Commission des Relations extérieures

Commissie voor de Buitenlandse Betrekkingen

 

du

 

Mardi 22 mars 2011

 

Après-midi

 

______

 

 

van

 

Dinsdag 22 maart 2011

 

Namiddag

 

______

 

 


De vergadering wordt geopend om 14.36 uur en voorgezeten door de heer Peter Luykx.

La séance est ouverte à 14.36 heures et présidée par M. Peter Luykx.

 

01 Question de Mme Thérèse Snoy et d'Oppuers au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "l'exploitation pétrolière dans le parc des Virunga" (n° 2016)

01 Vraag van mevrouw Thérèse Snoy et d'Oppuers aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "de oliewinning in het Virungapark" (nr. 2016)

 

01.01  Thérèse Snoy et d'Oppuers (Ecolo-Groen!): Monsieur le président, monsieur le ministre, je vous souhaite la bienvenue en tant que ministre de la Coopération.

 

Ma question attendait depuis longtemps; elle a été déposée le 11 janvier. Je suis contente qu'elle soit enfin inscrite à l'ordre du jour.

 

Le 6 janvier 2010, le WWF lançait une alerte et appelait les compagnies SOCO et Dominion à abandonner leurs projets d'exploration pétrolière dans le parc national des Virunga, en République Démocratique du Congo.

 

Ces projets risquent en effet de réduire à néant des décennies de travail de conservation couronnées de succès pour sauvegarder la biodiversité exceptionnelle du parc.

 

Le parc national des Virunga est le plus vieux parc national d'Afrique et le premier site du continent à figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il abrite un grand nombre d'espèces de mammifères, d'oiseaux et de reptiles, et une diversité impressionnante de paysages et d'habitats. J'ai appris plus récemment qu'il y avait aussi des sites archéologiques, notamment le site Ishango qui détient un capital de données archéologiques très important sur les peuples chasseurs-cueilleurs.

 

Il a été question de réaliser des forages d'exploration. Cela a inquiété le WWF mais aussi les responsables du parc et la société britannique qui a en charge sa gestion. Depuis lors, des choses se sont passées. Heureusement, puisqu'il semble que les autorités congolaises aient pris position en indiquant qu'elles n'étaient pas autorisées à effectuer des forages pour le moment ni à exploiter et ce, sur la base du classement en patrimoine de l'humanité et sur la base aussi d'une législation congolaise qui interdit l'exploration minière dans les réserves naturelles.

 

J'anticipe déjà votre réponse mais on parle maintenant – j'ai continué à suivre le dossier depuis que j'ai introduit ma question – d'une étude environnementale stratégique. On parle d'une suspension de ces forages.

 

Au sein des autorités congolaises, il subsiste des contradictions entre le président et le ministre de l'Environnement ou d'autres autorités. La Belgique est un partenaire de coopération important qui a investi dans les questions de biodiversité ou dans la forêt, seule ou avec d'autres institutions. Est-ce que vous intervenez, est-ce que vous tâchez d'intervenir pour protéger l'intégrité de ce parc et de ce patrimoine mondial de l'humanité? Même s'il semble que les forages soient reportés, le danger n'est pas totalement écarté. Qu'avez-vous entrepris au nom de la Belgique? Qu'avez-vous l'intention de faire?

 

01.02  Olivier Chastel, ministre: Madame Snoy, je partage pleinement vos inquiétudes. La Belgique oeuvre de concert avec la Commission européenne afin que la RDC confirme pleinement son engagement à préserver l'intégrité des écosystèmes du parc des Virunga. L'exploration pétrolière dans le parc n'est pas compatible avec son statut de patrimoine de l'humanité. Le 14 janvier 2011, M. Muzito, le premier ministre, et Mme Bokova, directrice générale de l'Unesco ont cosigné la déclaration de Kinshasa sur les sites du patrimoine mondial de la RDC dans laquelle ils saluent notamment l'engagement pris par le gouvernement de respecter les dispositions de la Convention du patrimoine mondial de la loi relative à la conservation de la nature et du Code minier.

 

C'est une déclaration importante. Vous y avez fait allusion, le 14 mars dernier, le ministre congolais de l'Environnement, M. Endundo, confirmait officiellement "la suspension des activités d'exploration dans le parc des Virunga".

 

La Belgique soutient fermement les efforts consentis par la RDC, avec l'appui de la communauté internationale, pour la protection et la rénovation du parc des Virunga. Si la RDC ne devait pas respecter son engagement de préserver l'intégrité du parc, il est vrai que nous pourrions être amenés, en concertation avec les autres partenaires financiers, à revoir complètement notre soutien dans le domaine de la conservation de la nature et du développement durable des forêts en RDC. Nous y sommes donc très attentifs.

 

Il serait bien navrant, après tant d'années d'efforts de conservation et d'argent investi dans le parc par la communauté internationale, en particulier par notre pays, l'Union européenne, la Banque mondiale, le Fonds pour l'environnement mondial et plusieurs ONG internationales, que les autorités de la RDC ne considèrent pas l'autorisation donnée aux compagnies pétrolières à entrer dans le parc comme un danger sérieux pour toutes les réalisations engrangées.

 

01.03  Thérèse Snoy et d'Oppuers (Ecolo-Groen!): Monsieur le président, monsieur le ministre, votre réponse me satisfait en ce qui concerne l'action belge. Il ne faut pas baisser la garde, mais rester vigilant. De gros enjeux concernent les recherches et le pétrole dans la région. En Ouganda tout proche, de gros projets d'exploitation pétrolière sont également en gestation.

 

Il convient de considérer la biodiversité, le patrimoine archéologique, mais aussi les populations locales qui, entre autres, ont la pêche comme une de leurs ressources vitales: elles pourraient se trouver affectées dans leurs activités économiques.

 

Restons attentifs pour éviter que de tels projets ne reviennent à l'ordre du jour et qu'au-delà de cette évaluation environnementale, nous lâchions des parcelles de ce patrimoine.

 

Je vous propose aussi de porter votre attention sur les entreprises belges ou européennes: il ne s'agirait pas qu'elles s'intéressent de trop près à ce genre de gisements et commencent à opérer des pressions. Ce n'est pas le cas en ce moment, mais tout le monde vise les ressources de cette zone. Notre politique doit donc rester volontariste et très stricte de limitation de telles activités.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

De voorzitter: Vragen nrs. 1865, 2899 en 3369 van de heer Wouter De Vriendt worden omgezet in schriftelijke vragen.

 

02 Vraag van de heer Dirk Van der Maelen aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "het Belgisch beleid ten aanzien van aasgierfondsen" (nr. 2018)

02 Question de M. Dirk Van der Maelen au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "la politique belge à l'égard des fonds vautours" (n° 2018)

 

02.01  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de minister, in 2008 keurde de Belgische Senaat een wetsvoorstel goed dat aasgierfondsen verbiedt beslag te leggen op geld bestemd voor ontwikkelingssamenwerking en leningen van Staat tot Staat in het kader van ontwikkelingssamenwerking.

 

Dat is een eerste stap in de goede richting, maar dat betekent nog niet dat de getroffen landen gevrijwaard zijn van claims van aasgierfondsen.

 

Mijnheer de minister, ten eerste, bent u er voorstander van om bij uw collega's te pleiten voor een verbreding van het toepassingsgebied van de Belgische wet, zodat aasgierfondsen geen beslag meer kunnen leggen op alle private en publieke geldstromen van België naar ontwikkelingslanden? Indien ja, welke maatregelen zult u nemen? Indien neen, waarom niet?

 

Ten tweede, als België consequent wil zijn met de wet in kwestie en het probleem van de aasgierfondsen bij de wortels wil aanpakken, zou de regering dan de verkoop van haar schuldvorderingen tegenover andere landen aan aasgierfondsen dan niet moeten verbieden? Indien ja, welke maatregelen mogen wij van u verwachten? Indien neen, waarom niet?

 

Ten derde, hoe heeft de regering bij de EU en de internationale gemeenschap gepleit voor meer nationale en grensoverschrijdende maatregelen tegen aasgierfondsen?

 

Ten vierde, werd de aanpak van aasgierfondsen tijdens het Belgisch voorzitterschap van de Europese Unie besproken? Welk standpunt heeft België ingenomen?

 

Ten vijfde, welke opportuniteiten voor internationaal pleidooi zal de regering in de toekomst aangrijpen?

 

02.02 Minister Olivier Chastel: Ter inleiding herinner ik eraan dat het beheer van de schuld een bevoegdheid is van de instellingen die de schuldpapieren bezitten met het oog op een gezond beheer van hun portefeuille. Het beheer van leningen van staat tot staat ten opzichte van ontwikkelingslanden is de bevoegdheid van de minister van Financiën, die België vertegenwoordigt in de Club van Parijs. De speelruimte van Ontwikkelingssamenwerking op dat vlak is dus erg klein, aangezien het schuldbeheer niet onder de bevoegdheden van dat departement valt.

 

De kwestie van de aasgierfondsen is delicaat. Wij zijn tot nu toe tot een soort evenwicht gekomen tussen de aanhangers van de vrijheid van het kapitaalsverkeer, enerzijds, en de aanhangers van de bescherming van de landen die slachtoffer zijn van de aasgierfondsen, anderzijds. Ik ben bereid te onderzoeken of het wenselijk en doenbaar is om het toepassingsgebied van de wet van 2008 inzake alle privé- en overheidsgeldstromen uit te breiden. Bij de Club van Parijs bestaat er overigens een niet-bindend akkoord om de schulden van arme landen met een zware schuldenlast niet te verkopen. Voor meer informatie verwijs ik u opnieuw naar de minister van Financiën.

 

De tweede vraag dient te worden gesteld aan de minister van Financiën.

 

Voorts heeft mijn voorganger er bij de Europese commissaris van Ontwikkelingssamenwerking op aangedrongen om de lidstaten van de Europese Unie te vragen een mechanisme in te stellen om de werking van de aasgierfondsen te beperken overeenkomstig het mechanisme dat België heeft ingesteld.

 

Bovendien heeft Ontwikkelingssamenwerking beslist bij de Afrikaanse Ontwikkelingsbank een fonds, genaamd African Legal Support Facility te financieren, waarvan een gedeelte kan worden gebruikt om technische bijstand te verlenen, vooral op juridisch vlak, aan de Afrikaanse landen die van de aasgierfondsen het slachtoffer zijn.

 

Een ander onderdeel van voornoemd fonds is gericht op de versterking van de capaciteiten van de Afrikaanse landen, teneinde zelf aan de bewuste aasgierfondsen het hoofd te bieden.

 

De vierde en vijfde vraag dienen aan de minister van Financiën te worden gesteld.

 

02.03  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de minister, ik dank u. Ik zal de vragen die u naar uw collega van Financiën doorverwijst, aan de betrokken minister stellen.

 

Ik wil niettemin van de gelegenheid gebruikmaken om aan de hand van een concreet voorbeeld even de problemen te schetsen waarmee bijvoorbeeld de RDC of Congo, een land waarvoor wij veel aandacht hebben, af te rekenen heeft.

 

De RDC had een schuld van 37 miljoen dollar die door een speculatief fonds, FG Hemisphere Associates, is overgekocht. Het bewuste fonds is naar een rechtbank in New Jersey gestapt, waar het de zaak heeft gewonnen. Het heeft recht op een vergoeding die gelijk is aan 100 miljoen dollar. Een schuld van 37 miljoen dollar geeft dus recht op een vergoeding van 100 miljoen dollar, plus 27 500 dollar intresten per dag dat de schuld niet wordt afgelost.

 

Mijnheer de minister, dat voorbeeld geeft u een idee van het probleem. Enerzijds, proberen u en wij met ontwikkelingsmiddelen Congo te helpen. Anderzijds, vloeit het geld er langs deuren en vensters buiten.

 

Ik zou willen vragen dat u zich voor de aanpak van dergelijke problemen bijzonder zou inzetten. Het heeft immers geen zin dat wij in het Noorden ontwikkelingsmiddelen spenderen, indien de middelen in de zakken van speculanten verdwijnen. Het is uw plicht, net zoals het de plicht van ons allen is, om aan te dringen op, ten eerste, zoveel mogelijk nationale maatregelen en, ten tweede, op zoveel mogelijk internationale samenwerking.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

03 Question de M. Christian Brotcorne au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "le Fonds belge pour la sécurité alimentaire" (n° 2364)

03 Vraag van de heer Christian Brotcorne aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "het Belgisch Fonds voor de Voedselzekerheid" (nr. 2364)

 

03.01  Christian Brotcorne (cdH): Monsieur le président, monsieur le ministre, je suis heureux de vous poser une première question en votre qualité de ministre. J'espère que cela durera un moment pour vous, moins pour le pays.

 

Ma question porte sur le Fonds belge de la sécurité alimentaire qui est une initiative de notre Parlement, initiative qui s'inscrit dans les objectifs de la coopération belge au développement et plus précisément de la lutte contre la pauvreté et de la sécurité alimentaire dans le cadre d'un développement durable. Ce fonds succède à un autre, le Fonds belge de survie, et tient compte des évaluations de celui-ci. Il y apporte une valeur ajoutée en réalisant des actions difficilement réalisables par la coopération classique tout en veillant notamment au respect des engagements en matière d'harmonisation, d'alignement et de gestion axés sur les résultats de la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide et le Programme d'action d'Accra, mais en veillant aussi à assurer un équilibre entre les programmes nationaux du gouvernement et les priorités de la société civile.

 

Comme il est mentionné dans la loi de janvier 2010 qui crée ce fonds, celui-ci vise à améliorer la sécurité alimentaire de la population vivant dans les zones présentant un grand risque d'insécurité alimentaire avec une attention particulière aux groupes les plus vulnérables de cette population. Il s'inscrit dès lors dans le droit à l'alimentation tel que reconnu par les Nations unies et se distingue par une approche intégrée multidimensionnelle.

 

Par ce Fonds, des programmes multi-acteurs sont financés par la Loterie Nationale qui lui transfère des tranches annuelles d'au moins 17,5 millions d'euros depuis 2010. Petit bémol: l'arrêté royal portant exécution des modalités de gestion et d'affectation de l'argent du fonds ainsi que les modalités précises d'exécution des évaluations, les critères à utiliser dans ce cadre et l'appui qui peut être trouvé auprès d'autres institutions n'a toujours pas été pris par le gouvernement.

 

Quand pourra-t-on envisager l'adoption de cet arrêté royal? J'imagine que ce ne sont pas les affaires courantes qui constituent un frein à cette exécution. Quelles sont finalement les conséquences de ce blocage? Une fois les arrêtés d'application pris, quand ce Fonds pourra-t-il entamer son travail?

 

03.02  Olivier Chastel, ministre: Monsieur le président, monsieur Brotcorne, vous avez bien résumé le cheminement du Fonds belge pour la sécurité alimentaire.

 

Comme vous l'avez dit, la loi a été publiée au Moniteur belge le 11 février 2010, avec une prise d'effet au 1er janvier 2010 d'ailleurs. L'arrêté d'exécution a été présenté au Conseil des ministres le 19 mai dernier par mon prédécesseur, le ministre Charles Michel, et transmis au Palais royal le 27 juillet 2010. Le 27 juillet 2010! Cet arrêté d'exécution ne nous est pas revenu à ce jour.

 

On ne peut évidemment pas interroger le Palais royal; je vous le concède. Toujours est-il que je ne vois que les affaires courantes pour expliquer le fait que cet arrêté d'exécution ne nous revienne pas. Ceci dit, nous sommes ici pour en parler aujourd'hui. Le Parlement a pris l'initiative de préparer une proposition de loi d'exécution, de manière à mettre rapidement en vigueur le Fonds. Puisque c'est à l'ordre du jour de cette même commission, nous allons pouvoir en parler tout à l'heure.

 

Pour répondre à votre deuxième question, le Fonds a poursuivi ses actions en 2010 sur la base des projets mis en place les années antérieures. Il n'a évidemment pas pu engager de nouvelles actions tant au niveau des prolongations de projets que de la mise en place de programmes PI comme le précise la nouvelle loi.

 

Enfin, le Fonds belge pour la sécurité alimentaire pourra engager de nouvelles actions dès que le ministre de la Coopération au développement sera chargé de l'exécution de la loi sur le Fonds.

 

03.03  Christian Brotcorne (cdH): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse. J'espère que le contenu de la proposition de loi – je ne l'ai pas examinée; j'ai vu que ce point était à l'ordre du jour mais sans plus – permettra de passer outre la nécessité d'un arrêté royal.

 

03.04  Olivier Chastel, ministre: Si M. Moriau était présent, il confirmerait que c'est la vocation de la proposition dont on va discuter tout à l'heure.

 

03.05  Christian Brotcorne (cdH): Monsieur le président, on ambitionne de passer à l'ordre du jour?

 

Le président: Cela dépend. We moeten eerst in aantal zijn.

 

03.06  Christian Brotcorne (cdH): Je ne sais pas si on aura le quorum mais la réponse est utile. La manière de régler le problème me paraît efficace. Dans l'intérêt des populations qu'on envisage de soutenir, il serait opportun de pouvoir dépasser ce blocage.

 

Je ne connais pas la pratique du Palais royal. L'arrêté en question est donc au milieu d'un paquet qui ne trouve pas grâce aux yeux du Palais.

 

03.07  Olivier Chastel, ministre: Comme d'autres, en raison des affaires courantes et en fonction des engagements pluriannuels que l'arrêté prend. Je crois que c'est le raisonnement tenu par le Palais. Budgétairement, il n'est pas neutre; c'est du pluriannuel; il est donc difficile de concéder la signature et de nous renvoyer le texte signé.

 

03.08  Christian Brotcorne (cdH): Monsieur le président, je suis disponible pour la discussion.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

04 Samengevoegde vragen van

- mevrouw Els Demol aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "het nieuwe Indicatief Samenwerkingsprogramma (ISP) met Rwanda" (nr. 2865)

- de heer Dirk Van der Maelen aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "het nieuwe Indicatief Samenwerkingsprogramma met Rwanda" (nr. 2874)

- de heer Philippe Blanchart aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "de politieke situatie in Rwanda" (nr. 3318)

04 Questions jointes de

- Mme Els Demol au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "le nouveau programme indicatif de coopération (PIC) avec le Rwanda" (n° 2865)

- M. Dirk Van der Maelen au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "le nouveau programme indicatif de coopération avec le Rwanda" (n° 2874)

- M. Philippe Blanchart au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "la situation politique au Rwanda" (n° 3318)

 

04.01  Els Demol (N-VA): Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, op 31 december 2010 liep het bestaande Indicatief Samenwerkingsprogramma van 2007-2010 tussen België en Rwanda af. De totale enveloppe hiervoor bedroeg 140 miljoen euro.

 

Zoals wij weten gaat het niet de goede kant uit met Rwanda – dat hebben wij ook al vernomen van onze minister van Buitenlandse Zaken – op het vlak van mensenrechten, politieke vrijheid en democratie. Gewezen minister van Ontwikkelingssamenwerking Charles Michel kondigde in september vorig jaar nog aan: “Ons volgende Indicatief Samenwerkingsprogramma zal erover waken te herinneren aan en te wijzen op het belang van democratie en goed bestuur voor de ontwikkeling van Rwanda.” Het nieuwe ISP vanaf 2011 geeft ons voldoende mogelijkheden om ‘herinneren’ en ‘wijzen op’ om te zetten in een daadwerkelijke en sluitende overeenkomst.

 

Mijnheer de minister, ten eerste, hoeveel zal de totale enveloppe, voorzien in het nieuwe ISP, bedragen?

 

Ten tweede, hoeveel van deze enveloppe is bestemd voor begrotingshulp? Over welke sectoren wordt deze verdeeld?

 

Ten derde, hoeveel van de totale enveloppe is sluitend verbonden aan goed bestuur, de verbetering van de politieke vrijheid, het versterken van de democratie en het respecteren van de mensenrechten?

 

Ten vierde, is er in een stimuleringstranche voorzien en, zo ja, wat zijn hiervan de voorwaarden? Hoeveel bedraagt deze bijkomende enveloppe?

 

Ten vijfde, welke mogelijkheden bestaan er om dit ISP vroegtijdig aan te passen indien de situatie niet blijkt te veranderen?

 

Ten zesde, hoe ervaart u, of hoe ervaart uw administratie, de gesprekken met de Rwandese autoriteiten over thema’s als mensenrechten, politieke vrijheid en democratie?

 

04.02  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de voorzitter, ik dank de collega voor haar inleiding, die ik graag overneem en waardoor ik meteen tot mijn vragen kan komen.

 

Mijnheer de minister, hoe schat u de huidige situatie in op het vlak van de politieke vrijheden, mensenrechten en democratie in Rwanda? In welke mate worden die analyse en de evaluatie gereflecteerd in het nieuwe ISP?

 

Hoe loopt de voorbereiding van de uitwerking van het nieuw ISP? Wat zijn de eventuele discussie- of knelpunten? Is er al een datum voor ondertekening bepaald?

 

Hoeveel bedraagt de totale enveloppe voor het ISP?

 

Op welke prioritaire sectoren zal de Belgisch-Rwandese samenwerking zich in de periode 2011-2014 toespitsen? Welk budget wordt er voor elk van die sectoren toegekend?

 

Wanneer is er een tussentijdse evaluatie gepland? Welke criteria zullen daarbij in acht worden genomen? Wordt daarbij een link gelegd tussen ontwikkelingssamenwerking en specifieke eisen van goed bestuur?

 

Tot slot, is er in het nieuwe ISP een hefboom opgenomen voor de versterking van het middenveld? Wat is volgens u daarin de rol van de samenwerking tussen het Belgisch en het Rwandese middenveld?

 

04.03  Philippe Blanchart (PS): Monsieur le président, monsieur le ministre, votre prédécesseur avait assuré devant cette commission que les questions de la gouvernance démocratique et des droits de l'homme faisaient partie du dialogue politique régulier avec l'ensemble des pays partenaires, y compris les autorités du Rwanda.

 

Cette intervention faisait suite à un rapport d'Amnesty International qui montrait pourtant que les lois rwandaises relatives à l'idéologie du génocide et au sectarisme semblent détournées pour brider la liberté d'expression et réprimer la dissidence politique au Rwanda.

 

Alors que les bouleversements qui agitent le monde arabe semblent commencer à avoir des répercussions en Afrique subsaharienne, un tel détournement de ces lois est inquiétant. La presse relayait dernièrement que l'opposition rwandaise s'organisait, en résonance avec une volonté citoyenne, pour que le pouvoir de Kagame s'assouplisse. On voit dès lors l'effet dangereux que pourrait avoir une instrumentalisation de ces lois en cas de contestation par la population du pouvoir en place.

 

Dans le cadre du futur programme de coopération au développement qui devra être défini pour les quatre prochaines années, quelles démarches ont-elles été entamées par la Coopération au développement belge afin d'éviter que la législation sur l'idéologie génocidaire ne devienne un argumentaire pour bâillonner l'opposition?

 

Comment la Coopération au développement belge agit-elle depuis lors pour accompagner le Rwanda dans la rédaction de sa législation sur l'idéologie génocidaire, notamment face aux plaintes de l'opposition?

 

Monsieur le ministre, selon vous, quelles répercussions les mouvements de démocratisation dans les pays arabes pourraient-ils avoir dans cette région d'Afrique?

 

04.04 Minister Olivier Chastel: Mijnheer de voorzitter, zoals u weet, heeft de regering mijn voorstel om een gemengde commissie met Rwanda te organiseren, goedgekeurd. Deze gemengde commissie is gepland voor 18 mei 2011 in Kigali. Ter herinnering, de commissie was eerst gepland voor juni 2010, maar moest worden verplaatst om de oefening Division of Labour te kunnen afwerken en wegens de context van lopende zaken.

 

Deze gemengde commissie is nodig om een nadelige verzwakking van onze bilaterale samenwerking met Rwanda te vermijden, aangezien het volledige bedrag van 149 miljoen euro, van het vorig Indicatief Samenwerkingsprogramma, werd toegekend.

 

Anders dan andere landen heeft Rwanda een oefening voor arbeidsverdeling gerealiseerd om de sectoren te verdelen onder de verschillende donoren. In dit kader werd België de sectoren gezondheid, energie en decentralisering toegekend. Ik heb mijn goedkeuring gegeven aan de keuze voor deze sectoren, die een goed evenwicht vormen tussen de prioriteiten van Rwanda en de expertise van ons land. Dit betekent dat onze samenwerking zich terugtrekt uit de sectoren justitie, onderwijs en landbouw.

 

Rwanda heeft niettemin gevraagd dat wij een silent partner blijven op het vlak van onderwijs en justitie, via de gedelegeerde samenwerking. Talrijke donoren blijven aanwezig op het gebied van landbouw, zoals het Verenigd Koninkrijk, de Verenigde Staten, Japan, Canada, de Europese Unie en de Wereldbank.

 

In navolging van het ISP met Burundi en de DRC wordt in de instelling voorzien van een systeem van hoog en laag begrotingsscenario in het ISP Rwanda. De bedoeling van dit systeem is het stimuleren van hervormingen en vooruitgang op het vlak van governance, wat een noodzakelijke factor is voor ontwikkeling.

 

Ik voorzie dus in een laag begrotingsscenario van 160 miljoen euro op vier jaar en een hoog scenario, met een bijkomende enveloppe van 40 miljoen euro. Net als in de DRC en Burundi zullen er criteria voor het hoge begrotingsscenario worden gekozen die sociaaleconomische vooruitgang en resultaten op het vlak van politieke openheid meten.

 

De specifieke indicatoren zullen in de komende weken met de Rwandese autoriteiten overeengekomen worden. Deze criteria zullen na de eerste twee jaren van het ISP worden geëvalueerd en desgevallend zal de bijkomende schijf ter beschikking worden gesteld vanaf het derde jaar van het ISP, zijnde eind 2013. De Rwandese partner wil een zo breed mogelijke begrotingssteun krijgen, indien mogelijk algemene steun. Bijna 90 % van de hulp van de Europese Commissie en van de Britse samenwerking in Rwanda gebeurt in de vorm van begrotingshulp.

 

Tijdens het voorbereidingsproces hebben wij eraan herinnerd dat ons land geen algemene begrotingssteun toekent. Wij voorzien niettemin in sectorale begrotingssteun voor de gezondheidssector en eventueel voor de energiesector.

 

Onze indicatieve samenwerkingsprogramma’s zijn geen definitieve engagementen. Als bepaalde fundamentele principes die verbonden zijn aan onze samenwerking – mensenrechten, democratie, good governance, corruptiebestrijding – achteruitgaan, kan dit ertoe leiden dat wij ons programma herzien. Ons Indicatief Samenwerkingsprogramma zal expliciet verwijzen naar deze fundamentele principes.

 

Je suis d'avis que les lois sur l'idéologie du génocide et le sectarisme sont trop vagues dans leur format actuel et que la marge d'appréciation pour leur application devrait être définie plus clairement.

 

Dans un rapport publié à ce sujet en août 2010, Amnesty International dénonçait le fait que la législation rwandaise sur l'idéologie du génocide et le divisionnisme est trop vague et est utilisée de manière abusive pour réprimer l'opposition des activistes des droits de l'homme et des journalistes critiques à l'endroit des autorités de Kigali. En effet, des poursuites ont parfois été lancées à l'encontre des membres de l'opposition, des défenseurs des droits humains et des journalistes; dans certains cas, le moment choisi et la manière dont les accusations d'idéologie du génocide ont été formulées ont donné à penser qu'elles étaient motivées par des considérations d'ordre purement politique.

 

La Belgique et l'Union européenne ont interpellé à diverses reprises les autorités rwandaises à ce sujet, notamment dans le cadre du dialogue sur base de l'article 8 de la Convention de Cotonou. Les autorités rwandaises ont réagi à ces critiques en annonçant qu'une révision de la loi sur l'idéologie du génocide était en cours. La Belgique ne peut que les y encourager et offre tout son soutien, si nécessaire et opportun, pour cet exercice.

 

Enfin, je forme le vœu que le courant de démocratisation qui souffle actuellement sur le monde arabe puisse aussi avoir un impact sur l'Afrique subsaharienne. Notre pays, entre autres, à travers sa coopération au développement, continuera, dans la négociation du prochain ISP, à encourager et appuyer les processus visant à plus de démocratie et d'ouverture de l'espace politique, en ce compris dans le cas spécifique du Rwanda.

 

04.05  Els Demol (N-VA): Mijnheer de minister, het waren een heleboel vragen maar het is ook een ingewikkelde materie. Het gaat over een nieuw ISP. Wij zouden heel graag goed begrijpen waar wij de volgende jaren naartoe gaan.

 

Ik heb gezocht naar een versie van het vorige ISP, maar vond alleen een Franstalige tekst. Ik neem aan dat het omwille van Rwanda in het Frans was. Als Nederlandstalig lid van deze Kamer zou ik echter ook graag over een Nederlandstalige versie kunnen beschikken, zodat ik dat werkelijk grondig kan begrijpen.

 

Voor het overige zal ik uw antwoord heel goed nalezen. Dan zien wij wel verder.

 

04.06  Dirk Van der Maelen (sp.a): Mijnheer de minister, ik kijk ook met veel belangstelling uit naar de onderhandelingen. Ik dacht dat ze op 18 mei gaan beginnen.

 

Ik wil u nu al meegeven, mijnheer de minister, dat ik dat met een bijzonder kritisch oog zal bekijken. Als ik kijk naar de manier waarop er omgesprongen wordt met de oppositie in Rwanda en als ik zie hoe er omgesprongen wordt met het middenveld in Rwanda en hoe er met een beginnende vrije pers wordt omgesprongen, dan zie ik echt niet in dat Rwanda aanspraak kan maken op die tranche van 40 miljoen euro.

 

Ik ken de procedure niet maar kunt u op 18 mei weigeren dat dit start? Kunt u zeggen dat die 40 miljoen pas ter beschikking zal komen als wij voldoende garanties hebben op het vlak van het respect voor de mensenrechten, de persvrijheid en de vrijheid van vereniging?

 

04.07  Philippe Blanchart (PS): Monsieur le président, espérons que la conférence de Kigali débouchera sur des conclusions positives en ce qui concerne la liberté au Rwanda. Comme vous l'avez évoqué, les lois actuelles sont clairement trop vagues et cela engendre des retombées sur la population, notamment sur l'opposition, et surtout sur certains journalistes qui viennent encore d'être frappés de peines d'emprisonnement très lourdes en février.

 

Deux journalistes ont été condamnées, l'une à sept ans et l'autre à dix-sept ans de réclusion, tout simplement pour avoir été reconnues coupables d'inciter à troubler l'ordre public et d'avoir minimisé le génocide. C'est inacceptable de la part de pays que nous soutenons et aidons. Monsieur le ministre, il me semble que la fermeté s'impose.

 

04.08  Olivier Chastel, ministre: Chers collègues, je veux simplement préciser que nous sommes au début d'un processus. Mes intentions sont claires et fermes. Si Kigali veut bénéficier d'une aide au développement belge accrue, comme le Congo et le Burundi l'ont obtenue lors des révisions précédentes de leurs PIC, il devra non seulement passer par des engagements dès le 18 mai prochain, mais également satisfaire à des indicateurs positifs dans les premiers mois, dans les deux premières années de l'établissement de ce PIC pluriannuel de 4 ans pour espérer bénéficier de la tranche supérieure de 40 millions d'euros supplémentaires. Dans le cas contraire, il devra se contenter d'un scénario bas en la matière, c'est-à-dire quasiment sans augmentation par rapport aux quatre années précédentes. C'est sur ce principe que je me base pour la négociation qui nous sépare du 18 mai prochain.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

De voorzitter: Vraag nr. 3069 van mevrouw Colen wordt omgezet in een schriftelijke vraag.

 

05 Vraag van mevrouw Ingeborg De Meulemeester aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "de nieuwe mediawet in Vietnam" (nr. 3204)

05 Question de Mme Ingeborg De Meulemeester au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "la nouvelle loi sur les médias au Vietnam" (n° 3204)

 

05.01  Ingeborg De Meulemeester (N-VA): Mijnheer de minister, Vietnam is een van de 18 partnerlanden van de Belgische ontwikkelingssamenwerking. Ondanks het feit dat een van de voorwaarden voor de Belgische ontwikkelingssteun de garantie op een goed bestuur is in het partnerland, blijft de democratie in Vietnam minimaal uitgebouwd. De regeringspartij in Vietnam laat nog steeds zien dat ze geen oppositie duldt. Een voorbeeld daarvan is dat de Democratische Partij in Vietnam verboden is, omdat een meerpartijensysteem volgens de huidige leiders ontoelaatbaar is.

 

Onze Belgische ambassade in Hanoi volgt alle aspecten met betrekking tot de mensenrechten en de democratie op de voet op. Waarschijnlijk bent u dan ook op de hoogte van het feit dat de Vietnamese overheid eind februari een nieuwe mediawet heeft goedgekeurd, die de vrijheid van meningsuiting van journalisten verder aan banden legt. Mensenrechtenorganisaties bekritiseren de nieuwe wet omdat de censuur nog meer zou worden opgedreven.

 

Bent u op de hoogte van de nieuwe mediawet in Vietnam? Zo ja, wat is uw mening hierover? Zal de problematiek worden besproken op de halfjaarlijkse consultative group?

 

Normaal zal in 2011 het nieuwe indicatieve samenwerkingsprogramma met Vietnam worden herbekeken. Zal er bij de mogelijke hernieuwing rekening worden gehouden met de nieuwe mediawet en de toename van het aantal politieke arrestaties in Vietnam?

 

05.02 Minister Olivier Chastel: De officiële controle op de media is heel strikt. Er zijn nog steeds reële beperkingen in verband met wat journalisten kunnen rapporteren, zeker betreffende politieke thema’s, hoewel de grondwet de vrijheid van meningsuiting en persvrijheid garandeert.

 

Afgaande op de gepubliceerde gegevens in de staatsmedia is het aantal journalisten dat door politie en/of veiligheidsdiensten wordt lastiggevallen, gestegen van ongeveer 400 per jaar in 2007 tot 749 gevallen in 2009 en 359 alleen al voor de maand januari 2010.

 

Ten eerste, een voorstel tot herziening van de perswet is momenteel ter discussie. Uit de voorliggende nieuwe tekst hoeft geen liberalisering van de pers te worden verwacht. Anderzijds, wordt ook gewerkt aan een wet voor toegang tot informatie. Het is twijfelachtig of de wetsontwerpen met betrekking tot de pers en de toegang tot informatie voor 2012 aan het parlement worden voorgelegd.

 

Ten tweede, ondanks het feit dat er de voorbije jaren in Vietnam positieve ontwikkelingen te noteren vielen op het vlak van mensenrechten, werd 2010 toch gekenmerkt door een repressiever klimaat. Persvrijheid, vrije meningsuiting, vrijheid van informatie, vereniging, vergadering, godsdienst en het recht op een eerlijk en rechtvaardig proces blijven het meest zorgwekkend. Die problemen dienen in alle transparantie te worden besproken met onze Vietnamese partners en kunnen dus op de agenda van de politieke dialoog worden gezet.

 

Ten derde, voor de zomer moet mits akkoord van de Ministerraad een nieuw indicatief samenwerkingsprogramma met de Vietnamese autoriteiten worden overeengekomen. Vijf procent van het budget van het ISP moet worden gereserveerd voor de gedelegeerde samenwerking. Momenteel wordt een financieringsmogelijkheid onderzocht. Het betreft een bijdrage aan het One Plan 2012-2016 van de Verenigde Naties, dat tot doel heeft Vietnam te steunen bij de inspanningen om de opvolging en de parlementaire controle te verbeteren, de strijd tegen corruptie op te voeren en de deelname van de burgers, de media en van het lokale middenveld te verhogen, onder andere wat het proces van beleidsplanning en –bepaling betreft.

 

05.03  Ingeborg De Meulemeester (N-VA): Mijnheer de minister, ik dank u voor uw antwoord.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

06 Question de M. Christian Brotcorne au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "la création d'un fonds pour aider les victimes de viols en RDC" (n° 3451)

06 Vraag van de heer Christian Brotcorne aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "de oprichting van een steunfonds voor slachtoffers van verkrachting in de DRC" (nr. 3451)

 

06.01  Christian Brotcorne (cdH): Monsieur le président, monsieur le ministre, on parle régulièrement des exactions sexuelles utilisées comme arme de guerre au Congo, particulièrement à l'est. Récemment, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a publié un rapport sur les moyens de recours et de réparation pour les victimes de ces violences sexuelles. Un panel d'experts a interrogé une soixantaine de victimes pour connaître leurs besoins.

 

Il n'est pas nécessaire de rappeler ici les milliers de viols qui ont été commis en RDC. Ce rapport cite le chiffre de 200 000 femmes violées, des viols commis en toute impunité par des groupes armés illégaux, par des membres des forces de sécurité nationale mais aussi par des civils. Les souffrances physiques, psychologiques et matérielles de ces femmes sont considérables. La plupart n'ont bénéficié d'aucune assistance. En outre, ces femmes sont souvent stigmatisées et rejetées par leurs proches et leur communauté. Elles sont également ostracisées socialement et leurs problèmes médicaux ne sont généralement pas traités. Leurs besoins, notamment en matière de santé, d'éducation et de réintégration socio-économique, ne sont, eux non plus, pas rencontrés, essentiellement dans les campagnes. De plus, le moins qu'on puisse dire, c'est que la justice au Congo est défaillante.

 

Une des recommandations de ce rapport est la mise en place, de manière prioritaire, d'un fonds destiné à financer des réparations allouées aux victimes de violences sexuelles en RDC, dont la nécessité est prévue par la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. La gouvernance du fonds de réparation devrait inclure des représentants de l'État, des Nations unies, des donateurs, de la société civile et des survivantes elles-mêmes, afin de veiller à une répartition optimale des financements et des dépenses. Les fonds alloués devraient permettre de financer des projets de microcrédit, de cliniques ou de tribunaux ambulants.

 

S'il est vrai qu'il appartient tout d'abord à l'État congolais de proposer une réparation aux victimes de violences, la communauté internationale pourrait aussi jouer un rôle. Dès lors, monsieur le ministre, les questions que je vous adresse ainsi qu'à votre département sont les suivantes. J'imagine que vous avez eu connaissance de ce rapport. Estimez-vous la création de ce fonds pertinente et opportune? La Belgique envisage-t-elle de le soutenir en y contribuant? Si oui, de quelle manière? Peut-être est-ce aussi l'occasion de faire le point sur les projets que la Belgique soutient déjà en RDC avec la société civile congolaise pour soutenir ces femmes victimes de violences sexuelles. Enfin, où en est le dialogue à ce propos avec les autorités congolaises, notamment sur la question de l'impunité des auteurs de viols?

 

06.02  Olivier Chastel, ministre: Monsieur le président, cher collègue, la Coopération belge a joué un rôle pionnier et mobilisateur dans la lutte contre les violences sexuelles en RDC en soutenant, dès 2004, le programme conjoint des trois Agences des Nations unies, à savoir le Fonds des Nations unies pour la population, le Fonds des Nations unies pour l'enfance et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

 

Par ailleurs, la Coopération belge cofinance plusieurs projets initiés par des ONG belges et locales dans ce domaine.

 

Compte tenu de la persistance des violences sexuelles en RDC, la Coopération belge continue d'y accorder une priorité sur le plan politique et opérationnel et entend poursuivre sa contribution à une approche coordonnée et harmonisée sous le leadership du gouvernement congolais, apportant une réponse globale aux besoins médicaux, psychosociaux, juridiques et de réinsertion socio-économique des victimes.

 

Dans le cadre du plan de stabilisation et de reconstruction de l'est du Congo, la Belgique appuie activement la mise en œuvre de la comprehensive strategy on combatting sexual violence in DRC, cinquième composante de la stratégie d'appui de la communauté internationale au programme et qui fait également partie intégrante de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, à travers une contribution de dix millions.

 

La lutte contre l'impunité en matière de crimes sexuels est liée au bon fonctionnement de la justice et la Belgique soutient effectivement la lutte contre l'impunité dans l'est de la RDC. Après avoir appuyé la restauration de la justice à l'est du Congo, nous prévoyons de fournir un appui à la deuxième phase du programme via la coopération déléguée dans le cadre du nouveau programme indicatif de coopération 2010-2013 entre la Belgique et la RDC.

 

Étant donné la situation toujours critique dans l'est du Congo par rapport à ce fléau des violences sexuelles, notre action ne peut s'arrêter là. La focalisation sur les femmes victimes, outre la stigmatisation qu'elle risque d'entraîner, concentre les ressources sur le traitement des conséquences plutôt que des causes. Il faut donc continuer à travailler pour prévenir ces actes de violence en travaillant sur la sécurité dans l'est de la RDC et sur la lutte contre l'impunité. Le récent rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme au sujet des réparations pour les victimes de violence va également dans ce sens. À travers son action dans l'est de la RDC, notre pays agit déjà dans le sens de plusieurs des recommandations de ce rapport.

 

Cela étant dit, la question de la création d'un fonds pour les victimes mérite effectivement d'être posée. Des leçons peuvent d'ailleurs être tirées d'autres expériences, comme le Fonds pour les rescapés du génocide au Rwanda qui a vocation sociale et qui octroie des avantages en matière de santé et d'éducation aux victimes.

 

Un fonds de nature sociale avec gratuité des transports, soins gratuits, école gratuite, un suivi socio-psychologique, une prise en charge ainsi que des repas gratuits est envisageable pour les victimes reconnues par le tribunal.

 

Par contre, un fonds d'indemnisation est plus complexe à mettre en place. Il pose en effet la question de la responsabilité de l'État. Dans le cas de la RDC, les crimes sont commis tant par des soldats des forces armées de la RDC que par des rebelles ou des milices diverses. L'intervention d'un fonds d'indemnisation poserait par exemple des difficultés au moment de définir la qualité des victimes (victimes des soldats de la RDC ou des rebelles FDLR, de la LRA, des Maï-Maï ou encore des civils) et donc de déterminer la responsabilité de l'État. Il faudrait également gérer la question de la marchandisation des viols dont font état nombre d'ONG aujourd'hui.

 

Il y a donc des aspects juridiques de droit national, de droit international assez complexes, qu'il conviendrait de traiter. Il faut étudier la faisabilité avant toute chose. Une étude sérieuse pourrait faire avancer les choses et créer un précédent positif.

 

06.03  Christian Brotcorne (cdH): Merci, monsieur le ministre. J'entends que vous n'êtes pas opposé à l'idée mais que vous y voyez certaines objections, notamment de nature juridique. Vous insistez également sur le fait de traiter les causes au moins autant que les conséquences. Pour avoir été à deux reprises dans l'est du Congo dans ce cadre de violences sexuelles commises à l'égard des femmes et utilisées comme arme de guerre, je peux témoigner que c'est une vraie question et que les conséquences sont dramatiques, comme je l'évoquais dans ma question. Quel que soit l'auteur de la violence, la réparation paraît justifiée.

 

J'entends que vous êtes disponible pour examiner sérieusement la pertinence de ce fonds. Nous aurons probablement l'occasion de revenir vers vous à ce propos, pour examiner les progrès éventuels de la mise en œuvre de cette suggestion ou recommandation du Haut-Commissariat des droits de l'homme des Nations unies.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

07 Vraag van de heer Peter Luykx aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking, belast met Europese Zaken, over "de herziening van de omzendbrief van 1 juli 2010" (nr. 2121)

07 Question de M. Peter Luykx au ministre de la Coopération au développement, chargé des Affaires européennes, sur "la révision de la circulaire du 1er juillet 2010" (n° 2121)

 

07.01  Peter Luykx (N-VA): Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, deze vraag gaat over een thema dat ik vorig jaar al een aantal keren heb aangekaart. In het najaar heb ik de rondzendbrief van 1 juli 2010 opnieuw onder uw aandacht gebracht. Daarbij heb ik u gewezen op financiële hindernissen waarmee sommige initiatieven van de vierde pijler geconfronteerd zullen worden. Zij ondervinden immers dat zij nauwelijks of helemaal niet in staat zijn om het jaarlijs budget aan activiteiten ter waarde van minimaal 50 000 euro te realiseren.

 

Door het verlies van de erkenning, zien veel vrijwilligersorganisaties zich verplicht hun humanitair programma terug te schroeven of stop te zetten.

 

Het antwoord dat u hebt voorbereid voor de Senaatscommissie van 8 december 2010 jongstleden laat uitschijnen dat u een herziening van de oorspronkelijke rondzendbrief toch in overweging neemt. Ten gevolge van die uitspraak hebt u aan uw administratie gevraagd om de verstrengde richtlijn te herzien. Ook hebt u aan de administratie de opdracht gegeven om op korte termijn voorstellen te doen met het oog op aanpassingen.

 

Verschillende humanitaire organisaties en vzw’s beweren dat de afhandeling van hun dossiers niet gelijkmatig wordt geëvalueerd. Onlangs heb ik kennis genomen van tegenstrijdige berichten. Aan sommigen werd gezegd dat de financiële voorwaarde ter waarde van 50 000 euro niet relevant is bij de goedkeuring van hun dossier, terwijl anderen beweren dat hun dossier net om die reden wel een negatieve evaluatie kreeg.

 

Mijnheer de minister, daarom heb ik de volgende vragen.

 

Heeft de administratie u reeds voorstellen bezorgd inzake die criteria? Welke aandachtspunten werden in dat onderzoek gehanteerd? Met wie vond het overleg plaats?

 

Ten tweede, kunt u die nieuwe aanbevelingen toelichten? Wanneer verwacht u definitief uitsluitsel?

 

Ten derde, hebt u de problematiek ook aangekaart bij de Gemeenschappen? Zo ja, tot welke inzichten hebben die geleid?

 

Tot slot, op welke wettelijke basis kunt u, als lid van een regering van lopende zaken, terugvallen om het verhoogd financieel criterium te verantwoorden in die rondzendbrief?

 

07.02 Minister Olivier Chastel: Mijnheer de voorzitter, ten eerste, om terdege rekening te houden met de bekommernissen van de verenigingen zonder winstoogmerk en tegelijk een beter zicht te hebben op de relevantie, de doelmatigheid en de duurzaamheid van de ontwikkelingsprojecten van deze verenigingen, gaf mijn voorganger aan de administratie de opdracht zo snel mogelijk een aantal voorstellen voor te leggen in verband met mogelijke aanpassingen in de rondzendbrief van het punt betreffende de goedkeuring van fiscale vrijstellingen.

 

In afwachting van deze voorstellen werd de voorwaarde inzake het jaarlijks minimumbedrag van 50 000 euro om voor deze vrijstellingen in aanmerking te komen, opgeschort. Deze voorwaarde wordt ook niet meer vermeld in de rondzendbrief die thans op de site van het departement staat.

 

Ten tweede, ik heb de aanbevelingen van de administratie nog niet ontvangen.

 

Ten derde, de administratie en de juridische diensten van de FOD’s Financiën en Ontwikkelingssamenwerking hebben de nieuwe rondzendbrief mee opgesteld. Het koninklijk besluit tot uitvoering van artikel 57 van het WIB ’92 verplicht niet tot een breder overleg.

 

Ten vierde, mijn voorganger gaf de administratie in maart 2010 de opdracht de rondzendbrief te wijzigen. Dat was voor de val van de regering die momenteel alleen lopende zaken afhandelt.

 

07.03  Peter Luykx (N-VA): Mijnheer de minister, ik dank u voor uw antwoord. Ik concludeer toch dat de bekommernis die wij aan de dag legden door uw kabinet is overgenomen door de maatregel voorlopig op te schorten.

 

Ik denk dat het van wezenlijk belang is, voor het voortbestaan van de vierde pijler, dat ook op lange termijn definitieve, nieuwe criteria worden vastgelegd die de kleinschaligheid van dergelijke projecten niet ondermijnt.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

De behandeling van de vragen en interpellaties eindigt om 15.38 uur.

Le développement des questions et interpellations se termine à 15.38 heures.