Commission des Relations extérieures |
Commissie voor de Buitenlandse Betrekkingen |
du mercredi 8 novembre 2006 Matin ______ |
van woensdag 8 november 2006 Voormiddag ______ |
De
vergadering wordt geopend om 10.23 uur en voorgezeten door mevrouw Nathalie Muylle.
La séance
est ouverte à 10.23 heures et présidée par Mme Nathalie Muylle.
De voorzitter: Vraag nr. 12643 van de
heer de Donnea wordt uitgesteld. Punt 2 van de agenda, vraag nr. 12667 van
mevrouw Vautmans, zal straks worden behandeld want mevrouw Vautmans heeft
vragen in een andere commissie.
01 Question de M. Mohammed Boukourna au ministre de la Coopération au
Développement sur "les migrations internationales et le
développement" (n° 12751)
01 Vraag van de heer Mohammed Boukourna aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "internationale migratie en
ontwikkeling" (nr. 12751)
01.01 Mohammed Boukourna (PS): Madame la présidente, monsieur
le ministre, chers collègues, les 14 et 15 septembre derniers, les pays membres
de l'Organisation des Nations unies se sont réunis dans le cadre d'un dialogue
de haut niveau sur les migrations internationales et le développement. Les 25
États membres de l'Union européenne, dont la Belgique, se sont exprimés à
travers une déclaration commune présentée par la présidence finlandaise.
Monsieur le
ministre, mes questions sont les suivantes.
Premièrement,
qui représentait la Belgique lors de ce dialogue de haut niveau? Quelle
position la Belgique a-t-elle défendue lors du Conseil des Affaires générales
et Relations extérieures du 18 juillet dernier au cours duquel la déclaration
commune a été préparée?
Par
ailleurs, monsieur le ministre, vous avez évoqué dans votre discours très
attendu, prononcé lors des Journées diplomatiques le 5 septembre dernier, votre
intention d'organiser un forum sur le thème des migrations internationales et
du développement, afin de poursuivre le processus lancé à l'ONU. Pouvez-vous
nous en dire un peu plus sur cette intention?
01.02 Armand De Decker, ministre: Madame la présidente, monsieur
Boukourna, je vous remercie pour votre question relative au dialogue de haut
niveau sur les migrations et le développement et la réunion du "high level
group" qui s'est tenue aux Nations unies à New York en septembre dernier.
Le ministre
Dewael et moi-même n'avons malheureusement pas pu nous y rendre en personne; ce
fut donc l'ambassadeur Verbeke, notre représentant permanent à l'ONU qui y a
représenté la Belgique, accompagné d'une délégation venant de Bruxelles, dont
faisaient partie, entre autres, notre ambassadeur pour l'immigration, Mme
Régine de Clercq, ainsi que le chef de la cellule stratégique du ministre de
l'Intérieur et mon propre chef de la cellule stratégique.
Le message
de la Belgique dans la préparation du dialogue de haut niveau était le suivant:
le dialogue de haut niveau et les suites qui y seront données doivent, d'une
part, servir à remédier plus efficacement aux causes profondes des migrations
qui se font non pas par choix mais par nécessité, et d'autre part, nous permettre
d'examiner comment la migration peut devenir un outil visant à combattre la
pauvreté dans les pays d'origine.
Nous pensons
plus spécifiquement au rôle de plus en plus souligné des diasporas à cet égard.
Nous avons
également insisté sur le fait que la migration ne saurait constituer un
substitut au développement. Cette phrase a été reprise, tant dans
l'intervention de l'UE que dans les conclusions de la présidence du dialogue à
haut niveau.
Par
ailleurs, je voudrais vous rappeler que le Conseil des ministres belge du 8
septembre a décidé de soutenir la proposition du secrétaire général des Nations
unies, Kofi Annan, visant à instaurer, dans la droite ligne du dialogue à haut
niveau, un processus permettant la poursuite de ce dialogue sous la forme d'un
forum mondial en matière de migration et de développement.
Ce même
Conseil des ministres a également approuvé le fait que la Belgique se propose
d'organiser la première édition du forum, à Bruxelles, l'été prochain. L'offre
belge, durant le "high level dialogue" de New York, a été accueillie
avec enthousiasme et gratitude, tant par le secrétaire général des Nations
unies que par une grande majorité des États, puisque plus de 80 États ont
soutenu notre proposition.
L'organisation
de ce nouveau et innovant processus est un défi pour la Belgique, ainsi
confirmée dans son rôle de pionnière dans la mise en œuvre d'une plus grande
cohérence entre migration et développement et dans son rôle traditionnel de
défenseur de l'approche multilatérale des phénomènes à dimension mondiale.
Quelles
seront les caractéristiques de ce premier forum?
Notre
intention est de faire aboutir ce dialogue par l'adoption d'actions concrètes
sur le terrain, d'assurer la pérennité du processus par une plus grande
sensibilisation sur les liens qui existent entre la migration et le
développement et sur la contribution que l'un peut apporter à l'autre. Pour
cela, le forum devra avant tout être opérationnel et multisectoriel. Il devra
mettre en place des structures pérennes au niveau des États, à commencer par la
mise en place de points focaux pour cette problématique. Il devra créer la
demande pour plus de cohérence et répondre aux priorités des États des Nations
unies. Il devra donc être ouvert à l'ensemble des États membres de ces dernières
et aux autres acteurs comme les organisations internationales intéressées, le
secteur privé, les diasporas, la société civile et être préparé au travers d'un
processus consultatif transparent.
L'intention
est également de veiller à la continuité de l'exercice. Nous travaillons donc
avec certains États tels que le Mexique, les Philippines, l'Espagne et d'autres
qui se sont déjà prononcés pour l'organisation des futurs forums.
La
coordination et l'organisation du futur forum sont confiées aux Affaires étrangères,
notamment à l'ambassadeur pour l'immigration et la politique d'asile qui
assurera également, ce en toute transparence, la consultation des différents
départements et ministres concernés par la problématique "migration et
développement".
L'intention
est donc d'organiser le forum l'été prochain, au mois de juillet, après les
élections et ce, compte tenu des délais nécessaires pour l'organisation, de
l'agenda électoral belge et du calendrier des Nations unies. Pour toutes ces
raisons, le forum se tiendra probablement dans la première moitié du mois de
juillet.
Je tiens à
faire remarquer que, dans ce domaine, la Belgique a joué un rôle tout à fait
pionnier. En organisant un grand colloque sur le sujet au mois de mars, nous
avons été les premiers à souligner combien les domaines de la migration et du
développement sont des domaines profondément liés par essence mais surtout que
ce sont des domaines à travers lesquels, en se renforçant l'un l'autre, on peut
considérablement améliorer la situation.
Une des
grandes preuves de ce lien évident est l'intérêt des diasporas en général pour
le développement de leur pays d'origine. Je prends comme exemples le Rwanda et
le Burundi mais c'est également vrai au Congo, au Maroc et dans de nombreux
autres pays qui sont fortement représentés chez nous et dont les grandes
communautés sont venues par la voie de la migration par une, deux ou trois
générations successives; dans ces pays, il y a une grande préoccupation de voir
les membres de leur diaspora qui vivent en Europe, aux États-Unis ou ailleurs
jouer un rôle majeur dans le développement de leur pays d'origine.
Quand on
sait qu'à peu près tous les pays d'Afrique centrale ou de l'Ouest ont plus de
médecins originaires de leur pays en dehors de leur pays que dans leur pays, on
mesure l'immensité de la tâche, bien sûr basée fondamentalement sur le
volontariat, sur la volonté de coopérer.
Je viens de
mener un dialogue au travers d'une conférence vidéo via le réseau de la Banque
mondiale entre Bruxelles et le ministre de la Santé congolais sur ces
questions. Dans le studio de la Banque mondiale étaient présents quatre chefs
de service d'hôpitaux belges mais d'origine congolaise et une représentante du
monde des infirmiers et infirmières. On mesure immédiatement combien cette
volonté d'apporter cette contribution au développement et à l'amélioration de
la situation dans le pays d'origine est forte.
Et tout est
lié! Ainsi, je poursuis la politique de réseau de santé de base dans ces
différents pays, mais je travaille aussi maintenant à la réhabilitation, et au
rééquipement surtout, des grands hôpitaux de référence des pays d'Afrique
centrale où nous sommes présents. En effet, les membres des diasporas du monde
médical qui travaillent ici n'accepteront de travailler trois semaines, un ou
deux mois par an dans leur pays d'origine que s'ils rencontrent des conditions
de travail semblables aux normes qu'ils connaissent dans les hôpitaux
occidentaux. Je le répète, tout est lié. Selon moi, c'est essentiel pour la
réussite des politiques de développement.
On peut se
poser beaucoup de questions sur l'efficacité des politiques de développement.
De nombreux chefs d'États africains se posent même la question de savoir
comment, après autant d'années d'efforts et de moyens budgétaires consacrés,
les résultats soient si maigres.
L'une des
grandes clefs pour obtenir une réponse tangible à cette question est le rôle
spécifique et important que les diasporas du monde médical peuvent jouer dans
le développement de leur pays d'origine, sur une base volontaire évidemment en
vue de faire quelque chose d'utile. Souvent, des membres de leur famille sont
sur place, surtout en Afrique centrale, des familles entières qu'ils financent
en travaillant ici. Mais de toute évidence, si au passage, ils parviennent à
contribuer à améliorer la qualité de la politique de santé dans leur pays
d'origine, l'effet est multiplicateur et beaucoup plus rapide que les
politiques traditionnelles que nous menons.
01.03 Mohammed Boukourna (PS): Monsieur le ministre, je me
réjouis de l'enthousiasme qui a été exprimé par la Belgique et par vous-même
pour ce forum et surtout de la place que notre pays prendra dans
l'organisation, en juillet, du forum qui sera le premier du genre.
Vous avez,
une fois de plus, très bien démontré le lien entre la migration et le
développement et vous avez essentiellement évoqué la question de la diaspora,
notamment sous l'aspect de la fuite des cerveaux.
Je voudrais
évoquer un autre aspect du rôle que pourrait jouer la diaspora: celui des fonds
rapatriés par les travailleurs. Vous n'êtes pas sans connaître les avancées
possibles en la matière, car il s'agit de montants qui dépassent parfois l'aide
octroyée à ces pays.
La piste que
je voudrais vous soumettre et que nous pourrons éventuellement explorer
ensemble nécessite la réforme des organismes financiers internationaux par
lesquels transitent ces sommes. Nous avons eu l'occasion d'en parler l'année
dernière.
Il convient
également de se pencher sur les bénéfices faramineux que prélèvent ces structures
financières. Les pays destinataires ne bénéficient que d'une partie de ces
sommes importantes via le soutien apporté que je pourrais qualifier de direct
et d'intrafamilial. Mais en ce qui concerne la décision collective de la
destination de ces fonds, je crois qu'il y a encore des choses à explorer en
collaboration évidemment avec les pays destinataires.
Comme vous
l'avez souligné, la diaspora joue un rôle important. Nous avons également
évoqué la fuite des cerveaux mais, si vous me le permettez, monsieur le
ministre, je voudrais parler des mouvements entre les pays du sud. Nous savons
qu'un très grand pourcentage des réfugiés dans le monde se situe dans
l'hémisphère sud et que ce sont les pays pauvres qui supportent, entre eux, les
conséquences des catastrophes naturelles ou des conflits militaires – et il y
en a malheureusement beaucoup. Vous avez déjà exprimé un grand nombre de
préoccupations mais ce point mérite, selon moi, d'être pris en compte: venir en
aide à ceux qui supportent le poids du problème de l'immigration dans
l'hémisphère sud – ce qui ne manque d'ailleurs pas de limiter, si on peut le
résumer ainsi, le poids devant être supporté par les pays européens qui sont
également des destinations d'émigrants.
Monsieur le
ministre, telles étaient mes appréciations. Je vous sens extrêmement
enthousiaste pour cette nouvelle dimension qui sera traitée par la Belgique à
la suite notamment de la proposition faite par le secrétaire général.
01.04 Armand De Decker, ministre: Monsieur Boukourna, je vous
remercie pour vos questions.
Il est vrai
qu'il existe d'autres aspects très importants; ils ont été traités au cours du
colloque que nous avons organisé sur ce sujet, colloque qui a mené d'ailleurs à
une seconde conférence à Rabat, à l'initiative essentiellement du Maroc, de
l'Espagne et de la France.
Dans le
domaine de la migration et du développement, il y a la grande question de ce
qu'on appelle les "rémittences", les transferts financiers. Ils
portent sur environ 140 milliards de dollars par an, alors que l'aide
totale au développement des pays du nord vers les pays du sud tourne autour de
70 milliards de dollars par an.
Ces
transferts financiers ne participent au développement que d'une manière
microscopique car l'essentiel de ces montants transférés sert à la vie
quotidienne des familles qui reçoivent cet argent venant du nord. Alors
s'opposent, comme vous le dites, d'une part, le monopole de Western Union qui
pratique dès lors des tarifs importants – la concurrence doit pouvoir
s'installer pour faire tomber les prix – et, d'autre part, un accord potentiel
avec les donateurs qui envoient des fonds vers le sud pour trouver une manière
de veiller à utiliser une partie de ces transferts à des projets de
développement durable.
En fait,
j'ai proposé qu'on crée un fonds à cet égard, sur une base volontaire, dans
lequel 5 ou 10% par exemple des transferts seraient perçus et affectés au
développement durable dans les pays en question, voire même dans les provinces
d'origine des personnes qui vivent ici et envoient des fonds aux membres de
leur famille.
Vous avez
très bien fait de souligner que le problème le plus important du développement
trouve son origine dans les migrations sud-sud, notamment celles dues aux
conflits.
Des
centaines de milliers de réfugiés de pays africains se trouvent dans d'autres
pays africains. Des drames absolument invraisemblables s'y produisent. Prenons
par exemple les conflits de la région des Grands Lacs que nous connaissons et
qui ont entraîné la fuite de milliers de réfugiés rwandais, burundais,
congolais en Tanzanie.
Pour le
moment, le Burundi est confronté au retour d'un grand nombre de réfugiés
revenant de Tanzanie car ils sont encouragés par les Tanzaniens à rentrer chez
eux. C'est logique puisque le conflit est terminé, que les élections ont eu
lieu au Burundi et que le pays se stabilise progressivement. Mais ils chassent
aussi des Rwandais qui sont parfois en Tanzanie depuis cinq générations. C'est
tout à fait autre chose.
Il y a donc
énormément d'aspects dans ces questions qui méritent une attention
particulière, d'où l'importance de ce "High level group", d'où
l'importance du forum, de suivre ce sujet d'une manière très précise, ce qui
n'a jamais été le cas jusqu'il y a peu de temps.
L'incident
est clos.
Président: Mohammed Boukourna.
Voorzitter: Mohammed Boukourna.
- mevrouw Nathalie Muylle aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de vrijwillige dienst bij
Ontwikkelingssamenwerking" (nr. 12791)
- mevrouw Brigitte Wiaux aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de nieuwe vrijwillige dienst bij
Ontwikkelingssamenwerking" (nr. 12902)
- mevrouw Hilde Vautmans aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de vrijwillige dienst bij de Ontwikkelingssamenwerking
(VDOS)" (nr. 12905)
- Mme Nathalie Muylle au ministre de la Coopération au
Développement sur "le service volontaire à la Coopération au
Développement" (n° 12791)
- Mme Brigitte Wiaux au ministre de la Coopération au Développement
sur "le nouveau service volontaire à la Coopération au Développement"
(n° 12902)
- Mme Hilde Vautmans au ministre de la Coopération au Développement
sur "le service volontaire à la Coopération au Développement (SVCD)"
(n° 12905)
02.01 Nathalie Muylle (CD&V): Mijnheer de
voorzitter, mijnheer de minister, graag stel ik een opvolgingsvraag over de
vrijwillige dienst bij Ontwikkelingssamenwerking. Op 19 oktober hebt u
hierover een persbericht laten verschijnen. Hierin wordt aangekondigd dat 29
kandidaten uit de geselecteerde groep van 55 vrijwilligers zouden vertrekken.
Na een opleiding van twee weken zouden ze vertrekken naar 11 van onze
partnerlanden in het raam van de bilaterale samenwerking.
De
bedoeling was 50 vrijwilligers nog dit jaar te laten vertrekken en 50 in het
voorjaar van 2007. Als parlementslid worden wij aangesproken door mensen die
interesse hebben in vrijwilligerwerk. Ik wens u hierover dan ook een aantal
bijkomende vragen te stellen.
U zegt
dat 29 kandidaten onmiddellijk kunnen vertrekken. Wanneer zullen de
overgebleven 26 andere kandidaten vertrekken? Is het mogelijk dat zij – hoewel
anders vooropgesteld – slechts in 2007 zullen vertrekken?
Volgens
de pers is de verhouding man-vrouw vrij evenwichtig maar zijn het vooral
Franstalige kandidaten. In het perscommuniqué laat u weten dat de verhouding
voor de 29 kandidaten gerespecteerd is. Graag kende ik voor de totale groep het
aantal Nederlandstaligen en Franstaligen.
Op de
website van BTC kondigt men aan dat er dit jaar nog een nieuwe selectie zou
plaatshebben. Is dit werkelijk het geval? Voor wanneer is ze gepland?
Mijnheer
de minister, ik heb ook nog twee inhoudelijke vragen.
Ten
eerste, onder de omschrijving van de opdracht van een vrijwilliger staat op de
website van BTC te lezen dat na de vrijwillige dienst van hem/haar verwacht
wordt dat ze een instrument worden van sensibilisatie rond de thema's van
ontwikkelingssamenwerking, hetzij via een bijdrage aan bestaande
sensibilisatieactiviteiten, hetzij via een eigen sensibilisatie-initiatief.
Hierover rijzen een aantal concrete vragen. Hoe lang duurt die periode als
"instrument van sensibilisatie"? Valt dit engagement nog binnen het
arbeidscontract?
Ten
tweede, er is steeds gesteld dat het in de beginperiode vooral een vrijwillige
dienst in het raam van de bilaterale samenwerking zou zijn. Bij de
doelstellingen lees ik evenwel dat er een mogelijkheid bestaat de vrijwillige
dienst uit te breiden naar de multilaterale samenwerking en ngo's. Hierover
zouden gesprekken met de betrokkenen worden gestart. Vandaar mijn vraag. Werden
ter zake reeds verdere afspraken gemaakt?
02.02 Brigitte Wiaux (cdH): Monsieur le président,
monsieur le ministre, je ne serai pas redondante avec les propos que Mme Muylle
vient de tenir.
Je souhaitais
savoir si on pouvait déjà tirer quelques enseignements de cette première mise
en œuvre du service volontaire à la Coopération au développement qui permet à
29 candidats d'être assignés directement à un poste. Il est peut-être un peu
tôt pour faire une évaluation mais j'imagine qu'on peut tirer quelques
enseignements, notamment sur l'information dispensée quant à l'existence d'un
service volontaire à la Coopération auprès des jeunes, sur les critères qui ont
été mis en œuvre pour sélectionner les candidats et sur les différents
partenaires qui ont participé à cette mise en œuvre. En ce qui concerne ces
partenaires, comment ont-ils été associés à la sélection et à la formation des
candidats?
Peut-on déjà
déceler certaines améliorations à apporter au cycle de formation? Ressent-on la
nécessité d'une adaptation?
02.03 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de voorzitter,
mijnheer de minister, er werd al heel veel gezegd. Ik meen dat wij hier in de
Kamer al meermaals hebben gepleit voor de vrijwillige dienst voor de
Ontwikkelingssamenwerking. Het verheugt mij dan ook dat de eerste mensen
eindelijk konden vertrekken. Voor mij blijft het nog altijd onduidelijk – ik
heb het u al vaker gezegd – waarom er een maximumleeftijd werd opgeplakt. U
weet dat ik er altijd voorstander van ben geweest om de toegang zo ruim
mogelijk te maken. Wie weet, als het ooit misloopt in de politiek...
02.04 Minister Armand De Decker: Er is geen maximumleeftijd.
02.05 Hilde Vautmans (VLD): Ik dacht dat de
maximumleeftijd 26 jaar bedroeg. Iedereen mag dus vertrekken? Bent u heel zeker
daarvan?
02.06 Minister Armand De Decker: Ja, ik meen dat de oudste die vertrekt 31
of 32 jaar is.
02.07 Hilde Vautmans (VLD): Dat is nog zeer jong,
mijnheer de minister.
Dat
verheugt mij.
Ik meen dat
het voor ons, de parlementsleden die vandaag aan het woord komen, heel
belangrijk is dat de eerste mensen kunnen vertrekken. Wij krijgen van u heel
graag de nodige feedback. Hoe is de opleiding verlopen? Hoe is de evaluatie
gebeurd? Hoe zal de evaluatie gebeuren wanneer zij op het terrein zijn?
Voorziet u in structuren in uw departement om deze jongeren van nabij te
volgen? Zal er worden opgetreden wanneer zij vragen hebben of problemen
ondervinden? Hoe zijn zij verzekerd?
Dat zijn
vragen die ons bezighouden, omdat wij dit een heel belangrijke aangelegenheid
vinden. Wij hopen ook dat de vrijwilligersdienst wordt uitgebreid naar andere
departementen. Helaas heeft alleen Landsverdediging al enige stappen gezet. In
het Parlement is ook een werkgroep aan de gang.
Mijnheer
de minister, ik zou graag een beetje meer uitleg krijgen over het verdere
verloop van het project, de taal en het tijdstip waarop de andere mensen kunnen
vertrekken. Mevrouw Muylle heeft het al gezegd, wij krijgen vragen daarover.
Wanneer mogen zij vertrekken? Wanneer hoopt u aan de eerste honderd
vrijwilligers in het buitenland te geraken?
02.08
Minister Armand De Decker: Mijnheer de voorzitter, drieëndertig van
de vijfenvijftig kandidaten die voor de mondelinge proeven slaagden, kregen een
post aangeboden. Vier van hen hebben zich evenwel teruggetrokken, waardoor
slechts negenentwintig vrijwilligers de opleiding volgden en klaar zijn voor
het vertrek.
Bij het
machtigen van de geslaagde kandidaten met de beschikbare posten werden de tweeëntwintig
kandidaten voor wie momenteel geen passende post bestaat, opgenomen in een
reserve. Om hen niet te laten wachten tot april 2007 – datum waarop het
volgende vertrek is gepland – werd beslist hun kandidaturen voor te leggen op
het terrein en, rekening houdend met de antwoorden op het terrein, een
bijkomende vorming en vertrek te organiseren.
Het
vertrek van voornoemde tweeëntwintig vrijwilligers zal uiteraard van de reactie
op het terrein afhangen. Er wordt echter verwacht dat zij begin 2007 zullen kunnen
vertrekken.
Qui sont les
premiers volontaires?
Van de
negenentwintig vrijwilligers die als eersten vertrekken, zijn er zestien
vrouwen en dertien mannen.
Mesdames, je
vous félicite.
Er zijn
negentien Franstaligen en tien Nederlandstaligen. Van de vier kandidaten die
zich terugtrokken, waren er twee vrouwen en twee mannen. Het ging om drie
Franstaligen en een Nederlandstalige.
Parmi les 22
autres candidats, qui partiront probablement au début de l'année prochaine, il
y a 14 femmes et 8 hommes: 12 francophones et 10 néerlandophones. L'équilibre
linguistique s'améliore mais c'est le hasard des sélections et du recrutement.
Comment se
sont déroulées les premières étapes du projet, à savoir la sélection et la
formation? Il est un peu prématuré pour tirer les leçons de cette procédure en
cours mais, dès le lancement de l'appel à candidature, ce projet a connu un
très grand succès, essentiellement auprès des jeunes.
Dans
l'ensemble, la plupart des jeunes présents et sélectionnés avaient déjà tenté
d'obtenir un emploi, sans succès, auprès d'une organisation de coopération au
développement. Il est rapidement apparu clairement que ce projet répondait à un
réel besoin pour les jeunes de pouvoir acquérir cette première expérience
indispensable afin d'envisager une carrière dans le domaine de la coopération
au développement.
La procédure
de sélection a été divisée en plusieurs étapes qui, toutes, ont tenté d'évaluer
la maturité, les connaissances, la motivation, les compétences et la
sociabilité des futurs volontaires.
La
formation, quant à elle, s'est déroulée en trois étapes dont la dernière vient
de se terminer ce 2 novembre 2006. Chaque étape a fait l'objet d'une
évaluation que la CTB est occupée à récolter pour analyse. Dans l'ensemble, les
volontaires ont trouvé la formation intense et ont apprécié, en plus de son
aspect technique, ses aspects interculturels et médicaux.
Une série de
partenaires externes à la CTB ont été sollicités dans la mise en œuvre de ce
projet, que ce soit pour la formation du personnel CTB à la sélection, pour la
participation au processus de sélection des volontaires ainsi que des membres
de la nouvelle équipe du service volontaire à la Coopération au développement,
pour la formation des volontaires, etc.
En outre, le
"terrain" (à savoir les équipes présentes dans nos pays partenaires
et notamment les partenaires locaux) a été consulté avant signature des
contrats par les volontaires. Les volontaires ont signé leur contrat dès le
premier jour de formation, le 9 octobre 2006. À partir de ce jour,
ils ont perçu leur salaire et ont été couverts par les différentes assurances
en responsabilité civile, en rapatriement ainsi que l'OSSOM.
Dès le
démarrage du projet, un processus d'évaluation a été réfléchi et est déjà en
cours.
De opvolging en evaluatie zijn bedoeld om de doelmatigheid en de
doeltreffendheid van het project te verbeteren. Verscheidene instrumenten zijn
daarvoor beschikbaar. Een jaarverslag geeft een jaarlijks overzicht van de
activiteiten en de resultaten van het project. Elementen zoals het aantal
vrijwilligers, de soorten functies, de tijdelijke lessons learned enzovoort
worden erin opgenomen. De opvolging en de evaluatieverslagen van de
vrijwilliger, de coach en de plaatselijke vertegenwoordiger zijn van grote
waarde om de sterke en zwakke punten van het project te identificeren. Deze
verslagen moeten telkens aan de coördinatie van Vedos, de vrijwillige dienst,
worden overgebracht.
Het
eerste tussentijdse verslag van de vrijwilliger en de coach wordt verwacht drie
maanden na aankomst op het terrein, gevolgd door een volgend tussentijds
verslag op de achtste maand van het verblijf. Een eindrapport wordt verwacht
van de drie partijen. Vrijwilligers van wie het contract wordt verlengd, dienen
voortaan slechts om de zes maanden een tussentijds verslag in te dienen.
Opvolgingzendingen
van de leden van het Vedosteam worden vooropgesteld, om een betere voeling te
krijgen met de vrijwilligers en met hun werk op het terrein. Zulke zendingen
dienen eveneens om de binaire relatie te evalueren tussen de vrijwilliger en
zijn coach en om tussen te komen indien er ernstige problemen zouden rijzen.
Halverwege de prestatie wordt in een externe, tussentijdse budgettaire
evaluatie voorzien. Een grotere eindevaluatie volgt voor het einde van de
prestatie.
Om een
overzicht te krijgen van de resultaten op het vlak van de algemene doelstelling
en resultaten, wordt in een navolgingsonderzoek van de vrijwilligers voorzien
op lange termijn. Anderhalf tot twee jaar na hun terugkeer zullen de gewezen
vrijwilligers worden gecontacteerd om te peilen naar hun huidige werk en naar
hun deelname aan sensibiliseringsactiviteiten.
Le prochain
appel à candidatures devrait être lancé en novembre. Cependant, il nous semble
opportun d'attendre le feedback des premiers volontaires sélectionnés afin de
pouvoir évaluer la procédure de sélection et de l'améliorer si besoin est. La
date exacte de l'appel n'a pas encore été fixée. Les candidats intéressés
reçoivent le conseil de consulter régulièrement le site web de la CTB. La
procédure de sélection devrait se dérouler courant avril-mai 2007. Étant donné
les 22 départs de janvier, nous devrions donc avoisiner le chiffre de cent
volontaires sur le terrain dès la mi-2007.
Lors de la
première sélection, beaucoup de candidats potentiels se sont heurtés au manque
de places disponibles dans les cycles de formation. Afin de pallier ce
problème, deux sessions de formation supplémentaires ont été organisées en 2006
et deux autres sont prévues en 2007.
C'est une
longue réponse: elle fait sept pages! Il y avait beaucoup de questions. Je vous
transmettrai le document qui reprend entre autres la description exhaustive des
tâches des volontaires sur le terrain, le rôle des volontaires dans la
sensibilisation, ce qui me paraît important, et la question des volontaires
dans les ONG et dans un autre contexte que celui des relations bilatérales dans
des pays partenaires, question que je vais évoquer maintenant.
Au stade
actuel, il n'y a encore aucun projet concret en vue d'impliquer certaines
organisations. Il est important que le programme des volontaires fonctionne
d'abord bien dans le cadre des projets bilatéraux et que des conclusions utiles
puissent être tirées avant d'élargir ce programme à d'autres acteurs. Bien
entendu, la CTB commencera entre-temps à examiner les possibilités et intérêts
d'autres organisations en vue de cette expansion. Dans ce sens, il existe,
depuis la mise en marche de ce programme, des contacts réguliers sur le plan du
contenu entre la CTB et les deux fédérations d'ONG, ACODEV et COPROGRAM et avec
11-11-11.
En matière
d'assurances, l'arrêté royal prévoit en son article 6 en plus de la
rémunération des volontaires la prise en charge du paiement des cotisations
afférentes à leur affiliation à la sécurité sociale d'outre-mer, en ce qui
concerne les assurances pension, maladie et soins de santé, les assurances
accident, hospitalisation et rapatriement, comme pour le personnel expatrié de
la CTB.
Je vous
remets le texte complet de la réponse pour plus de détails.
02.09 Nathalie Muylle (CD&V): Mijnheer de minister,
mevrouw Vautmans heeft er al naar verwezen. Wij staan daar heel positief
tegenover. Ik denk ook dat er een evaluatiemoment moet komen, zeker met de
medewerkers van de BTC. U zegt dat de tweede lichting midden volgend jaar weg
zal zijn. Wij hebben dan twee procedures achter de rug. Dan is ook de eerste
evaluatie na drie maanden al achter de rug. Ik denk dat wij volgend jaar in mei
of juni in de commissie met u en de mensen van de BTC een eerste evaluatie
zouden kunnen doen en kijken hoe een en ander verder kan verlopen. Wij zullen u
hier zeker aan helpen herinneren.
02.10 Brigitte Wiaux (cdH): Monsieur le président, je
remercie le ministre pour toutes ces précisions.
J'abonde
dans le sens de Mme Muylle pour obtenir une évaluation dans le courant de
l'année prochaine.
02.11 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de voorzitter,
mijnheer de minister, ik sta uiteraard open voor de suggestie van mevrouw
Muylle. Alleen vrees ik dat het volgend jaar in mei of juni verkiezingen zullen
zijn. Op het vlak van de tijdspanne zullen wij dan een beetje moeten schuiven.
Mijnheer
de minister, u zegt dat voor de nieuwe lichting een oproep zal gebeuren in
november en dat betrokkenen regelmatig de website moeten raadplegen. Het zou
eenvoudiger zijn als mensen constant hun kandidatuur zouden kunnen doorsturen
aan de BTC en dat de BTC dan op basis van de binnengekomen e-mails antwoordt
wanneer de lichting wordt geopend en wanneer men overgaat tot selectie.
Mijnheer
de minister, u weet het ook, mensen zijn druk bezig met een job te zoeken. Het
is gemakkelijker wanneer men zijn e-mailadres kan achterlaten en dat men u
verwittigt wanneer er nieuws van dat front is. Met de huidige technologieën is
dat een heel kleine inspanning om die jongeren te informeren over de nieuwe
kansen bij de BTC om op vrijwillige dienst te vertrekken.
02.12
Minister Armand De Decker: Degenen die contact opnemen per mail of
dergelijke krijgen een antwoord.
Het incident
is gesloten.
L'incident
est clos.
Voorzitter: Hendrik Daems.
Président: Hendrik Daems.
De voorzitter: Mijnheer de
minister, ik verontschuldig mij omdat ik wat te laat ben. Onze Kamervoorzitter
wilde mij echter absoluut bij zijn ontmoeting met de heer Donald Chang, de CEO
van Hongkong. Er zijn landen waar men geen eerste minister maar een Chief
Executive Officer heeft.
02.13
Minister Armand De Decker: Het is een heel sympathieke man. Ik heb
hem tweemaal ontmoet.
De voorzitter: Het is een heel verstandig
man. Ik heb hem een paar raadgevingen gevraagd maar hij heeft ze niet gegeven. Hij zei:
“We’re going to keep it to ourselves”. Dat is natuurlijk verstandig.
- mevrouw Nathalie Muylle aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de resultaten van zijn reis naar Rwanda en
Burundi" (nr. 12792)
- mevrouw Hilde Vautmans aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "Burundi" (nr. 12848)
- mevrouw Brigitte Wiaux aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de samenwerking met Burundi"
(nr. 12910)
- Mme Nathalie Muylle au ministre de la Coopération au
Développement sur "les résultats de son voyage au Rwanda et au
Burundi" (n° 12792)
- Mme Hilde Vautmans au ministre de la Coopération au Développement
sur "le Burundi" (n° 12848)
- Mme Brigitte Wiaux au ministre de la Coopération au Développement
sur "la coopération avec le Burundi" (n° 12910)
03.01 Nathalie Muylle (CD&V): Mijnheer de minister,
in het kader van de recente bezoeken die u gebracht hebt aan Rwanda en Burundi heeft
België nieuwe samenwerkingsakkoorden gesloten. U hebt daar de gemengde
commissies voorgezeten en enveloppen verdeeld in het kader van indicatieve
samenwerkingsprogramma’s. Ik denk dat dit een positieve evolutie is. Burundi en
Rwanda blijven toch twee van onze belangrijkste partnerlanden.
Als we
even Rwanda tegenover Burundi gaan plaatsen, moeten we zeggen dat Rwanda na
1994 toch een positief rapport kan voorleggen, zeker op het vlak van de
economische heropleving en ook op het vlak van de uitbouw van het
staatsapparaat. Er blijven echter wel wat pijnpunten over. Er blijft een enorm
grote kloof tussen stad en platteland. Verder is er de blijvende concentratie
van de macht bij een bijzonder kleine groep. We kunnen ook wat vragen stellen
bij het functioneren van de pers en de civiele maatschappij. Het blijkt toch
dat men heel weinig vertrouwen heeft in de klassieke justitie.
Daartegenover
kent Burundi eigenlijk pas zeer recent, na de verkiezingen van 2005, enige
stabiliteit. Ik denk dat men daar nog helemaal aan het begin staat van de
uitbouw van een staatsapparaat. Er is daar nog een zeer lange weg te gaan, ook
wetend dat Burundi vandaag nog altijd behoort tot de armste landen van de
wereld. We hebben hier al een debat over gehad met minister De Gucht. We moeten
de laatste maanden toch vaststellen, vooral op het vlak van schendingen van de
mensenrechten en zeker wat de leidende klasse betreft, dat er wat alarmerende
berichten komen.
Mijnheer
de minister, u hebt beide landen bezocht. Graag had ik van u vernomen wat uw
indruk of uw politieke analyse van beide landen is na het bezoek. Voor beide
landen werden indicatieve samenwerkingsprogramma’s ingediend. Het gaat om
enveloppen die, als ik mij niet vergis, de samenwerking vastleggen tot 2010.
Het zou mij interesseren te zien waar u de klemtonen legt. Hoe groot zijn de
enveloppen? Is er een opvolgings- en evaluatiesysteem aan verbonden?
In een
interview in de krant las ik dat u ook vruchtbare gesprekken zou hebben gehad
in verband met de heropleving van de economische gemeenschap van de Grote
Meren. Wat is het proces daar, ook inzake veiligheid en vrede in de regio?
Nog een
allerlaatste opmerking vooraleer u enige toelichting kunt geven. Zoals reeds
gezegd, blijven dit twee belangrijke landen. U bent daar geweest en ik denk dat
daar belangrijke stappen zijn gezet. Mijnheer de voorzitter, wij zijn het in de
commissie gewend dat als minister De Gucht op reis gaat, hij naar het Parlement
komt om daar een toelichting over te geven. Als wij vandaag met de collega’s
die vragen niet hadden gesteld, zou er eigenlijk geen debat zijn geweest en
zouden wij ook geen informatie hebben gekregen over Rwanda en Burundi.
Misschien kan ik u suggereren om voortaan, als u ergens op bezoek gaat, zeker
zo'n belangrijk bezoek, automatisch en spontaan naar het Parlement te komen om
daarover de nodige inlichtingen te geven.
03.02 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de voorzitter,
mijnheer de minister, zoals mevrouw Muylle al zei, vandaag zijn wij het
opmerkelijk eens. Dat is niet altijd het geval, maar vandaag lukt het dus
blijkbaar wel. Het is inderdaad de gewoonte om, ook in de commissie voor de
Defensie, wanneer men reizen onderneemt, wanneer men zendingen doet, waar men
heel hard werkt, nadien in het Parlement een beetje uitleg te komen geven over
de beslissingen op het terrein.
03.03
Minister Armand De Decker: Ik kon niet vroeger komen, ik ben pas
sinds gisteren terug.
03.04 Hilde Vautmans (VLD): Uiteraard, geen probleem.
Mevrouw
Muylle heeft gesproken over Rwanda en Burundi.
Voor mij
was een zaak belangrijk aangaande Burundi. In mei van dit jaar heeft de
Burundese regering een maatregel afgekondigd om aan kinderen en zwangere
vrouwen gratis gezondheidszorg te verstrekken. Een aantal hulporganisaties
vindt dat zeer goed. Ik weet ook wel dat die maatregel niet houdbaar is op
lange termijn. Het is geen structurele maatregel, die blijvend kan worden
gehanteerd. Maar op dit ogenblik, denk ik, is die maatregel wel nodig voor de
zorg in dat land. Vooral daarover gaat mijn vraag.
Burundi hanteert
namelijk een kostendekkend systeem, waardoor de gemiddelde Burundees twaalf
dagen moet werken voor een gewone doktersconsultatie. Dat vind ik zeer lang.
Geneesmiddelen worden er doorverkocht met enorme winstmarges. Alles dient te
worden betaald door de patiënten. Vaak worden zij daardoor verplicht om hun
bezittingen te verkopen of zich in schulden te steken.
Daarom is
het cruciaal dat wij, als partnerland van Burundi, dat land steunen in de
beleidskeuze om zorg voor die kwetsbare groepen gratis te voorzien. Dat is geen
oplossing op lange termijn, maar het zal op korte termijn wel de medische hulp
bieden aan de zieke vrouwen en kinderen, zonder dat zij daardoor het gezin nog
meer verarmen.
Mijnheer
de minister, ik heb de volgende concrete vragen.
Wat is
precies de inhoud van het akkoord dat u hebt gesloten tussen Burundi en België
voor de volgende projecten?
België
stelt 15 miljoen euro ter beschikking voor het noodplan in Burundi.
Kunt u specificeren waar dat geld naartoe gaat?
Hebt u
tijdens uw gesprekken met de machthebbers gesproken over de gratis zorg voor
kinderen en zwangere vrouwen? Wat is uw standpunt daarover? Zal België in
specifieke financiële steun voorzien om de Burundezen te helpen in die
beleidskeuze op korte termijn?
03.05 Brigitte Wiaux (cdH): Monsieur le président, monsieur le
ministre, vous vous êtes rendu au Burundi, qui est un des principaux pays
partenaires de la Coopération belge, à la fin du mois d'octobre. Vous avez
présidé la première commission mixte entre la Belgique et le Burundi, après la
guerre civile qui a ravagé ce pays.
La
commission mixte est chargée de déterminer le programme indicatif de
coopération. Comme vous le souligniez dans un communiqué de presse, ce type de
rencontre permet de définir l'avenir d'une coopération bilatérale qui réponde
aux priorités de développement déterminées par les pays bénéficiaires
Vous
précisiez que "ce programme a pour objectif d'améliorer rapidement les
conditions de vie de la population burundaise, principalement dans les domaines
de l'éducation et des infrastructures de base, après la réussite de la
transition démocratique".
Au mois de
mai 2006, le gouvernement burundais a adopté des mesures relatives à la
gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et des soins maternels,
afin d'améliorer l'accès aux soins de la population pour qui la santé
représente un coût inabordable et qui, bien souvent, doivent s'endetter pour se
faire soigner.
Monsieur le
ministre, mes questions sont les suivantes:
- le
programme indicatif de coopération couvre-t-il le domaine de la santé?
- la
Belgique soutient-elle le programme de gratuité des soins pour les enfants de
moins de cinq ans et pour les soins maternels? Si oui, par quelles mesures
précises? Sinon, pourquoi?
03.06 Armand De Decker, ministre: Monsieur le président, chères
collègues, je vous remercie pour vos questions.
Après le
Burundi, je me suis arrêté au Kenya. Je ne suis donc rentré qu'hier. Je me
réjouis d'être déjà au parlement pour faire rapport sur les deux très importantes
missions que j'ai effectuées.
Dans les
deux pays, il s'agissait pour moi de participer à une commission mixte
bilatérale qui définit le programme indicatif de coopération pour les quatre
prochaines années pour ce qui concerne le Rwanda et pour les trois prochaines
années pour ce qui est du Burundi.
Het was ook een belangrijke reis, omdat het altijd zeer belangrijk is om
een politieke dialoog met die landen te verwezenlijken. Het is misschien
gemakkelijker voor de minister van Ontwikkelingssamenwerking om een diepgaande
politieke dialoog met de verschillende departementen te hebben, dan voor mijn
collega, die vooral instaat voor het buitenlands beleid en de buitenlandse en
internationale relaties en die alleen maar politieke aspecten bespreekt.
Les visites,
les missions de ces commissions mixtes étaient particulièrement importantes. Je
vais à présent vous définir le contenu de ce qui a été décidé.
Le Rwanda
est sorti de sa période de transition en septembre 2003 avec la tenue
d'élections législatives et présidentielles, généralement bien acceptées bien
que n'ayant pas été exemptes d'irrégularités. Effectivement, il est prévisible
que la plupart des processus électoraux du continent africain soient entachés
de certaines formes d'irrégularités. Ce qui me paraît toujours important, c'est
le constat suivant.
Twintig
jaar geleden waren er maar 5 landen, van de 55 in Afrika, waar verkiezingen
werden georganiseerd, vandaag zijn het er tussen de 35 en 40. Dat is dus een
heel belangrijke evolutie in dat continent. Het verloopt echter nog steeds
moeilijk.
La situation
au Rwanda est indiscutablement stabilisée mais reste fragile sur le plan
économique et sur le plan social.
Zoals u
hebt gezegd, terwijl de economie van Rwanda in de belangrijke steden veel verbetert,
is de armoede op het platteland, of beter gezegd op de heuvels, nog altijd
sterk aanwezig. De regering heeft het heel moeilijk om verbeteringen door te
voeren.
Dans ce
pays, les traumatismes dus à une guerre civile de trois ans et à un des
génocides les plus dramatiques de l'humanité restent évidemment très profonds.
Il y a donc une grande sensibilité politique à laquelle il faut toujours être
très attentif.
Le Rwanda a
toutefois fait de grands progrès ces dernières années. Le contentieux du
génocide est en passe d'être réglé grâce au système des juridictions Gacaca qui
ont été largement soutenues par la Belgique. Le processus a maintenant atteint
sa vitesse de croisière avec la phase de jugement des crimes de génocide sur
l'ensemble du territoire national.
Même si la
situation en matière de droits de l'homme n'est pas optimale, des avancées
nettes ont été réalisées. La Belgique continue d'accompagner le Rwanda sur
cette voie, notamment pour que davantage d'espace soit laissé à la presse et
aux partis d'opposition. Preuve des progrès réalisés: le Rwanda a été l'un des
tout premiers pays à se soumettre avec succès au mécanisme d'évaluation par les
pairs prévu au sein du NEPAD. Le Rwanda a accepté de faire l'objet d'une
évaluation par d'autres pays africains.
Lors de mes
entretiens avec les autorités rwandaises et burundaises, j'ai passé en revue
l'état de notre coopération bilatérale ainsi que la situation politique sur le
plan national, régional, international. Ainsi, au Rwanda, j'ai pu constater
l'excellence de l'état de notre coopération, ainsi que les avancées
remarquables en matière de gouvernance. Le partenaire rwandais dispose de
capacités d'absorption de haut niveau, nécessaires pour intégrer le programme
éducatif de coopération dans les structures ministérielles existantes. Il a par
ailleurs bien perçu le rôle de la coopération dans le cadre de la planification
de son développement et il s'est imprégné de l'esprit de notre loi sur la
coopération par une appropriation efficace des mécanismes de préparation et de
mise en œuvre des interventions ainsi que par la volonté de coordination et
d'harmonisation des aides.
J'ai
évidemment rencontré les autorités officielles, à savoir le président Kagame et
un très grand nombre de ministres, étant donné qu'à l'ouverture de la
commission mixte, les deux tiers du gouvernement rwandais étaient présents.
J'ai aussi rencontré les représentants de la société civile lors d'un petit
déjeuner organisé par notre ambassade. J'ai ainsi pu apprécier les avancées
démocratiques de ce pays ainsi que la contribution non négligeable du Rwanda
dans le maintien de la paix dans la région.
En ce qui
concerne le rôle de la société civile au Rwanda, il est, par exemple, assez
significatif d'apprendre que, lorsque de grandes lois sont préparées au
Parlement rwandais, la société civile est invitée à venir en commission où elle
peut même prendre la parole. Je l'ai appris des représentants de la société
civile mêmes.
Ceci me
paraît assez rare. Je dirais même que si la société civile est régulièrement
invitée au Parlement belge, ce n'est pas pour autant que nous lui donnons la
parole en commission! Au Rwanda, ils le font, ce qui prouve une volonté
d'associer cette société civile aux grandes évolutions dont le pays a encore
besoin. Ils mènent, par exemple, pour le moment, un débat très intéressant sur
la suppression de la peine de mort, ce qui n'est évidemment pas un sujet facile
dans un pays qui a connu un génocide d'une telle ampleur.
Par
ailleurs, le rôle du Rwanda dans la stabilité de la région est fort important,
quand on sait, par exemple, qu'il envoie 2.000 soldats au Darfour dans le cadre
de la mission de l'Union africaine. Le Rwanda est assez déçu de la direction de
la mission de l'Union africaine au Darfour mais il y a quand même envoyé 2.000
soldats. Il s'engage donc très fortement dans la stabilisation de la région.
Je me
réjouis de vos questions car une des grandes caractéristiques de la politique
étrangère de la Belgique ces dernières années – en tout cas depuis 1999 – est
d'avoir énormément investi dans la politique africaine et ce, pour amener ces
trois pays vers un processus de démocratisation. Au Rwanda, il s'est passé; au
Burundi, il s'est passé et le résultat des élections a été respecté jusqu'à
présent. Au Congo, comme vous le savez, le processus électoral s'est
relativement bien déroulé, même s'il n'est pas fini.
À travers
l'effort de la Belgique, qui a souvent plaidé pour cela auprès de la communauté
internationale, on constate une stabilisation de ces trois pays. Par contre, on
constate également une grande déstabilisation plus au nord de l'Afrique
centrale. Il est terrifiant de voir l'évolution en Somalie, au Soudan, au nord
de l'Ouganda, au Darfour et au Tchad. De nouvelles sources d'instabilité se
développent dans ces régions.
Pour revenir
à la commission mixte belgo-rwandaise organisée à Kigali le 23 octobre, elle a
déterminé le nouveau programme indicatif de coopération entre la Belgique et le
Rwanda. Elle a été l'occasion de signer huit conventions spécifiques de
coopération et a permis de bâtir notre coopération pour les prochaines années
sur un partenariat décentralisé et efficace, qui confirme la volonté
d'appropriation du gouvernement rwandais.
L'enveloppe
de ce nouveau programme indicatif de coopération pour quatre ans s'élève à 140
millions d'euros, ce qui signifie une augmentation de 40% par rapport au pic
précédent.
Nous avions
prévu 25 millions d'euros par an et nous sommes passés à 35 millions.
Il s'agit d'un signe d'encouragement de la Belgique au rôle du Rwanda en tant
qu'élément pacificateur et stabilisateur de la région. Vous savez les énormes
efforts déployés pour améliorer les relations entre le Congo et le Rwanda. Tout
au long de cette année de processus électoral au Congo, le Rwanda a joué un rôle
modérateur, pacificateur et stabilisateur. Ainsi, cette augmentation de la
contribution belge est une forme de reconnaissance de cet effort de
stabilisation que le gouvernement rwandais a développé dans la région.
Le principe
d'un Comité annuel du suivi de la coopération avec le Rwanda a été retenu afin
d'effectuer un état des lieux de l'exécution du programme indicatif de
coopération et d'approuver les nouveaux dossiers d'identification. Nous l'avons
voulu à la suite de conversations avec le président Kagame cette année. Il est
frappant de constater combien il insiste sur ce déséquilibre entre les efforts
de politique de développement et les résultats sur le terrain. Il désire une
efficacité plus marquante de l'aide, ce en quoi il a raison. C'est d'ailleurs
un des grands thèmes développés à l'OCDE: comment améliorer l'efficacité de
l'aide. Ce Comité annuel du suivi permettra donc de suivre au plus près
l'évolution de nos projets de coopération et de coller davantage aux besoins et
aux réalisations concrètes.
Par
ailleurs, la situation au Burundi est très différente. Le Rwanda jouit d'une
très bonne capacité d'absorption des projets de développement.
Dat kan niet worden gezegd van Burundi. Daarvoor is de regering nog te
zwak en hebben de ministeries onvoldoende ervaring. Wij moeten dus wachten en
Burundi coachen om de situatie te verbeteren.
Le voyage au
Burundi était aussi politiquement très important puisqu'il nous a permis
d'évaluer l'attitude qu'un pays comme la Belgique doit avoir dans ce pays, attitude
qui a une influence directe sur celle adoptée par tous les autres pays
donateurs. Il faut savoir que la Belgique est le premier bailleur d'aide
internationale du Burundi.
Au Rwanda,
nous sommes maintenant le quatrième donateur, derrière la Banque Mondiale,
l'Union européenne et les États-Unis. Le cinquième donateur est la
Grande-Bretagne.
Le Burundi
connaît de grands problèmes d'appropriation et d'absorption.
Van het
laatste samenwerkingsprogramma, dat nu naar zijn einde loopt is er nog
40 miljoen euro niet gebruikt, omdat het onmogelijk is te werken, zou
ik zeggen.
Il y a un
énorme travail à faire pour renforcer le Burundi. Il s'agissait de la première
commission mixte mise sur pied dans ce pays, après les années de guerre civile
et la réussite de la transition démocratique qui a permis la mise en place
d'institutions. C'était très émouvant. En effet, si je me souviens bien,
c'était la première commission mixte depuis 1994.
Lorsque je
me suis rendu pour la première fois au Burundi, quelques mois après mon arrivée
au département, je me souviens que le gouvernement de transition nous avait
suppliés d'organiser une commission mixte. Ce à quoi j'ai répondu que nous le
ferions quand un vote aurait été organisé. Pourtant, les besoins existaient. Mais
il fallait que ce pays passe par le processus de démocratisation. Aujourd'hui,
c'est chose faite. Ce sont les rebelles qui ont gagné les élections, mais on
peut dire que cela s'est fait démocratiquement puisque ces dernières ont fait
l'objet d'un suivi. Les ministres qui participent au gouvernement ont peu
d'expérience, mais beaucoup d'entre eux sont néanmoins brillants, même très
brillants.
Je pense
donc qu'il faudra leur faire confiance et leur donner le temps de se renforcer
et d'acquérir l'expérience nécessaire. C'est pour ces raisons qu'il est
politiquement important que la Belgique reste à leurs côtés.
En cette
période très sensible que traverse le Burundi, il m'est apparu essentiel de
profiter des réunions de la commission mixte qui se sont tenues les 26 et 27
octobre pour confirmer que la Belgique est à ses côtés pour relever les défis
immenses que pose sa reconstruction, tout en rappelant les préoccupations de
notre pays ainsi que de la communauté internationale par rapport à des
informations préoccupantes quant à un risque de dérive autoritaire au détriment
du développement.
L'équipe
gouvernementale burundaise en charge de la coopération n'a pas encore atteint,
à mon sens, - je l'ai déjà dit - le degré de professionnalisme requis pour
absorber l'aide et permettre à cette dernière de pleinement jouer le rôle
qu'elle devrait tenir dans la planification du développement, ni pour assurer
une réelle coordination des aides. Ces constats confirment l'impérieuse
nécessité de la présence de la coopération aux côtés de son partenaire
burundais pour accompagner le renforcement de ses capacités.
C'est
également fort de ces constats qu'à l'issue des concertations préparatoires
belgo-burundaises, le principe d'un programme indicatif de coopération
sectoriel ne précisant pas le détail des interventions envisageables par
secteur ni leurs modalités de financement, a été retenu. Cela sera concrétisé
ultérieurement dans le cadre des identifications que la partie burundaise
introduira auprès du gouvernement belge.
L'enveloppe
de ce programme indicatif de coopération (PIC) pour trois ans s'élève à
60 millions d'euros, dont un important montant de 8 millions d'euros
n'a pas encore été lié à un secteur particulier.
Vous me
direz que le montant de 60 millions d'euros sur trois ans accordé au
Burundi est nettement inférieur à celui accordé au Rwanda sur quatre ans, qui
s'élève à 140 millions d'euros. Mais je vous rappelle que 40 millions
d'euros du PIC précédent n'ont pas été utilisés et sont donc utilisables. On en
arrive ainsi à un montant de 100 millions d'euros. En outre, j'ai lancé,
après les élections, un plan d'urgence pour le Congo et le Burundi à raison de
25 millions d'euros pour le Congo, et de 15 millions d'euros pour le
Burundi. Proportionnellement, le montant accordé au Burundi est donc nettement
supérieur à celui du Congo.
Nous avons
déjà lancé des programmes à concurrence de 5 millions d'euros, sur le plan
d'urgence au Burundi. Il en reste encore 10 à mettre en œuvre. Si vous
effectuez le rapport, 60 plus 40, plus 10, cela donne 110 millions
d'euros. Donc, le Burundi, avec toutes les difficultés qui se présenteront à la
mise en œuvre et les exigences qui seront les nôtres, reste le pays au monde où
la coopération belge est la plus importante par tête d'habitant. C'est le pays
qui bénéficie de la plus grande aide par tête d'habitant.
Le programme
indicatif de coopération 2007-2009, signé à l'occasion de la commission mixte,
a pour but d'accompagner les efforts du Burundi pour redonner tant à l'État
central que local son rôle de régulateur et de fournisseur de services publics
de base. La coopération belge vise aussi à soutenir les deux autres pouvoirs
que constituent le parlement et le système judiciaire, ce qui est très
important non seulement pour les Gacaca (tribunaux villageois) mais aussi pour
la justice traditionnelle et constitutionnelle, hors la procédure spéciale
Gacaca. La construction de ces équilibres est d'autant plus importante dans un
pays comme le Burundi avec un très jeune système démocratique.
Il importe
d'encourager le Burundi et son président Nkurunziza dans sa volonté de fournir,
d'une part, un enseignement gratuit et général et, d'autre part, l'aide
médicale prénatale qui accompagne les femmes jusqu'au moment de leur
accouchement. Bien évidemment, si nous n'avons pas été dans le détail des
projets, une enveloppe de minimum 10 millions est prévue pour le volet
médical et soutenir cette politique du gouvernement burundais.
Le principe
d'un comité annuel de suivi de la coopération a également été retenu avec le
Burundi afin d'effectuer un état des lieux de l'exécution du programme
indicatif. Le programme indicatif signé a pour but d'accompagner les efforts du
Burundi pour redonner les services de base, la justice, etc.
Au cours de
mes entretiens avec les autorités, notamment avec le président Kurunzira, les
principaux ministres, les autorités judiciaires ainsi qu'avec les représentants
de la société civile, j'ai répété toute l'importance que la Belgique accorde au
respect des règles de l'État de droit, au respect des droits de l'homme, à la
bonne gouvernance, tout en encourageant les autorités burundaises à promouvoir
le dialogue avec la société civile et les autres mouvements démocratiques.
Op het vlak van de dialoog met de burgerlijke maatschappij is er een
echt verschil tussen Rwanda en Burundi. Die dialoog bestaat in Rwanda, maar nog
niet in Burundi.
Men heeft het gevoel dat de burgerlijke gemeenschap zeer gepolitiseerd
is en tegen de regering is, want heel veel leden van de oppositie zitten
daarin. Men heeft dus een beetje het gevoel dat men wordt bedreigd door die
burgerlijke gemeenschap, wat natuurlijk geen goede houding is, want men moet
leren met de burgerlijke gemeenschap te leven en te werken, anders zal het niet
lukken om het land op de rails te zetten.
J'ai
beaucoup insisté sur ce rôle de la société civile.
On dit
beaucoup de choses à propos du Burundi. Il faut être très prudent. Au mois
d'août, il y aurait eu une tentative de coup d'État qui a entraîné
l'arrestation de certaines personnes parmi lesquelles le dernier président de
la République. La communauté internationale s'est montrée sceptique à cet
égard. Après en avoir parlé sur place avec le président de la République, le
ministre de la Justice, le ministre des Affaires étrangères et d'autres membres
du gouvernement, je crois qu'il faut faire preuve d'une grande prudence.
Le Burundi a
connu beaucoup de coups d'État. Le pouvoir s'est presque toujours pris par coup
d'État. Pour l'instant, nous avons un gouvernement démocratiquement élu et
composé de manière telle que tous ceux qui ont une grande expérience du
gouvernement se retrouvent dans l'opposition et sont à Bujumbura, réfléchissant
à longueur de journée à la manière de reprendre le pouvoir. Le gouvernement se
sent donc assiégé par ce monde politique qui grenouille à Bujumbura et qui peut
à tout moment être tenté de refaire ce qui a été fait tellement souvent dans le
passé.
L'ambassadeur
avait organisé un déjeuner avec trois ex-présidents de la République qui sont
dans l'opposition et quelques ministres. Des deux présidents de la République
"retraités" assis à notre table, l'un avait commis un coup d'État
contre l'autre. Entre les deux, il y avait eu 25.000 morts à cette occasion
mais ils se parlaient comme si de rien n'était. C'était il y a plusieurs
années. Cependant, quand on a vécu ces moments, on comprend qu'un gouvernement
qui vient d'être élu et dont les ministres disposent d'un grand soutien
populaire dans les Collines mais pas à Bujumbura soit obsédé par les possibles
coups d'État que cette opposition peut monter.
D'après ce
que j'ai compris, des membres de l'opposition ont pris des contacts réguliers
avec des gens de l'armée. Le gouvernement a essayé d'y mettre
fin. Il semblerait que cela ait continué. Il y a donc eu des arrestations.
Ils sont
conscients que la communauté internationale est sceptique et inquiète. Par
conséquent, d'une part, le gouvernement, et en particulier la ministre de la
Justice – une femme très forte d'ailleurs –, suit la Constitution, les lois et
les procédures judiciaires à la lettre et, d'autre part, il veille à ce que le
procès de ce "peut-être" coup d'État se fasse le plus rapidement
possible.
Entre-temps
– c'est la faiblesse de leur position –, ils appliquent le secret de
l'instruction. Ils ont arrêté des gens, dont des personnages importants, mais
le parquet ne fait aucune communication relative aux éléments sur lesquels ils
se basent.
Je me
souviens que quand j'étais jeune avocat, il n'y avait pas non plus de
communication du parquet. Le secret de l'instruction était la règle absolue
voilà trente ans en Belgique. Ce n'est que depuis une trentaine d'années que le
parquet donne des conférences de presse pour expliquer pourquoi on a mis
quelqu'un en examen. C'est assez récent. Il est donc délicat de leur donner des
leçons.
La situation
est sensible mais je crois que nous n'avons pas le choix politiquement –
puisque votre question portait également sur ce point.
Wij hebben die verkiezingen geëist, zou ik zeggen. Zij hebben
plaatsgevonden. Wij hebben geen andere mogelijkheid dan die regering en dat
nieuwe parlement te volgen en te coachen.
Ce qu'il
faut, comme ils sont fragiles, c'est les "coacher", les accompagner,
rester partenaires et les amener à gouverner de mieux en mieux.
Op het vlak van de regionale samenwerking heb ik vruchtbare gesprekken
gehad van de Rwandese en Burundese overheid over de opleving van de CEPGL, de
Economische Gemeenschap voor de Grote Meren, in de geest van de vergadering die
in Brussel in juli 2004 met de democratische republieken Congo, Rwanda en
Burundi werd gehouden.
België
heeft in de periode 2004-2006 herhaaldelijk en bij diverse bilaterale contacten
met de drie landen gepleit voor de herlancering van de CEPGL. De filosofie
daarbij is dat we de drie landen van de subregio aanmoedigen om samen te werken
in verband met economische dossiers die grensoverschrijdend zijn zoals de
kwesties van de energie, landbouw en de regionale ontwikkelingsbank.
Wat de CEPGL betreft, wij pleiten er al jaren en jaren voor. Rwanda en
Burundi zijn lid geworden van de East African Community, de Oost-Afrikaanse
Gemeenschap. Zij zijn nieuwe leden – het is pas gebeurd, in de loop van de
jongste weken – van de East African Community.
Het was
voor mij zeer interessant te ervaren dat het deze keer de Rwandese partij en de
Burundese partij waren die mij spontaan vroegen of wij de CEPGL nog zouden
steunen. Zij waren werkelijk vragende partij daarvoor.
Ce qui en
est la raison, ce sont les grandes difficultés que le Rwanda, ainsi que le Burundi
d'ailleurs, rencontrent avec la Tanzanie. Le gouvernement tanzanien chasse les
réfugiés rwandais et burundais de Tanzanie. Pour les Burundais, cela peut se
comprendre puisque la situation est stabilisée au Burundi. Pour les Rwandais,
c'est étonnant et inquiétant, car ils chassent même des Rwandais de la 5ème ou
de la 6ème génération qui ne parlent même plus le Rwandais. Il s'agit donc d'un
choix ethnique. Les Rwandais sont très sensibles à cela et sont donc très
remontés, fâchés contre la Tanzanie. Or, la Tanzanie est un élément-clé de
l'East African Community. Les Rwandais ont donc davantage envie de se tourner
vers le Congo.
Voor de Congolezen was het natuurlijk onmogelijk om voor de CEPGL te
pleiten vooraleer ze verkiezingen zouden hebben. Het was voor Congolese
politici zelfmoord om daarvoor te pleiten vóór de verkiezingen.
À présent,
les élections ont eu lieu au Congo. Je suis persuadé qu'une fois le
gouvernement formé, une des priorités du président et du gouvernement sera de
travailler aussi à la réunion de la CEPGL. En effet, les problèmes prioritaires
de l'est du Congo, du Rwanda et du Burundi sont l'énergie et le niveau des
lacs: le niveau de l'eau des lacs Tanganyika et Kivu est en baisse, ce qui crée
un ensablement des ports et engendre des difficultés croissantes du transport
lacustre.
Ainsi, ces
pays sont demandeurs d'une réunion de la CEPGL afin de discuter de la centrale
électrique de la Ruzizi et du dragage des lacs, ce qui doit être réalisé avec
tous les pays partenaires.
Voilà l'essentiel
de ces deux importantes missions au Rwanda et au Burundi.
Le président: Nous vous remercions pour
votre aimable réponse, étendue, mais il serait à présent de mise de répondre
plus brièvement puisque nous disposons d'un temps limité pour laisser
intervenir tous les collègues. Néanmoins, le sujet du Congo, du Rwanda et du
Burundi est particulièrement intéressant.
03.07 Nathalie Muylle (CD&V): Mijnheer de
voorzitter, ik zal u gewillig zijn en mijn repliek heel kort houden.
De input
was enorm goed. Wij hebben hier een enorm interessante discussie en input
gekregen.
Mijn
standpunt is hetzelfde als bij de vraag over de vrijwilligers. Het vraagt naar
meer. Er zijn vooral nog heel wat onduidelijkheden bij de enveloppen die voor
Burundi werden verdeeld. U kent ook de thema’s waarrond moet worden gewerkt.
Inzake
Rwanda verwijst u naar meer doeltreffendheid op het terrein. Wij zijn, zoals u
zegt, voor Rwanda de zesde belangrijkste donor en voor Burundi de belangrijkste
donor. Ook hier in de commissie moeten wij in de komende maanden, liefst nog
vóór de federale verkiezingen van 2007, een nieuw moment creëren waarop wij een
evaluatie van de samenwerkingsprogramma’s kunnen maken.
03.08 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de voorzitter,
het zou inderdaad zinvol zijn om in de commissie gedurende een halve dag een
goede discussie te voeren, die wij ook goed kunnen voorbereiden, liefst nog
vóór de afsluiting van de gemengde commissies.
In de
hele uitleg heb ik nergens een antwoord gevonden op mijn vraag, namelijk wat
België zal doen met de regeringsbeslissing van Burundi om gratis zorg aan
zwangere vrouwen en kinderen te verlenen? Dat is een uitdrukkelijke vraag van
Artsen Zonder Grenzen, van heel wat ngo’s en van betrokkenen op het terrein.
Het is
niet mijn gewoonte om te pleiten voor gratis zorg, omdat ik weet dat het
structureel niet haalbaar is. Gratis zorg is op dit ogenblik echter een
absolute noodzaak. Heel veel mensen in Burundi hebben op medisch gebied hulp
nodig. Met het budget dat wij beschikbaar hebben – u sprak over 60 miljoen euro
nu, 40 miljoen euro die nog uit het vorige budget beschikbaar is en 15 miljoen
euro aan noodhulp –, vraag ik mij af waarom dan niet een stukje van dat grote
budget naar de verstrekking van gratis zorg aan zwangere vrouwen en kinderen
kan gaan.
Ik ben
net terug uit Congo. Zoals altijd heb ik ook daar opnieuw moeten vaststellen
dat het in Afrika heel vaak de vrouwen zijn die het gezin en de economie
draaiende houden. Wanneer zij zwanger of ziek zijn, valt het hele gezin zonder
inkomen. Ik wil hier dus echt aandringen op een antwoord van de minister. Wat
zullen wij met het plan van de Burundese regering doen? Zal België het
ondersteunen of niet?
03.09 Minister
Armand De Decker: Over het specifieke aspect van de
gezondheidszorg heb ik gezegd dat er van de voor de volgende drie jaar
voorziene zestig miljoen ten minste tien zullen worden uitgetrokken voor steun
aan de gezondheidszorg en aan die specifieke politiek.
03.10 Brigitte Wiaux (cdH): Monsieur le président, je
remercie le ministre pour les précisions apportées. J'avais bien compris sa
réponse concernant les 10 millions qui seraient affectés aux soins de santé
même s'il n'en avait pas le détail.
L'incident
est clos.
04 Vraag van mevrouw Hilde Vautmans aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de bescherming van kinderen tegen
aids" (nr. 12667)
04 Question de Mme Hilde Vautmans au ministre de la Coopération au
Développement sur "la protection des enfants contre le sida"
(n° 12667)
04.01 Hilde
Vautmans (VLD):
Mijnheer de minister, u weet dat de aidsproblematiek mij na aan het hart ligt,
zowel wat de acties in ons land betreft als wat de acties voor het Zuiden
betreft.
Op de 16e
internationale aidsconferentie in Toronto, die is doorgegaan van 13 tot 18
augustus, vroeg Plan International aandacht voor kinderen en aids. Hun
persbericht begint als volgt: “Kinderen uit het Zuiden lopen elke dag het
risico besmet te worden met hiv-aids. Zelfs als zij voldoende zijn
geïnformeerd, verhindert de sociale, economische en culturele realiteit hen om
zich te beschermen tegen besmetting.” Zij hebben in dat verband een rapport
opgesteld, met name Circle of Hope: Children’s Rights in a World with AIDS.
Ook
België heeft een goede beleidsnota omtrent aids en ik heb u daarvoor reeds
gefeliciteerd. Daarin stelt u heel duidelijk dat u de aids- en de
genderproblematiek, die heel nauw verband houden, gezamenlijk zult aanpakken en
dat België de rechtspositie van de vrouwen en de kinderen zal ondersteunen, in
overeenstemming met de internationale conventies en verklaringen. Vandaar,
mijnheer de minister, dat ik toch even wil kijken hoever het staat met de
uitvoering van die beleidsnota.
Ten
eerste, kunt u een aantal projecten aanhalen – u mag mij die ook schriftelijk
bezorgen – aan de hand van dewelke u toont dat wij vanuit ons land inderdaad
acties steunen om de rechtspositie van vrouwen te verbeteren?
Ten
tweede, het is heel belangrijk dat de eigendommen van de ouders die sterven aan
aids – en het gebeurt vaak dat op korte termijn zowel mama als papa sterven –
niet worden gestolen, maar dat die eigendommen worden beschermd en ten goede
komen aan de kinderen. Op welke manier helpt u de eigendommen en de
erfenisrechten van die vrouwen en kinderen te beschermen zodat die goederen
terechtkomen bij de mensen waar zij zouden moeten terechtkomen?
Het
rapport van Plan International geeft ook aan dat kinderen een actieve rol
kunnen spelen in de strijd tegen aids. Mijnheer de minister, kent u dat rapport
en zult u daar rekening mee houden bij het verder uitstippelen van ons
aidsbeleid in het Zuiden?
04.02 Minister Armand De Decker: Mevrouw
Vautmans, het belangrijkste project dat België steunt inzake de rechtspositie
van vrouwen en kinderen is het project La prévention et la réponse aux
violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes et aux enfants en République
Démocratique du Congo.
De
Belgische Ontwikkelingssamenwerking steunt dat project gezamenlijk met het
United Nations Population Fund, Unicef en de HCHR, de High Commissioner for
Human Rights, via een gerichte bijdrage van 7.820.000 euro, voor de
periode 2004-2007. Het vernieuwde programma wordt in samenwerking met de
plaatselijke ngo’s uitgevoerd. Het programma bestaat uit vijf componenten:
dataverzameling, advocacy en sensibilisering, een medische component en een
psychosociale component voor de slachtoffers, een juridische component tegen de
straffeloosheid en een sociale component betreffende de re-integratie.
De
activiteiten met betrekking tot de eerste vier componenten lopen simultaan. Een
aantal opleidingmodules voor de verleners van psychosociale hulp,
medisch-sanitaire hulp en pleitbezorging werden in werkvergaderingen opgemaakt.
In juni 2005 werden de sensibiliseringsactiviteiten opgestart. Voor het
juridische aspect werden twee wetsvoorstellen geschreven. Aan de
gezondheidszorgstructuren worden basisgeneesmiddelen geleverd. Ten slotte wordt
een database uitgewerkt.
Daarenboven
draagt België over dezelfde periode vier miljoen euro bij aan het Unicef-project
Strijd tegen de kinderhandel in West- en Centraal-Afrika, dat gericht is op
Mali, Ghana, Niger en Togo. Unicef wil er een globale strategie ontwikkelen in
de strijd tegen de kinderhandel, met als hoofddoelstellingen: samenwerken met
de civiele maatschappij en met de overheid op het vlak van veranderingen van de
gewoonten, houding, gedrag en praktijken, aanpassing van de wetgeving en
dienstverlening aan de slachtoffers van kinderhandel.
Ten slotte financiert België een vrijwilliger bij het Hoge Commissariaat
voor Vluchtelingen van de Verenigde Naties in Oeganda.
Het hoeft
geen betoog dat traditionele praktijken zoals vrouwenverminking en onterving
van vrouwen en kinderen, in het bijzonder bij aidssterfte, niet alleen
schadelijk zijn voor de getroffen personen, maar ook voor de hele maatschappij.
Het is echter moeilijk deze problematiek projectmatig aan te pakken vermits dit
een geleidelijke mentaliteitsverandering vergt evenals aanpassingen van de
traditionele of moderne wetgevingen van de landen in kwestie.
De
attachees voor ontwikkelingssamenwerking en ikzelf laten niet na hieromtrent
een beleidsdialoog, een politieke dialoog te voeren telkens de gelegenheid zich
voordoet. Ook wordt deze problematiek, waar relevant, mainstream gemaakt in
bestaande ontwikkelingsprojecten.
Ik heb
inderdaad met belangstelling het planrapport Circle of Hope,
Children's Rights in the World with Aids gelezen. De hierin voorgestelde
leeftijds- en geslachtsspecifieke aanpak gecentreerd rond kinderen stemt
volledig overeen met onze zienswijze zoals beschreven in de aidsbeleidsnota.
Deze
krijtlijnen worden trouwens toegepast bij het operationaliseren van die nota.
Zoals u wellicht weet heb ik mijn administratie gevraagd een kinderrechtennota
op te stellen. In deze ontwerpnota wordt gesteld dat België een beleidsdialoog
dient te voeren met zijn partnerlanden voor ontwikkelingssamenwerking rond
schadelijke praktijken, zoals vrouwenverminking, maar ook onterving van
kinderen en vrouwen.
04.03 Hilde Vautmans (VLD): Mijnheer de minister, ik
ben blij dat u dat rapport ter harte neemt en dat we het verder zullen
uitvoeren.
Ook ben
ik blij dat u zegt dat u een kinderrechtennota zult opstellen waarin u aandacht
hebt voor de seksuele verminking. Daarover hebben we hier al vaker gediscussieerd.
Ik wil u
er ook aan herinneren dat u had aangekondigd dat u in het najaar – dat is nu;
ik zeg dat ter verduidelijking, want de tijdspanne dat we hier nog zitten, kort
toch in – naar het Parlement zou komen met uw beleidsnota over de seksuele en reproductieve
gezondheid van de vrouwen. Ik ga weldra een paar weken op zending naar
verschillende landen om daar opnieuw te pleiten voor de seksuele rechten voor
vrouwen. Wanneer ik terugkom, in december, hoop ik dat wij hier in het
Parlement de discussie kunnen aanvatten over de beleidsnota “Seksuele en
reproductieve rechten van de vrouwen”. Ik wil u er dus gewoon even aan
herinneren dat het nu najaar is. De winter komt eraan, en ik hoop dat we die
aangekondigde beleidsnota hier kunnen bespreken, uiteraard samen met de
kinderrechtennota.
Het incident
is gesloten.
L'incident
est clos.
05 Question de Mme Brigitte Wiaux au ministre de la Coopération au
Développement sur "l'annulation de la dette du Congo" (n° 12909)
05 Vraag van mevrouw Brigitte Wiaux aan de minister van
Ontwikkelingssamenwerking over "de kwijtschelding van de Congolese
schuld" (nr. 12909)
05.01 Brigitte Wiaux (cdH): Monsieur le président,
monsieur le ministre, ma question concerne l'annulation de la dette du Congo.
Le premier ministre, dans sa déclaration de politique fédérale, a annoncé que
la Belgique entendait procéder à l'annulation de la dette du Congo en 2007.
Monsieur le
ministre, pourriez-vous nous préciser les montants sur lesquels porte cette
annulation ainsi que le calendrier et la procédure qui entourent cette
décision? Quel sera l'impact de cette annulation de la dette sur la stratégie
de réduction de la pauvreté au Congo? A-t-on également chiffré les nouveaux
emprunts que le pays devrait contracter dans le futur pour financer sa
reconstruction?
Par
ailleurs, le premier ministre nous a également annoncé une augmentation de
l'aide publique au développement qui devra atteindre 0,55% pour se rapprocher
de l'objectif de 0,70% en 2010. Cette augmentation de l'aide publique au développement
est-elle le résultat de la comptabilisation de l'annulation de la dette
congolaise? Dans l'affirmative, ce type d'opération budgétaire ne se fait-il
pas au détriment d'une véritable politique de développement? Est-elle, selon
vous, conforme à l'esprit des Objectifs du Millénaire et à celui du Consensus
de Monterrey? Le texte du Consensus de Monterrey demandait en effet que les
ressources fournies pour l'allègement de la dette ne réduisent pas les montants
d'aide publique au développement qui doivent être disponibles pour les pays en
développement?
05.02 Armand De Decker, ministre: Madame Wiaux, comme le premier
ministre l'a annoncé, l'opération comporte en effet l'annulation des dettes
bilatérales existantes de la République Démocratique du Congo, dont la plus
grande partie avait d'ailleurs déjà été remise en 2003. Ce solde des dettes, à
savoir 270 millions d'euros, ne pourra cependant faire l'objet d'une
remise qu'au moment où la République Démocratique du Congo aura atteint son
'completion point' prévu mi-2007 dans le cadre de l'initiative "Pays
pauvres très endettés", c'est-à-dire lorsque la RDC aura rempli toutes les
conditions convenues avec les organisations internationales concernées (Fonds
monétaire international, Banque mondiale, etc.).
Cette
opération devra également être compensée au niveau budgétaire, tant pour les
annulations de dettes commerciales que pour la remise des prêts d'État à État.
Dans l'hypothèse d'un report du 'completion point', une commission d'évaluation
sera mise sur pied en septembre 2007 et des contacts préalables seront pris
avec nos partenaires du Fonds monétaire international et du Club de Paris afin
d'envisager d'éventuelles actions anticipées.
La remise
diminue la dette extérieure et permet aux autorités congolaises d'affecter les
montants ainsi libérés aux secteurs sociaux dans le but de réduire la pauvreté
et de réaliser les Objectifs du Millénaire. J'estime que cette remise de la
dette s'inscrit dans le cadre de notre politique de coopération et de
développement.
Le budget de
la Coopération au développement, dont on reparlera sans doute au mois de
décembre, prévoit en 2007 un montant de 954 millions d'euros, ce qui représente
une augmentation absolue de 53 millions d'euros par rapport à 2006,
soit une augmentation de près de 6%. Même si nous pourrions tous espérer un
montant supérieur, parmi tous les budgets de l'État, c'est le budget qui
présente la plus grosse augmentation.
L'ensemble
de ces mesures nous permet ainsi de tenir l'engagement de la Belgique à consacrer
0,55% du PIB à la coopération au développement en 2007.
05.03 Brigitte Wiaux (cdH): Monsieur le président, je reviendrai
probablement sur ce sujet en commission lors de l'examen du budget.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
Le président: Monsieur le ministre, chers
collègues, je vous remercie pour la manière dont cette séance s'est déroulée.
05.04 Armand De Decker, ministre: Elle a duré 1 heure 45
minutes.
Le président: Malgré vos longues réponses!
Vous saviez que nous devions tenir jusqu'à 12.00 heures!
La réunion
publique de commission est levée à 11.58 heures.
De openbare
commissievergadering wordt gesloten om 11.58 uur.