Commission des Relations extérieures |
Commissie voor de
Buitenlandse Betrekkingen |
du mercredi 14 fÉvrier 2007 Après-midi ______ |
van woensdag 14 februari 2007 Namiddag ______ |
Le
développement des questions et interpellations commence à 14.50 heures. La
réunion est présidée par M. Hervé Hasquin.
De
behandeling van de vragen en interpellaties vangt aan om 14.50 uur. De
vergadering wordt voorgezeten door de heer Hervé Hasquin.
Le président: Chers
collègues, après cette suspension de séance, nous avons le plaisir d'accueillir
M. le ministre, qui a été retenu par une rencontre internationale.
M. le
ministre doit nous quitter à 16.00 heures au plus tard. Pour que nous
avancions un maximum dans l'ordre du jour, j'en appelle à votre concision. La
question n° 13337 sera posée plus tard cet après-midi car
M. de Donnea préside actuellement la commission des Finances. Je
donne donc la parole à Mme Genot pour sa question n° 13361.
01 Question de Mme Zoé Genot au ministre des Affaires étrangères sur
"le soutien à une dépénalisation universelle de l'homosexualité"
(n° 13361)
01 Vraag van mevrouw Zoé Genot aan de minister van Buitenlandse Zaken
over "de steun voor de wereldwijde depenalisering van
homoseksualiteit" (nr. 13361)
01.01 Zoé Genot (ECOLO): Monsieur le ministre, en
mai 2006, je vous avais interrogé sur les discriminations dont les
homosexuels étaient victimes à travers le monde. Et je me référais notamment
aux graves exactions ayant eu lieu en Pologne. Vous m'aviez répondu que la
Belgique menait une politique déterminée de lutte contre les discriminations
basées sur l'orientation sexuelle, principalement au sein de l'Union
européenne.
L'ONG
coordonnant la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie célébrée chaque
année le 17 mai dans plus de cinquante pays, y compris la Belgique, propose de
faire voter au Conseil des droits de l'homme des Nations unies une
résolution visant la dépénalisation universelle de l'homosexualité. Je vous en
ai envoyé le texte.
Répondant à
une question datant de janvier 2004, M. Michel avait expliqué la
difficulté de faire aboutir ce genre de texte. Une résolution dont l'objectif
était d'inclure dans la notion de discrimination celle qui se fondait sur
l'orientation sexuelle avait été déposée par le Brésil. Malheureusement, cette
résolution ne fut pas votée. M. Michel soulignait que la méthode employée
n'était peut-être pas la plus adéquate et suggérait qu'à l'avenir, un tel texte
soit discuté à l'avance en concertation avec les différents groupes régionaux
de manière à prévenir les objections des pays que le texte dérange. Bref, il
insistait sur l'importance de la méthode à utiliser pour faire aboutir ce type
de résolution. Cela me semble d'autant plus clair qu'actuellement 80 pays
maintiennent des lois criminalisant les pratiques homosexuelles.
Donc, nous
voyons que l'objectif est d'importance, mais reste difficile à atteindre. C'est
pourquoi j'aurais souhaité obtenir une réponse plus précise au sujet des
actions que la Belgique pouvait entreprendre. De plus, est-elle prête à déposer
et soutenir une telle résolution au Conseil des droits de l'homme des
Nations unies? Enfin, comment peut-elle se donner un maximum de chances
pour que cette résolution aboutisse?
01.02 Karel De Gucht, ministre: Monsieur le président, veuillez
excuser mon retard considérable dû à une raison très prosaïque: j'avais un
entretien avec Mme Del Ponte, procureur du Tribunal pénal
international pour l'ex-Yougoslavie. Elle-même était arrivée avec quelque
retard vu qu'elle avait sollicité une escorte depuis Melsbroek, souhait que
nous avons satisfait. Elle n'avait pas demandé de voiture, mais, à l'arrivée de
l'escorte, une voiture s'est avérée aussi nécessaire. Nous avons donc envoyé un
véhicule pour la ramener à Bruxelles. Tout cela a pris un peu de temps. Eh oui!
C'est ainsi que les choses se sont passées. De plus, les questions ont été
nombreuses lors de la conférence de presse. Voilà donc la véritable raison et,
pour une fois, je n'y suis pour rien.
Madame
Genot, comme vous le rappelez dans votre question, la Belgique mène une
politique déterminée dans la lutte contre les discriminations sur la base de
l'orientation sexuelle. Dans cette optique, la Belgique avait appuyé
l'initiative du Brésil de déposer une résolution sur les droits de l'homme et l'orientation
sexuelle lors de la 59e Session de la Commission des droits de
l'homme, en 2003. Les négociations sur cette résolution ont été très difficiles
et le Brésil a dû retirer son texte vu l'opposition ferme des pays de
l'Organisation de la conférence islamique et du Saint-Siège. Depuis, malgré les
efforts du Brésil soutenu par l'Union européenne, il n'a pas été possible de
renouveler cette initiative, un échec étant quasiment assuré.
Les pays
favorables à l'inclusion de cette question dans les travaux des enceintes
onusiennes traitant des droits de l'homme ont donc décidé d'adopter une autre
approche. Celle-ci consiste à progressivement placer la question de
l'orientation sexuelle à l'agenda des discussions du Conseil des droits de
l'homme en utilisant toutes les opportunités qu'offre ce nouveau Conseil. Je
pense ici notamment au dialogue interactif régulier avec les rapporteurs
spéciaux ou encore au dialogue interactif avec Mme le haut commissaire aux
droits de l'homme.
Ainsi, lors
de la 2e Session du Conseil, en septembre, l'Union européenne a
posé des questions sur l'orientation sexuelle à toute une série de rapporteurs
spéciaux. À la demande de la Belgique, l'Union européenne a également posé des
questions sur le sujet au haut commissaire aux droits de l'homme. L'orientation
sexuelle a également été abordée lors de la 3e Session du
Conseil, qui vient juste de se terminer.
On constate
que les rapporteurs spéciaux ainsi que les organes de surveillance des traités
intègrent de plus en plus la question de l'orientation sexuelle dans leurs
travaux et leurs rapports.
Quand cette
tendance sera bien consolidée, d'autres actions pourront éventuellement être
envisagées.
Pour ces
raisons, il ne me semble pas opportun de déposer, pour l'instant, une résolution
au Conseil des droits de l'homme. Il faut également tenir compte du fait que la
composition du nouveau Conseil ne nous est pas favorable. Toutefois, le dépôt
d'une résolution fait partie des options qu'il convient de réexaminer
régulièrement, notamment dans le cadre de l'Union européenne.
01.03 Zoé Genot (ECOLO): Monsieur le ministre, il est clair
que le travail des organes de suivi consiste à veiller à l'application, par les
différents États, des traités internationaux relatifs aux droits de l'homme. Il
s'agit donc de bons outils. En effet, aujourd'hui, les traités des droits de
l'homme sont interprétés de manière ouverte et la discrimination en matière
d'orientation sexuelle est de plus en plus souvent prise en compte dans le
cadre des traités existants.
Toutefois,
j'espère que cette résolution ne sera pas mise au frigo définitivement et que,
outre ce travail de consolidation qui doit se poursuivre, la Belgique saura
faire aboutir au plus vite une résolution de ce type.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
Le président: Chers collègues, il
semblerait que notre présence en séance plénière soit nécessaire. J'ai demandé
que l'on se renseigne à ce sujet.
Mme Lambert
nous a prévenus qu'elle nous rejoindrait avec un peu de retard. Nous passons
donc provisoirement sa question.
La question
n° 13639 de M. Van der Maelen est transformée en question
écrite.
Les
questions nos 13678 et 13679 de M. Hasquin sont également
transformées en questions écrites.
Mme Lambert
vient d'arriver, je lui donne donc la parole pour sa question n° 13390.
02 Question de Mme Marie-Claire Lambert au ministre des Affaires
étrangères sur "sur l'accord de coopération entre le fédéral et les
Régions en matière d'exportation, d'importation et de transit d'armes"
(n° 13390)
02 Vraag van mevrouw Marie-Claire Lambert aan de minister van
Buitenlandse Zaken over "het samenwerkingsakkoord tussen de federale
overheid en de Gewesten met betrekking tot de in-, uit- en doorvoer van
wapens" (nr. 13390)
02.01 Marie-Claire Lambert (PS): Monsieur le président,
veuillez excuser mon retard. Je m'étais trompée de salle.
Monsieur le
ministre, lors du débat parlementaire qui a précédé le vote sur la
régionalisation de la compétence en matière de délivrance des licences
d'exportation, d'importation et de transit d'armes, en juillet 2003, on se
souviendra de l'insistance du Parlement sur la nécessité de permettre un
échange d'informations régulier entre l'interlocuteur belge privilégié des
instances internationales – les Affaires étrangères – et les Régions.
Cet échange
devait permettre aux Régions de disposer d'un maximum d'éléments d'information
et d'appréciation pour pouvoir exercer au mieux cette nouvelle compétence tout
en limitant le risque qu'elles puissent, par manque d'éléments, prendre des
décisions allant à l'encontre des objectifs internationaux de notre pays.
Dans le
cadre de la discussion sur un dossier qui avait fait l'objet d'une
médiatisation importante voilà plus d'un an déjà, une Région avait notamment
mis en avant le fait que depuis la régionalisation de la compétence Armes,
aucune procédure formelle d'échanges d'informations entre l'État fédéral et les
Régions n'avait pu être mise en place. À cette époque, il avait notamment été
question de la finalisation imminente d'un accord de coopération permettant une
meilleure concertation entre les différents niveaux de pouvoir.
Monsieur le
ministre, plus de trois ans après la régionalisation de cette compétence,
comment évoluent les discussions en vue de finaliser cet accord? Quelles sont
les principales dispositions prévues dans cet accord? Quel gage de fiabilité
pourra-t-il offrir aux différentes parties?
Par
ailleurs, en termes de concrétisation, quand ce document devrait-il être
finalisé et, dès lors, déposé sur la table du Parlement?
02.02 Karel De Gucht, ministre: Monsieur le président, chère
collègue, ceux qui connaissent le dossier savent que la réalisation de cet
accord de coopération fut difficile. On en parle depuis la régionalisation de
l'exportation d'armes. Depuis les élections régionales de 2004, 29 versions ont
déjà circulé. Avec une certaine réjouissance, je peux vous dire que la 29ème
tentative devrait être la bonne. Il y a un accord politique sur le texte.
L'accord règle principalement l'échange d'informations et la représentation de
la Belgique au niveau international.
En ce qui
concerne l'échange d'informations, le SPF Affaires étrangères transmettra
automatiquement les fiches des pays aux Régions. Si nécessaire, ces fiches
contiennent un chapitre spécifique sur les droits de l'homme. En outre, une
liste des pays pour lesquels des informations sont échangées plus activement,
sera rédigée communément. Pour ces pays, le SPF Affaires étrangères
s'engage à transmettre automatiquement toutes les nouvelles informations
importantes. De leur côté, les Régions informeront le SPF à chaque fois
qu'elles reçoivent une demande d'un de ces pays figurant sur la liste.
En ce qui
concerne la représentation de la Belgique dans les groupes de travail du
Conseil et dans les régimes de contrôle internationaux, nous avons obtenu un
accord détaillé mais néanmoins pragmatique. Je pense qu'une énumération de la
répartition dans tous les groupes de travail, sous-groupes et comités n'est pas
nécessaire. Il me suffit de dire que tous les partis autour de la table
estiment que cette régulation reflète la répartition des compétences qui
existent déjà depuis 2003 en Belgique.
En ce qui
concerne la procédure à suivre, le but est de mettre l'accord à l'ordre du jour
du prochain comité de concertation.
02.03 Marie-Claire Lambert (PS): Monsieur le président, je
remercie beaucoup M. le ministre et je me réjouis d'entendre que la 29ème
version serait enfin la bonne et que l'on pourrait aboutir sur cet accord de
coopération assez rapidement.
02.04 Karel De Gucht, ministre: On pourrait peut-être
arrondir le chiffre à 30? C'est mieux que 29, non? Nous verrons si le comité de
concertation sortira un texte avec l'ajout d'une virgule! Ainsi, nous
attendrons le meilleur résultat possible!
Le président: Au niveau de la symbolique,
c'est important!
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
La question
n° 13680 de Mme Belhouari est légèrement postposée, car notre
collègue est occupée à voter dans une autre commission à l'autre bout du
bâtiment.
La question
n° 13755 de Mme Wiaux est transformée en question écrite.
La question
n° 13856 de M. Van der Maelen est remplacée par une
question demain en séance plénière.
Nous en
arrivons aux questions jointes de Mme Lejeune (n° 13868) et de Mme Déom
(n° 14115). Je ne sais si Mme Déom viendra. En tout cas, nous commençons
par la question de Mme Lejeune.
03 Question de Mme Josée Lejeune au ministre des Affaires étrangères sur
"la détention d'un Belge au Bénin" (n° 13868)
03 Vraag van mevrouw Josée Lejeune aan de minister van Buitenlandse
Zaken over "de opsluiting van een Belg in Benin" (nr. 13868)
03.01 Josée Lejeune (MR): Monsieur le président,
monsieur le ministre, comme vous le savez, depuis le mois de novembre, un de
nos compatriotes est détenu au Bénin. Il s'y était rendu pour affaires et avait
fait l'objet d'une plainte commerciale de l'un de ses associés. Ce litige
commercial a entraîné l'incarcération de notre compatriote.
Sans entrer
dans le fond du dossier, monsieur le ministre, il convient de souligner que ce
Belge est incarcéré depuis plus de deux mois dans des conditions épouvantables.
De plus, depuis son incarcération, il n'a toujours pas été entendu par un juge,
ce qui est contraire à toutes les règles de protection des droits fondamentaux.
Des contacts
diplomatiques sont en cours. L'ambassadeur belge s'est déjà déplacé à Cotonou
et a rencontré le président de la République mais sans succès.
Monsieur le
ministre, quelles sont les actions encore possibles aujourd'hui? Notre
compatriote peut-il espérer de l'aide de la part de nos services diplomatiques
dans sa défense en justice? La famille de notre compatriote est-elle encadrée,
informée par vos services et est-elle associée aux différentes démarches?
03.02 Karel De Gucht, ministre: Monsieur le président, madame
Lejeune, Grégory Bailly est détenu à Cotonou depuis le
28 novembre 2006, pour des raisons qui sont connues de notre
ambassade au Nigeria.
Notre consul
honoraire sur place lui a rendu visite dès le début de son incarcération et
continue à aller le voir régulièrement. Lors de ces entrevues, elle veille aux
besoins de notre compatriote et lui remet l'argent que sa famille verse à son
intention. C'est aussi l'occasion de vérifier s'il est toujours en bonne santé.
Une grève
des greffiers des tribunaux a retardé la comparution de notre compatriote
devant le juge.
Le 24
janvier dernier, une réunion a eu lieu entre les représentants béninois et
belges, en présence du président béninois et de notre ambassadeur à Abuja. Au
cours de cet entretien, le dossier de notre compatriote fut soulevé et nos
interlocuteurs béninois ont fait savoir que la situation allait rapidement
rentrer dans l'ordre.
L'intéressé
est pourvu d'une défense par le biais d'un avocat à Cotonou, avec qui notre
ambassadeur a pris contact lors de sa visite au Bénin. En outre, notre consul
au Nigeria lui a rendu une visite consulaire à plusieurs reprises et a eu une
nouvelle entrevue avec son avocat.
La première
comparution de notre compatriote devant le juge était prévue pour le 12
février, mais une panne d'électricité à Cotonou a empêché la poursuite de
l'audience. La séance a été remise au 13 février.
Les services
de mon administration restent en contact permanent avec la famille. Elle a reçu
les coordonnées de l'avocat en charge de la défense de ses intérêts et est
informée de tout développement dans cette affaire.
En
conclusion, cette affaire est suivie de très près.
03.03 Josée Lejeune (MR): Monsieur le ministre, vous venez de
dire qu'en définitive, il a été entendu hier, le 13 février. Peut-on avoir des
informations sur la journée d'hier et les possibilités pour notre compatriote
d'être libéré? Avez-vous des informations sur l'audience d'hier?
03.04 Karel De Gucht, ministre: Je n'ai pas d'information pour
l'instant sur l'audience d'hier mais je vous communiquerai immédiatement toute
nouvelle information.
03.05 Josée Lejeune (MR): Nous comptons sur votre vigilance dans
ce dossier. Quand on connaît les conditions dans lesquelles notre compatriote
est détenu, on se dit qu'il est important de tenir ce dossier à l'œil.
03.06 Karel De Gucht, ministre: J'imagine recevoir une missive
au sujet de cette audience dans le courant de la journée. Je vous la
communiquerai immédiatement. Je voudrais ajouter un mot sur le fait que nous
n'avons pas d'ambassadeur au Bénin. Il n'y a pas d'ambassade belge au Bénin. Il
s'agit d'un consul honoraire, ce qui peut expliquer qu'on reçoive les
informations un peu plus lentement. Quoi qu'il en soit, elles vous seront
transmises le plus vite possible.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
Le président: La question
n° 13783 de M. De Crem, inscrite au point 23 de l'ordre du jour,
me paraît avoir été épuisée lors d'un récent débat. Elle a trait à la visite du
chef d'État en République démocratique du Congo.
M. De Crem
est absent. On m'a indiqué tout à l'heure qu'il allait nous rejoindre. En
attendant, monsieur le ministre, qu'en pensez-vous?
03.07 Karel De Gucht, ministre: J'ai déjà répondu à cette
question.
Le président: Il me semblait bien.
03.08 Karel De Gucht, ministre: Depuis, la situation n'a pas
changé. Selon moi, cette question est actuellement sans objet.
Le président: Nous considérons donc cette
question comme étant sans objet car nous en avons largement débattu la semaine dernière.
Mme Vautmans
est actuellement retenue au sein d'une commission où elle est en train de
discuter des amendements qu'elle a déposés. En principe, elle nous rejoindra
plus tard.
Étant sans
nouvelles de M. Monfils, sa question n° 13907 est reportée. Il en est
de même pour la question n° 13920 de Mme Lanjri. M. de Donnea
présidant la commission des Finances, il viendra plus tard.
Monsieur le
ministre, vous serez libéré avant 16 heures.
Les
questions n° 14031 de Mme Turtelboom et n° 14054 de M. Bex sont
reportées.
(Pieter De
Crem arrive en salle)
(Pieter De
Crem komt in de zaal aan)
Monsieur De
Crem, nous avons estimé que votre question n'avait plus de raison d'être étant
donné le débat qui s'était déroulé la semaine dernière en commission.
03.09 Pieter De Crem (CD&V): Mijnheer de minister,
ik kan uw logica volgen. U had gevraagd of het stellen van de vraag nog zin
had. Ik heb ze deze week ook opnieuw op de agenda zien verschijnen, zonder dat
ik er nog andere elementen kon aan toevoegen. Ik veronderstel dat er een
vergissing bij de diensten is gebeurd. De vraag werd vorige week beantwoord.
Uit respect voor de voorzitter en de minister wil ik dat nog even rechtzetten.
Mijnheer
de minister, ik ben in uw mooie gemeente langsgekomen.
03.10 Minister Karel De Gucht: Onlangs?
03.11 Pieter De Crem (CD&V): Zondag.
03.12 Minister Karel De Gucht: Daarom bent u nog altijd zo goed gezind,
zelfs drie dagen later.
03.13 Pieter De Crem (CD&V): In de inleiding werd
gezegd dat er twee lijsttrekkers in Berlare waren. Ik zei dat er helaas maar
een was, namelijk ikzelf. De andere zat namelijk op het congres van de VLD.
03.14 Minister Karel De Gucht: Mijnheer De Crem, ik weet dat u in Berlare
geweest bent.
03.15 Pieter De Crem (CD&V): Het was ook
aangekondigd.
03.16 Minister Karel De Gucht: U bent daar aanwezig geweest op de
nieuwjaarsreceptie van CD&V.
03.17 Pieter De Crem (CD&V): Inderdaad.
03.18 Minister Karel De Gucht: U hebt daar het woord genomen en van uw
woord werd nota genomen.
03.19 Pieter De Crem (CD&V): Het is ondertussen al
verschenen, denk ik.
03.20 Minister Karel De Gucht: Het is verschenen op een website.
Blijkbaar heeft men onder andere gezegd dat CD&V gebruik zal maken van haar
1/3-vertegenwoordiging in de gemeenteraad om regelmatig gemeenteraden bijeen te
roepen. Volgens mij gaan ze ervan uit dat ik soms in het buitenland zal zijn.
Ik dacht dat u, als lid van de commissie voor de Buitenlandse Betrekkingen,
onmiddellijk zou hebben gezegd dat u het ethisch onverantwoord vindt dat men op
een dergelijke manier zou proberen de minister van Buitenlandse Zaken voor
schut te zetten. Ik had daarop gerekend.
03.21 Pieter De Crem (CD&V): Mijnheer de minister,
ik heb hun dat niet in het oor geblazen.
03.22 Minister Karel De Gucht: Nee, maar u had onmiddellijk moeten
reageren.
03.23 Pieter De Crem (CD&V): Mijn sympathie is
grenzeloos, want ik heb zelfs uw houding in de gemeenteraad aangegrepen om die
ook toe te passen in een nog grotere democratie, namelijk Aalter. Er wordt
voortaan namelijk alleen maar per fractie gestemd in de gemeenteraad.
03.24 Minister Karel De Gucht: U moet aan uw Berlaarse CD&V-vrienden
zeggen dat er geen gemeenteraad zal zijn, als zij zo’n gemeenteraad
bijeenroepen en ik er niet ben, wat natuurlijk zou kunnen gebeuren.
U doet
dat ook zo in Aalter. Ik volg dus uw voorbeeld. Ondertussen hebt u daar al 63%.
Het is een methode die werkt.
03.25 Pieter De Crem (CD&V): 64%, met de hulp van
de VLD dan nog.
03.26 Minister Karel De Gucht: U moet niet overdrijven.
Excuseer
mij voor het interludium.
04 Question de Mme Talbia Belhouari au ministre des Affaires étrangères
sur "la récente arrestation et la maltraitance de deux étudiants belges en
Égypte" (n° 13680)
04 Vraag van mevrouw Talbia Belhouari aan de minister van Buitenlandse Zaken
over "de recente arrestatie en mishandeling van twee Belgische studenten
in Egypte" (nr. 13680)
04.01 Talbia Belhouari (PS): Monsieur le président,
monsieur le ministre, le 25 novembre et le 7 décembre 2006, deux
jeunes Bruxellois, étudiants depuis trois ans à l'université du Caire, ont été
arrêtés par des militaires et les services égyptiens de maintien de l'ordre.
Des bandeaux sur les yeux, les deux Belges ont été emmenés avec d'autres
étudiants dans le cadre d'une rafle antiterroriste.
Ils sont
restés pendant treize jours assis à même le sol, recevant pour seule nourriture
de l'eau et du pain. Ils déclarent avoir eu les yeux bandés pendant plusieurs
jours, avoir été frappés, privés de sommeil, entendant les cris des autres
prisonniers torturés. Ils n'ont pas reçu le moindre soin, malgré le froid et
les crises d'asthme qui frappaient l'un des deux.
Ils ont
réussi à rencontrer un membre de l'ambassade de Belgique après dix jours. Ils
ont pu regagner la Belgique après treize jours de torture. Choqués, les deux
jeunes n'ont pu raconter leur calvaire qu'un mois après leur retour en
Belgique.
Cette
situation est plus que choquante et plutôt interpellante, monsieur le ministre.
Pouvez-vous nous dire pourquoi ces deux étudiants belges n'ont bénéficié d'un
soutien des autorités belges que dix jours plus tard, comme ils le prétendent?
Comment avez-vous réagi vis-à-vis des autorités égyptiennes? Quelles garanties
pouvez-vous nous apporter pour qu'à l'avenir, cette situation ne se reproduise
plus? Quel suivi avez-vous offert à ces deux jeunes Belges?
04.02 Karel De Gucht, ministre: Monsieur le président, madame
Belhouari, ces deux ressortissants belges n'ont pas bénéficié de l'assistance
consulaire le jour de leur arrestation, le samedi 25 novembre 2006, car
l'ambassade de Belgique au Caire n'a pas été informée immédiatement de leur
situation. Leur détention a été notifiée à notre représentation diplomatique
par les autorités égyptiennes, le vendredi 1er décembre 2006.
Une visite consulaire leur a ensuite été rendue le lundi
4 décembre 2006.
Je puis
d'ores et déjà vous communiquer que mes services ont donné l'instruction à
notre représentation locale d'interroger, par note diplomatique, les autorités
égyptiennes sur les conditions de détention de nos deux compatriotes et
d'insister auprès des instances locales compétentes sur la nécessité d'informer
dans les meilleurs délais les autorités belges de l'arrestation d'un de leurs
ressortissants sur le territoire égyptien. Mon département n'est
malheureusement pas compétent pour offrir un suivi psychologique à ces
personnes.
En ce qui
concerne la poursuite de leurs études sur place, l'ambassade n'a pas manqué de
poser la question aux autorités égyptiennes et attend leur réponse.
04.03 Talbia Belhouari (PS): Monsieur le ministre, je vous
remercie pour ces réponses. Néanmoins, cette situation est pour le moins
choquante et interpellante.
Je comprends
néanmoins que vos services ne soient pas compétents pour le suivi
psychologique. Je m'interroge davantage au sujet de la relation entre les deux
pays et j'estime que cela ne devrait pas se reproduire.
04.04 Karel De Gucht, ministre: Je suis parfaitement d'accord
avec vous, madame.
Het incident
is gesloten.
05 Question de M. François-Xavier de Donnea au ministre des
Affaires étrangères sur "la politique chinoise en Afrique"
(n° 13337)
05 Vraag van de heer François-Xavier de Donnea aan de minister van
Buitenlandse Zaken over "het Chinese beleid ten aanzien van Afrika"
(nr. 13337)
05.01 François-Xavier de Donnea (MR): Monsieur le président, cette
question mériterait peut-être plus que les quelques minutes accordées à une
question orale.
En effet, nous sommes devant une situation tout à fait nouvelle en
Afrique en raison de l'importance de l'investissement politique et économique
de la Chine sur ce continent. Le sommet sino-africain à Pékin a été très
édifiant à cet égard, ainsi que le dernier voyage de M. Hu Jintao
dans une douzaine de pays d'Afrique.
Vu
globalement et dans une perspective à long terme, le fait que d'autres que
l'Europe investissent en Afrique est une bonne chose. Plus il y a d'argent,
d'efforts, de talents investis en Afrique, ceteris paribus, toute chose restant
égale par ailleurs, plus vite le continent a une chance de sortir du marasme
dans lequel sont plongés un grand nombre des pays en question.
Toutefois,
l'aide chinoise au développement des pays africains ainsi que les prêts
octroyés ne sont pas subordonnés aux mêmes conditions que l'aide et les prêts
européens, en ce qui concerne notamment la bonne gouvernance, le respect des
droits de l'homme ou le respect de l'environnement. Je viens de me rendre en
Angola où travaillent 50.000 Chinois. L'Angola a reçu un prêt de la Chine de
quelque 5 milliards d'euros et ce ne serait qu'un début, d'autres
prêts étant dans le pipeline.
Vu son
caractère massif et le fait que les prêts ne sont pas subordonnés aux mêmes
conditions que ceux de l'Union européenne, de la Banque mondiale, des grands
donneurs multilatéraux actuels et des donneurs bilatéraux américains et
européens, cette politique chinoise risque de déforcer certaines stratégies
européennes de développement en Afrique qui soulignent à juste titre
l'importance de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, du respect
des droits de l'homme ou de l'environnement. Il s'agit d'exigences
fondamentales du développement: je crois que personne n'en doute et
certainement pas M. le ministre qui tape sur ce clou avec un gros marteau.
Cela dit,
cela va probablement nous amener à formuler autrement nos conditions. Nous
devrons sans doute nous diriger vers des exigences en termes de moyens au lieu
de vouloir mesurer les résultats avec des baromètres très imparfaits
d'ailleurs. M. Maystadt, président de la BEI, s'est lui aussi inquiété de
cette situation et a déclaré que l'Europe ferait bien de réfléchir à la
"conditionnalité" de son aide si elle ne veut pas être dribblée en la
matière. Il y a l'arrivée de la Chine mais aussi de l'Inde, dont il ne faut pas
sous-estimer l'importance en Afrique de l'Est, ou du Brésil en Angola qui
supplantera bientôt le Nigeria comme premier producteur africain de pétrole.
Je crois que nous devons vraiment réfléchir à cela de façon beaucoup
plus fondamentale qu'en une question ou en une réponse de trois ou quatre
minutes.
Je voulais
poser certaines questions au ministre, en guise de galop d'essai vers un débat
plus approfondi.
Monsieur le
ministre, partagez-vous les craintes exprimées notamment par des personnalités
comme M. Maystadt?
Partagez-vous
le diagnostic que je viens de faire?
Quelles
initiatives la Belgique peut-elle ou doit-elle prendre face à l'évolution de la
politique chinoise en Afrique?
Je vous
remercie.
05.02 Karel De Gucht, ministre: Monsieur le président, chers
collègues, comme vous le dites, on ne peut pas répondre à de telles questions
en quelques minutes. Il faudrait un débat en la matière sur la base d'une note
qui serait préparée. Néanmoins, je peux déjà citer quelques éléments de
réponse.
L'intérêt
croissant de la Chine pour l'Afrique semble avant tout motivé par des
considérations stratégico-économiques, ainsi que par des objectifs politiques
internationaux.
D'une part,
cette évolution paraît ouvrir certaines perspectives prometteuses pour les pays
africains, entre autres, en termes de croissance économique et de revenus
accrus pour les autorités publiques à la suite de la demande croissante de
matières premières, ainsi que dans la mise à disposition de moyens
supplémentaires pour la poursuite du développement. D'autre part, il faut
constater que les modalités pour une telle collaboration semblent se heurter à
certains principes généralement considérés comme primordiaux dans la
réalisation du développement durable.
Cela
concerne, dans la méthode chinoise, le manque de critères politiques importants
tels que le respect de l'État de droit, des droits de l'homme et des libertés
fondamentales, la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie, le
souci pour les normes sociales minimales, la lutte contre la corruption et
l'extraction illégale de matières premières.
Ces
principes ne sont d'ailleurs pas mis en avant par les seuls pays occidentaux.
L'Afrique elle-même est de plus en plus consciente de l'importance de ces
principes afin d'atteindre un développement et une paix durables. La preuve en
est le New Partnership for African Development (NEPAD) et le mécanisme
africain d'évaluation par des pairs, le système MAEP en particulier.
Dans ce
contexte, je ne suis pas d'avis que les principes de notre politique africaine,
qui s'inscrivent dans une vision plus large et multilatérale, doivent être
affaiblis dans la perspective du paradigme chinois actuel. Au contraire, je
considère cela comme la tâche de la communauté internationale de convaincre la
Chine de s'inscrire dans l'approche multilatérale existante dirigée vers le
développement durable de l'Afrique.
Notre pays
peut y jouer un rôle pertinent via divers canaux.
En premier
lieu, via l'Union européenne et plus précisément sur la base du nouvel accord
de partenariat et de coopération projeté entre l'Union européenne et la Chine
qui couvrira toute l'étendue des relations bilatérales, y compris une
coopération renforcée en matière politique.
Le Conseil
Affaires générales et Relations extérieures des 11 et 12 décembre 2006
a reconnu, dans ses conclusions, l'intérêt stratégique de l'Afrique pour
l'Union européenne et la Chine et s'est prononcé pour le lancement au plus vite
d'un dialogue structuré sur ce continent comme convenu au sommet EU/Chine de
septembre 2006, en tenant compte des engagements des pays africains,
notamment sur le plan des principes politiques cités ci-avant.
Par
ailleurs, la Belgique, en s'appuyant sur son expertise africaine et
particulièrement en Afrique centrale, essayera de continuer de donner une
direction et un contenu à cette problématique et ce au plus haut niveau
multilatéral en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU
en 2007-2008.
L'accord
bilatéral existant entre la Belgique et la Chine, qui prévoit un dialogue
institutionnalisé, y compris entre représentants auprès des organisations
internationales, sur les questions africaines, sera utilisé à cette fin. Sur
base de cet accord, la Belgique a déjà, dans ses contacts passés avec la Chine,
insisté à plusieurs reprises sur l'importance des critères politiques pour la
réussite du développement durable. Notre pays continuera à remplir ce rôle dans
le futur, tant au sein de ses contacts bilatéraux que multilatéraux.
Comme je
l'ai dit, je suis prêt à tenir un débat plus large sur base d'une note que je
demanderai à mes services de rédiger dans les meilleurs délais, donc encore
avant les élections.
05.03 François-Xavier de Donnea (MR): Monsieur le président, je
pense que la réponse du ministre comprend déjà une série d'éléments de
réflexion extrêmement intéressants. Vu l'importance croissante que va prendre
cette problématique, il ne serait pas mauvais que, comme le propose le
ministre, nous puissions, peut-être dans la deuxième quinzaine du mois de mars,
avoir une heure de discussion sur ce thème sur base d'une documentation
préparée par le ministre. On pourrait y englober non seulement la Chine mais
également l'Inde et le Brésil qui sont des acteurs de plus en plus importants
sur le continent africain.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
Le président: Chers collègues, vu la
séance plénière qui se tient en même temps que plusieurs commissions, il y a un
va-et-vient permanent.
M. Verherstraeten
a demandé à retourner le plus rapidement possible en séance plénière. Mme
Vautmans a accepté de lui céder sa place. Je me tourne vers
M. Van den Eynde pour lui demander s'il accepte que
M. Verherstraeten le précède.
05.04 Francis Van den Eynde (Vlaams Belang): Sans aucun
problème, monsieur le président!
06 Vraag van de heer Servais Verherstraeten aan de minister van
Buitenlandse Zaken over "de benoemingspolitiek binnen de FOD Buitenlandse
Zaken" (nr. 14125)
06 Question de M. Servais Verherstraeten au ministre des Affaires
étrangères sur "la politique de nominations mise en oeuvre au sein du
SPF Affaires étrangères" (n° 14125)
06.01 Servais
Verherstraeten (CD&V):
Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, ik dank de collega’s en zal zeer
kort zijn uit respect voor hen.
Er wordt
de laatste tijd blijkbaar kritiek gegeven op benoemingen en bevorderingen bij
de FOD Buitenlandse Zaken. Zo zouden er statutaire ambtenaren die in aanmerking
komen voor bevordering en steeds eerst worden gerangschikt door het
directiecomité, zijn voorbijgestoken door kandidaten die minder gunstig waren
gerangschikt. Soms wordt het taalevenwicht als officieel argument gebruikt,
maar dat legale argument gaat blijkbaar niet altijd op bij alle bevorderingen
en benoemingen die hebben plaatsgevonden. Daarom zijn er blijkbaar ook al
procedures ingeleid bij de Raad van State. Ik meen een risico op
demotivatie bij een aantal ambtenaren te ontwaren. Dit roept vragen op met
betrekking tot mogelijke politisering van het Openbaar Ambt.
Mijnheer
de minister, hoe schat u de beoordeling in van het directiecomité bij de
voorstelling van bevorderingskandidaten? Bent u van oordeel dat het
taalevenwicht als argument kan blijven worden gehanteerd om de meest bekwame
mensen niet te bevorderen? Bent u voorstander van de objectivering van de
selectieprocedures bij bevorderingen? Hoe kunt u deze garanderen? Kan
daaromtrent meer transparantie worden opgebouwd?
06.02
Minister Karel De Gucht: Mijnheer Verherstraeten, ten eerste, in
alle bevorderingsdossiers die mij werden voorgelegd en die het gevolg zijn van
procedures op basis van het koninklijk besluit van 7 augustus 1939
inzake de evaluatie van het personeel, handel ik steeds conform artikel 27bis
van het voornoemde besluit, dat de procedure regelt voor de voordracht van
kandidaten.
Ten
tweede, daar de taalwetgeving van openbare orde is, moet ik als minister
conform die reglementering handelen. Ik mag geen kandidaturen voordragen die
niet zouden beantwoorden aan de verplichting tot naleving van het taalevenwicht
in de taaltrap waarop in de bewuste bevorderingen wordt voorzien.
Ten
derde, de regelgeving legt een objectieve behandeling van de
bevorderingsprocedures op. Ik sta volledig achter die reglementering.
06.03 Servais Verherstraeten (CD&V): Mijnheer de minister,
ik dank u voor uw antwoord. Inzake de taalwetgeving deel ik uw juridisch
standpunt. Alleen moet ik met u vaststellen dat er blijkbaar bevorderingen of
benoemingen hebben plaatsgevonden – en ik wil niet op individuele dossiers
ingaan – waar dat niet het argument kan zijn geweest.
Het
probleem van de actuele regelgeving, mijnheer de minister, ligt elders. Ik
verwijs naar het feit dat 6 of 7 jaar geleden door de eerste paarse regering
nog een bevraging geweest is van het volk, waarbij een van de 10 vragen was of
men totale depolitisering wou. Ik moest vaststellen dat de regelgeving ter zake
door de tweede paarse regering een stukje is versoepeld. Onder meer de
assessments zijn eruit gehaald en bij de samenstelling van de jury is er
opnieuw meer invloed van de politiek. Als gevolg van dit alles komt er nu toch duidelijke
kritiek op de selectiepolitiek van Selor.
Ik voeg
daar ten slotte aan toe dat de functionele tweetaligheid en het uitblijven van
koninklijke besluiten daarover uiteindelijk een pak soepelheid geeft waardoor
de poort naar politisering eigenlijk weer breder is geworden, niettegenstaande
het anders luidende verhaal bij het aantreden van paars.
Het
probleem is dat men zo natuurlijk een stroom krijgt van procedures bij de
Raad van State, waar de hele Copernicus-hervorming zelfs haar tanden
op stuk heeft gebeten door de talrijke vernietigingen van benoemingen, ook in
de topambtenarij, die aan het gebeuren zijn.
Ik meen
dat dit geen goede zaak is. Naast het legistieke aspect moet men bij er die
opportuniteitsbeslissingen ook voor zorgen dat er maximaal rekening wordt
gehouden met selectietests die op voorhand gebeuren. Zoniet dreigt men een
gebrek aan draagvlak te hebben bij de ambtenarij, met alle gevolgen van dien op
het vlak van motivatie en op het vlak van functioneren.
06.04 Minister Karel De Gucht: Mijnheer Verherstraeten, u maakt allusie
op twee benoemingen die inderdaad recent zijn vernietigd door de
Raad van State. De reden dat die zijn vernietigd, is dat de jury's
eentalig waren samengesteld. Ik wil u er toch op wijzen dat die benoemingen en dus
ook de jury's die daarop betrekking hebben dateren van voor mijn intrede in het
Karmelietenklooster.
06.05 Servais Verherstraeten (CD&V): Mijnheer de minister,
ik heb het een beetje gekaderd in de totale benoemings- en
bevorderingspolitiek. Ik wilde u alleen maar waarschuwen dat ik voor concrete
dossiers bij uw FOD vrees dat deze straks, onder u of onder uw opvolger,
hetzelfde lot zouden kunnen beschoren zijn. Daarvoor wil ik u hoeden. Ik
betreur dat er meer versoepeling is geweest onder paars II.
Uw
opmerking dat die twee vernietigingen niet gebeurd zijn onder uw bevoegdheid,
aanvaard ik, want die is correct.
06.06
Minister Karel De Gucht: Ik zou zoiets ook niet laten passeren. Het
is evident dat dit niet kan. Men moet natuurlijk tweetalige jury's hebben. Maar
goed, c'est le passé.
Het incident
is gesloten.
L'incident
est clos.
Le président: Après concertation avec le
président de la Chambre, je dois vous parler du point suivant. Mme Déom
était rapporteur en séance plénière. Une question jointe sur le Bénin devait
être posée par Mmes Lejeune et Déom. Voici ce que nous vous proposons, monsieur
le ministre: Mme Déom pose sa question, et le ministre renvoie à la
réponse précédente. (Assentiment)
07 Question de Mme Valérie Déom au ministre des Affaires étrangères sur
"la détention d'un citoyen belge au Bénin" (n° 14115)
07 Vraag van mevrouw Valérie Déom aan de minister van Buitenlandse Zaken
over "de opsluiting van een Belgisch burger in Benin"
(nr. 14115)
07.01 Valérie Déom (PS): Monsieur le président,
monsieur le ministre, le quotidien "La Dernière Heure" nous
apprenait, le 21 janvier dernier, l'incarcération d'un Belge de 35 ans au
Bénin. Selon ce quotidien, notre compatriote serait détenu depuis le
28 novembre 2006 dans des conditions de détention épouvantables.
Outre ces conditions de détention, les raisons de cette détention apparaissent
troubles à tout le moins.
Selon le
journaliste, notre compatriote, dont le casier judiciaire semble vierge, serait
détenu sans aucun motif et n'a toujours pas comparu devant un magistrat. Bref,
cette personne est détenue sans motif et sans perspective de procès.
Toujours
selon "La Dernière Heure", le consul de Belgique et le
consul honoraire ont été autorisés à lui rendre visite au début de son
incarcération, contrairement à sa famille. Le quotidien francophone soulignait
également que son passeport lui avait été retiré.
Monsieur le
ministre, qu'en est-il de cette situation? Des contacts ont-ils été pris avec
les autorités du Bénin? Sait-on ce que les autorités béninoises reprochent à
notre compatriote? Le gouvernement s'engage-t-il à intervenir pour éclaircir la
situation et rendre à cet homme la liberté ou, tout du moins, à lui garantir un
procès équitable dans notre pays?
Monsieur le
ministre, j'imagine que vos réponses seront l'écho de la réponse que vous avez
donnée à Mme Lejeune.
07.02 Karel De Gucht, ministre: Précisément, je renvoie à la
réponse que j'ai donnée à Mme Lejeune. Il y a eu une audience hier et nous
attendons les informations à ce sujet. Je peux vous assurer que nous suivons
cette affaire de très près et que nous allons continuer à le faire.
L'incident
est clos.
08 Vraag van mevrouw Hilde Vautmans aan de minister van Buitenlandse
Zaken over "Vrouwenkracht is Vredesmacht" (nr. 13880)
08 Question de Mme Hilde Vautmans au ministre des Affaires étrangères
sur "la charte 'Vrouwenkracht is Vredesmacht'" (n° 13880)
08.01 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de voorzitter, in
de plenaire vergadering behandelen we thans een van mijn wetsvoorstellen maar
ik wens ook graag mijn vraag te stellen. Mijnheer de minister, ik heb twee
vragen ingediend.
Ik begin
met de eerste vraag. "Vrouwenkracht is vredesmacht" Vrouwen en vrede,
er bestaat een logische band tussen. We hebben dit weekend een congres gehad
waar we onze slag hebben thuisgehaald. Vrouwen spelen maar een kleine rol in
tijden van oorlog. In tijden van oorlog bekijkt men vrouwen vaak als
slachtoffers terwijl uit de studie van Clingendael blijkt ze ook heel wat
andere rollen op zich nemen zoals vredesactivisten of bemiddelaars. Ze moeten
vaak voor inkomen zorgen terwijl de mannen aan het strijden zijn. Ik denk dat
vrouwen in tijden van conflict heel wat rollen op zich kunnen nemen. Alleen
zien we dat vrouwen bij de heropbouw na een conflict erg weinig worden
betrokken. Voor ons is het duidelijk dat vrouwen en mannen een andere kijk
hebben op de heropbouw van hun land.
De
Veiligheidsraad heeft in het jaar 2000 resolutie 1325 goedgekeurd. Die
resolutie vraagt dat vrouwen een specifieke, grote rol zouden toebedeeld
krijgen in een vredesproces. De resolutie leeft wel maar ze krijgt te weinig
zuurstof. Aangezien ons land zetelt in de VN Veiligheidsraad zou ik willen
vragen dat wij het thema ‘Vrouwen en Vrede’ naar voren schuiven.
Zeven
jaar na de aanvaarding van de resolutie wordt de vredeskracht van vrouwen nog
altijd niet voldoende aangewend. Moeders voor Vrede en de Nederlandstalige
Vrouwenraad hebben een actie op touw gezet. Ze hebben al meer dan 2000
handtekeningen verzameld voor de petitie die vraagt dat België de aandacht voor
vrouwen in het vredesproces bovenaan op de politieke agenda zou zetten.
Er zijn
al een aantal landen die een actieprogramma ter concretisering van die
VN-resolutie hebben opgesteld, namelijk Zweden, Noorwegen, Denemarken, het
Verenigd Koninkrijk en Nederland. In ons land is in de Senaat een resolutie
goedgekeurd die vraagt om voor België een actieplan op te stellen.
Ik kom
tot mijn twee vragen.
Op welke
manier zult u ingaan op de vraag van de ngo's? Zal u het thema ’Vrouwen en
Vrede’ naar voren schuiven in de Veiligheidsraad? Op welke manier past u
resolutie 1325 toe?
08.02 Minister Karel De Gucht: Mijnheer de voorzitter, collega, de rol en
de problematiek van vrouwen in gewapende conflicten is inderdaad zeer divers.
Er zijn al oorlogen uitgevochten om vrouwen, maar daarover gaat uw vraag
natuurlijk niet.
Mijn
departement besteedt vanzelfsprekend de nodige aandacht aan de problematiek van
vrouwen in gewapende conflicten. Geweld tegen vrouwen, vrouwen in gewapende
conflicten en vrouwen en vredesopbouw komen, indien relevant, systematisch aan
bod in thematische resoluties en landenresoluties van de VN en in de debatten
en toespraken. Zo werd in de derde commissie van de Algemene Vergadering van de
VN een resolutie aangenomen over de eliminatie van alle vormen van geweld tegen
vrouwen, die door België werd gecosponsord. In die resolutie wordt verwezen
naar resolutie 1325 van de VN-Veiligheidsraad.
Naar
aanleiding van de zesde verjaardag van de resolutie 1325 van de
VN-Veiligheidsraad vond een open debat plaats over de rol van vrouwen in
postconflictsituaties en vredesopbouw. Het debat heeft een stevige en vaste
plaats op de agenda van de Veiligheidsraad.
Een van
de concrete voorstellen voor verdere implementatie van resolutie 1325 is een
verwijzing naar de resolutie in elke andere resolutie die in een oprichting of
een verlenging van het mandaat voorziet. Het EU-voorzitterschap vestigde onder
meer de aandacht op de rol die vrouwen moeten spelen in alle programma’s in
verband met ontwapening, demobilisatie en re-integratie na een
conflictsituatie.
Ook in
het nieuwe orgaan voor vredesopbouw, de Peace Building Commission, wordt de rol
benadrukt die vrouwen spelen bij voorkoming en oplossing van conflictsituaties
en bij vredesconsolidatie. Bij de oprichting van dat programma heb ik erop
aangedrongen om de genderdimensie te integreren. Trouwens, de vrouw die de
diensten leidt, is mevrouw McAskie, een Canadese of een Australische, én een
harde tante voor de goede zaak.
Op
8 januari 2007 vond in de Veiligheidsraad een open debat plaats over
de bedreigingen van de internationale vrede en veiligheid. België heeft in zijn
toespraak verwezen naar de noodzaak van bescherming van burgers in gewapende
conflicten met een specifieke aandacht voor vrouwen en kinderen.
Onlangs
werd in de Veiligheidsraad over een resolutie over Nepal gestemd, waarbij ik
instructie heb gegeven voor het behoud van de verwijzing naar de noodzaak om
speciale aandacht te besteden aan de rol van vrouwen en kinderen en
gemarginaliseerde groepen in het vredesproces.
België
zal dat beleid voortzetten en de nodige aandacht blijven besteden aan de
problematiek in de debatten binnen de Veiligheidsraad en in de vredesmissies.
Op
Europees niveau werd besloten uitvoering te geven aan resolutie 1325 in het
Europees veiligheids- en defensiebeleid. Vrouwen zullen vertegenwoordigd zijn
in vredesoperaties en op alle beleidsniveaus. Mijn collega Armand
De Decker organiseerde in juni 2006 in samenwerking met het Bevolkingsfonds
van de VN en de Europese Commissie een internationale conferentie Seksueel
Geweld tijdens Conflicten en Daarbuiten.
Na afloop
werd het Brusselse actieplan aangenomen, waarin ondermeer postconflictlanden
worden aangemoedigd om in hun beleid stappen te ondernemen die uitvoering geven
aan resolutie 1325 van de Veiligheidsraad.
08.03 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de minister, ik
ben uiteraard heel blij dat u en uw departement daarmee zijn begaan. Ik denk
inderdaad dat het een goede resolutie is en een goede zaak om daar meer
aandacht aan te besteden. Wat mij niet duidelijk is, is of we ook een nationaal
actieplan daarvoor gaan opzetten. (…)
08.04
Minister Karel De Gucht: Dat is mij evenmin duidelijk, mevrouw
Vautmans. Een nationaal actieplan ligt echter niet in het buitenland.
08.05 Hilde Vautmans (VLD): Met een nationaal
actieplan bedoel ik hetgeen betrekking heeft tot een strijdpunt dat ook in uw
beleidsnota stond: meer vrouwen in de diplomatie. Ik denk dat daar ook een taak
is weggelegd, zoals ook het strijdpunt om meer vrouwen in vredesmissies toe te
laten, maar dat is voor Landsverdediging. Ik denk dat, over de grenzen van de
departementen heen, de nodige acties kunnen worden ondernomen. Dat is zeker het
geval wat betreft de samenwerking tussen Buitenlandse Zaken, Landsverdediging
en Ontwikkelingssamenwerking, om tegemoet te komen aan die resolutie 1325.
08.06
Minister Karel De Gucht: Ik heb daarnet geantwoord op uw vraag
betreffende vrouwen in vredesmissies. Wat betreft de diplomatie was het
resultaat bij vorige selectie, dat er relatief weinig vrouwen waren
geselecteerd. Ik zit daar voor niets tussen. Integendeel, als ik er wel voor
iets zou tussenzitten, dan zouden er meer vrouwen zijn geselecteerd.
08.07 Hilde Vautmans (VLD): Dat neem ik aan.
08.08
Minister Karel De Gucht: Ik heb er wel aandacht voor gevraagd,
omdat de manier van vraagstelling in bepaalde onderdelen er blijkbaar zou toe
leiden dat mannen zijn bevoordeeld. Het gaat daarbij over bepaalde aspecten van
de multiple choice. Ik heb gevraagd dat men er, bij de nieuwe examens voor de
aanwerving van diplomaten in 2007, speciale aandacht zou voor hebben en de
examenprocedure op dat vlak zou aanpassen. We hebben er dus wel degelijk
aandacht voor.
08.09 Hilde Vautmans (VLD): Ik dank u, mijnheer de
minister.
L'incident
est clos.
09 Vraag van mevrouw Hilde Vautmans aan de minister van Buitenlandse
Zaken over "de genocide in Darfour" (nr. 13881)
09 Question de Mme Hilde Vautmans au ministre des Affaires étrangères
sur "le génocide au Darfour" (n° 13881)
09.01 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de minister, in
Darfour stierven al bijna 400.000 mensen. Elke maand vallen er 10.000 doden en
twee miljoen mensen zijn op de vlucht. Ik ben zelf met de premier in Rwanda
geweest en heb daar gezien wat een genocide kan aanrichten in een land. Nu
moeten we absoluut vermijden dat het conflict in Darfour in Soedan blijft
voortduren. Het schreeuwt eigenlijk om aandacht, maar krijgt die niet.
Op 21
januari jongstleden hebben een heleboel mensen rond het Brusselse
Berlaymontgebouw een mensenketting gevormd om aandacht te vragen voor Darfour:
ze vragen geen militaire aandacht, maar wel dringen ze erop aan om druk uit te
oefenen, opdat de VN-resolutie over Darfour wordt geïnplementeerd. Ook
EU-commissaris Michel heeft bevestigd dat de toestand dramatisch en chaotisch
is. Men hoeft geen EU-commissaris te zijn om dat te zien. Hij voegt er evenwel
aan toe dat er binnen het Europees budget geen middelen daarvoor meer zijn. De
Arabische Liga heeft honderdvijftig miljoen dollar beloofd, maar nog geen cent
betaald. Ondertussen heeft de Soedanese regering haar verzet tegen de
blauwhelmen opgegeven en de VN daar schriftelijk van op de hoogte gebracht.
Ten
eerste, zult u in de Veiligheidsraad druk uitoefenen om aandacht te vragen voor
het conflict in Soedan?
Ten
tweede, zult u daar ook de nodige aandacht aan besteden tijdens bilaterale
vergaderingen?
Ten
derde, zullen de Arabische landen onder druk worden gezet om hun belofte van
honderdvijftig miljoen dollar na te komen?
09.02
Minister Karel De Gucht: Wij zullen, des te meer als lid van de
Veiligheidsraad, zeker druk blijven uitoefenen om aandacht voor het conflict te
vragen. Ik doe dat ook tijdens mijn talrijke, bilaterale ontmoetingen.
Ik had
recent nog een lang gesprek met de heer Amr Moussa, secretaris-generaal
van de Arabische Liga, die mij bij die gelegenheid trouwens verzekerde dat de
Liga op korte termijn een bedrag van 150 miljoen dollar voor AMIS, de
vredesmacht van de Afrikaanse Unie in Darfour, zou overhandigen.
De eerste
prioriteit is inderdaad de nodige financiering voor AMIS te vinden. Als dat
niet gebeurt, kan AMIS niet blijven bestaan. Het zal in dat geval des te
moeilijker zijn om achteraf een hybride vredesmacht op de been te brengen.
Vorige
maandag kwam de Raad Algemene Zaken bijeen, waar Darfour opnieuw ter sprake
kwam. Er werd afgesproken dat Darfour op 5 maart 2007, als ik mij
niet vergis, terug op de agenda zou staan van de Raad Algemene Zaken. De
bedoeling is om bij die gelegenheid het Europese deel van de financiering van
AMIS af te ronden. Op dat moment zal de rekening worden opgemaakt van de gelden
die ter beschikking zijn. Ondertussen wordt natuurlijk verder naar financiering
gezocht.
Ik weet
dat het de opvatting van de Europese Commissie is dat binnen de Africa Peace
Facility geen geld meer voorradig is. Dat is juist. Eerlijk gezegd, ik denk dat
de Europese Commissie via andere budgetlijnen nog wel iets zou kunnen doen. Ik
kan echter wel begrijpen dat de Europese Commissie meent dat eerst de andere
lidstaten hun nek moeten uitsteken. Waaraan ik mij persoonlijk verwacht, is
dat, wanneer dat zal zijn gebeurd en de lidstaten hun nek dus zullen hebben
uitgestoken, ook de Europese Commissie nog met geld over de brug zal komen.
Dat is de
toestand tot op vandaag.
09.03 Hilde Vautmans (VLD): Zullen wij onze nek
uitsteken?
09.04
Minister Karel De Gucht: Ik heb in antwoord op een vorige vraag –
ik weet niet meer precies van wie – gezegd dat wij de zaak onderzoeken.
09.05 Hilde Vautmans (VLD): Ik kan alleen maar vragen
om grondig aandacht aan de kwestie te besteden. Ik zou niet willen dat wij over
een aantal jaren opnieuw moeten vaststellen dat wij hebben weggekeken en te
weinig aan de problematiek hebben gedaan.
09.06 Minister Karel De Gucht: Wij zullen dat onderzoeken, maar u weet
dat wij in Afrika zeer grote engagementen zijn aangegaan. Wij zijn geen
grootmacht. Het komt er ook op aan bepaalde prioriteiten te stellen betreffende
de financiële engagementen die men op zich neemt. Ik gebruik dit niet als een
louter diplomatieke term. Wij gaan na hoe wij daar nog een bijdrage kunnen
leveren.
09.07 Hilde Vautmans (VLD): Ik zou dat ten zeerste
appreciëren.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
Le président: Chers collègues, le temps
presse. Monsieur Monfils, votre question avait été reportée. Aussi avons-nous
fait spécialement revenir de la séance plénière
MM. Van den Eynde, Boukourna et de Donnea. Je demanderai
qu'on leur réserve une priorité. Les orateurs passeront dans l'ordre suivant:
M. de Donnea précédera M. Van den Eynde,
M. Boukourna et ensuite, M. Monfils. À moins que nous ne cessions les
travaux à 16.00 heures pile? Monsieur de Donnea, je vous demanderai
d'être très bref.
09.08 François-Xavier de Donnea (MR): Monsieur le président, je
serai très bref!
10 Question de M. François-Xavier de Donnea au ministre des Affaires
étrangères sur "la possible héroïsation de SS en Estonie"
(n° 14018)
10 Vraag van de heer François-Xavier de Donnea aan de minister van
Buitenlandse Zaken over "het mogelijk heroïseren van SS'ers in
Estland" (nr. 14018)
10.01 François-Xavier de Donnea (MR): Monsieur le président,
monsieur le ministre, mon attention a été attirée sur le comportement des
autorités politiques estoniennes à l'égard des monuments et cimetières
soviétiques symbolisant la libéralisation de l'Estonie du joug nazi.
Il appert
que le Parlement d'Estonie aurait voté une loi permettant la destruction
desdits monuments, ainsi que l'enlèvement des corps soviétiques des cimetières
des combattants morts au front.
Il
semblerait également que dans la ville de Sinimae, des vétérans de la 20ème division SS
furent autorisés à ériger des monuments dédiés aux anciens SS belges et
hollandais.
Monsieur le
ministre, disposez-vous de renseignements confirmant ou infirmant ces graves
accusations?
Si tel est
bien le cas, quelles démarches la Belgique a-t-elle entreprises ou
entreprendra-t-elle à l'égard de l'Estonie pour protester contre de tels actes?
10.02 Karel De Gucht, ministre: Monsieur de Donnea, la loi
sur la protection des tombes de guerre, adoptée le 10 janvier 2007
par le Parlement estonien et promulguée par le président Ilves, régit la
protection et l'entretien des tombes et monuments de guerre. Elle impose des
dispositions concernant le déplacement de dépouilles. Celles-ci peuvent être
déplacées si la tombe se situe à un endroit jugé inapproprié par une commission
sur les tombes de guerre que la loi a instituée. Les dépouilles doivent être
recueillies dans un endroit digne, clairement identifié et accessible au
public.
Parallèlement,
on assiste en Estonie à un débat au sujet de la possible destruction ou du
déplacement du monument "Le Soldat de Bronze", érigé après la
Deuxième Guerre mondiale par les autorités soviétiques en l'honneur des soldats
de l'Armée Rouge. Répondant aux critiques de l'importante minorité
russophone et de la Russie, le premier ministre Ansip m'a assuré qu'il s'agit
de protéger le monument contre les manifestations hostiles, ajoutant que
l'endroit actuel convient mal à un monument du souvenir, étant situé à un arrêt
de trolleybus où se rassemblent occasionnellement des fêtards.
Je me
propose de suivre la mise en œuvre de cette loi. Il me semble primordial que
les susceptibilités de toutes les composantes de la société estonienne soient
respectées. C'est d'ailleurs un dossier que j'ai suivi d'assez près dans le
cadre de ma fonction de président en exercice de l'OSCE.
En outre, le
29 juillet 2006, deux monuments ont été érigés à Sinimae, dédiés aux
soldats de la 20ème division de la Waffen SS, la Légion estonienne.
Ceux-ci s'ajoutaient à d'autres monuments à Sinimae en l'honneur des quelque
200.000 soldats allemands et russes qui ont trouvé la mort en 1944 dans cette
partie de l'Estonie. La cérémonie du 29 juillet a été organisée par
l'association des anciens combattants et des religieux y ont pris part. Je
déplore évidemment la tenue d'une manifestation en l'honneur d'individus ayant
soutenu des opérations des SS en Estonie.
Néanmoins,
la discussion au sujet de ces monuments stalinistes et nazis susmentionnés pose
une fois de plus la question du passé spécifique de l'Estonie, qui a été
confrontée à des "libérations" douloureuses par l'Allemagne et par
l'Union soviétique. En outre, quelque 150.000 Estoniens s'étaient affiliés à la
Waffen SS. Dès lors, il revient aux autorités estoniennes de faire en
sorte que tous les Estoniens, indépendamment de leur ethnie ou de leurs
convictions politiques, tirent les leçons du passé. À cet égard, j'attire votre
attention sur le projet de loi du gouvernement estonien présenté au Parlement
visant à interdire tous les symboles nazis et soviétiques. Ce pourrait être un
premier pas dans la bonne direction bien que la réconciliation ne se fasse pas
seulement par le biais de décrets et de lois.
10.03 François-Xavier de Donnea (MR): Monsieur le président, je
remercie le ministre pour sa réponse. Il est extrêmement important que nous
soyons très attentifs à ce qu'aucun pays de l'Union européenne ne porte de quelque
façon que ce soit atteinte à la mémoire de ceux qui ont combattu le nazisme.
L'incident
est clos.
Le président: Monsieur le ministre, on
s'était engagés à lever la séance à 16.00 heures. Il reste
M. Van den Eynde, qui est prioritaire dans l'ordre de passage,
et M. Boukourna. Il y aurait peut-être aussi M. Monfils et on en
resterait là. Cela vous convient-il?
10.04 Karel De Gucht, ministre: La réponse à M. Van
den Eynde est très courte.
10.05 Francis Van den
Eynde (Vlaams
Belang): Mijnheer de voorzitter, ik zal mijn vraag in drie woorden stellen. Ik
weet dat de minister in drie woorden zal antwoorden. Ik zal gewoon nota nemen
van het antwoord. Daardoor zal ik heel kort zijn. Ik kan natuurlijk moeilijk
het antwoord van de minister beluisteren als ik de vraag niet heb gesteld. Mag
ik ze stellen?
De voorzitter: Doet u maar.
11 Vraag van de
heer Francis Van den Eynde aan de minister van Buitenlandse Zaken over
"Franse diplomatieke nummerplaten van prins Laurent" (nr. 14063)
11 Question de M. Francis Van den Eynde au ministre des
Affaires étrangères sur "les plaques d'immatriculation diplomatiques
françaises utilisées par le prince Laurent" (n° 14063)
11.01 Francis Van den
Eynde (Vlaams
Belang): Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, prins Laurent rijdt
regelmatig, niet alleen met verschillende Ferrari's uit zijn stal, maar ook met
een voertuig met een Franse diplomatieke nummerplaat. Ik refereer naar het
VRT-programma Terzake van 13 december.
Ik vraag
mij af hoe het kan dat de 11de in de rij van opvolgers van de
Belgische monarchie, met een Franse diplomatieke nummerplaat rijdt.
De
minister van Mobiliteit heeft mij naar u verwezen met die vraag.
11.02
Minister Karel De Gucht: Mijnheer de voorzitter, mijnheer Van den Eynde,
het antwoord is zeer eenvoudig. Het is geen antwoord om uw vraag te ontwijken.
De beelden die u heeft gezien, dateren van vele jaren terug. Het is inderdaad
zo dat de prins toen gebruikmaakte van een dergelijke nummerplaat. Sinds 2000
is dit niet meer het geval. De prins maakt geen gebruik van diplomatieke
nummerplaten, van Franse, noch van andere.
11.03 Francis Van den Eynde (Vlaams Belang): Ik dank u,
mijnheer de minister.
Het incident
is gesloten.
12 Question de M. Mohammed Boukourna au ministre des Affaires étrangères
sur "l'aide de l'Union européenne destinée aux Palestiniens et transitant
par la banque HSBC" (n° 14136)
12 Vraag van de heer Mohammed Boukourna aan de minister van Buitenlandse
Zaken over "het overmaken van de hulp van de Europese Unie aan de
Palestijnen via de HSBC-bank" (nr. 14136)
12.01 Mohammed Boukourna (PS): Monsieur le ministre, les
accusations exprimées par Oxfam contre la banque HSBC dans
"Le Soir" du jeudi 8 février nous ont interpellés. Dans le
cadre de son aide destinée aux Palestiniens, qui concerne plus de 140.000
personnes, l'Union européenne a décidé, en collaboration avec le Quartet, de
travailler par l'intermédiaire de la banque HSBC.
Les raisons
de ce nouveau mécanisme de versement de l'aide sont évidemment liées à la
présence du Hamas – celui-ci étant considéré comme terroriste par l'Union
européenne – dans le gouvernement palestinien. Cependant, il semble que
l'intermédiaire financier s'enrichisse à chaque opération exécutée. En effet,
Oxfam dénonce la perception par la banque de huit euros pour chaque transfert
de fonds. Cela constitue une somme non négligeable de
1 million d'euros par mois.
Cette
pratique me choque profondément. Il s'agit en effet d'un enrichissement
scandaleux à partir de fonds destinés à des fins humanitaires. La banque HSBC
est aujourd'hui la troisième banque mondiale, ce qui laisse entendre qu'elle se
porte très bien et qu'elle pourrait donc s'abstenir de telles pratiques,
notamment quand il est question d'aide humanitaire.
Personnellement,
je trouve honteux de faire du profit sur le dos des milliers de Palestiniens
qui sont déjà victimes de la sanction diplomatique infligée à leur gouvernement
et à leur peuple, étant donné que tous les services publics sont maintenant
asphyxiés, que certains fonctionnaires ne perçoivent plus leur salaire et que
les organisations de terrain peinent à améliorer la situation.
Monsieur le
ministre, mes questions sont les suivantes.
- Pouvez-vous
nous donner des précisions quant à cette pratique effective de la banque
susnommée et au sujet de l'aide octroyée aux Palestiniens?
- Des
mesures vont-elles être prises pour éviter ce gaspillage humanitaire?
- Enfin,
la sanction diplomatique contre l'Autorité palestinienne va-t-elle encore
perdurer? Je rappelle que les accords du week-end dernier conclus entre les
différentes factions palestiniennes semblent augurer une évolution positive de
la situation.
Je vous
remercie, monsieur le ministre.
12.02 Karel De Gucht, ministre: J'ai suivi avec sympathie, mais
aussi avec étonnement, l'émotion créée par l'affaire HSBC. Je comprends que
l'on puisse regretter qu'à peu près un million d'euros sur deux cent millions
soient nécessaires pour transférer de l'argent d'Europe au Proche-Orient. Mais
je vois difficilement comment il pourrait en être autrement. La Commission
européenne et la banque HSBC ont convenu de tarifs compétitifs pour les
transferts internationaux. La banque HSBC effectue une réelle prestation de
service qui doit être rémunérée justement au prix du marché.
Si
l'administration publique devait se substituer aux banques privées pour
effectuer des virements bancaires internationaux sur le compte de chaque
fonctionnaire palestinien, je crains que les coûts administratifs ne soient bien
supérieurs au tarif convenu avec HSBC. En ce sens, le mécanisme temporaire
international est un mécanisme efficace qui présente peu de lourdeur
administrative et qui bénéficie directement à la population palestinienne. Je
le répète, heureusement que ce mécanisme existe: c'est par son biais que
l'Europe a tenu la population palestinienne à bout de bras tout au long de 2006
et aujourd'hui encore.
Sur le
terrain, il y a cependant des développements encourageants. Je me félicite de
l'initiative de l'Arabie saoudite et de l'accord entre le Hamas et le Fatah,
qui, je l'espère, mettra fin durablement aux violences inter-palestiniennes et
israélo-palestiniennes. Cet accord va indéniablement dans le bon sens. Avec mes
collègues européens, j'ai déclaré hier que nous sommes prêts à collaborer avec
tout gouvernement légitime palestinien qui reflète les principes du Quartet.
Dans les
jours qui viennent, il conviendra de voir avec les Palestiniens et nos
partenaires internationaux si les plates-formes du gouvernement d'unité
nationale reflètent suffisamment ces critères. Il s'agit de s'assurer que le
nouveau gouvernement a bien l'intention de faire cesser la violence, de
reconnaître les accords passés par l'OLP ainsi que de reconnaître l'État
d'Israël. Je ne suis pas disposé à financer un gouvernement qui ne reconnaisse
pas ces principes internationaux.
12.03 Mohammed Boukourna (PS): Monsieur le ministre, je vous
remercie pour vos réponses.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
12.04 Karel De Gucht, ministre: Maintenant, monsieur le
président, je dois m'excuser sinon j'aurai des problèmes.
Le président: La réponse sera transmise à
M. Monfils.
12.05 Karel De Gucht, ministre: Oui, aujourd'hui même.
12.06 Philippe Monfils (MR): Nous considérons que la
question a été posée et la réponse donnée. Cela figurera ainsi au Bulletin des
questions et réponses.
La réunion publique de commission est levée à 16.06 heures.
De openbare
commissievergadering wordt gesloten om 16.06 uur.