B
ELGISCHE
K
AMER VAN
VOLKSVERTEGENWOORDIGERS
C
HAMBRE DES REPRÉSENTANTS
DE
B
ELGIQUE
Handelingen
Annales
I
NTEGRAAL VERSLAG
VAN DE OPENBARE VERGADERING VAN DE
C
OMPTE RENDU INTÉGRAL
DE LA RÉUNION PUBLIQUE DE LA
COMMISSIE VOOR DE
B
INNENLANDSE
Z
AKEN
,
DE
A
LGEMENE
Z
AKEN
EN HET
O
PENBAAR
A
MBT
COMMISSION DE L
'I
NTÉRIEUR
,
DES
A
FFAIRES GÉNÉRALES
ET DE LA
F
ONCTION PUBLIQUE
VAN
DU
07-06-2000
07-06-2000
HA 50
COM 225
HA 50
COM 225
KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
Inhoud
Woensdag 7 juni 2000
COMMISSIE VOOR DE BINNENLANDSE ZAKEN, DE
ALGEMENE
ZAKEN
EN
HET
OPENBAAR
AMBT
COM 225
Mondelinge vraag van mevrouw Karine Lalieux aan de
minister van Binnenlandse Zaken over
het verlenen van
de machtigingen tot oprichting van een bewakingsfirma
(nr. 1951)
4
sprekers : Karine Lalieux, Antoine Duquesne, minis-
ter van Binnenlandse Zaken
Mondelinge vraag van de heer Patrick Lansens aan de
minister van Binnenlandse Zaken over
het verspreiden
van
persoonsgegevens
via
elektronische
dragers
(nr. 1987)
10
sprekers : Patrick Lansens, Antoine Duquesne, mi-
nister van Binnenlandse Zaken
Mondelinge vraag van mevrouw Alexandra Colen aan de
minister van Binnenlandse Zaken over
de toepassing van
de wet tot invoering van de wettelijke samenwoning
(nr. 1990)
11
sprekers : Alexandra Colen, Antoine Duquesne, mi-
nister van Binnenlandse Zaken
Sommaire
Mercredi 7 juin 2000
COMMISSION
DE
L'INTE
´ RIEUR, DES AFFAIRES
GE
´ NE´RALES ET DE LA FONCTION PUBLIQUE
COM 225
Question orale de Mme Karine Lalieux au ministre de
l'Inte´rieur sur
l'octroi des licences autorisant la cre´ation
de socie´te´ de gardiennage
(n° 1951)
4
orateurs : Karine Lalieux, Antoine Duquesne, ministre
de l'Inte´rieur
Question orale de M. Patrick Lansens au ministre de
l'Inte´rieur sur
la diffusion de donne´es personnelles par
des supports e´lectroniques
(n° 1987)
10
orateurs : Patrick Lansens, Antoine Duquesne, mini-
stre de l'Inte´rieur
Question orale de Mme Alexandra Colen au ministre de
l'Inte´rieur sur
l'application de la loi instaurant la cohabi-
tation le´gale
(n° 1990)
11
orateurs : Alexandra Colen, Antoine Duquesne, mini-
stre de l'Inte´rieur
2
HA 50
COM 225
AGALEV-ECOLO
:
Anders gaan leven / Ecologistes Confédérés pour l'organisation de luttes originales
CVP
:
Christelijke Volkspartij
FN
:
Front National
PRL FDF MCC
:
Parti Réformateur libéral - Front démocratique francophone - Mouvement des Citoyens pour le Changement
PS
:
Parti socialiste
PSC
:
Parti social chrétien
SP
:
Socialistische Partij
VLAAMS BLOK
:
Vlaams Blok
VLD
:
Vlaamse Liberalen en Democraten
VU&ID
:
Volksunie&ID21
Afkortingen bij de nummering van de publicaties :
Abréviations dans la numérotation des publications :
DOC 50 0000/000 : Parlementair Document van de 50e zittingsperiode +
DOC 50 0000/000 : Document parlementaire de la 50e
het nummer en het volgnummer
législature, suivi du n° et du n° consécutif
QRVA
: Schriftelijke Vragen en Antwoorden
QRVA
: Questions et Réponses écrites
HA
: Handelingen (Integraal Verslag)
HA
: Annales (Compte Rendu Intégral)
BV
: Beknopt Verslag
CRA
: Compte Rendu Analytique
PLEN
: Plenumvergadering
PLEN
: Séance plénière
COM
: Commissievergadering
COM
: Réunion de commission
Publications officielles éditées par la Chambre des représentants
Officie¨le publicaties uitgegeven door de Kamer van volksvertegenwoordigers
Commandes :
Bestellingen :
Place de la Nation 2
Natieplein 2
1008 Brussel
1008 Bruxelles
Tél. : 02/549 81 60
Tel. : 02/549 81 60
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www.deKamer.be
e-mail : aff.generales@laChambre.be
e-mail : alg.zaken@deKamer.be
KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
Mondelinge vraag van de heer Jo Vandeurzen aan de
minister van Binnenlandse Zaken over
de gevolgen van
het uitstel van inwerkingtreding van de wet inzake de
hervorming van de gerechtelijke kantons voor de politie-
hervorming
(nr. 1968)
14
sprekers : Jo Vandeurzen, Antoine Duquesne, minis-
ter van Binnenlandse Zaken
Interpellatie van de heer Jean-Pol Poncelet tot de minister
van Binnenlandse Zaken over
de uitvoering van de
politiehervorming en de gevolgen daarvan voor de provin-
cie Luxemburg
(nr. 416)
15
sprekers : Jean-Pol Poncelet, voorzitter van de PSC-
fractie, Antoine Duquesne, minister van Binnenlandse
Zaken
Moties
19
Question orale de M. Jo Vandeurzen au ministre de
l'Inte´rieur sur
les conse´quences du report de l'entre´e en
vigueur de la loi relative a` la re´forme des cantons judi-
ciaires pour la re´forme des polices
(n° 1968)
14
orateurs : Jo Vandeurzen, Antoine Duquesne, mini-
stre de l'Inte´rieur
Interpellation de M. Jean-Pol Poncelet au ministre de
l'Inte´rieur sur
la mise en oeuvre de la re´forme des polices
et l'impact pour le Luxembourg
(n° 416)
15
orateurs : Jean-Pol Poncelet, pre´sident du groupe
PSC, Antoine Duquesne, ministre de l'Inte´rieur
Motions
19
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07-06-2000
KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
4
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COM 225
07-06-2000
KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
COMMISSION DE L'INTE´RIEUR,
DES AFFAIRES GE´NE´RALES
ET DE LA FONCTION PUBLIQUE
COMMISSIE VOOR DE BINNENLANDSE
ZAKEN, DE ALGEMENE ZAKEN
EN HET OPENBAAR AMBT
RE
´ UNION PUBLIQUE DU
MERCREDI 7 JUIN 2000
OPENBARE VERGADERING VAN
WOENSDAG 7 JUNI 2000
De vergadering wordt geopend om 14.10 uur door de
heer Paul Tant, voorzitter.
La re´union est ouverte a` 14.10 heures par M. Paul Tant,
pre´sident.
Regeling van de werkzaamheden
Ordre des travaux
De mondelinge vraag nr. 1875 van de heer Pieter De
Crem wordt naar een latere datum verschoven.
Question orale de Mme Karine Lalieux au ministre de
l'Inte´rieur sur
l'octroi des licences autorisant la
cre´ation de socie´te´ de gardiennage
(n° 1951)</b>
Mondelinge vraag van mevrouw Karine Lalieux aan
de minister van Binnenlandse Zaken over
het verle-
nen van de machtigingen tot oprichting van een
bewakingsfirma
(nr. 1951)
Mme Karine Lalieux (PS) : Monsieur le pre´sident, mon-
sieur le ministre, c'est a` vous, je crois, qu'incombe la
responsabilite´ d'accorder des licences autorisant la cre´a-
tion de socie´te´s de gardiennage.
A cet e´gard, divers e´le´ments posent question.
Ainsi, une enque^te pre´alable est-elle re´alise´e afin de
connai^tre le passe´ du demandeur ?
Pourrait-on concevoir qu'une personne, qui connai^t, au
moment de sa demande de licence, des de´me^le´s avec la
justice, puisse faire l'objet d'une de´cision favorable,
avant me^me que le jugement n'ait lieu ?
N'y aurait-il pas lieu d'envisager certaines incompatibi-
lite´s empe^chant l'attribution de licences, notamment pour
les personnes qui se seraient rendues coupables d'in-
fractions a` caracte`re raciste ?
Je pense, en effet, monsieur le ministre, que la prudence
s'impose en cette matie`re, de sorte que les socie´te´s de
gardiennage respectent leur mission et ne se transfor-
ment pas en milices prive´es.
M. Antoine Duquesne, ministre : Vous avez tout a` fait
raison, madame. Il faut faire preuve de beaucoup de
vigilance et je crois que c'est ce qui est pre´vu par la loi et
ce qui est pratique´.
Dans le cadre de la loi du 10 avril 1990, il est pre´vu que
l'exercice d'activite´s de gardiennage soit soumis a` une
autorisation pre´alable du ministe`re de l'Inte´rieur. Des
conditions strictes re´glementent ce secteur, notamment
pour e´viter l'apparition de milices prive´es. On peut consi-
de´rer qu'une enque^te est re´alise´e sur le passe´ pe´nal du
demandeur en ce sens qu'une des conditions d'exercice
d'une activite´ de gardiennage est que l'on ne peut avoir
e´te´ condamne´, me^me avec sursis, a` un emprisonnement
de six mois au moins du chef d'une infraction quelcon-
que, ou a` un emprisonnement moindre du chef de
certaines infractions e´nume´re´es par la loi, comme par
exemple le vol, l'extorsion, l'abus de confiance, l'escro-
querie, le viol, certaines infractions a` la le´gislation sur le
trafic de stupe´fiants ou sur les armes.
Une autre condition pre´vue par la loi est que la de´cision
d'autoriser ou refuser les demandes n'est prise qu'apre`s
avoir obtenu l'avis du ministre de la Justice. Si une
personne a des de´me^le´s avec la justice lors de sa
demande, l'avis en tiendra compte en fonction, bien
entendu, de la gravite´ du dossier re´pressif de la per-
sonne.
D'autres incompatibilite´s sont pre´vues a` l'exercice d'une
fonction de gardiennage. Ainsi, en plus des personnes
qui ne remplissent pas les conditions de bonne conduite,
vie et moeurs que je viens de citer, les de´tectives prive´s,
les fabricants ou marchands d'armes ou de munitions ou
les personnes exerc¸ant toute activite´ qui, parce qu'elle
est exerce´e par un agent de gardiennage, peut constituer
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5
KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
Antoine Duquesne
un danger pour l'ordre public ou la se´curite´ inte´rieure ou
exte´rieure de l'Etat ou encore les personnes qui ont fait
partie d'un service de police ou de renseignement au
cours des cinq anne´es pre´ce´dant la demande ne peuvent
exercer des activite´s de gardiennage.
Enfin, l'agent de gardiennage devant de plus en plus
satisfaire a` des conditions de moralite´ en rapport avec
son activite´ de gardiennage, l'autorisation peut lui e^tre
refuse´e ou retire´e si, bien que n'ayant pas e´te´ condamne´,
il est connu pour avoir commis des faits a` caracte`re
raciste par exemple.
L'incident est clos.
Het incident is gesloten.
- Voorzitter : de heer Tony Smets
Mondelinge vraag van de heer Patrick Lansens aan
de minister van Binnenlandse Zaken over
het ver-
spreiden van persoonsgegevens via elektronische
dragers
(nr. 1987)
Question orale de M. Patrick Lansens au ministre de
l'Inte´rieur sur
la diffusion de donne´es personnelles
par des supports e´lectroniques
(n° 1987)</b>
De heer Patrick Lansens (SP) : Mijnheer de voorzitter,
mijnheer de minister, ik heb een korte vraag van prakti-
sche
aard
met
het
oog
op
de
gemeenteraads-
verkiezingen. Er werd mij gemeld dat het momenteel nog
steeds verboden is de kiezerslijsten op diskette af te
geven. Blijkbaar zou er nog steeds een rondzendbrief
van kracht zijn van 1988 van de toenmalige minister van
Binnenlandse Zaken, de heer Tobback, waarin duidelijk
gestipuleerd wordt dat het de gemeentebesturen verbo-
den is kiezerslijsten op magnetische drager, dus disket-
tes en microfilm, af te geven.
Ik vraag mij af of dit nog een regeling is in deze tijd van
de informatiesnelweg. Belgie¨ telt 589 gemeenten. Ver-
menigvuldigen we dat aantal met het aantal lijsten en het
aantal kandidaten, dan is dat een berg papier, terwijl de
kandidaten de lijsten perfect bij hun thuis op diskette
kunnen plaatsen. Dit is dus niet alleen een verspilling van
papier, maar ook van tijd.
Mijnheer de minister, bent u van plan deze regel te
handhaven, of zult u die schrappen ? Dat zou ons alvast
veel tijdwinst opleveren.
M. Antoine Duquesne, ministre : Monsieur le pre´sident,
monsieur Lansens, je suis d'accord avec vous et je vais
vous expliquer brie`vement pourquoi.
Une circulaire ministe´rielle prise par l'un de mes honora-
bles pre´de´cesseurs, date´e du 18 mai 1989 et publie´e au
moniteur belge le 1er juin 1989, pre´voit effectivement
qu'en aucun cas les communes ne de´livreront les listes
des e´lecteurs ou les informations reprises sur celles-ci
sur un support magne´tique (bande magne´tique, disquet-
tes etc...) ou sous la forme d'un microfilm.
Cette interdiction repose sur une motivation qui me parai^t
assez faible, a` savoir, pre´venir les abus qui ont e´te´
constate´s dans le passe´.
Cela e´tant, je partage tout a` fait votre opinion selon
laquelle cette circulaire est comple`tement de´passe´e et je
ne perc¸ois pas pour quel motif les communes ne pour-
raient, pour copier la liste des e´lecteurs, recourir aux
proce´de´s modernes de reproduction (la bande magne´ti-
que, la disquette ou le CD rom).
Les risques d'atteinte a` leur vie prive´e que les e´lecteurs
pourraient encourir du fait de l'usage de tels proce´de´s de
reproduction, me paraissent suffisamment rencontre´s
dans la loi elle-me^me. L'article 17 du code e´lectoral et
son pendant dans la loi e´lectorale communale, l'article 4
de cette dernie`re loi, pre´voit en effet que :
- l'administration communale ne peut de´livrer des exem-
plaires ou copies de la liste des e´lecteurs a` d'autres
personnes que celles qui agissent au nom d'un parti
politique ou que les candidats eux-me^mes;
- les informations que contiennent ces listes ne peuvent
e^tre utilise´es a` d'autres fins que des fins e´lectorales
me^me en dehors de la pe´riode des e´lections, sous peine
de sanctions pe´nales e´dicte´es par l'article 197 bis du
code e´lectoral;
- les personnes qui ont rec¸u ces exemplaires ou copies
de cette liste ne peuvent a` leur tour les communiquer a`
des tiers.
Autrement dit des mesures sont d'ores et de´ja` pre´vues
dans la loi pour empe^cher tout usage abusif des infor-
mations contenues dans la liste des e´lecteurs. J'invite
donc mon administration a` me soumettre un projet de
circulaire re´dige´ dans le sens des conside´rations qui
pre´ce`dent et portant formellement abrogation de la cir-
culaire ministe´rielle pre´cite´e du 1er juin 1989.
De heer Patrick Lansens (SP) : Mijnheer de voorzitter,
het verheugt mij dat een nieuw ontwerp van rondzend-
brief binnenkort zal verschijnen, zodat wij daarmee al
rekening
kunnen
houden
met
het
oog
op
de
gemeenteraadsverkiezingen die voor de deur staan. Ik
dank de minister.
Het incident is gesloten.
L'incident est clos.
6
HA 50
COM 225
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KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
Mondelinge vraag van mevrouw Alexandra Colen aan
de minister van Binnenlandse Zaken over
de toe-
passing van de wet tot invoering van de wettelijke
samenwoning
(nr. 1990)
Question orale de Mme Alexandra Colen au ministre
de l'Inte´rieur sur
l'application de la loi instaurant la
cohabitation le´gale
(n° 1990)</b>
Mevrouw Alexandra Colen (Vlaams Blok) : Mijnheer de
voorzitter, mijnheer de minister, mijn vraag is veeleer
informatief. U weet dat de wet op de samenwoning van
23 november 1998 sinds 1 januari dit jaar van kracht is.
Vandaar mijn interesse - en ik vermoed ook van een
aantal andere mensen die deze zaak volgen - om te
vernemen of u al weet hoeveel mensen in die zes
maanden reeds gebruik hebben gemaakt van deze mo-
gelijkheid tot wettelijke samenwoning. Hoeveel contrac-
ten zijn er sinds 1 januari afgesloten ? Hebt u een idee
over de spreiding daarvan over Wallonie¨, Brussel en
Vlaanderen ? Hebt u enig idee hoeveel van deze con-
tracten handelen over mensen van gelijk of van verschil-
lend geslacht ?
Minister Antoine Duquesne : Mijnheer de voorzitter,
collega Colen, ik zal uw vraag graag beantwoorden.
La loi du 23 novembre 1998 instaurant la cohabitation
le´gale est, en effet, en vigueur depuis le 1er janvier. Les
contrats de vie commune sont enregistre´s dans les
registres de population.
1. Sur base de cette information, il ressort qu'il y a eu
1 030 personnes pour lesquelles l'information de coha-
bitation le´gale est enregistre´e dans les registres de
population.
2. Par le biais du registre national, il est possible de
distinguer ce nombre par province. Sur cette base, on
peut conclure qu'il y a 706 personnes concerne´es en
Flandre, 231 en Wallonie et 93 a` Bruxelles-Capitale.
3. Sur base des donne´es dont disposent mes services (le
Registre national), il n'est pas possible de distinguer ces
donne´es selon le sexe des contractants.
Mevrouw Alexandra Colen (Vlaams Blok) : Mijnheer de
minister, u bedoelt met bevolkingsregister waarschijnlijk
1030 contracten en niet personen.
Minister Antoine Duquesne : Personen.
Mevrouw Alexandra Colen (Vlaams Blok) : U komt in
Wallonie¨ en Brussel op een oneven aantal personen. Ik
vind dit eigenaardig voor een contract.
Het gaat dus wel degelijk om personen en dit aantal
moeten we dan delen door twee om het aantal contracten
te verkrijgen.
M. Antoine Duquesne, ministre : Il faut voir s'ils ont bien
pris les chiffres exactement a` la me^me date. Je vais
ve´rifier sur base de vos observations.
Mevrouw Alexandra Colen (Vlaams Blok) : Mijnheer de
minister, ik dank u voor uw antwoord. Er bestaat geen
enkele manier om het geslacht na te gaan ? Normaal
gezien moet men dit toch kunnen nagaan via de bevol-
kingsregisters.
Naar aanleiding van de behandeling van deze wet werd
de afgelopen jaren een discussie gevoerd over de fiscale
discriminatie van de gehuwden. Klopt het wat ik in de
pers lees, namelijk dat de heer Michel in naam van de
regering heeft gezegd dat de afschaffing van de fiscale
discriminatie geen prioriteit is ? Volgens mij is dit in
tegenspraak met herhaalde verklaringen van de minister
van Financie¨n Reynders waaruit blijkt dat de regering in
de belastinghervorming van oktober wil streven naar een
neutralisatie van dat verschil. Hebt u daarop enig zicht ?
Minister Antoine Duquesne : Ik denk dat u deze vraag
moet stellen aan de minister van Financie¨n.
Het incident is gesloten.
L'incident est clos.
Mondelinge vraag van de heer Jo Vandeurzen aan de
minister van Binnenlandse Zaken over
de gevolgen
van het uitstel van inwerkingtreding van de wet
inzake de hervorming van de gerechtelijke kantons
voor de politiehervorming
(nr. 1968)
Question orale de M. Jo Vandeurzen au ministre de
l'Inte´rieur sur
les conse´quences du report de l'en-
tre´e en vigueur de la loi relative a` la re´forme des
cantons judiciaires pour la re´forme des polices
(n° 1968)</b>
De heer Jo Vandeurzen (CVP) : Mijnheer de voorzitter,
mijnheer de minister, collega's, ik stel mijn vraag naar
aanleiding van de informatie die de commissieleden in de
commissie voor de Justitie hebben vernomen in verband
met het aangekondigde uitstel van de inwerkingtreding
van de wet van 25 maart 1999 inzake de hervorming van
de gerechtelijke kantons. Die wet bepaalt dat zonder
initiatief van de Koning de wet in de loop van de maand
december 2000 van kracht zal zijn. De Koning heeft bij
koninklijk besluit de inwerkingtreding vervroegd tot 1
september 2000, een meer logische datum, want het is
de datum van de start van het nieuwe gerechtelijke jaar.
Die wet voorzag onder meer in een harmonisatie van de
grenzen van de gerechtelijke kantons. Hij voorzag ook in
het decentraliseren van een aantal vredegerechten en
het uitbreiden van de personeelsformatie van vrederech-
ters, hoofdgriffiers en griffiers.
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KAMER - 2e ZITTING VAN DE 50e ZITTINGSPERIODE
CHAMBRE - 2e SESSION DE LA 50e LEGISLATURE
1999
2000
Antoine Duquesne
Met enige verbazing vernamen wij in de commissie voor
de Justitie dat de minister van Justitie van plan was om
deze normale inwerkingtreding uit te stellen omdat, naar
zijn zeggen, de Hoge Raad er niet in kon slagen tijdig de
vrederechters te benoemen.
Dat uitstel zal bij wet moeten worden georganiseerd. Wij
wachten dus op een initiatief terzake.
Op mijn vraag of dit uitstel geen impact zal hebben op
andere lopende initiatieven, antwoordde de minister ne-
gatief. Hij zei ook formeel dat een en ander geen invloed
had op de wet met betrekking tot de hervorming van de
politie. Dat is inderdaad ook een juist standpunt, in die
mate dat bij de vorming van IPZ's uitdrukkelijk niet werd
geopteerd voor een strikt parallellisme tussen de gerech-
telijke kantons en de interpolitiezones. Dat is volgens mij
ook juist.
Nu doet zich het volgende voor. Deze wet, die nog tijdens
de vorige legislatuur werd goedgekeurd, had voor gevolg
dat voor een vijftigtal gemeenten in Belgie¨ de grenzen
van het kanton werden gelijkgetrokken met de grenzen
van de gemeenten. Het fenomeen dat bij een aantal
gemeenten twee procureurs bevoegdheid droegen om-
dat de grens van het gerechtelijke arrondissement door-
heen de gemeente liep, werd mee gecorrigeerd door de
wet ter hervorming van de gerechtelijke kantons.
Indien men dit nu blijft uitstellen, blijft op een vijftigtal
plaatsen in ons land de toestand zo dat bepaalde deel-
gemeenten van gemeenten op het bevoegdheidsgebied
van twee of drie gerechtelijke arrondissementen liggen.
De wetgever in de vorige legislatuur wenste dit te corri-
geren.
In het perspectief van de oprichting van de zonale
politieraad, rijst terzake een bijzonder probleem. Er zijn
een aantal situaties die normaal gezien gecorrigeerd
waren vooraleer men echt met de politiehervorming en
de zonale politieraden van start zou gaan. Er zullen dus
nu gemeenten zijn die liggen in meer dan e´e´n gerechte-
lijk arrondissement.
Zo valt de zone Zottegem-Herzele-Sint-Lievens-Houtem
onder het gerechtelijk arrondissement Oudenaarde,
maar een deelgemeente van Sint-Lievens-Houtem be-
vindt zich nu nog op het grondgebied van het gerechtelijk
arrondissement Dendermonde. Een andere deelge-
meente bevindt zich dan weer op het grondgebied van
het arrondissement Gent. Met andere woorden, hier
schuilt een probleem, niet in die mate dat de zonale
politie, de participatie van de parketten en de gedecon-
centreerde eenheden in het gedrang komen, maar als die
wet wordt toegepast moet dit probleem toch worden
opgelost.
Mijnheer de minister, zal het uitstel van de wet op de
gerechtelijke kantons gevolgen hebben voor de werking
van de lokale politie ? Wie gaat vanuit de gerechtelijke
overheden participeren aan het beleid met betrekking tot
de lokale politie in de gemeenten die deel uitmaken van
meer dan e´e´n gerechtelijk arrondissement ?
Wie zal daar de richtlijnen uitvaardigen ? Hoe is de relatie
met de gedeconcentreerde diensten die ook contacten
met de lokale politie hebben ? Hoe zal men de procureur
des Konings in de zonale veiligheidsraad laten zetelen
wanneer meer dan e´e´n procureur in de IPZ-zone be-
voegd is ? Hoe zal men de informatiedoorstroming ver-
zekeren wanneer meer dan e´e´n gerechtelijk arrondisse-
ment of parket voor dezelfde IPZ bevoegd is ?
Minister Antoine Duquesne : Mijnheer de voorzitter,
collega Vandeurzen, mijn antwoord heeft het akkoord
van de minister van Justitie.
Le report de l'entre´e en vigueur de la loi du 25 mars 1999
n'aura aucune incidence pour la mise en place de
certains corps de police locale. En vertu de l'AR du 28
avril 2000, le territoire a e´te´ re´parti en zones de police. La
de´limitation des zones de police qui ont e´te´ transfe´re´es,
en vertu de la loi du 25 mars 1999, vers un autre
arrondissement judiciaire, ne doit pas ne´cessairement
e^tre reporte´e a` la me^me date. De commun accord avec
mon colle`gue de la Justice, nous avons effectue´ une
analyse des zones pouvant en effet poser proble`me pour
la police locale. Il est en effet exact que, la` ou` un report
de l'entre´e en vigueur de la loi du 25 mars 1999 pourrait
avoir une incidence pour la police locale dans le cadre de
la de´limitation des zones, mon colle`gue de la Justice n'a
e´mis aucune contre-indication tendant a` ce que la loi
pre´cite´e n'y soit pas mise en vigueur.
Il s'agit plus pre´cise´ment des communes de Koekelare et
de Kortemark qui, en vertu de la loi du 25 mars 1999,
sont transfe´re´es a` l'arrondissement judiciaire de Furnes.
Un AR portant exe´cution de la loi pre´cite´e permettra a` la
Flandre occidentale de faire entrer la loi en vigueur aux
dates pre´vues.
Il en est autrement des zones auxquelles appartiennent,
pour ce qui est de la formation d'une police locale, des
communes dont le territoire s'e´tend sur deux ou plusieurs
arrondissements judiciaires. Dans ce cas-ci, la police
locale interviendra de la me^me manie`re que les corps de
police communale et les brigades de gendarmerie le font
de´ja` actuellement : elle s'adressera, conforme´ment aux
dispositions du Code d'instruction criminelle, a` l'autorite´
judiciaire compe´tente. La` non plus, aucun proble`me ne
se pose.
La police fe´de´rale sera mise en place le 1er janvier 2001.
Jusqu'a` l'entre´e en vigueur de la loi du 25 mars 1999, les
corps de police communale et les brigades de gendar-
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merie ainsi que, le cas e´che´ant, les corps de police
locale, seront en principe confronte´s a` diverses unite´s
de´concentre´es de la police fe´de´rale, dans les communes
dont le territoire s'e´tend sur deux ou plusieurs arrondis-
sements judiciaires. Les ministres de l'Inte´rieur et de la
Justice e´mettront, en temps utile, des directives concer-
nant le mode d'organisation des contacts entre ces
diffe´rents services durant la phase de transition.
En l'espe`ce, sont d'application les me^mes re`gles que
celles actuellement en vigueur. Le procureur du Roi de
l'arrondissement judiciaire auquel appartient la majeure
partie de la zone concerne´e sie´gera en tant que parte-
naire de la concertation pentagonale locale ou, le cas
e´che´ant, du conseil de se´curite´ zonal. Le ou les autres
procureurs du Roi concerne´s est ou sont tenus au
courant de toutes les affaires le ou les inte´ressant. Bien
entendu, lorsque la loi du 25 mars 1999 relative a` la
re´forme des cantons judiciaires entrera en vigueur, tout
se re´glera de soi-me^me. Je veux uniquement insister sur
le fait que le report de la mise en vigueur ne provoquera
pas de proble`mes fondamentaux pour la re´forme des
polices.
Les e´changes d'informations avec les unite´s de´concen-
tre´es de la police fe´de´rale et les bureaux d'information
d'arrondissement seront e´galement envisage´s dans les
directives dont je viens de faire e´tat.
De heer Jo Vandeurzen (CVP) : Mijnheer de minister, ik
dank u voor uw antwoord, al blijft het mij uiteraard
verbazen dat de regering er niet is in geslaagd alle
voorbereidingen te treffen om deze wet die werd goed-
gekeurd, maar waarvan de inwerkingtreding op wat lan-
gere termijn werd voorzien, op een normale manier te
laten uitvoeren. Ik voeg er meteen aan toe dat dit niets te
maken heeft met de competentie van de minister van
Binnenlandse Zaken.
Gisteren, bogen wij ons in de commissie voor de Justitie
over een furieuze brief van de vrederechters van het
gerechtelijk arrondissement van Gent, waarin zij mee-
deelden verbolgen te zijn over het feit dat zij, nadat reeds
data voor pleidooien werden vastgesteld en lokalen
werden gehuurd, via de pers vernamen dat de regering
de intentie heeft de inwerkingtreding van deze wet uit te
stellen.
De politiehervorming is een bijzonder complexe aange-
legenheid, waarbij communicatie een belangrijke rol
speelt, maar tevens een complicerende factor is. Ik
beweer niet dat de problemen in dat verband onoverko-
melijk zijn, maar ik betreur het dat, terwijl de goede
organisatie en de implementatie van de hervorming al
zoveel energie vergde, het niet tijdig van kracht worden
van de wet op de kantons, de zaken nog ingewikkelder
maakt. Er bestaan ongetwijfeld betere vormen van be-
hoorlijk bestuur.
M. Antoine Duquesne, ministre : Je suis ravi de ne pas
faire, pour une fois, l'objet de la cole`re.
Cependant, j'ai la conviction que, pour le bon fonction-
nement des services de police comme de la justice,
d'ailleurs, une re´flexion portant sur les cantons mais
e´galement sur les arrondissements judiciaires sera ne´-
cessaire. C'est la` un message que vous pouvez porter en
commission de la Justice.
L'incident est clos.
Het incident is gesloten.
Ordre des travaux
Regeling van de werkzaamheden
L'interpellation n° 414 de M. Vincent Decroly est reporte´e
a` une date ulte´rieure.
Interpellation de M. Jean-Pol Poncelet au ministre de
l'Inte´rieur sur
la mise en oeuvre de la re´forme des
polices et l'impact pour le Luxembourg
Interpellatie van de heer Jean-Pol Poncelet tot de
minister van Binnenlandse Zaken over
de uitvoering
van de politiehervorming en de gevolgen daarvan
voor de provincie Luxemburg
(nr. 416)
M. Jean-Pol Poncelet (PSC) : Monsieur le pre´sident,
monsieur le ministre, l'objet de mon interpellation va nous
ramener a` certains proble`mes qui ont e´te´ e´voque´s, il y a
un instant. Ainsi, on a beaucoup parle´ du statut unique de
la police, de la de´limitation des zones de police. L'enjeu
suivant est maintenant l'organisation de la future police.
A ce sujet, j'aurais voulu, a` l'occasion de cette interpel-
lation, e´voquer avec vous trois pre´occupations que je
vous cite dans l'ordre :
1. La re´partition des compe´tences entre le commissaire
ge´ne´ral et les directeurs ge´ne´raux de la nouvelle police.
2. La de´termination des diffe´rentes directions ge´ne´rales
et de leur mission.
3. L'organisation de la police fe´de´rale au niveau de´con-
centre´.
En ce qui concerne la re´partition des compe´tences, il me
revient que le conseil des ministres du 19 mai a approuve´
un projet d'arre^te´ royal
re´partissant les compe´tences de
la police fe´de´rale entre les services du commissaire
ge´ne´ral, d'une part, et les directeurs fe´de´raux, d'autre
part. Le commissaire ge´ne´ral
, dit-on, exercera les
compe´tences de politique de coordination et de contro^le
au sein de la police fe´de´rale
.
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Nous savons combien, au-dela` de ce que pre´voit la loi,
les modalite´s de cette re´partition de compe´tences sont
importantes dans la mesure ou` - et je crois que c'e´tait la
volonte´ de tous - nous voulions une police qui ne soit pas
unique mais inte´gre´e. Et c'est la` plus qu'une diffe´rence
se´mantique. Nous avons voulu une autonomie re´elle
pour les diffe´rents directeurs afin d'e´viter d'avoir un grand
chef unique et, par ce biais, tirer les lec¸ons de certaines
expe´riences du passe´. Encore faudrait-il qu'on ne ren-
force pas le mode`le du chef par le biais de modalite´s
techniques. C'est dans cette optique, monsieur le minis-
tre, que j'aurais voulu connai^tre, au-dela` de ce que
pre´voit la loi, quelle est la re´partition exacte des compe´-
tences entre le commissaire ge´ne´ral et les directeurs
ge´ne´raux et quelle est l'ampleur de l'autonomie de ces
derniers. Les compe´tences du commissaire ge´ne´ral ont-
elles e´te´ renforce´es ? Dans l'affirmative, quelle en est la
justification ?
J'en viens a` ma deuxie`me pre´occupation qui a trait a` la
de´termination des diffe´rentes directions ge´ne´rales. Cela
constitue, oserais-je le dire, l'e´tape suivante sur le plan
de la hie´rarchie.
Le me^me communique´ nous apprend que la de´cision a
e´te´ prise de doter la police fe´de´rale de cinq directions : la
police administrative, la police judiciaire, l'appui ope´ra-
tionnel, les ressources humaines et les moyens mate´-
riels.
La comparaison vaut ce qu'elle vaut, mais permettez-moi
cependant de la faire, les textes, qui avaient e´te´ pre´pare´s
par l'e´quipe pre´ce´dente, pre´voyaient six directions ge´ne´-
rales puisqu'a` l'e´poque on envisageait une direction
de´nomme´e
appui administratif. C'est bien e´videmment
le droit de toute majorite´ de de´faire ce qu'une autre avait
fait, la` n'est pas mon proble`me. Ma question est pluto^t de
savoir ou` sont transfe´re´es les compe´tences qui, a` l'e´po-
que, avaient e´te´ de´volues a` cette direction d'appui admi-
nistratif au sein des cinq organes de direction pre´vus ?
En conse´quence, quelles sont exactement les missions
confie´es aux directions d'appui ope´rationnel, d'une part,
et de police judiciaire, d'autre part ? De quelle direction
rele`ve la banque ge´ne´rale de donne´es ? De manie`re
globale, quelles modifications a-t-on apporte´es a` l'arre^te´
royal adopte´ sous la pre´ce´dente le´gislature ? Qu'est-ce
qui motive ce changement ? Je re´pe`te que la le´gitimite´
d'un changement ne me pose aucun proble`me. Mais je
souhaiterais savoir dans quelles conditions ces adapta-
tions ont e´te´ faites. En effet, a` l'e´poque, l'opposition avait
critique´ le texte en invoquant qu'il e´tendait de manie`re
larve´e les compe´tences du fe´de´ral au de´triment du local.
Nous avions d'ailleurs proteste´ a` cet e´gard. J'imagine
que la nouvelle majorite´ au pouvoir a tire´ les lec¸ons de
ses propres souhaits. Quelles sont donc les modifica-
tions que le nouveau gouvernement a apporte´es au texte
pour rencontrer les pre´occupations qu'il exprimait, a`
l'e´poque, lorsqu'il se trouvait dans l'opposition ?
Enfin, ma troisie`me pre´occupation concerne l'organisa-
tion de la police fe´de´rale au niveau de´concentre´.
Les structures de liaison entre les niveaux autonomes
que sont le fe´de´ral et le local sont place´es au niveau de
l'arrondissement judiciaire de la police fe´de´rale et on
parle du directeur coordinateur administratif et du direc-
teur judiciaire, chacun pour ce qui concerne les compe´-
tences qui lui sont attribue´es dans la loi ainsi que les
services de´concentre´s qu'il dirige.
Alors, la logique des accords Octopus, telle qu'elle est
traduite dans la loi c'est d'avoir un directeur-coordinateur
administratif et un directeur judiciaire ainsi que les unite´s
qu'ils dirigent par arrondissement judiciaire. Il est pre´vu
par la loi qu'elle peut de´roger a` ce principe et l'expose´
des motifs pre´cise que cela ne vaut, et je cite :
que si
des situations particulie`res devaient rendre impossible
cette coi¨ncidence avec les arrondissements judiciaires
.
Si on applique ce principe le´gal a` deux cas concrets, cela
signifie, par exemple, qu'il faut un service de´concentre´
administratif et un service de´concentre´ judiciaire pour
l'arrondissement judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvoorde,
mais a` l'inverse ou dans la me^me logique, il faut trois
services de´concentre´s administratifs et trois services
de´concentre´s
judiciaires
avec
trois
directeurs-
coordinateurs administratifs et trois directeurs judiciaires
pour le Luxembourg, soit un par arrondissement judi-
ciaire.
Une solution qui reviendrait a` instituer un directeur-
coordinateur administratif pour plusieurs arrondisse-
ments judiciaires, reviendrait a` recre´er dans la nouvelle
police ce que, par ailleurs on avait regrette´, c'est-a`-dire
des me´gadistricts de la gendarmerie. Et, vous savez,
monsieur le ministre, pour des tas de raisons, que c'est
ce qui existe actuellement a` Marche et a` Neufcha^teau ou`
la gendarmerie avait cre´e´ un seul me´gadistrict, faisant fi
des arrondissements judiciaires.
C'est e´videmment totalement contradictoire avec la vo-
lonte´ d'une proximite´ avec la population et d'un ancrage
communal, pre´vus par la loi. Il y a des expressions pour
de´crire cela; certains disent
qui trop embrasse, mal
e´treint
, mais je ne voudrais pas limiter mon propos a`
cette seule expression.
Enfin, vous comprendrez, vous qui avez critique´ les
mastodontes a` une certaine e´poque, la porte´e de la
remarque que je fais, moi qui proviens d'une re´gion
rurale.
L'adoption de ce type de solution ou de la solution
inverse, qui consisterait a` cre´er plusieurs directeurs au
sein d'un me^me arrondissement judiciaire, pre´figurerait
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e´videmment - et j'ai entendu ce que vous venez de dire
a` mon colle`gue - soit une scission d'arrondissement
judiciaire, et je pense a` Bruxelles, soit, au contraire, une
fusion d'arrondissements judiciaires, et je pense au
Luxembourg.
Donc, j'aimerais savoir si vous partagez ma pre´occupa-
tion, si vous envisagez de de´roger a` la re`gle selon
laquelle le ressort des services de´concentre´s de la police
fe´de´rale est, et reste, l'arrondissement judiciaire. Si oui,
dans quel cas et comment pourrait-on justifier
l'impos-
sible coi¨ncidence avec les arrondissements judiciaires
?
Dans le cas du Luxembourg, et si j'en parle c'est parce
que j'ai e´cho de tentatives dans ce sens, une telle
de´rogation serait-elle compatible avec les principes de la
proximite´ avec la population et l'ancrage local ?
En conclusion, vous aurez compris, monsieur le ministre,
que pour la dernie`re partie de mes questions, je plaide
e´videmment pour l'application pure et stricte des dispo-
sitions pre´vues, c'est-a`-dire une direction administrative
et judiciaire par arrondissement judiciaire, et spe´ciale-
ment dans le cadre de la province de Luxembourg.
Je vous remercie des pre´cisions que vous voudrez bien
m'apporter en re´ponse a` ces pre´occupations.
M. Antoine Duquesne, ministre : Monsieur le pre´sident,
monsieur Poncelet, je me suis battu contre la police
unique avec d'autres qui sont aujourd'hui dans cette
salle. Je vois M. Janssens, M. de Donne´a, M. Detrem-
merie. Vous n'avez pas pu vous associer a` ce combat
pour un motif le´gitime : vous e´tiez a` ce moment au
gouvernement. Et Dieu soit loue´, nous avons remporte´
ce combat. La loi a donne´ naissance a` une police
inte´gre´e a` deux niveaux. Et les proble`mes que vous avez
e´voque´s, je vais y revenir, ont e´te´ re´gle´s par la loi. Et ce
n'est e´videmment pas par le biais d'un arre^te´ royal que
l'on pourrait remettre en question ce qui a e´te´ vote´ pour
le le´gislateur.
Quant au Luxembourg, et je me re´jouis que vous vous en
pre´occupiez, ce n'est pas parce que je suis souvent a`
Bruxelles que je m'en de´sinte´resse. Je peux donc rassu-
rer le Luxembourgeois que vous e^tes.
Je vais quand me^me me permettre d'attirer l'attention sur
le fait que, quand on fait re´fe´rence a` la loi, il faut le faire
correctement.
La police fe´de´rale est dirige´e par le commissaire ge´ne´ral.
Des missions et compe´tences ge´ne´rales et spe´cifiques
lui sont attribue´es, lesquelles :
- ont trait au ro^le de liaison qu'il assure entre les ministres
de l'Inte´rieur et de la Justice et les directions et services
ge´ne´raux de la police fe´de´rale. Il veille a` l'exe´cution de la
politique policie`re par la police fe´de´rale, pre´pare le plan
fe´de´ral de se´curite´ et veille a` son exe´cution;
- renvoient a` sa mission, consistant a` faire en sorte que
les diffe´rents directions et services ge´ne´raux de la police
fe´de´rale exercent leurs missions et compe´tences de
manie`re performante et inte´gre´e. Il coordonne l'e´tablis-
sement du budget et veille a` son exe´cution, s'assure que
la police fe´de´rale dispose d'un niveau suffisant de forma-
tion et d'e´quipement et re´alise les audits ne´cessaires
ayant trait au fonctionnement de la police fe´de´rale.
Il centralise, sous sa direction, l'ensemble des services
en ce qui concerne l'appui a` la politique policie`re, de´ve-
loppe et ge`re e´galement la politique en matie`re de
coope´ration avec les services et organisations de police
e´trangers.
Le projet auquel vous faites re´fe´rence de´termine les
directions ge´ne´rales et n'a donc pas pour objectif d'e´ta-
blir les compe´tences de la police fe´de´rale ni de lui confier
des missions, cela l'e´tant par la loi. Le projet d'arre^te´ est
en tous points conforme avec la loi.
Les directeurs ge´ne´raux disposent de compe´tences pour
l'organisation interne de leur direction ge´ne´rale et la
gestion de celle-ci en matie`re de personnel, de fonction-
nement et d'investissements.
Les compe´tences de la direction ge´ne´rale de l'appui
administratif ont e´te´ re´parties entre le commissaire ge´-
ne´ral et la direction ge´ne´rale de l'appui ope´rationnel. Il
s'agissait de pre´ciser et de mieux coordonner les respon-
sabilite´s de chacun.
Les missions de´volues a` la direction ge´ne´rale de la police
judiciaire sont de´finies, dans une large mesure, a` l'article
102 de la loi. Il s'agit de missions judiciaires, les phe´no-
me`nes auxquels elle s'attaque supposant une approche
spe´cialise´e et coordinatrice.
Il a e´te´ rassemble´ au sein de la direction ge´ne´rale de
l'appui ope´rationnel, comme sa de´nomination l'indique,
des missions relevant de l'appui ope´rationnel pour l'en-
semble de la police inte´gre´e. Il s'agit notamment de
l'assistance ope´rationnelle documentaire, comme la ges-
tion de la banque de donne´es nationale ge´ne´rale vise´e a`
l'article 44/4 de la loi sur la fonction de police, du
de´veloppement et de la gestion de la documentation
ope´rationnelle ainsi que de l'organisation du point de
contact national, bien que les directions ge´ne´rales des
polices administrative et judiciaire devront contribuer a` ce
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point de contact. L'exe´cution des techniques spe´ciales
d'enque^te et d'intervention entre e´galement dans ces
missions, la gestion et la coordination ope´rationnelle de
ces missions relevant de la direction ge´ne´rale de la
police judiciaire.
Comme je l'ai dit, ce qui a change´ par rapport au projet
du pre´ce´dent gouvernement, c'est la re´partition, entre le
commissaire ge´ne´ral et la direction de l'appui ope´ration-
nel, des attributions de la direction ge´ne´rale de l'appui
administratif et la disparition de celle-ci, dans le but de
fixer leurs responsabilite´s respectives.
Je tiens a` souligner le principe selon lequel il y aura un
directeur-coordinateur administratif ainsi qu'un directeur
judiciaire par arrondissement judiciaire. A ma connais-
sance, il n'existe aucune situation particulie`re rendant
impossible cette coi¨ncidence.
La question de la compatibilite´ avec la notion de proxi-
mite´ avec la population et l'ancrage local ne se pose pas
en re´alite´, les services de´concentre´s de la police fe´de´rale
n'intervenant, aux termes de la loi, qu'au niveau supra-
local, pre´cise´ment dans le souci de pre´server les deux
e´le´ments de la police inte´gre´e, a` savoir, le niveau local et
le niveau fe´de´ral, dont les missions, si elles sont certes
diffe´rentes et comple´mentaires, n'en impliquent pas
moins une ne´cessaire collaboration. C'est pour cette
raison qu'on a qualifie´ la police de police inte´gre´e.
M. Jean-Pol Poncelet (PSC) : Monsieur le pre´sident, je
remercie le ministre pour la pre´cision et la porte´e de sa
re´ponse. Le deuxie`me volet de celle-ci me rassure en
quelque sorte, mais ne re´pond pas a` mon attente. En
effet, il apporte des pre´cisions de nature administrative,
puisqu'il me confirme qu'il n'y a, a` son sens, aucune
situation particulie`re, qui incite aujourd'hui a` de´roger aux
principes et a` la lettre de la loi.
Donc, de ce point de vue, les inquie´tudes sont non
fonde´es quant a` l'e´ventualite´, soit d'une scission, soit
d'une fusion des trois arrondissements judiciaires et je
m'en re´jouis.
On peut interpre´ter la premie`re partie de la re´ponse
relative aux compe´tences du commissaire ge´ne´ral
comme on veut. Je constate cependant que, dans les
faits, une partie de compe´tence devait e^tre de´volue a` une
direction ge´ne´rale et elle se retrouve aujourd'hui directe-
ment attribue´e au commissaire ge´ne´ral. On a donc
augmente´ les compe´tences de ce dernier. Encore
faudrait-il e´valuer la porte´e exacte de ce qui lui a e´te´
transfe´re´ ? J'espe`re que cette de´marche ne conduira pas
a` une situation contraire a` l'objectif, c'est-a`-dire a` un
renforcement du mode`le du chef. Vous avez pourtant
explique´, au de´but de votre intervention, que vous ne
vouliez pas d'une police unique. Je regrette que ces
compe´tences n'aient pas e´te´ totalement re´parties entre
les autres directeurs ge´ne´raux.
J'ajoute que, pour la deuxie`me partie de votre re´ponse, je
suis largement satisfait des pre´cisions que vous m'avez
apporte´es.
M. Antoine Duquesne, ministre : Monsieur Poncelet, la
police unique et le chef unique sont encore deux choses
diffe´rentes. Nous avons cherche´ l'e´quilibre en e´vitant de
de´signer un chef de la police fe´de´rale qui concentrerait
dans ses mains tous les pouvoirs. Vous constaterez que,
gra^ce aux cinq directions ge´ne´rales, ce ne sera pas le
cas. Il ne faut pas non plus avoir des fantasmes ou
devenir paranoi¨aque. Il ne convenait pas de faire du
commissaire ge´ne´ral une coquille vide. Nous lui avons
donc donne´ un certain nombre de moyens sur le plan
mate´riel, de manie`re a` ce qu'il puisse jouer le ro^le qui est
le sien, a` savoir un ro^le de coordination.
M. Jean-Pol Poncelet (PSC) : Je crois que la Chambre
a le dernier mot, donc je me vois contraint de dire a` M. le
ministre - mais j'imagine qu'il ne me visait pas - que je ne
me sens ni de´tenteur de fantasmes, ni paranoi¨aque.
M. Antoine Duquesne, ministre : Vous avez les pieds
trop bien sur terre, monsieur Poncelet.
Le pre´sident : En conclusion de cette discussion, des
motions ont e´te´ de´pose´es.
Tot besluit van deze bespreking werden volgende moties
ingediend.
Une motion de recommandation a e´te´ de´pose´e par
M. Jean-Pol Poncelet et est libelle´e comme suit :
La Chambre, ayant entendu l'interpellation de M. Jean-
Pol Poncelet
et la re´ponse du ministre de l'Inte´rieur, - constate que le
gouvernement, a` l'initiative du ministe`re de l'Inte´rieur, a
renforce´ les compe´tences du commissaire ge´ne´ral, au
de´triment des directeurs ge´ne´raux, ce qui va a` l'encontre
des accords Octopus qui ont concre´tise´ une
police
inte´gre´e
, en refusant le mode`le du chef unique;
- recommande au ministre de veiller a` ce qu'il y ait dans
chaque arrondissement judiciaire du pays, conforme´-
ment a` la loi, un directeur coordonnateur administratif et
un directeur judiciaire, ainsi que les unite´s qu'ils dirigent,
dans la perspective d'une proximite´ des services de
police avec la population et d'un ancrage local re´el.
Een motie van aanbeveling werd ingediend door de heer
Jean-Pol Poncelet en luidt als volgt :
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pre´sident
De Kamer, gehoord de interpellatie van de heer Jean-
Pol Poncelet
en het antwoord van de minister van Binnenlandse
Zaken, - stelt vast dat de regering, op initiatief van de
minister van Binnenlandse Zaken, de bevoegdheden van
de commissaris-generaal heeft versterkt ten koste van de
directeurs-generaal, wat haaks staat op het Octopus-
akkoord dat concrete gestalte geeft aan de
gei¨nte-
greerde politie
en het model van de enige chef afwijst;
- beveelt de minister aan erop toe te zien dat elk
gerechtelijk arrondissement van het land, overeenkom-
stig de wet, een directeur-administratief coo¨rdinator en
een gerechtelijk directeur zou tellen, alsook de eenheden
waarover zij de leiding hebben, teneinde de politie dichter
bij de bevolking te brengen en een echte plaatselijke
verankering tot stand te brengen.
Une motion pure et simple a e´te´ de´pose´e par MM. Fran-
c¸ois-Xavier de Donne´a et Charles Janssens et Mme
Marilou Vanden Poel-Welkenhuysen.
Een eenvoudige motie werd ingediend door de heren
Franc¸ois-Xavier de Donne´a en Charles Janssens en
mevrouw Marilou Vanden Poel-Welkenhuysen.
Le vote sur les motions aura lieu ulte´rieurement. La
discussion est close.
Over de moties zal later worden gestemd. De bespreking
is gesloten.
- La re´union publique de commission est leve´e
a` 15.00 heures.
- De openbare commissievergadering wordt gesloten
om 15.00 uur.
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