Commission des Affaires
sociales |
Commissie voor de Sociale Zaken |
du mercredi 8 novembre
2006 Matin ______ |
van woensdag 8 november 2006 Voormiddag ______ |
De
vergadering wordt geopend om 10.12 uur en voorgezeten door de heer
Hans Bonte.
La séance
est ouverte à 10.12 heures et présidée par M. Hans Bonte.
01 Question de Mme Dominique Tilmans au ministre des Affaires sociales
et de la Santé publique sur "la réforme du FESC" (n° 12620)
01 Vraag van mevrouw Dominique Tilmans aan de minister van Sociale Zaken
en Volksgezondheid over "de hervorming van het FCUD" (nr. 12620)
01.01 Dominique Tilmans (MR): Monsieur le ministre, je
souhaite vous poser une question sur la réforme du FESC, le Fonds d'Équipement
et de Service collectif.
On sait
qu'il y a eu un arrêt de la Cour d'arbitrage le 16 juin 2004 à la
suite duquel une réforme de l'article 107 des lois coordonnées relatives
aux allocations familiales des travailleurs salariés est envisagée. La réponse
aux enseignements de l'arrêt de la Cour serait une modification du mode
d'intervention du FESC dans le sens de l'octroi d'un droit de l'enfant par le
biais d'un complément d'allocations familiales dont le montant variera en
fonction des caractéristiques liées à l'enfant. On passerait donc d'un système
de dépenses encourues à un système de forfait par jour et par enfant qui serait
bénéficiaire d'allocations familiales pour travailleurs salariés.
Cette
réforme n'ira pas sans conséquence tant au Nord qu'au Sud du pays. Je voulais
m'attacher plus particulièrement à la province de Luxembourg où le FESC
subventionne 11 services d'accueil, ce qui a permis, en 2005, de donner de
l'emploi à 50 personnes, d'organiser 105.000 journées d'accueil d'enfants âgés
de 0 à 12 ans qui se répartissent tant en accueil extrascolaire flexible,
qu'en accueil d'enfant malade ou d'urgence. Il s'agit d'un subside de quelque
720 millions d'euros qui est attribué au FESC dans notre province.
Monsieur le
ministre, où en est cette réforme? Quand sera-t-elle d'application? Un accord de
coopération a-t-il déjà été conclu avec les entités fédérées? A-t-on réalisé
des projections pour éviter que les structures en place ne souffrent de la
réforme en termes de pertes d'emplois?
S'est-on
assuré que la définition des enfants bénéficiaires d'allocations familiales
pour travailleurs salariés englobe bien les salariés frontaliers? Dois-je vous
rappeler que 30.000 Belges traversent la frontière pour aller travailler au
Grand-Duché de Luxembourg et le nombre d'enfants dont les deux parents sont des
travailleurs transfrontaliers?
Par
ailleurs, a-t-on examiné l'opportunité et les modalités éventuelles d'une
extension du système aux enfants des travailleurs indépendants?
01.02 Rudy Demotte, ministre: Monsieur le président, madame
Tilmans, je voudrais tout d'abord corriger un chiffre que vous avez cité: il
est question de 720.000 euros et non de 720 millions d'euros.
L'arrêt de
la Cour d'arbitrage nous contraint de procéder à une nouvelle rédaction de
l'article 107 des lois coordonnées sur le Conseil d'État. J'ai donc rédigé un
avant-projet de loi en concertation avec les Communautés. À travers ce texte,
nous cherchons à répondre le mieux possible aux remarques formulées par la Cour
d'arbitrage. Il a été soumis au Comité de concertation, en juillet dernier. Les
entités fédérées en ont pris acte. Ce texte a également été soumis au Conseil
d'État.
En raison
des exigences de la Cour d'arbitrage et pour des motifs de répartition des
compétences, l'intervention du FESC s'inscrira, à l 'avenir, dans le cadre d'un
supplément aux allocations familiales.
Par
ailleurs, le texte prévoit, dès le moment où il n'appartient pas à l'État
fédéral de déterminer les conditions dans lesquelles l'accueil des enfants doit
être fait, qu'un accord de coopération doit également déterminer les critères
auxquels les structures doivent répondre pour que les enfants qui séjournent se
voient octroyer l'intervention du FESC.
Les
Communautés se seraient déjà rencontrées. En effet, il leur appartient de
prendre cette initiative. Mais je ne suis pas en mesure de vous en dire plus
sur le travail exact qui a été réalisé. Par contre, des projections ont été
effectuées par les Communautés. Il en sera certainement tenu compte lors de la
rédaction de l'accord de coopération.
Les enfants
qui bénéficieront de l'intervention du FESC sont les enfants bénéficiaires
d'allocations familiales, puisque cette intervention est un complément de ces
dernières, comme je viens de l'indiquer. Les parents ouvrent des droits en
allocations familiales dans le pays dans lequel leur contrat de travail est
rédigé.
En l'absence
d'un accord bilatéral spécifique entre la Belgique et par exemple le
Luxembourg, il n'est pas possible de déroger à cette situation, ni en ce qui
concerne les allocations familiales au sens large, ni donc en ce qui concerne
l'intervention du FESC, puisque c'est un droit dérivé en particulier.
En ce qui
concerne les enfants d'indépendants, le Conseil des ministres a spécifiquement
prévu que la question devrait être analysée en parallèle avec la situation des
travailleurs salariés. Pour nous, il est important d'avoir une réflexion
parallèle sur la situation des enfants de travailleurs indépendants.
01.03 Dominique Tilmans (MR): Monsieur le ministre, je
prends note qu'une réaction est en cours par rapport à cet article 107.
J'ai effectivement lu les documents à ce sujet et les commentaires de
l'article.
Ma première
inquiétude concerne les salariés frontaliers qui seront exclus du bénéfice de
votre mesure. Or, notre but est d'assurer la mobilité. Pour ce faire, les
structures d'accueil sont évidemment indispensables. La lecture de l'exposé des
motifs de l'avant-projet nous apprend d'ailleurs que l'esprit est de tendre
vers une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale.
Voilà qui touchera énormément de couples frontaliers qui travaillent tous deux
en province de Luxembourg. À cet égard, nous devrions poursuivre nos efforts
dans la recherche d'un accord ou, en tout cas, permettre à ces unités qui
accueillent ces enfants de continuer à accueillir des enfants de frontaliers.
On ne peut
pas exclure ces enfants et les empêcher de bénéficier des structures d'accueil.
Je reviendrai donc certainement sur le sujet.
Par
ailleurs, il m'importe que le financement reste fédéral via le supplément
d'allocations familiales. C'est fondamental et je m'en réjouis.
En ce qui
concerne les structures entourant les crèches, en province de Luxembourg, nous
avons Promemploi qui fédère l'information des onze crèches. Que va-t-il advenir
de ces structures nécessaires à l'application des réformes en cours?
01.04 Rudy Demotte, ministre: Monsieur le président, madame
Tilmans, voici mes réponses aux questions posées.
Tout
d'abord, en ce qui concerne le Luxembourg, comme je viens de le dire, nous
parlons du lien ouvrant le droit social. En effet, pour répondre aux remarques
de la Cour d'arbitrage, il faut s'intéresser à ce lien. L'allocation familiale
est évidemment tributaire de l'endroit où l'on a son contrat de travail.
Quelqu'un qui travaille au Luxembourg va bénéficier de la protection sociale du
pays dans lequel il détient ce contrat d'emploi (en l'occurrence, le
Luxembourg), sauf cas prévus dans des conventions bilatérales ou
multilatérales, et ce, avec les mêmes droits que ceux octroyées à l'ensemble
des personnes travaillant sur le territoire luxembourgeois.
Ensuite, le
supplément d'allocations familiales est un droit dérivé. La même logique prime
donc. Néanmoins, je vous fais simplement remarquer que les Communautés
pourraient très bien – en imaginant la Flandre pour ses zones frontalières avec
la France et les Pays-Bas et la Wallonie pour ses zones frontalières avec le
Luxembourg ou la France – décider d'octroyer des moyens de fonctionnement aux
structures et ce, dans le cadre de leurs relations transfrontalières. C'est un
droit des Communautés.
Comme je
tiens compte de la position de la Cour d'arbitrage, je vais m'en tenir au droit
social.
Enfin, je
voudrais faire une dernière réflexion en ce qui concerne les coordinations de
structures. Qu'il s'agisse de la province de Luxembourg ou d'autres régions du
pays, la logique des coordinations de structures est la même. On est encore
devant le même cas: les Communautés peuvent estimer que l'outil des
coordinations est indispensable et peuvent leur donner, en tant que
coordinations, des moyens.
Je vous
indique simplement que nous ne sommes pas devant une situation sans solution
mais que la solution ne se trouve plus dans le camp du fédéral.
01.05 Dominique Tilmans (MR): Je suis d'accord qu'il s'agit
bien souvent de compétences communautaires.
En ce qui
concerne le forfait, si par enfant et par jour le forfait était de
5,63 euros – ce qui signifie qu'un adulte encadre 27 enfants, ce qui est
très peu! – cela ferait au total 591.150 euros pour la province de
Luxembourg alors qu'actuellement il y a 720.000 euros. Il y aurait donc
une perte de 128.000 euros rien que pour cette province! Je me demande
donc où irait cette différence.
01.06 Rudy Demotte, ministre: Nous corrigeons une situation qui
n'est plus acceptée aujourd'hui sur le plan de l'ordre légal. Les montants
auxquels vous faites allusion, sont ex ante. Il va donc falloir trouver un
nouveau système avec une base qui soit la même pour toutes les régions du pays.
Nous avons cependant prévu un mécanisme de bumper, de pare-chocs, qui
permettrait, par des fonds constitués dans le cadre du FESC, de faire un
phasing out. C'était l'idée de principe.
Mais, à
nouveau, la balle est dans le camp des Communautés. Tout se discute avec elles
pour voir comment on va mettre en œuvre le système et à quel rythme pour passer
de l'ancien vers le nouveau régime.
01.07 Dominique Tilmans (MR): Monsieur le ministre, je vous
remercie.
Het incident
is gesloten.
02 Question de M. Joseph Arens au ministre des Affaires sociales et de
la Santé publique sur "le remboursement pour le traitement des plaies
chroniques" (n° 12798)
02 Vraag van de heer Joseph Arens aan de minister van Sociale Zaken en
Volksgezondheid over "de terugbetaling van de verzorging van chronische
wonden" (nr. 12798)
02.01 Joseph Arens (cdH): Monsieur le président,
monsieur le ministre, à l'occasion de l'une de mes questions relatives au
remboursement du pansement pour le traitement des plaies chroniques, vous
m'annonciez votre accord pour que les patients puissent dans un premier temps
bénéficier d'un remboursement forfaitaire de 20 euros par mois. Vous alliez
même plus loin en m'informant que vous alliez examiner la possibilité de
l'intégrer dans le compteur MAF en vue de la confection du budget 2007.
À ce jour,
il n'y a toujours pas de publication relative au remboursement forfaitaire.
Vous étiez en attente des avis de la Commission de contrôle budgétaire, d'une
part, et du Comité de l'assurance, d'autre part, concernant le projet d'arrêté
royal. La Commission de contrôle budgétaire aurait rendu un avis positif sur
cette question. Le Comité de l'assurance serait quant à lui toujours en
discussion à ce sujet ou aurait, depuis le dépôt de ma question, terminé ses
réflexions.
Monsieur le
ministre, comment évolue ce dossier?
Qu'en est-il
de l'intégration du remboursement dans le compteur du MAF dans la confection du
budget 2007? Si j'ai bien écouté le premier ministre lors de la présentation
voilà quelques semaines de toutes ces opérations, cela devrait s'y retrouver.
Pouvez-vous
me préciser la date à laquelle le Comité de l'assurance rendra ou a rendu son
avis?
02.02 Rudy Demotte, ministre: Monsieur le président, les
plaies chroniques qui ne guérissent pas avec des pansements ordinaires et les
produits de soins peuvent être traités avec ce qu'on appelle des pansements
actifs. Comme je l'ai déjà indiqué, un dossier est en cours de préparation au
sein de l'INAMI et doit permettre le remboursement forfaitaire de ces pansements.
Lors d'une
réunion du Comité d'assurance qui s'est tenue le 24 juillet 2006, une
proposition de modification des conditions de remboursement des pansements
actifs a été discutée après avis positif de la Commission de contrôle
budgétaire.
Un
remboursement s'opérera donc via un forfait de 60 euros par trimestre, qui
sera attribué pour une durée limitée et pour autant que le bénéficiaire dispose
d'une autorisation du médecin-conseil.
Une décision
concrète sur ce dossier a cependant été postposée parce que certains points
techniques doivent préalablement être éclaircis. Des concertations à ce sujet
sont en cours et font l'objet d'un suivi par ma cellule stratégique.
En même
temps ont été réalisées des estimations du coût de l'intégration des tickets
modérateurs pour les pansements actifs dans le maximum à facturer et l'INAMI a
chiffré le coût de cette mesure à 759.000 € sur base annuelle et en
vitesse de croisière.
Dans le
cadre des initiatives à prendre pour améliorer la prise en charge des patients
chroniques, le gouvernement a marqué son accord sur l'entrée en vigueur de
cette mesure dès le 1er janvier 2007.
02.03 Joseph Arens (cdH): Monsieur le président, je remercie le
ministre pour cette réponse.
L'incident
est clos.
Het incident
is gesloten.
Le développement
des questions et interpellations se termine à 10.29 heures.
De behandeling
van de vragen en interpellaties eindigt om 10.29 uur.