'est donc par la petite porte que je commence le débat sur Rio+20.

 

J'ai adressé une question au ministre, car je lui avais écrit, au nom du groupe parlementaire Objectifs du Millénaire, avant son départ, pour qu'il se montre particulièrement attentif à la santé reproductive et à la planification familiale volontaire. La dynamique démographique constitue un facteur crucial pour assurer l'avenir durable de l'ensemble de la population mondiale.

 

J'ai été déçue, mais aussi choquée, par le fait que la déclaration finale marque un recul dans les évolutions nécessaires en matière de santé reproductive et du droit pour chaque femme de planifier les naissances. J'avais quelques questions à ce sujet à poser au ministre. Qui s'est opposé à cette approche progressiste? Des pays étaient-ils particulièrement contre cette approche? Quel a été le discours de l'Union européenne? L'Union européenne a-t-elle travaillé ou revendiqué ces droits essentiels? Y a-t-il d'autres questions présentes dans le sommet?

 

Je vais poser une autre question concernant Rio+20, même si ce n'est pas moi qui devais tenir le débat. Quand nous voyons la pauvreté de ces conclusions, malgré l'intervention de M. van Ypersele, qui est toujours un homme optimiste, et qui est venu nous dire en commission Climat que pour lui, il y avait plein de positif dans Rio+20, est-ce que ce genre de sommet multilatéral se justifie encore? Ne faudrait-il pas procéder différemment? Je ne possède pas la réponse à cette question en matière de méthodologie. C'est une question globale pour ne pas poser plein de questions particulières sur des acquis et des non-acquis de ce Rio+20.

 

Le président: Votre question est excellente, madame Lalieux, je m'y associe.

 

02.03  Patrick Moriau (PS): J'ai pratiquement la même conclusion… Même si je pense qu'il faut maintenir le sommet car il a le mérite de sensibiliser l'opinion publique.

 

Sur Rio, M. le ministre a réalisé une bonne analyse. Effectivement, il y a des avancées. Ne serait-ce que celle-ci. Je reprends la phrase d'un expert, qui n'a l'air de rien, mais qui est tout de même importante: "à Rio+20, on a fait, certes à reculons, le constat qu'il faut gérer la planète ensemble et qu'on a atteint des limites en matière de ressources et qu'il faut se répartir une série d'engagements pour y faire face".

 

Être parvenu à se mettre d'accord sur le fait qu'il faut travailler ensemble est déjà un point positif si l'on considère que les intérêts sont complètement différents. En effet, les pays en voie de développement estiment qu'ils ne peuvent rien faire sans l'aide des pays riches. Les pays émergents ne veulent qu'une chose: attendre. Les USA et le Canada souhaitent surtout ne pas avoir de contraintes. Les pays européens sont, quant à eux, confrontés à la crise. Malgré cela, ils sont arrivés à se mettre d'accord sur une série de mesures comme la protection des océans, etc. On peut donc dire que des avancées ont été enregistrées. Le vrai problème réside dans le fait qu'il n'y a pas d'engagement, qu'aucun agenda n'a été fixé.

 

Cela dit, tout à l'heure, on a parlé des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement). Leur vrai problème est le non-engagement des signataires. Il manque, aujourd'hui, 167 milliards de dollars si l'on considère l'objectif de 0,7 %. C'est à ce niveau que se situe véritablement le problème. En fait, on se trouve face à un problème culturel. Va-t-on passer de la coopération au développement qui relève de la générosité à une vision solidaire de la planète? Pour notre part, nous nous présentons avec notre culture de solidarité. Il y a les financements alternatifs dont j'ai discuté avec M. Mattei, directeur de France Nouvelle. Cette idée fait son chemin au sein des Nations unies. Mais on pourrait également imaginer une taxe sur les échanges de carbone. De nombreuses pistes sont envisageables pour trouver les ressources nécessaires. On parle beaucoup également des sept fortunes qui veulent faire de l'aide au développement. Mais cette aide ne serait pas, bien évidemment, empreinte de neutralité. Ce sont les mêmes qui, parallèlement, exploitent les petites mains des Philippins pour fabriquer de belles chaussures – je pense ici, notamment aux Nike – vendues à bas prix en Europe. Telle est la réalité.

 

Je ne veux pas verser dans le négativisme. Mais depuis combien de temps, parle-t-on, notamment ici, du fonds de survie? Un enfant meurt toutes les quatre secondes de malnutrition, 21 000 enfants décèdent chaque jour. Mais que fait-on? Ces chiffres sont évoqués à chaque séance de l'UIP. Au moins, on en parle et la conscience est en train de s'installer tout doucement. Et, comme l'a dit un expert, ce qui était encore impensable, il y a quelques années, l'est devenu, aujourd'hui, au niveau de la réflexion.

 

C'est vrai, cela a été dit: il s'agit d'un travail titanesque, en particulier lorsque l'on se retrouve face à certains pays émergents qui ont une toute autre vision que la nôtre. Il nous appartiendra de les convaincre.

 

Peut-être envisager des moyens coercitifs. Pour le reste, il faut entamer le chantier. Dans les leçons de Rio, il faut retenir qu'il y a une vision inclusive de l'économie verte, qu'il y a une volonté de mettre les trois piliers sur un pied d'égalité. C'est la première fois qu'on parle de mettre le social, l'économique et l'environnemental sur le même niveau dans une vision équilibrée.

 

J'ai eu des échos selon lesquels la délégation belge avait bien travaillé. Nous nous sommes fait entendre à ECOSOC, pourtant nous n'étions que sept parlementaires pour toute la planète et j'étais le seul Belge. En ayant participé à tous ces pow-wow d'année en année, je constate qu'il y a une évolution. On entre un peu plus dans le concret qu'auparavant, où ce n'étaient que des grand-messes de bonne conscience. On voit vraiment qu'il y a, maintenant, une prise de conscience et d'après ce que j'ai entendu, il y a une volonté de travailler ensemble et d'entrer dans le concret.

 

02.04  Georges Dallemagne (cdH): Monsieur le président, je rejoins largement l'analyse de mon collègue Moriau. Je pense que ces rendez-vous restent importants – j'ai eu l'occasion de me rendre à celui de Copenhague – car ils permettent à chaque pays de garder ces questions à l'agenda des priorités politiques. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir mais, globalement, chacun a à cœur de venir à Rio avec certains résultats, certaines avancées ou certaines déclarations. Je pense que ce sont des moments importants malgré tout.

 

J'avais été frappé par l'analyse de notre climatologue Jean-Pascal van Ypersele, qui trouvait la bouteille plutôt à moitié pleine et qui se méfiait des discours pessimistes. Il allait jusqu'à se demander si certains de ces discours n'étaient pas alimentés par les climatosceptiques pour ralentir la dynamique de ces rencontres. Il est donc intéressant de voir qu'il est plutôt volontariste et qu'il souhaite qu'on aille de l'avant.

 

Puisqu'il y a un certain ralentissement de l'enthousiasme sur ces questions, je pense qu'il serait important que l'Europe se dote d'un instrument fort en matière environnementale. Au niveau des Nations unies, on a donné un mandat relativement faible au PNUE, il est donc important que l'Europe se dote d'un instrument très fort en matière de politique de développement durable et environnementale. Où en sont les discussions dans le but de mener une politique volontariste à travers un instrument fort au niveau européen?

 

02.05  Thérèse Snoy et d'Oppuers (Ecolo-Groen): Monsieur le président, je vais seulement poser ma question et m'abstiendrai d'émettre un point de vue sur l'utilité de ces Sommets.

 

Monsieur le ministre, j'ai deux questions à vous poser. La première concerne l'aspect institutionnel. Quelle est votre analyse? Ce qui a été gagné en termes d'upgrading de l'institutionnel sera-t-il déterminant pour rendre les prochains Sommets ou les prochaines négociations beaucoup plus efficaces?

 

Ensuite, il s'agit de l'économie verte. Les plus optimistes disent qu'on a obtenu une définition de celle-ci comme étant équitable et de transition. Les pessimistes estiment qu'on reste dans une optique de croissance qui refuse d'admettre ses limites. J'ai sous les yeux la déclaration du réseau "Climat & Développement" qui demandait que l'économie verte soit définie comme étant mise au service des communautés locales tout en étant adaptée aux changements climatiques. La reconnaissance des limites planétaires est absolument essentielle. D'après vous, ces idées ont-elles été semées à Rio?

 

02.06  Paul Magnette, ministre: Monsieur le président, je répondrai tout d'abord à Mme Lalieux car c'est un élément important. Je ne dirais pas que nous avons reculé à Rio; nous n'avons pas progressé autant que nous l'aurions voulu. Comparé au plan de Johannesburg de 1992 qui ne comporte rien à ce sujet, un chapitre entier est aujourd'hui consacré au genre, à sa relation avec d'autres tendances sociales, telles que la croissance de la population et le planning familial. Comme vous le soulignez, le débat le plus controversé à Rio a été la référence aux droits et services de reproduction des femmes, sur lequel on n'a pas obtenu autant de progrès qu'on le voulait.

 

La situation est très simple. Vous avez un État souverain qui bloque totalement la question, à savoir le Vatican. Celui-ci est soutenu par la Russie. Ensuite, à côté de cela, des blocs d'États n'ont pas de position: le G77 ou l'Union européenne n'ont pas de mandat clair. Pour ce qui est de l'Union européenne, on a porté le débat au sein du Conseil Développement mais deux États - la Pologne et Malte - se sont totalement opposés. L'Union européenne n'a dès lors pas clairement de mandat. La Belgique en avait un. Nous en avions négocié un en DGE. Nous avons donc porté nos positions et nous avons exprimé notre mécontentement à ce sujet, comme les États-Unis, la Norvège, l'Islande, l'Australie, etc. Un certain nombre de progrès ont été accompli tels que la référence à l'accès aux contraceptifs ainsi que des éléments plus de genre, tels que le droit successoral, la promotion des femmes dans les postes dirigeants et des éléments vraiment liés au droit reproductif, tels que les droits des femmes au contrôle de la sexualité, à l'accès à une forme sûre, efficace et acceptable de planning familial, à l'accès à la santé sexuelle et reproductive libre de toute coercition, de discrimination et de violence. Toute une série de références sont reprises. Malheureusement, en raison de ces réticences, il n'y a pas, de manière aussi tranchée qu'on l'aurait voulu, les droits et services de reproduction. Toutefois, la thématique monte clairement.

 

Pour le reste, je partage vraiment l'avis de tous ceux qui considèrent que ces grand-messes sont nécessaires. Elles sont nécessaires pour une double raison. Comme cela a été dit, cela maintient les sujets à l'agenda national. Ensuite, cela maintient le seul forum multilatéral qui fonctionne. S'il n'y avait pas cela avec tous ses défauts, il n'y aurait rien! Au moins, cela existe et plus de 190 pays sont représentés et discutent ensemble de l'état de la planète, avec toutes les divisions que M. Moriau a parfaitement résumées et que je ne vais pas répéter.

 

Mais au moins, on discute! On progresse un peu quand même sur les thématiques générales et sur les instruments.

 

Madame Snoy, sur les thématiques générales, il y avait effectivement une crainte que le thème de l'économie verte, qui était très poussé par un certain nombre de pays émergents et industrialisés, soit simplement du capitalisme vert. Sous prétexte de faire du biocarburant, finalement, on se donne bonne conscience sur tout.

 

À lire le texte, il y a tout de même, d'une part, beaucoup de balises qui ont été placées en matière de protection de la biodiversité, de sécurité alimentaire et au sujet de toutes les problématiques qui y sont liées et, d'autre part, une assurance que la dimension sociale soit clairement affirmée dans tous ses éléments (le développement humain, la santé, l'éducation, les droits sociaux, les notions qui sont très chères à la Belgique de decent work, de fair job, etc.). Tout cela se retrouve dans le texte.

 

Le thème du développement durable, de l'équilibre des trois piliers est quelque chose qui s'installe bien dans le contexte global.

 

En termes institutionnels, il est très difficile de porter un jugement. Je crois qu'il y a trois instruments qui sont prometteurs et c'est sur ceux-là que nous allons enfoncer le clou à l'Assemblée générale.

 

Premièrement, les objectifs de développement durable.

 

Avec toutes leurs limites, les Objectifs du Millénaire pour le Développement ont tout de même constitué un bel outil. Ils sont simples. Ils sont clairs, compréhensibles. On peut les expliquer dans une classe d'école primaire. On peut expliquer les objectifs que le monde s'est donnés et on peut mesurer, pays par pays, qui a fait quelle progression en éducation, en santé reproductive, en mortalité infantile, etc.

 

Si on parvient à faire la même chose avec des objectifs de développement durable, en cohérence avec les Objectifs du Millénaire post-2015, on aura quand même gagné quelque chose. On aura des objectifs très clairs, même pour nous, en Belgique. On pourra connaître nos objectifs en termes de développement durable. Ce sera plus que des indices privés, pour lesquels j'ai le plus grand respect, comme l'indice WWF, qui créent toute une série de contestations. Il s'agirait d'un objectif validé par les Nations unies, qui deviendrait une référence utile!

 

Deuxièmement, la stratégie du financement.

 

Il existe déjà toute une série de financements alternatifs mais il s'agit d'un véritable bric-à-brac. Vous le savez puisque vous suivez le débat à l'Union interparlementaire. La Belgique a plaidé pour des financements alternatifs forts comme des taxes sur les transactions financières, dans un cadre cohérent. Ce n'est pas juste un petit financement pour une petite initiative et encore un autre pour une autre petite initiative. C'est sympa ce que nous avons fait sur les taxes de billets d'avions qui financent quelques programmes de lutte contre la pauvreté mais il faut aller au-delà. Il faut avoir un réel fonds global mondial qui permette de soutenir les objectifs.

 

On a mis en place un processus pour y parvenir. C'est déjà bien.

 

Troisièmement, le groupe de haut niveau.

 

C'est un réel pari sur la structure et une réelle réflexion sur l'évolution que prennent les Nations unies de manière générale.

 

Personnellement, j'étais à la commission Développement durable l'année dernière. La Belgique est très active depuis très longtemps car nous avons un Bureau fédéral de développement durable, un conseil, etc. On y a joué un rôle mais, honnêtement, ce n'est pas une institution qui fonctionne bien. Il suffit d'y aller pour s'en rendre compte! La représentation politique est très faible, l'agenda et les résultats également.

 

Le groupe de haut niveau vaut ce qu'il vaut.

 

C'est une "re-intergouvernementalisation", c'est une "re-priorisation". C'est quelques personnes qui prendront l'affaire à bras-le-corps, mais cela peut marcher. C'est la technique Ban Ki-moon: il lance des "initiatives", comme il le dit, il choisit deux ou trois leaders sur cette initiative et puis des "coalitions of willing".

 

C'est compatible avec du multilatéralisme. Ce n'est pas le beau multilatéralisme de la Charte de San Francisco, du tout obligatoire, du droit des juridictions, etc. L'état du monde étant ce qu'il est, cela peut faire avancer les choses et les débloquer.

 

Il faut donc parier dessus et espérer que ce soient des personnalités de haut niveau qui y soient placées et qu'elles lancent une vraie dynamique.

 

02.07  Roel Deseyn (CD&V): Ik vind dat er nogal smalend wordt gedaan over bijvoorbeeld de heffing op vliegtuigtickets, als zou het een zeer geïsoleerd initiatief zijn. Er valt wel iets te zeggen voor een soort solidariteitsheffing in Europese context. Dat is niet minder structureel dan een financiële transactietaks. Kleine bedragen werken zeker niet concurrentieverstorend. Ik zou daarop durven blijven inzetten. Vroeger hebben wij daarover ook een voorstel gedaan. Vele kleintjes maken één groot. Op zich kan dat mechanisme heel wat genereren. U zegt dat het misschien wel sympathiek is. Ik vind dat niet zomaar een sympathieke geste, maar een structurele bijdrage tot het probleem.

 

02.08 Minister Paul Magnette: Ik heb niet gezegd dat het sympathiek is zoals het nu is. Maar een geïsoleerd initiatief van een klein aantal landen vind ik wel sympathiek. Het moet een van de pijlers van een groot mechanisme van structurele financiering worden, naast een taks. Dan zou het meer dan een sympathiek initiatief zijn en een sterke pijler van alternatieve financiering.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

03 Samengevoegde vragen van

- de heer Roel Deseyn aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de hulp aan Afghanistan na 2014" (nr. 11497)

- de heer Kristof Waterschoot aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de Belgische ontwikkelingshulp aan Afghanistan" (nr. 12104)

- de heer Wouter De Vriendt aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de ontwikkelingshulp voor Afghanistan na Tokyo" (nr. 13059)

03 Questions jointes de

- M. Roel Deseyn au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'aide à l'Afghanistan après 2014" (n° 11497)

- M. Kristof Waterschoot au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'aide belge au développement en faveur de l'Afghanistan" (n° 12104)

- M. Wouter De Vriendt au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'aide au développement pour l'Afghanistan après Tokyo" (n° 13059)

 

03.01  Roel Deseyn (CD&V): Het is duidelijk dat wij moeten focussen op de niet-militaire dimensie van onze aanwezigheid in Afghanistan. Tijdens het bezoek van Hilary Clinton aan ons land, werd bekend gemaakt dat de Verenigde Staten ook na de terugtrekking van België, een financiële inspanning blijven verwachten. Men spreekt van 15 miljoen dollar per jaar. Ik denk dat premier Di Rupo en de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken hierover gesproken hebben. Er zijn nog weinig concrete cijfers genoemd in dit verband.

 

Gezien het belang van civiele wederopbouw, economische ontwikkeling en socio-economische vooruitgang, heeft de vorige regering de afgelopen jaren de ontwikkelingshulp aan Afghanistan systematisch verhoogd.

 

Ik had graag van u vernomen, mijnheer de minister, welke rol België kan en zal spelen op het vlak van ontwikkelingshulp? Welke concrete projecten of organisaties komen hiervoor mogelijk in aanmerking?

 

03.02  Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen): Zondag 8 juli werd in Tokyo een internationale donorconferentie georganiseerd voor Afghanistan. Ik heb een aantal vragen in dit verband.

 

Welke financiële engagementen is ons land in Tokyo aangegaan? Hoeveel van de ODA voor 2012, 2013 en 2014 zal van de begroting Ontwikkelingssamenwerking komen? Hoeveel komt op rekening van de begrotingen van andere federale entiteiten of deelstaatentiteiten? Zijn er afspraken gemaakt omtrent financiële engagementen na 2014? Zo ja, dewelke?

 

Welke impact zal de conferentie in Tokyo hebben op de inhoudelijke focus van ons land? Zullen er verschuivingen komen in het type hulp dat ons land biedt? Welke nieuwe projecten, sectoren en partners zal ons land steunen? Welke projecten, sectoren en partners verlaat ons land?

 

Welke voorwaarden koppelt België aan deze ontwikkelingshulp? Welke meetbare benchmarks zullen daarvoor gebruikt worden? Hoeveel procent van onze ODA zal conditioneel zijn?

 

Het Afghaanse staatsapparaat staat bekend om zijn corruptie. Hoe verzekert ons land dat onze ontwikkelingsinspanningen efficiënt zijn en de bevolking ten goede komen?

 

Welke engagementen heeft de Afghaanse regering gedaan inzake de strijd tegen corruptie, een tijdig, transparant en eerlijk verkiezingsproces, garanties dat president Karzai geen derde termijn beoogt, respect voor mensenrechten en in het bijzonder de rechten voor vrouwen, de uitbouw van staatsinstellingen die diensten verlenen die de bevolking rechtstreeks ten goede komen, zoals onderwijs of gezondheidszorg.

 

03.03 Minister Paul Magnette: Mijnheer de voorzitter, recentelijk hebben twee internationale evenementen plaatsgevonden met betrekking tot Afghanistan en de periode na 2014. Op 20 mei was er de top van Chicago. Op de conferentie van Tokio heeft de Afghaanse overheid de prioriteiten voor de ontwikkeling van Afghanistan vastgelegd in 22 National Priority Programs.

 

België heeft zich niet voor een bepaald bedrag geëngageerd, maar heeft de Europese houding gesteund ten voordele van de conditionalisering van de hulp rond corruptie en de verbetering van het statuut van de vrouw. De conferentie van Tokio is geresulteerd in een raamovereenkomst van wederzijdse verantwoordelijkheid met een opvolgmechanisme voor de vooruitgang in een aantal domeinen zoals de strijd tegen de drugshandel of de verbeterde toegang tot de rechtsspraak, in het bijzonder voor vrouwen.

 

De Afghaanse autoriteiten werden ook verzocht om vanaf begin 2013 een nauwkeurige agenda door te geven voor de voorbereiding van de verkiezingen in 2014 en 2015.

 

In 2012 is een bedrag van 288 000 euro vastgelegd voor een project van de ngo Solidarité Afghanistan Belgique. Het project heeft als doelstelling de kwaliteit te verbeteren van het wetenschapsonderwijs op de middelbare scholen van Nangarhar, Laghman en Bamyan.

 

In 2012 is ook gepland om 5 miljoen euro vrij te maken voor de activiteiten van het ICRC in Afghanistan. Dit moet echter nog worden goedgekeurd door de regering.

 

Elke andere financiering zal door mijn diensten worden onderzocht overeenkomstig de beschikbare budgetten, de evolutie van de politieke en veiligheidssituatie, en de engagementen van de internationale donoren, met in het bijzonder de Europese Unie.

 

Wat 2013 betreft, zullen de projecten die België eventueel zal steunen, eerst door de bevoegde diensten worden geanalyseerd. Wat de steun aan Afghanistan in het algemeen betreft, heeft België zijn financiële engagement telkens volledig ingeschreven in de Europese actiestrategie. België is trouw aan de afspraken die in juli 2010 werden gemaakt tijdens de conferentie van Kaboel tussen de internationale gemeenschap en de Afghaanse regering.

 

03.04  Roel Deseyn (CD&V): Ik neem aan dat het vooral de bedoeling is dat er projectmatig wordt gewerkt en er geen vaste schijven jaarlijks worden vastgelegd of toegezegd zijn in de bilaterale dialoog met de Verenigde Staten. Kortom, ik neem aan dat er dus geen vaste bedragen worden opgekleefd maar dat zij eventueel progressief kunnen evolueren.

 

Le président: Je vous signale que, dimanche dernier, l'Assemblée parlementaire de l'OSCE a voté à l'unanimité en faveur d'une résolution sur l'aide à l'Afghanistan après le retrait des troupes de l'OTAN. M. Deseyn, Mme De Meulemeester et moi-même avons voté ce texte, que j'avais introduit. Au cas où cela vous intéresse, je vous donne la référence.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

04 Samengevoegde vragen van

- de heer Kristof Waterschoot aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de humanitaire hulp aan Syrië" (nr. 11498)

- de heer Georges Dallemagne aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de situatie in Syrië en de humanitaire hulp aan de slachtoffers van geweld" (nr. 11687)

- mevrouw Juliette Boulet aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de bestemming en de aanvoer van de humanitaire hulp in Syrië" (nr. 12922)

- de heer Georges Dallemagne aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "het bedrag van 2 miljoen euro dat werd uitgetrokken voor humanitaire hulp aan Syrië" (nr. 12991)

04 Questions jointes de

- M. Kristof Waterschoot au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'aide humanitaire en faveur de la Syrie" (n° 11498)

- M. Georges Dallemagne au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "la situation en Syrie et l'aide humanitaire au profit des victimes de violence" (n° 11687)

- Mme Juliette Boulet au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'affectation et l'acheminement de l'aide humanitaire en Syrie" (n° 12922)

- M. Georges Dallemagne au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'allocation de 2 millions d'euros pour faire face aux besoins humanitaires en Syrie" (n° 12991)

 

Seul M. Dallemagne est encore présent!

 

04.01  Georges Dallemagne (cdH): Monsieur le ministre, malgré le déploiement d'observateurs onusiens, malgré les nombreuses initiatives diplomatiques et malgré le train de sanctions infligées par l'Union européenne et les Nations Unies, la répression en Syrie ne faiblit pas. Chaque semaine, des quartiers entiers sont effacés de la carte; chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants perdent la vie. Ils sont probablement plus de 15 000 à ce jour.

 

Le 17 avril dernier, au vu de la situation de crise en Syrie, au vu de l'urgence humanitaire, le gouvernement prenait la décision de réserver dans le budget de la Coopération au développement un montant de deux millions d'euros, afin que la Belgique soit prête à apporter une aide supplémentaire aux victimes des violences. Ce montant vient s'ajouter au financement annuel alloué par la Belgique aux acteurs humanitaires et aux fonds d'urgence flexibles.

 

De la lecture du dernier rapport d'ECHO – il y en a probablement eu d'autres entre-temps –, il ressort que, depuis le début de la crise, 16 pays européens ont contribué pour un montant total de 28 millions d'euros, afin de faire face aux besoins humanitaires des populations affectées. La Belgique n'apparaît, cependant, pas sur la liste des pays donateurs. Si je peux comprendre que les difficultés d'accès au territoire ne permettent pas aux acteurs de l'aide humanitaire d'être pleinement opérationnels à tous les endroits, il n'en demeure pas moins que certains acteurs incontournables de l'action humanitaire sont actifs sur le terrain des opérations, tel le CICR qui est occupé à renforcer ses capacités opérationnelles et que, dans les pays limitrophes, une aide s'avère également nécessaire en faveur des milliers de réfugiés qui, chaque jour, traversent les différents postes frontières.

 

Étant donné ce qui précède, qu'est-il advenu de ce montant de deux millions d'euros? L'aide a-t-elle été allouée? A-t-elle été dépensée? À travers quel canal? Pour quel type d'aide?

 

Le président: Mme Boulet étant de retour parmi nous, je lui cède la parole.

 

04.02  Juliette Boulet (Ecolo-Groen): Monsieur le président, je serai brève car seule la réponse du ministre m'intéresse, puisque nous avons déjà eu de nombreux échanges sur la Syrie dans notre commission. Comme l'a signalé M. Dallemagne, la Belgique a octroyé une aide à la population syrienne à concurrence de deux millions d'euros. Nous savons combien la situation est difficile sur le terrain. En effet, selon les informations fournies par les contacts et les observateurs sur place et les informations officielles fournies par votre collègue, le ministre des Affaires étrangères, l'affectation et l'acheminement de cette aide sont plus que compliquées. Le CICR est mieux à même que nous d'évaluer les besoins des populations.

 

Monsieur le ministre, pourriez-vous faire le point sur les informations actuelles, sur les contacts que vous avez avec les représentants du CICR et éventuellement d'autres personnes? Quels pourraient, selon vous, être les canaux les plus efficaces de l'acheminement de l'aide? Au-delà du CICR, quels sont les relais que vous envisagez sur le terrain afin de trouver des créneaux d'acheminement fiables et directs? Pourrait-on passer par des soutiens plus informels? Nous avons commencé à avoir quelques contacts en Belgique avec des pharmaciens, qui se sont regroupés et qui ont récolté des fournitures médicales pour assurer les premiers soins, des médicaments, etc. Ils cherchent également à l'acheminer.

 

Dernière question: quelle est votre position sur le rôle que pourrait jouer le Croissant rouge syrien? Il nous revient des informations inquiétantes à son sujet disant qu'il serait assez proche du régime syrien et qu'il ne jouerait pas toujours un rôle favorable à la population dans le besoin.

 

04.03  Paul Magnette, ministre: Chers collègues, les conséquences humanitaires des violences armées en Syrie sont dramatiques. Des violations du droit international humanitaire sont constatées tous les jours. Beaucoup de personnes fuient les zones de combat et certaines populations y restent piégées, comme nous le voyons à Homs. Les besoins humanitaires sont donc énormes. ECHO recommande par ailleurs de ne pas oublier les besoins en Syrie, mais aussi dans les pays voisins, au Liban, en Jordanie, où l'afflux de réfugiés syriens crée aussi un besoin énorme de soutien humanitaire.

 

Pour les organisations humanitaires, toute la difficulté est effectivement celle de l'accès. Une insécurité accrue signifie un accès réduit à des zones où la population a besoin d'assistance humanitaire. D'un autre côté, le débat sur l'accompagnement militaire de l'aide humanitaire est extrêmement sensible. Ce qui fait que les organisations humanitaires peuvent agir avec efficacité, c'est leur neutralité, leur indépendance. C'est l'impartialité de leur action qui fait que les différentes parties du pays concernées peuvent percevoir cette intervention comme purement et strictement humanitaire. Dès qu'il est question d'accompagnement militaire, même s'il apparaît nécessaire pour des raisons de sécurité, c'est toute l'opération qui risque d'être mise en péril, car son impartialité est mise en cause. C'est vraiment une situation extrêmement compliquée de répondre effectivement sur le terrain.

 

Ceci étant, la Belgique agit à deux niveaux: nous contribuons dans une large mesure aux budgets généraux des organisations multilatérales et internationales: le PAM (Programme alimentaire mondial), le CICR, l'UNICEF, l'OCHA, le Haut Commissariat pour les réfugiés. Nous intervenons dans des fonds flexibles, tels que le CERT par exemple. Ce sont des contributions destinées à être utilisées très rapidement par des organisations, selon les besoins, qui peuvent donc puiser dans ce fond dès aujourd'hui pour les opérations en Syrie. Par exemple, le CERT a déjà déboursé 13,8 millions de dollars pour la réponse humanitaire à la crise syrienne.

 

À côté de cela, dès le mois d'avril, quand nous avons commencé à voir la gravité de la situation, j'ai demandé que l'on réserve un montant de 2 millions d'euros dans le budget de la Coopération pour financer l'aide humanitaire en Syrie. Les 2 millions doivent être répartis entre les organisations déjà opérationnelles et pour des projets destinés à porter assistance tant en Syrie, qu'aux réfugiés syriens dans les pays frontaliers.

 

Le processus de sélection des organisations qui seront financées a été accompli de manière à promouvoir celles qui, par leur mise en application des principes humanitaires, bénéficient d'une acceptation sur le terrain, qui leur permet d'être opérationnelles de manière efficiente. Les projets ont été choisis en fonction des besoins et sont en cours d'approbation au Conseil des ministres. La procédure est malheureusement un peu longue, parce que la prudence budgétaire nous a incité à renforcer les contrôles budgétaires belges d'approbation des projets. C'est donc un peu plus lent que d'habitude, mais cela devrait être fait dans les semaines à venir.

 

04.04  Georges Dallemagne (cdH): Monsieur le ministre, vous conviendrez avec moi que, pour une aide humanitaire, plus de deux mois pour prendre une décision, c'est très long. J'ignore où se situe le problème. S'agit-il d'une question de prudence budgétaire? En tout cas, la situation mérite une réponse aussi forte que possible.

 

Nous savons bien que, s'agissant des autres instruments diplomatiques et militaires, nous sommes coincés. Or, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour rester auprès des victimes. Je compte vraiment sur vous pour que cette aide puisse parvenir très vite. Si je comprends bien, c'est loin d'être le cas, puisque les projets doivent encore être approuvés.

 

Je compte donc sur vous pour accélérer le déblocage de cette aide humanitaire. Il faut aussi voir ce que nous pouvons faire de plus. Si je suis bien informé, les contributions des organisations internationales des Nations unies sont loin d'être suffisantes. Les organisations humanitaires détiennent moins de la moitié du budget qu'elles avaient demandé à la communauté internationale.

 

04.05  Juliette Boulet (Ecolo-Groen): Monsieur le président, je remercie le ministre pour ses réponses. Ma réplique ira dans le même sens. J'entends bien que la Belgique doive faire attention aux euros dépensés. Mais, sur le plan de l'aide humanitaire, tout le monde est choqué par la situation en Syrie et s'en indigne officiellement. J'aimerais bien que les actes suivent et que l'on accélère le processus.

 

Par ailleurs, je me souviens que, dans nos échanges de la semaine dernière avec M. le ministre des Affaires étrangères, nous avions évoqué d'éventuelles collaborations avec le Croissant rouge en Syrie. Je voudrais inviter à la prudence à ce sujet. Différents témoignages nous reviennent de journalistes qui ont pu observer des actions du Croissant rouge, notamment à Homs, qui prêtaient à confusion et suscitaient beaucoup d'inquiétude.

 

Enfin, toujours à Homs, les jésuites remplissent un excellent travail de relais d'aide humanitaire, dans la mesure où ils soutiennent trois mille familles. Ils ont aussi lancé un appel au secours. Ils pourraient être des alliés intéressants, car ils connaissent bien la situation.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

05 Samengevoegde vragen van

- de heer Dirk Van der Maelen aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de incentive tranche bij het Indicatief Samenwerkingsprogramma met Burundi" (nr. 11714)

- de heer Wouter De Vriendt aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de incentive tranche voor Burundi" (nr. 12847)

- mevrouw Thérèse Snoy et d'Oppuers aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden, over "de hulp aan Burundi" (nr. 12944)

05 Questions jointes de

- M. Dirk Van der Maelen au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "la tranche incitative dans le cadre du programme indicatif de coopération avec le Burundi" (n° 11714)

- M. Wouter De Vriendt au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "la tranche incitative pour le Burundi" (n° 12847)

- Mme Thérèse Snoy et d'Oppuers au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes, sur "l'aide au Burundi" (n° 12944)

 

05.01  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de voorzitter, de tekst van mijn vraag werd ingediend op 14 mei en is intussen al achterhaald. Mijn eerste vraag valt weg. Ik beperk mij tot mijn twee laatste vragen.

 

Mijnheer de minister, ten eerste zou ik graag van u horen wat uw evaluatie is van de invulling gegeven aan de vier voorwaarden door de Burundese overheid. Met wie is die evaluatie gemaakt? Doet de Belgische administratie dat alleen of worden er daaromtrent ook actoren op het Burundese terrein of eventueel anderen geraadpleegd?

 

Ten tweede, een meer algemene vraag over de toekomst. Bent u van oordeel dat de vier huidige criteria relevant en concreet genoeg zijn? Meent u dat er extra criteria nodig zijn? Het goed verloop van verkiezingen is een waardevol criterium maar misschien kunnen wij ook denken aan respect voor de mensenrechten. Een reactie op de straffeloosheid zou misschien voor de toekomst ook een goed criterium kunnen zijn.

 

05.02  Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen): Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, in 2012 viert Burundi 50 jaar onafhankelijkheid. In de aanloop naar die feestelijkheden hebt u 50 miljoen euro extra ontwikkelingsgeld toegekend aan Burundi door de incentive tranche die vervat zat in het indicatief samenwerkingsprogramma vrij te geven. De aankondiging daarvan gebeurde in de marge van de Rio+20-top, ietwat verborgen in een persbericht over die top. Dat hoeft niet te verbazen omdat geen enkele politiek verantwoordelijke deze beslissing zeer veel zichtbaarheid wou geven. Het zou een fout politiek signaal geweest zijn om deze uitkering tijdens de feestelijkheden in Burundi zelf aan te kondigen. Laten wij wel wezen, het regime in Burundi verdient immers weinig schouderklopjes.

 

Ik heb een drietal vragen. Ten eerste, waarom hebt u, ondanks de cyclus van geweld, straffeloosheid en corruptie, alsnog de incentive tranche toegekend aan Burundi?

 

Ten tweede, welke garanties zijn er dat de vrijgemaakte incentive tranche daadwerkelijk gebruikt zal worden voor de bevordering van goed bestuur en een open democratische ruimte?

 

Ten derde, hoe wordt de samenwerking op het vlak van goed bestuur na de uitkering van de incentive tranche in de praktijk verder opgevolgd? In het persbericht was er sprake van driemaandelijkse controle op de strategie voor goed bestuur. Wat zal deze controle juist inhouden? Welke impact kan deze hebben?

 

05.03  Thérèse Snoy et d'Oppuers (Ecolo-Groen): Monsieur le président, ma question est sensiblement la même, mais je tiens quand même à la poser.

 

Monsieur le ministre, vous avez exprimé votre insatisfaction à l'égard des critères de tranches incitatives pour le Congo. J'aimerais donc savoir à quelles conditions d'octroi les 50 millions de financement incitatif étaient soumis. Avez-vous pu modifier ces critères afin de les rendre plus maîtrisables?

 

Je vous avoue éprouver un sentiment bizarre. Car on se rend au Rwanda pour donner une tranche incitative accompagnée d'une série de critères. Puis, on va au Burundi où l'on donne l'impression d'offrir un cadeau d'anniversaire. Mais tout cela a-t-il bénéficié d'un contrôle et d'une réflexion préalable sur les critères d'octroi?

 

05.04 Minister Paul Magnette: Collega’s, ik dank u voor uw vragen. De toekenning van de incentive tranche werd besproken in het partnercomité van 31 mei 2012. Op die vergadering werd geanalyseerd of aan de vier gestelde voorwaarden voor de toekenning van de bijkomende tranche van 50 miljoen euro werd voldaan. Het oordeel was positief. Het was dus geen geschenk voor de 50e verjaardag van de onafhankelijkheid van Burundi, maar het werd gebaseerd op een sterke analyse van de voorwaarden. Op basis van die analyse werd de beslissing genomen over de toekenning van dat bijkomende bedrag aan Burundi.

 

In mijn politieke contacten met Burundese verantwoordelijken heb ik wel de nadruk gelegd op de noodzakelijke versterking van de vrijheid van meningsuiting, het belang van politiek pluralisme en de waakzaamheid, die moet worden aangehouden, om ervoor te zorgen dat justitie niet met twee maten meet.

 

Au moment où nous étions présents au Burundi avec le couple princier et le ministre des Affaires étrangères, il a été question du cas d'un journaliste qui avait été arrêté de manière – semble-t-il – arbitraire et dont le procès se serait déroulé dans des conditions non conformes aux droits de la défense. Mon collègue des Affaires étrangères et moi-même avons discuté de ce cas avec son homologue burundais. Nous avons également évoqué la question avec le président du Burundi. Nous avons même rencontré l'avocat du journaliste concerné. À côté de l'évaluation stricte des conditions, nous avons réellement mené un dialogue politique qui consiste à rappeler les priorités que nous défendons, y compris publiquement en présence, notamment, de journalistes burundais. Ce n'est pas quelque chose qui se fait à la légère et la pression politique reste forte.

 

Madame Snoy, il est vrai que les critères sont ce qu'ils sont. Ils sont quatre:

- un progrès sur l'Index Country Policy and Institutional Assessment de la Banque mondiale,

- des revues satisfaisantes dans le cadre de la facilité pour la réduction de la pauvreté pour la croissance du FMI,

- le processus électoral de 2010,

- et l'établissement et la mise en œuvre d'une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.

 

Même s'il y a eu retrait de partis de l'opposition, le processus électoral de 2010 s'est plutôt, selon les analyses, en général mieux passé qu'en RDC. Bien entendu, rien n'est jamais parfait. En tout cas, la préparation en vue des élections de 2015 a l'air de se faire de façon satisfaisante, d'après tous les contacts que nous avons eus, notamment, avec la société civile burundaise sur place et l'ensemble des instances qui veillent à la protection des droits de l'homme.

 

Pour ce qui concerne la bonne gouvernance, nous avions une stratégie concrète avec des objectifs tout aussi concrets que l'on demandait d'atteindre

 

Pour ce qui est de la stratégie de lutte contre la pauvreté, même si nous nous référons à un indice d'une instance internationale, nous avons également exigé une stratégie nationale en la matière.

 

Il y a un "mixte", si on peut dire, dans le cas burundais entre des références à des indices internationaux et la négociation de plans concrets qui sont examinés entre le bailleur - nous - et le pays partenaire.

 

Par ailleurs, pour ce qui a trait à la mise en œuvre, nous exigeons la création, par le gouvernement burundais, d'un mécanisme de suivi. Il doit y avoir une actualisation au moins trimestrielle de tous les tableaux de suivi de l'exécution de la stratégie nationale de bonne gouvernance, de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, et de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Nous organiserons, en octobre 2013, un atelier d'évaluation globale sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.

 

Vous pouvez donc constater que l'évaluation ne s'arrête pas le jour où on prend la décision positive, conformément à l'idée de la tranche incitative. De toute façon, quand cette décision est prise, il faut encore traduire ces 50 millions en projets concrets, ce qui est encore tout un travail. On dispose, à ce niveau, de toute une série de moyens de pression par rapport aux partenaires.

 

Ik heb al de criteria gegeven voor de uitkering van de voorwaardelijke enveloppe. Die voorwaarden zijn door de Burundese en Belgische vertegenwoordigers in het partnercomité geanalyseerd. De eerste drie voorwaarden zijn eenvoudig vast te stellen. Voor de vierde voorwaarde, good governance, hebben wij een document van de Burundese regering geëist en geanalyseerd. Op basis van de ervaringen en het overleg ter plaatse, met diverse actoren, waaronder ook de civiele maatschappij, hebben wij beslist om voor het vierde criterium een positieve evaluatie te geven.

 

De criteria voor de toekenning van de incentive schijf werden al in 2009 onderhandeld met de Burundese partner en goedgekeurd tijdens de gemengde commissie van oktober 2009. Het is niet de bedoeling voor de beslissing omtrent de toekenning extra criteria te bepalen. Er is geen hiërarchie ingebouwd in de vier voorwaarden voor de toekenning van de incentive schijf die in het indicatief samenwerkingsprogramma werden opgenomen. Die kan dan ook moeilijk achteraf worden ingevoerd.

 

De ervaringen met de incentive schijf in Burundi, en bij uitbreiding in Rwanda en de DRC, zullen uiteraard leiden tot een evaluatie van de relevantie van de voorwaarden en de incentive tranche zelf, als instrument ter bevordering van goed bestuur. Het is een eerste proef. Wij maken een vrij positieve evaluatie op dit moment, maar wij zullen op het einde van het proces uiteraard evalueren of het een goed proces is en of het herhaald moet worden.

 

Wat het gebruik van de incentive schijf betreft, het is niet beperkt tot projecten op het vlak van de bevordering van goed bestuur. Het ISP voorziet er immers in dat de incentive schijf kan worden gebruikt voor de prioriteiten van het ISP, zijnde de sectoren landbouw, gezondheid, onderwijs en het transversale thema goed bestuur.

 

Wij hebben aan onze Burundese partners gevraagd om ook access to energy als een prioriteit te beschouwen in al die sectoren. Minder dan 4 % van de bevolking in Burundi heeft elektriciteit. U beseft wat dat betekent en hoe moeilijk het is, zonder elektriciteit, voor de landbouw, het onderwijs en de gezondheidszorg. Wij moeten nu dus, samen met de BTC, concrete projecten bepalen en daar uitvoeren.

 

Tijdens het speciale partnercomité van 31 mei werd overeengekomen om een driemaandelijks controlemechanisme in te stellen.

 

05.05  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de minister, ik heb nog een bedenking. Ik zie toch een probleem met de manier waarop wij hiermee omspringen. Wij spreken de criteria af, maar de beoordeling van het al dan niet voldoende vervullen van die criteria blijft over aan beide partners. Vanzelfsprekend is het ontvangende land van oordeel dat aan de voorwaarden is voldaan, want zij ontvangen het geld. Het gevende land, in dit geval België, staat echter voor de moeilijkheid dat men bijna een diplomatiek incident moet creëren als men het geld niet geeft omdat niet aan de voorwaarden wordt voldaan.

 

Als men die incentive tranches voor alle landen bekijkt, zou het dan niet beter zijn om een onafhankelijke partner aan te stellen, niet België noch het ontvangende land, om daarover een oordeel te vellen? Door het land te verplichten om een tandje bij te steken inzake de vier criteria, zou de nuttigheidswaarde van de incentive tranche groter zijn.

 

Mocht ik in de plaats staan van de Burundese of van de Rwandese overheid, ik zou de incentive tranche al als half verworven beschouwen, want de Belgen zullen dat nooit durven weigeren!

 

Waarom dat instellen als wij het maximale effect er niet uithalen? Misschien is het dus een idee om een neutrale partij te laten bepalen of de voorwaarden vervuld zijn. Misschien zou dat tot gevolg hebben dat men meer zijn best doet.

 

De voorzitter: Wij zullen erover nadenken.

 

05.06  Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen): Mijnheer de minister, ik heb de indruk dat de incentive tranche vooral werd vrijgemaakt omdat u het vooruitzicht hebt op verbetering, veeleer dan dat de huidige situatie in Burundi het rechtvaardigt. Op die manier werken is natuurlijk gevaarlijk. Wanneer men de huidige situatie evalueert, ziet men een aantal problemen. U kent deze evengoed als ik. Misschien moet u tot een andere manier van beoordelen overgaan?

 

Ik sluit mij aan bij wat collega Van der Maelen zei en zijn idee lijkt mij een interessante piste om verder te onderzoeken.

 

05.07  Thérèse Snoy et d'Oppuers (Ecolo-Groen): Je m'étonne quand même que vous n'ayez pas pu sortir de ces 4 critères. Vous semblez les avoir aménagés chacun. Ce qui m'étonne également c'est qu'on ne sait pas encore à quoi cela va être affecté. Il y a une demande mais on ne sait pas pourquoi.

 

Je me doute bien que ce pays a des besoins énormes et essentiels auxquels on ne répond pas aujourd'hui.

 

Le programme porte essentiellement en grande partie sur le développement agricole. Je vous signale qu'une délégation burundaise est venue récemment ici devant les représentants du Fonds belge de sécurité alimentaire.

 

Ils nous ont présenté leur orientation de politique agricole qui ne correspondait pas du tout à la note sectorielle encadrant nos projets en matière de développement.

 

Je tiens à attirer votre attention sur le fait qu'il faut vérifier que nos projets soutiennent vraiment une agriculture paysanne et non pas des projets d'agriculture qui rendraient le pays encore plus dépendant de l'aide internationale ou du commerce international.

 

Ce qu'ils visent, c'est une agriculture plus industrialisée qui en fait importe énormément de choses. Ils veulent doper la productivité de leur agriculture en important plus d'engrais, de pesticides, de semences et de la nourriture pour bétail.

 

Il me semble que ce n'est pas cela qui va les rendre un jour autonome et capable de résister à la volatilité des marchés mondiaux.

 

J'aurai souhaité que les critères aient été, comme vous l'avez dit, plus maîtrisés.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

Le président: Nous avons eu une réunion extrêmement dense. Nous avons traité tous les sujets d'actualité.

 

Même si les questions qui restent sont intéressantes, elles ne sont peut-être pas d'actualité brûlante. Comme il est tard et que l'agenda du ministre est chargé, ces questions seront transformées en questions écrites.

 

Les questions n° 11720 de Mme Boulet, n° 11874, n° 11876, n° 12579 et n° 12580 de Mme De Meulemeester, n° 12323 de M. Luykx, n° 12720 de M. Van Biesen, n° 12338 de M. De Vriendt, n° 12694 de M. Tuybens et n° 13071 de M. De Potter sont transformées en questions écrites.

 

La réunion publique de commission est levée à 12.34 heures.

De openbare commissievergadering wordt gesloten om 12.34 uur.